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 mild blood + hal
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Andy Cavendish

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MessageSujet: mild blood + hal    mild blood + hal  EmptySam 20 Jan 2018 - 0:23

 Je poussais légèrement la porte. L’océan se perdait sur l’horizon, distillé entre les fluctuations des vagues - épris par les soupirs de l’hiver. Je respirais les parfums du givre dans mes poumons. Je me laissais mourir dans les étreintes du froid. Trevor était parti depuis quatre jours. Quelque chose se brisait dans mon coeur. Je restais immobile - les jambes dévêtus, le ventre vide. Mes espoirs s’amenuisaient sur mes os : ocres, cristallins, si fragiles. Je relevais la tête. La maison donnait sur un petit balcon de fer forgé. Une barrière devant ce paysage. Une liberté conditionnelle. J’enjambais le treillis métallique pour retrouver le panton. Mes pieds se noyaient dans le sable. Je marchais à reculons. J’avançais dans la brume, le coeur résigné. Le coeur suspendu. Je ne contrôlais pas mes envies, ni les émotions. Ma silhouette se mêlait aux rives de Brighton, pareillement seules et abandonnées. Façonnées par les vents. Mes pensées cheminaient autour de ma tête. Je prenais trop place dans cette famille éclatée. J’avais trop fierté, tellement de responsabilités. Alors, je me consacrais à la faim. Je me passionnais pour l’apparence. Six kilos en moins. Le poids de son adultère, envolé - évaporé. Je pinçais les lèvres en suivant les mugissements de la mer. Mes cheveux se collaient à mes joues, étouffant les larmes et les marques de l’anorexie. J’avais vomi - J’en gardais l’amertume dans ma bouche. La saveur rouillée de la pureté. J’étais la poupée de porcelaine. La statue grecque, dressée au milieu des autres trophées. Je vacillais entre les rochers. Mon profil effleurait les touristes. Je me confondais dans leurs exodes. Dans la beauté d’un instant étranger. La foule se dissipait entre les galeries. Le cliquetis des photographies accompagnait ma démarche oscillante. Mon regard s’étendait sur la scène, émerveillé - ébahi par les mouvements de la rue. Je m’arrêtais devant le magasin de vannerie. J’effleurais les tresses de fibre et d’osier sur les paniers. Je sentais le souvenir de Halcyon sur ma peau. Sa douceur. Ses luttes. Puis la leucémie. Je pinçais les lèvres en m’éloignant de la vitrine. Je n’y arrivais pas sans elle. Je n’étais qu’une ombre - une enveloppe de chair putride. Je soupirais en me tournant vers l’esplanade. Etre frêle, chétive, ce n’était pas un appel à l’aide. L’anorexie permettait de se blinder dans la routine. De fuir les pensées de la vie. Les adultères des maris. Elle oblitérait l’espace. Un esprit vide, dans un corps vide. Mes cils capturaient la lumière. Je furetais autour des bancs. Je cherchais le profil de Hal dans les allées, sa manière particulière de pencher la tête, son air attentif et attristé, ses poses de cow-boy et son petit sourire au coin. Je savais qu’il viendrait - Il possédait le coeur des rêveurs. Et je lui avais promis, un baiser magique. Je plissais les pans de ma robe en passant entre les lampadaires. J’attendais son apparition. Il pensait qu’il suffisait d’un peu d’efforts pour créer une évidence. Et je l’aimais malgré nos différences. Je l’aimais de manières étranges. Avec la pudeur d’une enfant et la peur d’une femme trompée. Une femme qui n’avait plus confiance. Je me faufilais entre les ombres. Il était là, une cigarette au coin de la bouche. Le filtre se consumait entre ses doigts, éparpillant les cendres comme une pluie d’étoiles sur le goudron. Je m’approchais lascivement. « Mes chaussures sont mouillées. » Murmurai-je en tendant les bras vers ses épaules. Je m’accrochais à son allure de géant. J’étais heureuse, en un instant. Je voulais l’embrasser mais la distance était imposante. Nous étions trop proches de mon voisinage. Ils pouvaient nous apercevoir - tout raconter à Trevor. Et je m’en fichais. Je ne me cachais plus. Notre mariage était fini. Je restais pour la vengeance. Parce qu’il était plus facile d’aimer en secret. De croire que Hal était l’évidence. L’amour ne changeait pas. C’était mon regard qui se transformait. «Tu me fais attendre pour une cigarette. » Ma voix résonnait au creux de sa joue. Je laissais mes lèvres s’imprégner de sa peau. Et malgré nos étreintes serrés, il y avait ce petit fossé qui s’alanguissait. Je n’avais pas encore demandé le divorce. Je n’étais pas pressée de le faire.  


