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MessageSujet: — sometimes i wish we never built this palace. (eli)   — sometimes i wish we never built this palace. (eli) EmptyVen 5 Jan 2018 - 1:07

- sometimes i wish we never built this palace -
eli goldstein et isveig burston


Soirée éprouvante. Un peu trop, pour la douce Isveig. Allongée, les yeux mi-clos, elle tentait de se rappeler les évènements, qui lui revenaient un à un comme des flash, dans le désordre incertain de sa mémoire. À l'heure qu'il était, elle n'était sûre de rien. Ni d'où elle se trouvait, ni de pourquoi elle était là. La brune était allongée dans cette chambre, luttant pour ouvrir les yeux, avant de replonger dans un sommeil léger qui ne cessait de ramener à elle des images de la soirée. L'odeur d'un repas que l'on n'a pas sorti à temps du four. Le bruit des cris, ces deux voix distinctes qui se disent tout ce qu'ils ont sur le coeur, ou du moins qui essaye. Le verre qui se brise, avant de voler en morceaux juste devant ses yeux. La sensation du sol froid sous son corps. Le goût de fer dans sa bouche. Ses sens ne pouvaient la tromper. Pas tous à la fois. Lorsqu'elle ouvrit à nouveau les yeux, pour la cinquième fois en peu de temps, elle n'était plus seule, dans la chambre. Isveig ne connaissait pas l'homme devant elle, même si pendant un instant, elle eu cru le voir. Lui, celui qui l'avait mit dans cet état. Où était-il ? Elle n'en savait rien. L'homme en blouse blanche lui demanda plus d'informations. — Je suis tombée dans l'escalier. — C'est tout ce qu'elle trouva à marmonner, le cerveau trop engourdi pour vraiment se souvenir s'il y avait des escaliers ou pas, là où on l'avait trouvé. Elle se répéta une deuxième fois, puis une troisième, tentant de le convaincre, de se convaincre, que c'était tout ce qu'il y avait à savoir. La vérité. Il fini par cesser de l'interroger, se rendant sûrement compte qu'il ne tirerait aucune information de sa part, pas dans cet état. Elle se senti apaisée un instant, lorsqu'il la laissa dans le calme, et elle était à deux doigts de refermer les yeux lorsqu'il reprit la parole. Votre petit-ami arrive. C'est tout ce qu'elle avait comprit. La panique s'empara d'elle, alors qu'elle se redressa dans le petit lit. — Non, non. S'il vous plait, pas ça. — Retenant ses sanglots, elle regarda le médecin s'éloigner dans le couloir, trop loin pour avoir attendu sa voix affaiblie par tous les cris et tous les pleurs de cette soirée. Is paniqua, réfléchissant même à la possibilité de sortir de cette chambre et de s'enfuir avant qu'il n'arrive. Elle n'avait sûrement pas grand chose, de toute façon. Mais avant qu'elle n'eut le temps de bouger, elle réalisa qu'elle ne savait pas comment le bébé allait. Son bébé. Personne n'était au courant, mais les médecins l'avaient sûrement remarqué lorsqu'ils l'avaient auscultée. Restant dans son lit, des bruits de pas se firent entendre dans le couloir qui menait jusqu'à sa chambre, et prête à lui faire face, elle serra son poing de toute ses forces, persuadée de voir Philip, enragé, entrer dans sa chambre. Elle n'osait même pas imaginer ce qu'il allait lui faire, après ça. Elle doutait fort que ce soit lui, qui l'ai conduite à l'hôpital, après qu'elle ai perdu conscience sur le sol de salon à cause de ses coups.
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MessageSujet: Re: — sometimes i wish we never built this palace. (eli)   — sometimes i wish we never built this palace. (eli) EmptyMer 10 Jan 2018 - 3:42

