La pause déjeuner approchait et Milo ne savait pas quoi faire pendant celle-ci, Calvin était enfermé dans son bureau depuis le début de la journée et il doutait qu'il en sorte pour manger, quand il était sur un projet, il pouvait y rester des heures. Pendant un moment, il hésite à se joindre à ses employés pour manger, mais il préférait les laisser entre eux au moins le temps d'une heure. Alors, il se décide à rendre visite à Lisa à son travail, après tout, elle ne bossait qu'à quelques minutes de lui et il pouvait facilement passer à l'improviste. Puis, il avait bien compris avec le temps qu'elle ne supportait pas qu'il passe chez elle trop souvent, car il avait tendance à toucher à tôt et à la rendre complètement folle avec ses maniaqueries. En chemin, il choisit de s'arrêter chez un petit traiteur libanais où il avait ses habitudes pour le prendre quelque chose à manger. Il hésite pendant un moment à annoncer sa venue, mais il savait pertinemment qu'elle en profiterait pour tenter de l'esquiver en prétendant avoir trop de travail. Il espérait simplement qu'elle ne soit pas au tribunal, quoi qu'il pourrait toujours offrir à manger à la secrétaire canon de l'accueil. Dès qu'il pénètre dans le cabinet d'avocat, l'ambiance lui change radicalement de ses propres locaux. Il ne voyait que rarement autant de costumes cravates au même endroit. Après avoir salué la secrétaire, il se dirige vers le bureau de Lisa sans avoir besoin d'être accompagné. « Toc Toc, ton horoscope disait que je cite, t'allais vivre à 100 à l'heure et que tu devais penser à manger quelque chose, alors j'ai fait le livreur ! ». Tout en disant cela, il montre son sac de nourriture et pénètre dans le bureau. Il s'installe sur la chaise en face d'elle, comme si les lieux lui appartenait. Instinctivement, il observe ce qui se trouve sur le bureau, des dossiers bien rangés, tout était aligné à la perfection, il ne comprenait pas ce besoin d'ordre permanent. Pour la faire chier, il avance doucement sa main vers ses stylos qui étaient ordonnés par couleur, comme un enfant qui s'apprête à voler un bonbon. « Tu me plantes ton ouvre enveloppe dans le bras si j'ai le malheur de mélanger tes stylos ? ». C'était plus fort que lui, il ne pouvait pas s'empêcher de se moquer de ses manies, malgré toute l'affection qu'il avait pour elle.