Dernière édition par Lyanna Belshaw le Sam 20 Jan 2018 - 10:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: mild blood + hal    mild blood + hal  EmptySam 20 Jan 2018 - 10:36

Le sourire ne le quittait pas de la journée, quand il savait qu'à la fin de son service, il filerait rejoindre Lyanna. Au commissariat, tout le monde se doutait qu'une femme avait fait son apparition dans sa vie, mais Hal tenait bon en ne divulguant aucune information, elle était mariée et les policiers avaient accès à beaucoup trop d'informations. Puis, il ne tenait pas particulièrement à ce qu'on découvre qu'il l'avait rencontré entre les mûrs austères du commissariat. Il esquivait les questions avec difficultés, Hal n'avait pas eu de relation sérieuse depuis son divorce et tout le monde était particulièrement curieux. Alors, quand il quitte enfin le boulot pour aller la rejoindre, il jette des regards derrière lui pour vérifier que personne ne le suit, déformation professionnelle sans doute. Même dans sa voiture, il jetait des regards dans ses rétroviseurs, car il ne prenait pas du tout la direction de son quartier. Hal habitait un petit appartement en centre-ville, pas très loin du commissariat. Jamais, il ne s'était rendu à proximité du logement de Lyanna, dans son esprit, il s'agissait d'un espace réservé à elle et sa famille. Hal aurait eu trop mal au cœur s'il s'était retrouvé face à face avec toute la petite famille ou même simplement son mari. Il tentait de bien se comporter, mais il n'avait pas résisté à chercher à quoi pouvait bien ressemblait ce Trevor. Même si la jeune femme lui avait affirmé vouloir quitter son mari, Hal était toujours empli de doutes, à chaque coup de téléphone, chaque sms, il s'attendait à ce qu'elle lui annonce vouloir donner une nouvelle chance à leur mariage. Il roulait au milieu de son quartier, à la recherche d'une place pour se garer et il suffisait d'ouvrir les yeux pour comprendre qu'ils ne vivaient pas dans le même monde. Avec son salaire de flic, il était incapable de se payer une immense maison en bord de mer comme celle où elle habitait visiblement. Qu'est-ce qu'elle avait dû penser toutes les fois où elle était venue dans son appartement ? Il ne s'était jamais posé la question, mais le fossé entre leurs deux trains de vie lui sautait aux yeux. Il l'attendait avec sa cigarette entre les lèvres, avec la sensation d'être l'homme, celui qu'on cache toujours. Il avait promis de l'attendre, mais il ne savait pas combien de temps il supporterait cette situation. Ce n'était pas les moments avec elle qu'il détestait, mais tous ceux sans elle, le temps passait ensemble n'était jamais suffisant, elle devait toujours retourner à son fils, son mari, sa vie. Quand soudain, elle apparaît, ses doutes s'évanouissent ou se mettent de côté. « Faut changer de pays ! ». La pluie était récurrente à Brighton et plus globalement au Royaume-Uni, mais il aurait pu braver n'importe quels éléments pour l'avoir dans ses bras quelques minutes. Elle s'accrochait à lui et il ne savait pas quoi faire, à part maintenir sa cigarette à distance du bout d'une main pour pas qu'elle se brûle avec un geste brusque. Il ne savait pas