La sonnerie de son téléphone l’arracha à la contemplation des formes que la fatigue déformait sur l’écran de sa télévision, alors qu’il se laissait doucement bercer vers les bras de Morphée. Impossible d’identifier l’appelant, et pendant un court moment, il hésita avant de décrocher la ligne et de porter le combiné à son oreille. La voix lui était inconnu, et il faillit couper la ligne aussitôt, croyant avoir affaire à des solliciteurs mais se ravisa lorsque la personne au bout du fil s’identifia comme une employée de l’hôpital de Brighton. Son esprit se mit instantanément en mode panique, convaincu qu’il était arrivé quelque chose à l’un de membres de sa famille. Lula? Jasper? Jack? Ses parents? Son cœur manqua un battement et il déglutit nerveusement, sa bouche rendu pâteuse par la consommation d’alcool, même si cette dernière remontait à plusieurs heures, déjà. Puis, le couperet tomba. Isveig Burston. La femme lui demandait s’il connaissait cette patiente, et il se résigna à acquiescer à cette interrogation, n’ayant pas le cœur de s’expliquer l’infirmière, qui, de toute façon, ne faisait que son travail. Apparaissant encore comme contact d’urgence dans le dossier de son ancienne fiancée, c’est lui qu’on contactait afin de l’aviser que cette dernière se retrouvait désormais sous leur soin, mais on refusa de lui en dire plus, lui conseillant plutôt de se déplacer afin d’avoir une meilleure idée de la discussion. Fermant la ligne après les salutations d’usages, il s’adossa pendant un bon cinq minutes sur son ilot de cuisine avant de prendre la décision de se présenter au centre de soins. Isveig, assurément, était seule là-bas, sinon, jamais on ne se serait donner cette peine de le contacter, surtout si Philip se trouvait dans les parages. Cette tâche aurait dû lui revenir, mais il semblait figuré au nombre des absents, ce soir. Enfilant en vitesse les premiers vêtements qui lui tombèrent sous la main - un vieux sweet-shirt avec des jeans usés à la couleur douteuse tant il avait été délavé -, il quitta son appartement en trompe, s'empressant de grimper dans sa voiture pour prendre la direction du West Side où se trouvait l’établissement. En cours de route, il tenta de contacter les parents de la jeune femme, mais ses appels se retrouvaient sur la boîte vocale de ces derniers. Au bout du troisième essais, il renonça. Il avait au moins fait l’effort d’essayer. Il trouva rapidement une place de stationnement, s’y gara avant de prendre la direction des urgences, où on lui avait indiqué que qu’il pourrait la trouver. Il n’eut qu’à se présenter à l’accueil avant qu’on ne le même jusqu’à la chambre de la blessée. Un aide-soignant en sortit en coup de vent, retournant rapidement vaquer à ses occupations, veillant sur plus d’un patient à la fois. Il ne lui accorda qu’un signe de la tête, l’invitant du même fait à entrer. Eli bloqua avant de franchir le pas de la porte, incertain de ce qu’il allait trouver de l’autre côté. Incertain de l’effet que ce spectacle pourrait avoir sur lui. Il ne savait rien des causes ayant amenés son ex dans ces lieux qui empestait le désinfectant, mais il n’allait pas tarder à le découvrir. Avec lenteur, il s’avança et posa pieds dans la pièce, son regard allant se poser dans celui de la brunette, brillant de larmes. Puis, il remarqua la panique dans ses yeux, l’effroi, même. Une émotion qu’il ne lui connaissait pas, et qui lui serra le cœur, douloureusement. Il figea à nouveau, alors qu’il atteignait le pied du lit, ne sachant que faire, maintenant qu’il était là. – Isveig... – Il dût se faire violence pour s’arracher à ses prunelles et il se mit à détailler les blessures qu’elle portait sur son corps, du moins, celles visibles à première vue. De nombreuses ecchymoses d’origine étrangère couvraient sa peau et il serra des dents. Ça n’avait rien d’un accident. Quelqu’un lui avait causé ces blessures, quelqu’un lui avait fait du mal, et il en oublia, pendant un moment, qu’il n’était plus de son devoir de la protéger. Il ne mâcha pas ses mots lorsqu’il la questionna, à mi-voix. – Qui t’as fait ça? Et ne me dit pas que tu es simplement tombée. Ça fonctionne peut-être avec les autres, mais pas avec moi. – Des cas de violences de la sorte, il en avait vu à maintes reprises, lorsqu’il travaillait comme premier répondant, avant de rejoindre la brigade de pompiers de la ville. Et il savait que la majorité du temps, les victimes protégeaient leur agresseur. Il espérait seulement qu’Isveig ne choisisse pas cette voie, à moins qu’elle ne craigne ce dernier au point d’être incapable de faire connaître son identité. Et cette pensée fit naître en lui plus d’inquiétude qu’elle n’aurait dû en susciter.


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MessageSujet: Re: — sometimes i wish we never built this palace. (eli)   — sometimes i wish we never built this palace. (eli) EmptyJeu 11 Jan 2018 - 0:41