comment réagir dans cet environnement, ce n'était pas le calme de son appartement ou l'anonymat d'un grand parc. Ils avaient pénétré dans sa bulle et Hal avait l'impression d'être lus proche, mais aussi plus éloigné, car sa vie familiale se faisait plus réelle. « Elle est toujours avec moi elle. ». C'était un pic sans en être un. Parfois, il avait simplement l'impression de faire beaucoup plus d'efforts qu'elle. Lorsqu'elle daignait le voir, Hal devait tout mettre en œuvre pour se libérer, quitte à échanger ses services ou poser des heures au boulot. Depuis qu'elle lui avait annoncé vouloir quitter son mari, elle avait rallumé l'espoir et aussi son impatience. Il avait besoin de quelque chose de concret, si elle le quittait, il voulait savoir quand. Pourtant, il se taisait, humant son parfum, il éjectait sa cigarette à quelques mètres d'eux. « C'est quoi le plan ? On fait une balade en laissant trois mètres de distance de sécurité entre nous ou on va se peloter dans ma voiture comme des adolescents ? ». Sa patience commençait à être mise à rude épreuve. Ou peut-être qu'il s'agissait du bar qui venait d'ouvrir juste à côté de son immeuble et devant lequel il devait passer chaque jour en rentrant chez lui. Chaque soirée, il se répétait qu'il n'avait qu'à descendre un étage pour avoir à boire, quelle que soit l'heure. D'ailleurs, il n'osait pas parler de sa liaison avec Lyanna à son parrain, car il savait déjà ce qu'il dirait, elle était un danger pour sa sobriété.
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MessageSujet: Re: mild blood + hal    mild blood + hal  EmptySam 20 Jan 2018 - 12:04

 Un instant d’abandon - le silence égaré sur l’horizon au bord de la mer. Je restais immobile dans son étreinte, le coeur serré par l’effroi. Je me perdais sur son profil gigantesque. Hal était différent. Le doute s’était immiscé entre nous. Et je me noyais dans mes pensées, j’essayais de retrouver l’équilibre. Ce n’était pas suffisant. Depuis mon seizième anniversaire, je ne gardais qu’un vague souvenir de l’amour. Je revoyais le paysage défiler sur le trajet en voiture. Le retour en arrière. Une marche funeste jusqu’aux tombeaux de ma mère. Il y avait un malaise. Une vision étouffante. Depuis ce temps j’étais une handicapée de la confession. Comme l’anorexie que je cachais. Mon regard était ébahi devant l’océan. J’étais impressionnée par ce qui était hors de ma portée. Par cet homme et son expression lointaine. Mon esprit était incapable de le concevoir. D’imaginer une promesse. Je ne comprenais pas encore les tromperies de Trevor. Je n’assimilais pas l’enchaînement de mensonges qui nous avait rendu si étrangers. La distance se creusait dans un mariage transfiguré en rancunes. Je soupirais au creux de son oreille. Je respirais son odeur, mélange d’eau de Cologne et de tabac. Je l’effleurais dans mes nuits enivrées, seule - livrée au vide de ma maison. Et mon corps tournait, se tordant de douleurs et de remords. Je pensais aux trois rondelles de concombres que j’avais mangé. Et c’était déjà trop - mon estomac brûlait. Ma gorge se consumait. Toujours les mêmes angoisses. La peur embrassait mon esprit. L’ombre de mon mari