Après l’annonce de l’infirmier qui venait de sortir de la chambre, Isveig attendait, persuadé que Philip aller entrer dans la pièce d’un moment à l’autre. Le coeur serrait, l’angoisse si grande qu’elle cru qu’elle allait se sentir malade, les poings fermés, prête à essayer de se défendre s’il le fallait. Mais son regard trahissait la peur, la faiblesse face à cet homme avec qui elle partageait maintenant sa vie. Une silhouette masculine apparu, et la brune dû se contrôler pour ne pas éclater en sanglots. Pourtant, en quelques instants, elle se rendit compte que ce n’était pas celui qu’elle attendait. C’était son ex-fiancé, juste là, qui la regardait comme il l’avait rarement fait avant, perdu entre l’inquiétude et sûrement l’envie de la laisser se débrouiller seule. Après ce qu’elle lui avait fait, la façon dont elle l’avait abandonné, elle doutait même de la raison de sa présence ici. Pourquoi avait-il fait le déplacement ? Leur dernière rencontre, elle ne l’avait pas oublié. La façon dont il lui avait hurlé de partir, de le laisser. Is était persuadée que jamais leurs chemins ne se croiseraient à nouveau, du moins pas volontairement. Un léger soupir de soulagement lui échappa, ses doigts cessant automatiquement de se serrer. Elle n’avait aucune raison d’avoir peur, pas avec lui. Malgré les horreurs qu’il lui avait dit, la façon dont il la détestait, elle se sentait toujours plus en sécurité près de lui. — Eli ? — C’était presque un chuchotement, d’une voix qui prouvait toute la surprise de le voir là. L’homme l’observa, attentivement, détaillant ses marques d’une façon qui lui fit détourner le regard un instant. Il allait poser des questions. Être plus insistant que l’avait été le médecin. Il allait comprendre, ou se douter. Et l’idée de devoir lui mentir à lui aussi fit rapidement souffrir la brune. Ç’en était fini, elle ne voulait plus lui mentir, le blesser. Elle en avait fait assez, et s’il lui était impossible d’effacer ses erreurs, elle espérait ne pas en faire de nouvelles. Les questions qu’elle redoutait tant ne tardèrent pas à faire leurs apparitions. Au lieu d’un que s’est-il passé, Eli décida directement d’attaquer avec un qui t’as fait ça qui ne lui laissé guerre la possibilité à un mensonge. Il savait. Il savait toujours. Le simple fait qu’il lui demande qui lui avait fait ça la fit grimacer, et son regard noisette revint rapidement se poser sur l’homme. — Je peux pas… — articula-t-elle finalement, laissant sa phrase en suspension, après une bonne minute à se demander si elle devait lui dire ou pas. À une époque, elle n’aurait pas hésité. Mais aujourd’hui, elle ne savait pas. Comment allait-il réagit, si il venait à l’apprendre ? S’il venait à savoir que l’homme pour qui elle l’avait quitté lui faisait mener une vie abominable, à coup d’engueulades et de pleurs. Isveig n’en pouvait déjà plus, de cette vie. Mais même si elle faisait une confiance totale à Eliott, preuve de l’amour qu’ils avaient partagé, pendant ces longues années, elle n’était simplement pas sûre que ce soit à lui, de la sauver de cette situation. — Qu’est-ce que tu fais ici ? Ils ont dit… Je pensais que ce serait Philip. — Sa voix se brisa sur les derniers mots, son regard se baissant à nouveau. Honteuse, effrayé, ou sûrement un peu des deux. Pourtant, elle était heureuse qu’il soit. Elle n’aurait jamais demandé à ce qu’on l’appelle, pas après leur séparation plus que violente. Pourtant si on lui avait demandé de joindre une seule personne, ça aurait été lui. Rien que sa présence dans cette chambre trop froide la rassurait un peu, et elle ne sentait plus qu’à moitié la douleur qui se propageait dans son corps fébrile. Elle se sentait bien loin de la Isveig forte et distante qu'elle était, la dernière fois qu'ils s'étaient vu. Elle se sentait faible, prête à craquer, à avouer toutes ces erreurs, toutes ces peines. Elle n'en pouvait plus, de faire semblant que tout allait bien, alors que toute sa vie était tombée en lambeau en l'espace de quelques semaines.
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MessageSujet: Re: — sometimes i wish we never built this palace. (eli)   — sometimes i wish we never built this palace. (eli) EmptyJeu 11 Jan 2018 - 3:38