glissait sur l’embrasure de la porte. Et la colère revenait. Mon coeur brûlait dans un bûcher de vanité. Il s’allongeait à mes côtés. Son poids m’étouffait mais je ne criais pas. Je ne bougeais pas. Ses mains se posaient sur mes hanches. Avec douceur. A l’intérieur. Il se servait de mes faiblesses. Les dirigeaient vers le cauchemar. Mon échappatoire était une prison de glace. Un froid sidéral qui empoisonnait mes yeux. Trevor aimait ma bouche, mon cou et ma peau. Il aimait le sexe et pas le reste. Il s’exaltait de mes tortures. J’étais impassible, muette. Je ne lui donnais rien. Et il prenait tout. Il me dépouillait de ma liberté. De mon unique chance. Je plissais le front en m’éloignant. Les vapeurs de la nicotine se distillaient dans mes narines. Je voulais un souffle de fumée. Un peu de goudron pour étourdir mon esprit. Mais Hal se transformait. Il raffermissait ses positions. Je connaissais ses questions. Je n’avais pas de réponses. La vengeance m’aveuglait - parce qu’il fallait qu’il paye. Il fallait que je le réduise en poussière pour oublier. Et j’avais un fils. Une garde exclusive à exiger du tribunal. Je ne voulais pas abandonner Lewis. Mais c’était les mauvaises raisons. L’envie de prouver ma force. De priver son père. Je pinçais les lèvres en ignorant le pique de Hal. Il avait raison - la cigarette serait toujours là. Et moi, je restais dans mon château de cristal. Je le regardais de loin, sans oser approcher. « Je comptais t’embrasser avec cette bouche mais je peux tout aussi bien lécher un cône de glace! » Grommelai-je en esquissant quelques pas sur la jetée. Le vide était immense - il prenait toute la place dans ma poitrine. J’observais mon reflet sur les vitrines. Ma silhouette était immonde. Les vêtements étaient difformes. Mes courbes se cassaient - elles s’affaiblissaient sous la prise du vent. Je me tournais avec un sourire. «Ta voiture n’est pas aussi confortable que le canapé. Il n’y a personne chez moi. Il est parti pour un séminaire - il a oublié son alliance sur la commode. Je suppose que ce n’est pas qu'un simple voyage d’affaires. » Murmurai-je en lui tendant la main. Les voisins savaient déjà - ils entendaient les cris et les disputes. Ils imaginaient l’adultère de Trevor. Comme moi, je le voyais chaque soir, entre les cuisses d’une autre. Je ne m’en fichais pas. J’étais trop blessée pour avancer. Mon coeur battait à contre sens. Tantôt malheureux, et parfois amoureux. J’étais possessive et vengeresse. Je voulais le quitter mais je restais. Je craignais de perdre mes privilèges. De commencer une nouvelle aventure et d’être déçue par un amour différent. «Tu m’en veux? » Je n’étais pas une petite amie conventionnelle. Je n’étais même pas sûre de notre relation. On s’aimait avec restriction, en gardant en soi, la frustration de l’échec. Je frôlais son poignet avec délicatesse. «Pas besoin de la distance de sécurité. Au pire, on dira que tu m’emmènes au poste parce que je suis vilaine. » Je soupirais en haussant les épaules. Il fallait maintenir la balance entre les délices et les dangers de l’interdit. Créer la diversion entre les angoisses et les sentiments. Hal, pardonne moi. Je suis née égoiste.
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MessageSujet: Re: mild blood + hal    mild blood + hal  EmptyDim 21 Jan 2018 - 19:02

Depuis leur rencontre, Hal pouvait se raccrocher à l'idée que Lyanna n'était pas libre, une femme mariée. Pendant des mois, il avait maintenu ses espoirs au plus bas en se convainquant qu'elle n'était qu'un simple fantasme. Sauf que depuis, elle lui avait annoncé vouloir quitter son mari et être avec lui et cela lui avait fait plus de mal que de bien. Des mots qu'il avait rêvé d'entendre se retournaient maintenant contre lui, car il n'en pouvait plus d'attendre, d'espérer. Il ne supportait plus de la savoir avec lui, alors qu'il la trompait. Elle méritait tellement mieux que ce faible d'infidèle. Il ne comprenait pas pourquoi elle restait avec lui, certes elle avait un enfant, mais elle ne pouvait pas sacrifier son bonheur éternellement. Hal avait sacrifié son bonheur pendant cinq ans de sa vie avec une femme qu'il n'aimait pas, jusqu'à en tomber dans l'alcool de façon dramatique, il ne supportait pas l'idée de la voir vivre la même chose juste sous ses yeux. Comme si de rien était, elle mentionne que sa maison était vide et il était soulagé qu'elle n'en profite pas pour l'inviter à y entrer. Il ne voulait pas voir sa vie, il passait déjà bien assez de temps à se demander ce qu'elle pouvait être en train de faire avec sa petite famille, il n'avait pas non plus besoin d'en connaître le décor. Hal serrait les poings quand elle mentionnait son mari et ses escapades, elle le savait, mais pourtant elle ne faisait rien. Il comprenait qu'elle ne veuille pas envisager de quitter son mari tant qu'il était un être parfait et irréprochable, mais ce n'était pas le cas. Pour Hal, la fidélité était primordiale dans un couple, sans cela il ne servait à rien de s'acharner à ses yeux. Il hésitait à prendre sa main, mais elle l'attirait comme un aimant. Sa question le déroute. La vérité, c'est qu'il savait dans quoi il s'embarquait en batifolant avec une femme mariée, mais il lui en voulait quand même dans une certaine mesure. « Un peu. ». A quoi bon mentir. Il avait la sensation qu'elle jouait avec lui, mais elle ne pouvait pas savoir que sa sobriété était de plus en plus difficile à garder. Hal était en train de devenir cet homme envieux et haineux qu'il n'aimait pas, il se surprenait à visualiser son mari à la place de la cible quand il se rendait au stand de tir. Elle avait complètement anéanti son fragile équilibre avec une simple confession. Lyanna ne voyait en Hal que ce qu'elle voulait voir, elle ignorait tout de l'instabilité émotionnelle dans laquelle il vivait depuis qu'il avait arrêté de boire. Le mot alcoolique était utilisé à tord et à travers, à tel point que les gens oubliaient bien souvent ce qu'il représentait. Son parrain lui avait conseillé d'attendre deux ans avant de se lancer dans une relation amoureuse, sauf qu'en rencontrant Lyanna un an plus tôt, il n'avait pris aucune précaution, il ne pensait prendre aucun risque en la sachant mariée. Sauf qu'il était trop tard pour faire marche arrière et qu'il ne résistait pas à la tentation de se saisir de sa main. La froideur de ses doigts était alarmante, elle contrastait avec le feu qui s'embrasait à l'intérieur de lui dès que Lyanna était à proximité. « Désolé, mais j'ai pas mes menottes avec moi cette fois. ». Ni dans sa voiture d'ailleurs, il n'était pas policier à cet instant. Il oubliait tout en sa compagnie et c'était bien cela le problème, car tout lui revenait violemment dans la gueule quand elle n'était plus là. Il tire légèrement sur sa main pour lui faire comprendre d'avancer avec lui, il ne voulait pas tirer trop fort, par peur de lui faire mal. Depuis qu'elle lui avait avoué ses problèmes d'alimentation, il voyait certaines choses différemment. « Ton fils est où ? ». Elle parlait de son mari sans cesse, mais elle ne mentionnait que rarement son fils, l'autre homme de sa vie, celui pour lequel Hal n'éprouvait aucune jalousie. L'air frais de la mer lui faisait le plus grand bien, tout était tellement intense qu'il avait parfois du mal à réfléchir calmement. « J'avais pas prévu que ça devienne aussi compliquer... ». Il fuyait son regard. La vérité est qu'il n'avait jamais rien contrôlé en ce qui la concernait et il ne réalisait que maintenant qu'il aurait dû songer à sa propre préservation depuis bien longtemps.