Les diverses émotions qu’il avait vu dans ses yeux disparurent en un battement de cils, et Eli se demanda pendant un instant s’ils ne les avaient pas tout simplement imaginés. Désormais, il n’y avait plus que de la surprise dans les yeux d’Isveig, un sentiment que l’homme partageait ainsi, encore incertain des raisons qui l’avait poussé à venir à son chevet. Il questionnerait son raisonnement plus tard, il y avait plus urgent à traiter, comme informations. Les blessures de son ancienne fiancée, ce regard paniqué lors de son arrivée dans la pièce et cette faiblesse qui suintait de chacun de ses mouvements, de chacune de ses paroles, furent les premières choses qu’il nota mentalement dans son esprit, avant que certaines connexions ne s’effectuent, l’amenant à la rapide conclusion qu’on s’en était prit à elle. Une pensée qui l’enragea plus que nécessaire, vu leur situation. Mais il ne pouvait taire son cœur, qui, même brisé, battait encore pour la femme qu’il avait tendrement aimer. Et qu’il aimait encore, malgré tout. Il fut incapable, pourtant, de se montrer calme face à l’état de cette dernière, et il voulut savoir, confrontant la pauvre victime face à ses propres tourments, mettant exactement le doigt sur ce qui s’était véritablement passé pour qu’elle en arrive jusque-là. Qui était-ce? La question qui le tourmentait le plus. Mais cette vilaine habitude qu’elle avait prise de lui mentir persista, et il se douta qu’elle ne cherchait qu’à protéger cette dite personne. Il sentit la bile lui monter jusqu’au fond de la gorge et l’un de ses poings se sera si fort qui ses jointures en devinrent presque blanche quand il réalisa que le seul être qu’elle pourrait ainsi défendre, avec ce silence, était aussi celui qui le lui avait arraché. Il se détourna, incapable d’être confronter plus longtemps au regard de la blessée, prit d’une violence envie de fracasser quelque chose, ou de tout simplement mettre son poing au visage de ce mec qu’il détestait de plus en plus. Oh, il n’allait pas se gêner, si le hasard les mettait sur le même chemin. Eli avait plus d’une raison, désormais, de lui refaire le portrait, même si ça n’avait jamais été dans sa nature première d’être aussi impulsif, aussi agressif. L’une de ses mains, posés dans le creux de sa nuque, il se retourna finalement vers Isveig, et elle du déchiffrer, de par son regard, qu’il savait. Qu’il ne fallait pas être devin pour comprendre ce qui s’était passé, ce soir-là. Les paroles qu’elle prononça, et la façon dont sa voix se brisa en mentionnant le prénom de cet autre homme ne firent que lui confirmer qu’il avait raison. – Tu aurais vraiment voulu que ce soit lui à ton chevet? – lui cracha-t-il presque au visage, écœuré de cette comédie qu’elle s’entêtait à jouer. Il soupira avant de contourner le lit pour venir s’installer sur la chaise pliante posé juste à côté. Il aurait dû s’excuser de ces derniers propos, mais il préféra plutôt les ignorer. Il ne regrettait pas de lui avoir dit le fond de sa pensée. – Tes parents sont injoignables, j’imagine qu’ils ont seulement composé le prochain numéro sur ta liste d’urgence… - lui mentionna-t-il d’une voix plus calme, en haussant les épaules. Il tentait de garder un ton détaché, mais l’inquiétude perçait au travers de sa voix.


Dernière édition par Eli Goldstein le Mar 20 Mar 2018 - 16:05, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: — sometimes i wish we never built this palace. (eli)   — sometimes i wish we never built this palace. (eli) EmptyVen 12 Jan 2018 - 15:15

Voir Eli passer la porte à la place de son cher et tendre, Isveig n’aurait pas pu l’imaginer. On lui avait annoncé que son petit-ami arrivait, et elle était loin de penser qu’il s’agissait de son ex-petit-ami. Lui, qu’elle semblait avoir éviter si longtemps, et qu’elle était pourtant soulagé de voir là, ce soir là. Elle ne pouvait pas lui avouer ce qu’il s’était vraiment passer. De toute façon, elle n’avait pas les idées assez claire. Elle était incapable de se souvenir de tout. Peut-être que c’était un accident. Peut-être qu’elle l’avait cherché. Peut-être. Après tout ce qu’elle avait fait subir à Eli, son estime était tombée bien bas, à cette femme pourtant si forte. Si elle gardait tant bien que mal sa carapace devant les autres, elle était elle aussi détruite, du moins assez pour penser que ces quelques coups, elle les méritait amplement. Ce n’était que le destin qui lui rappelait une énième fois qu’elle aurait dû rester avec le doux Eliott Goldstein, plutôt que de s’enfuir dans les bras d’un homme qu’elle connaissait à peine. Sa mémoire le lui rappelait sans cesse, remplie de souvenirs à ses côtés, de moment de bonheur absolument parfaits. Les soirées qu’ils passaient ensemble, devant la télé, ou à lire des livres. La sensation qu’elle ressentait à chaque fois qu’elle passait la porte de l’appartement. Le sourire sur son beau visage à chaque fois qu’il la voyait. Le bonheur, tout simplement. Il l’aimait, elle l’aimait, et rien n’aurait dû les séparer. Mais c’était sans compter sur Isveig et sa tendance à détruire tout ce qu’elle touche, à faire faner les plus belles choses qui l’entouraient. Si il la détestait aujourd’hui, elle ne pouvait même pas lui en vouloir. Non, elle se détestait aussi. Isveig ne manqua pas de remarquer les poings serrés de l’homme, l’impression de colère silencieuse qui fit son apparition sur son visage, avant qu’elle ne réalise qu’ils ne lui étaient pas destinés. Il avait comprit, c’est du moins ce qu’Isveig pensa, et lorsque le regard de pompier se posa à nouveau sur elle, elle n’eut d’autre choix que de baisser le sien, honteuse. Personne n’aurait jamais cru que ça arriverait à la Burston. La femme forte, prête à se défendre quoi qu’il advienne, finalement à la merci d’un amant violent, incapable de rendre le moindre coup. Des années à prétendre être une femme qu’elle n’était visiblement. La voix de son ex-fiancé lui fit finalement relever doucement le regard sur lui, des mots d’une rare violence, qui continuait de surprendre la jeune femme. Elle secoua doucement la tête de gauche à droite, incapable d’en dire plus. Non, elle ne préfèrerait pas que ce soit lui. Bien sûr que non. Elle n’osait même pas imaginer ce qu’il aurait pu faire. S’excuser, ou en remettre une couche. Là était toute la question. — Je suis contente que ce soit toi. Merci. — finit-elle par articuler, doucement, le regard posait sur ses mains tremblantes, juste devant elle. Si ses parents avaient fait le déplacement pour la trouver dans un tel état, il n’aurait jamais pu se le pardonner. Il y a quelques semaines, elle aurait penser pareil d’Eli, mais elle devait voir la vérité en face: cela le touchait certainement moins qu’à une autre époque, une époque où l’amour était encore plus fort que la haine qu’il ressentait envers elle. Les yeux d’Is se remplirent de larmes, à trop penser à la façon dont toute sa vie avait chaviré, mais elle se reprit dès qu’elle s’en rendit compte. Ravalant son chagrin, sa honte, sa culpabilité par la même occasion. Les yeux encore brillants, elle releva son regard sur l’homme à ses côtés. — Tu ne peux pas en parler. — lui intima-t-elle, marquant une pause pour le laisser comprendre, avant de rajouter. — Ni aux médecins, ni à mes parents. Tu ne peux pas en parler, Eli. Je sais pas ce qu’il me ferait, s’il venait à savoir que… — Sa voix se serra à nouveau, et elle se retrouva incapable de poursuivre sa phrase. Secouant à nouveau la tête, elle détourna le regard. Isveig ne voulait pas penser à ce qui l’attendait, maintenant que tant de personnes s’étaient rendu compte des marques de coups qu’elle avait sur tout le corps.
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MessageSujet: Re: — sometimes i wish we never built this palace. (eli)   — sometimes i wish we never built this palace. (eli) EmptyDim 21 Jan 2018 - 1:28