Dernière édition par Hal Manning le Mar 30 Jan 2018 - 14:37, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: mild blood + hal    mild blood + hal  EmptyDim 21 Jan 2018 - 21:39

L’anorexie enlaçait mes épaules et je restais immobile, prise au piège, la tête baissée, entendant les autres vivre derrière les fenêtres. J’étais l’exclue - la malade. Je n’avais pas le courage d’avancer. Au début, je n’expliquais pas mon état. Puis le médecin avait posé le diagnostic. Je lui avais ris au nez. Anorexie mentale. Mentale. Ce mot me restait au travers de la gorge. Parce qu’ils me disaient folle. Suicidaire. Je n’avais pas cherché la privation. Elle faisait partie de ces évidences doucereuses, ces idéologies qui s’organisaient lentement dans l’esprit d’une enfant. Mes yeux avaient des choses à dire. Mon ventre avait des choses à dire. Je n’avais rien à prouver. Les souvenirs transfiguraient ce calice de douleur. La souffrance était ancrée dans mon coeur. Il y avait ses bras qui me serraient si fort - qui étouffaient ma respiration. Et mon corps fragile. Mon corps squelettique. Un fantôme qui se discernait sur l’horizon. Mon mari me trompait. Je ne comprenais pas. J’avais peur de comprendre. Trevor était ce couteau planté dans ma poitrine. Le vide qui dévorait mes silences. Son absence me coupait l’appétit. Et sa présence me donnait envie de vomir. Je plissais les lèvres. La lumière des réverbères encadrait mon visage. Je ne voyais rien. La silhouette de Hal s’amorçait dans la ruelle. Je voulais m’accrocher à ses espoirs. Sans remarquer les faiblesses. Sans considérer le mal que je provoquais. Les sentiments brûlaient mes poumons. Je n’espérais aucun regard. Mais ils avaient fini par se braquer sur moi. Mon poids - mon mariage, ma carrière. On murmurait sur mon passage. On guettait mes courbes et mes chutes. Si mon entourage remarquait, j’étais tombée trop bas. C’était un jeu de gamins, se cacher, dissimuler - garder le sourire. Mes prunelles glissaient sur les vitrines. J’observais les feuilles d’araucarias sur la devanture de la pépinière, les parquets lustrés à l’intérieur de la joaillerie. La galerie s’étendait - elle capturait mon attention. Une échappatoire pour oublier les vraies questions. Pour éviter les doutes de Hal. Je n’avais pas de réponses, seulement des affirmations. Des raisons de rompre. De disparaitre. Je ne le méritais pas. Le vent s’imposait entre nous. Je déglutis en lui dressant un regard furtif. J’étais hypnotisée par sa démarche. Par le contact de sa main sur mon poignet. Les larmes montaient. Elles devenaient cristallines. J’étais pathétique d’accepter l’adultère. Et ce qui me rendait encore plus médiocre, était cet amour que je ressentais. Cette impatience émotionnelle, violente et exaltante. Je menais mon existence de bourgeoise, entièrement occupée par les obligations sociales. Celle des galas de charité et des collectes de fond. Puis il s’était immiscé dans mes routines. Je pensais à ses baisers pour trouver le sommeil. Je me languissais des ballades dans les parcs. Parfois, je voulais prétexter un cambriolage et appeler le commissariat. J’étais une adolescente à nouveau. Et mon immaturité revenait avec mes anciens vices. Cette veille amie qui murmurait à mon oreille. Un mètre soixante trois. Cinquante trois kilos. Juste trois kilos à enlever. Il suffisait de deux doigts et d’une pomme. Je frissonnais en enfonçant mes ongles dans sa chemise. Je luttais pour lui. Parce que j’en avais assez de le décevoir. De gâcher nos chances. « Tu n’as jamais eu besoin de menottes pour me retenir. » Murmurai-je en m’arrêtant