Plus le temps lui filait entre les doigts, et moins Eliott comprenait pourquoi il était venu au chevet d’Isveig. La vision de ce corps apeuré, crispé, couvert de marques à la provenance douteuse, l’avait grandement secoué, et ces brusques changements d’attitude chez la jeune femme, passant de la terreur au soulagement en l’espace de quelques secondes, le troubla tout autant. Elle n’aurait pas dû se réjouir de le voir débarquer ainsi dans sa chambre d’hôpital. Ce n’était plus son rôle de venir la réconforter ou veiller sur elle quand les choses allaient mal. Pourtant, la simple idée que cet autre franchisse cette porte lui donnait des envies de meurtre, et son regard sombre, qui se détourna en direction de la porte, aurait surement pu tuer. Mais quand il se posa sur la blessée à ses côtés, il perdit momentanément de sa noirceur, l’inquiétude venant teinter le bleu de ses iris. Elle fixait ses mains tremblotantes, incapable de le fixer du regard, honteuse de l’état dans lequel elle se trouvait, loin de cette image de femme forte qu’elle parvenait toujours à projeter au monde entier. Face à Eli, ce soir-là, elle devenait pourtant cette fragile petite chose vulnérable. Et il eut pitié d’elle. Une de ses mains osa s’aventurer jusqu’à capturer l’une des siennes, rien que pour tenter d’y faire céder les soubresauts qui la secouait. En ce simple geste, il voulait lui faire savoir que, peu importe leur situation actuelle, il était là pour elle, en cet instant précis. Demain, la guerre gronderait à nouveau dans son cœur, mais pour le moment, un énorme drapeau blanc y était posé, signe d’une trêve pour tenter de les épargner, tous deux. Le silence emplit la pièce de sa présence, jusqu’à ce qu’elle le brise en se tournant vers lui. Ses paroles lui firent serrer des dents, et son visage s’assombrit face à cette requête qu’il ne pouvait humainement pas accepter. – Tu te rends compte de ce que tu dis, Isveig? – fit-il en retirant brusquement sa main de la sienne.. – Le protéger ne te rendra pas service. – cracha-t-il à voix basse entre ses lèvres, irrité. – Ce n’est pas en gardant le silence et en excusant ses gestes que tu parviendras à te sauver. – Mais voulait-elle réellement l’être? Le pompier se posait sérieusement la question. Isveig était pourtant une femme intelligente, comment pouvait-elle se faire endoctriner de la sorte par un homme aux vils intentions, et qui n’avait aucune honte à s’en prendre à elle? Un homme qu'elle avait choisi. Un soupir s’échappa de sa bouche entrouverte. – Et ça ne l’empêchera pas de recommencer. – Parce qu’elle devait le comprendre, ça. En gardant le silence, en ne portant pas plainte contre lui, en évitant de dire la vérité, ce petit manège allait recommencer de plus belle, et Eli ne serait pas toujours là pour la sauver.


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MessageSujet: Re: — sometimes i wish we never built this palace. (eli)   — sometimes i wish we never built this palace. (eli) EmptyMer 24 Jan 2018 - 1:41

C’était étrange de se retrouver là avec Eli. À une époque, ça ne l’aurait pas été. Une autre époque pas si lointaine, où le voir à son chevet ne lui aurait pas pesé sur le coeur comme c’était le cas. Elle ne voulait plus le déranger, Eli. Elle lui avait fait trop de mal pour continuer de l’inclure dans sa vie, même après une telle soirée. Il devait prendre ses distances, elle devait l’oublier, c’était le mieux à faire. Après tout ce qu’ils avaient partageaient, pourtant, cela semblait bien improbable, bien impossible. Ils avaient partagé trop de bonheur ensemble pour devenir de simples étrangers, à présent. Le regard toujours rivé sur tout sauf lui, elle senti doucement sa main se glisser sur la sienne, la serrant doucement. Cette sensation, Isveig l’avait presque oublié. La simple chaleur de sa paume contre la sienne la calma instantanément, comme elle l’avait toujours, dans le passé, et la brune s’accorda un instant de répit, un instant de faiblesse. Fermant ses yeux, un léger soupir lui échappa, alors qu’elle oubliait tout ce qui avait pu se passer. La rupture, les cris, les pleurs, le dernier baiser dans l’appartement d’Eli. Pendant cinq secondes, c’était juste elle et Eliott, celui qu’elle avait toujours aimé. Elle dû se forcer pourtant à revenir à cette dure réalité, rouvrant les yeux pour regarder l’homme à ses côtés. Son visage s’était déjà assombri, et bien elle senti sa main s’écarter de la sienne, la laissant sans aucune ancre pour éviter de couler à pic. Pourtant, elle se sentait incapable de craquer, Is. Le coeur serré, l’estomac en vrac, elle le fixa pourtant sans verser la moindre larme, elle qui était pourtant si émotionnelle. Elle n’en avait même plus la force. — Je ne le protège pas, Eliott. — lâcha-t-elle, elle aussi à voix basse, pour se défendre, alors qu’il ne lui laissait pas la moindre chance. Jamais elle n’arriverait à mettre les mots sur tout ce qui se passait dans sa tête. Et même si elle aurait pu le faire, il lui aurait fallu de longues heures, heures qu’Eli n’avait aucune raison de lui accorder. Il ne devait pas perdre son temps avec elle. Sa petite morale lui fit secouer doucement la tête, froncer les sourcils, même. — Tu me connais assez pour savoir que je ne l’excuse pas, je pense. — Elle n’était pas comme ça, Is. C’était une femme forte, indépendante. Elle était prête à se battre pour ses droits, pour son bonheur. Mais ces dernières semaines l’avaient épuisée. Jamais elle n’aurait pu imaginer se retrouver dans une telle situation. Elle ne s’était jamais vu comme une victime, la Burston, son caractère la protégeait de ça. Du moins elle le pensait, avant de doucement tomber dans cette routine violent. — C’est… compliqué. Mais c’est plus à toi à gérer mes problèmes, Eli, je suis sûre que tu es déjà bien assez occupé. — Occupé par les bouteilles d’alcool qu’elle avait pu voir éparpiller dans son appartement, lors de sa visite, et le ménage qui semblait ne pas avoir été fait depuis bien trop longtemps. Occupé par les demoiselles qui, à ce qu’elle avait entendu dire, défilées dans le lit qu’ils avaient à une époque partager pour de nombreuses nuits. Brighton n’était pas assez grande pour vivre une vie où elle n’entendrait plus parler de son ancien fiancé, et chaque nouvelle histoire qui lui parvenait, lui briser un peu plus le coeur. Les questions s’enchainaient pour la jeune femme, sans jamais la moindre réponse. Pourquoi l’avait-elle trompé ? Pourquoi l’avait-elle quitté ? Pourquoi avait-elle choisi Philip ? Pourquoi était-il devenu si différent ? Pourquoi acceptait-elle de vivre cet enfer. Pourquoi avait-elle trahi le seul homme qui comptait vraiment ? Elle n’en savait rien. Mais ce n’était rien de plus que des questions, de toute façon. Les réponses n’auraient jamais pu changer les faits.
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MessageSujet: Re: — sometimes i wish we never built this palace. (eli)   — sometimes i wish we never built this palace. (eli) EmptyJeu 22 Fév 2018 - 17:47

La femme qui reposait à ses côtés, dans ce lit d’hôpital, Eli ne la reconnaissait plus. Elle n’était plus celle qu’il avait charmé, qu’il avait aimé, qu’il avait pleuré, voir même détesté, pour tout ce qu’elle lui avait fait subir. Elle était devenu l’ombre d’elle-même, et ses propos, qu’il pensait ne jamais entendre de sa bouche, le choquèrent tout en le désolant à la fois. Était-elle aveugle à ce point sur la situation? Où était-ce lui, cet autre homme, qui l’aveuglait autant? À vrai dire, il préférait ne pas connaître la réponse à cette question.  Il fut plus brusque qu’il ne l’aurait voulu, lorsqu’il arracha sa main à l’étreinte qu’elle avait avec celle d’Isveig. La gravité de leur conversation, et son refus de voir la vérité en face, ne faisait que faire naître une rage sans nom dans le creux du ventre du pompier. Un feu qu’il aurait bien du mal à éteindre. – À d’autres, oui. – ironisa-t-il, lorsqu’elle lui mentionna qu’elle ne le protégeait pas. Un mensonge de plus à franchir ses lèvres, comme si le Goldstein n’en avait pas entendu d’autres avant celui-ci. Il n’était pas dupe. Enfin, plus maintenant. Plus face à elle. – Non, justement. Je ne suis plus du tout certain de te connaître. – ne put-il s’empêcher de lui rétorquer, quand elle plaida le fait qu’il savait qu’elle n’était cette fille-là. Il pensait qu’elle n’était de celle qui trompait leur petit-ami, et pourtant, elle lui prouva amèrement le contraire. Ses impressions à son égard ne trouvaient plus de repère, plus d’attache. À croire que tout ce temps, elle n’avait été qu’une illusion, qu’un rêve qui vira bien vite au cauchemar. Il se leva, lorsqu’elle continua son laïus, plaidant que la situation était compliqué, qu’il n’était plus de son devoir de veiller sur elle, et de l’épauler dans ses soucis personnels. À ce sujet, elle n’avait pas tort. Mais humainement parlant, il était incapable de passer outre toutes les informations qu’elle avait osé lui confier… ou plutôt, qu’il avait su lui arracher. – Compliqué, vraiment ? – raga-t-il en se levant de son siège pour se mettre à faire les mille pas dans la chambre. –  Isveig, arrête de te voiler la face. Il abuse de toi, il te violente, il te bat! Est-ce que tu as vraiment besoin d’un dessin pour réaliser le sérieux de la situation? Où tu attends de recevoir un autre coup de sa part pour te convaincre? – Les mots sortaient sans qu’il ne puisse les contrôler, les retenir. Il allait peut-être trop loin, mais il s’en fichait, en ce moment précis. Elle avait besoin de les entendre. Et si ça n’avait pas été lui, ça aurait été quelqu’un autre, mais il aurait été trop tard. C’était déjà trop tard. Un lourd silence tomba dans la chambre d’hôpital, jusqu’à ce que des pas se fassent entendre, et que le médecin de service s’invite dans la pièce, venant possiblement s’enquérir de l’état de sa patiente. S’adossant au mur, Eli ne dit rien, mais il observa la scène, témoin silencieux d’une nouvelle qui risquait de lui arracher le cœur, en autant qu’il lui en restait encore un.


Dernière édition par Eli Goldstein le Mar 20 Mar 2018 - 16:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: — sometimes i wish we never built this palace. (eli)   — sometimes i wish we never built this palace. (eli) EmptyVen 9 Mar 2018 - 13:48

Elle était incapable de comprendre réellement ce qui lui arrivait. Comment elle avait pu se retrouver là. Comment elle pouvait être tombée si bas. Ce n’était pas il y a si longtemps, pourtant, qu’elle vivait le bonheur avec Eliott, sans que rien ne puisse les séparer. Aujourd’hui, lorsqu’ils ne se lançaient pas des vacheries à la figure, ils agissaient comme de quasi-inconnus, oubliant presque qu’ils avaient quelques semaines, quelques mois plus tôt acceptés de leurs vies ensemble, presque unis jusqu’à la mort. Le regard froid d’Eli lui brisait le coeur, si comptait qu’il n’était pas déjà en miettes dans sa poitrine. Il ne semblait pas pouvoir voir la situation de son point de vu. Et à vrai dire, elle le comprenait presque. Elle aurait voulu, elle, pouvoir la voir de son point de vu à lui. Sa nouvelle phrase lui fit mal, une fois de plus, une fois de trop. Isveig ne pouvait pas lui en vouloir, elle non plus ne se reconnaissait plus. La femme forte qu’elle pensait être n’aurait jamais accepté de vivre une telle humiliation, allongée dans un lit d’hôpital après les coups d’un homme qu’elle pensait aimé. L’ex-fiancé qui semblait rester à son chevet se leva finalement, marchant dans la chambre tout en débitant un peu plus de mots. Mais cette fois, s’ils lui faisaient mal, ils n’étaient pourtant pas vexants. Non, Eli se contentait de lui énoncer des vérités qu’elle connaissait mais tentait de se cacher, à coup de tout ira bien. Le silence se fit, un temps nécessaire pour assimiler les informations, et alors que la brunette s’apprêtait à répondre, un médecin entra dans la pièce. Eli resta, silencieux, dans un coin de la pièce. Et malgré tous les ressentiments qu’ils avaient l’un pour l’autre, le savoir là rassurait Isveig. S’il était là, c’est qu’elle comptait encore assez pour qu’il prenne la peine d’écouter ce que le médecin aurait à lui dire. Elle savait pourtant, la Burston, qu’il ne tarderait pas à découvrir un peu plus de l’autre côté de l’histoire, celui qu’il ne voyait pas jusque là. Le médecin rassura Isveig quant à son état de santé, et elle dû demander, après quelques minutes, la question qui aurait sûrement l’effet d’une bombe atomique dans la pièce. — Et il va bien ? — Sa voix se faisait basse, son regard se détachant du docteur un instant pour regarder l’homme qui n’allait sûrement pas bien réagir à la suite. Elle regarda à nouveau le médecin avant de reprendre. — Le bébé, il va bien ? — Isveig mit un instant ses problèmes amoureux de côté, le peu d’instinct maternel prenant le dessus alors qu’elle écoutait l’homme en blouse répondre. Elle ne s’occupait de rien de plus que de son futur enfant, pendant un instant, le temps qu’il lui annonce que tout semblait aller bien pour lui, mais qu’elle devait revenir faire des examens dans quelques jours pour s’assurer que rien ne se compliquerait.
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MessageSujet: Re: — sometimes i wish we never built this palace. (eli)   — sometimes i wish we never built this palace. (eli) EmptyMar 20 Mar 2018 - 16:38

Il n’avait plus rien à dire, Eli. Son venin, il venait de le cracher en plein visage d’Isveig, à bout de ressources pour lui faire comprendre la situation dans laquelle elle se trouvait, les vérités qu’elle refusait de s’admettre à elle-même, pour une raison qui lui était totalement obscurs. Mais elle agissait comme toutes ces victimes de violences conjugales qui avaient croisés sa route. Elle défendait son agresseur, tentait de minimiser les coups, les blessures, cherchant des excuses qui n’avaient même pas lieu d’être en de telles circonstances. Le simple fait qu’un conjoint décide de lever la main sur l’autre, ne serait-ce qu’une fois, c’était une fois de trop. Eli en voulait à Isveig, après tout ce qu’elle lui avait fait subir. Pour autant, et malgré les circonstances, jamais n’aurait-il osé même imager lui faire du mal. Ces hommes et ces femmes n’étaient pas humains, mais des bêtes indomptables. Et si personne ne les dénonçaient, ils continuaient leur petit manège en détruisant plus de vies humaines qu’ils ne pouvaient imaginer. Et malheureusement, Isveig s’était laissé prendre dans les filets d’un tel personnage. Silencieux, à court de mots, il s’adossa contre le mur opposé à la porte lorsque le médecin pénétra dans la chambre pour prendre les signes vitaux de sa patience, et lui parler de son état de santé, qui se stabilisait d’heures en heures. Son front de plissa cependant lorsqu’il l’entendit lui demander s’il allait bien. Il? Mais de qui parlait-elle. Il eut bien vite réponse à son questionnement et il sentit son cœur se serrer à un tel point qu’un gout de bile lui remonta jusqu’au fond de la gorge. Le bébé. Eli perdit complètement le fil de la conversation, se fichant bien de savoir si, oui ou non, le fœtus qu’elle portait se portait bien. Elle était enceinte. Et cette nouvelle, plutôt que de la mettre dans une colère noire, lui laissa un sentiment de vide immense dans le creux de son ventre. Un enfant, c’était un des projets qu’ils caressaient, à deux. Eli, il s’était toujours avec une petite marmaille, un peu comme sa propre famille à lui. Mais c’est un rêve sur lequel il avait dû faire une croix, quand elle l’avait abandonné, jeté comme un vieux linge. Et aujourd’hui, elle était enceinte d’un autre, qui n’était pas lui. Le simple fait de songer à cet enfant et à la famille dans laquelle il risquait de grandir lui leva le cœur, et sans même un mot, sans même un au revoir pour Isveig, il quitta la chambre, s’éloignant d’un pas rapide, presque courant. Il n’aurait jamais dû venir. Il le savait, pourtant, que de la revoir ne le blesserait que d’avantage. Il ignorait seulement à quel point il aurait raison sur ce point.

Sujet terminé.
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