au milieu de la voie. «Hal, je fais pas exprès. » De le faire attendre. De l’aimer - de vouloir être à ses côtés. De calculer mes rations. De rejeter mon fils et ma famille. J’étais fatiguée. Mon reflet se distillait dans ses prunelles. Parfois, j’avais l’impression qu’il ne voyait plus, aussi. Comme si la beauté se fanait à ses yeux. Comme s’il se désintéressait. J’étais hantée par mes abandons. Je me redressais lascivement. «Embrasse-moi? » Surprend-moi. Les signes d’affection étaient si rares, même en secret. Il jouait sur les cordes de mon âme, faisant résonner des accords oubliés. J’apercevais à nouveau l’éclat du sillage doré. La possibilité de renaître de mes cendres. Je vivais dans une grande maison. Je me réveillais au son de la mer et des chants d’oiseau. Mais je n’avais pas de foyer. Je n’étais rien quand il n’était pas là. Il était la seule personne que je désirais. Et je redoutais le premier pas. Je redoutais la collision de nos corps. Sa force contre mes os. Ses pressions contre mon cadavre. Je n’étais pas à la hauteur. Je me cramponnais à ses épaules. «J’ai une nanny. » Sifflai-je contre sa bouche. J’écoutais ses supplications. C’était trop compliqué. Je ne voulais pas perdre ce divorce. J’avais besoin de preuves et de temps. «Et c’est mal ? » Je n’oubliais pas sa sobriété. J’étais consciente du challenge - parce que l’envie de boire accompagnait mes nuits de perdition. L’alcool m’avait mené à lui. «On est même pas ensemble. Et j’ai l’impression que tu veux rompre. » Un rire dissipé - un mouvement de recul. Je prenais mes distances. Je me noyais dans mon manteau. C’était trop difficile de le retenir. De lui avouer que je l’aimais plus que Trevor. J'essayais de m'abandonner. D'être meilleure. Je n'imaginais pas un monde, où il me quittait. Un monde où je devais guérir de lui.
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MessageSujet: Re: mild blood + hal    mild blood + hal  EmptyMar 30 Jan 2018 - 15:22

L'embrasser était si simple, mais tellement dérisoire aussi quand il voulait l'engouffrer dans ses bras et sentir son souffle dans le creux de son cou pendant des heures. Leurs baisers étaient toujours chastes, parce qu'ils ne pouvaient pas aller plus loin. Le sexe n'était même pas le problème, il pouvait vivre sans, pour elle il attendrait encore, mais il ne savait plus si ce futur qu'elle lui avait fait miroiter arriverait un jour. Même quand il bougeait, il savait exactement quel mouvement faire pour trouver sa bouche si elle le demandait. Lyanna faisait partie de lui désormais et il n'était pas de nature à se détourner, même quand cela lui faisait du mal. C'est pourquoi, il continuait de l'embrasser et de ressentir ce goût de trop peu, il continuait de rappliquer quand elle l'appelait même s'il devait ressentir se déchirement en la quittant. L'amour le faisait souffrir comme toujours et il avait bien peur de ne jamais connaître son happy ending. Il redoutait le jour où Lyanna déciderait de reprendre sa vie sans lui. Il n'était que l'amant, le réconfort pendant la tourmente. Peut-être qu'elle espérait que son mari s'excuse, qu'il revienne vers elle et alors, elle se détournerait d'Hal. Chaque étreinte pouvait être la dernière, leur jeu de séduction pouvait s'arrêter à chaque instant. Lorsqu'elle avoue avoir une nanny, Hal doit se retenir de ne pas rouler des yeux. L'argent n'était pas la solution à tout. Une part d'Hal culpabilisait de savoir qu'elle était avec lui plutôt qu'avec son fils, elle le regretterait un jour. Son fils devait ressentir les tensions entre ses parents et c'était dans ces moments-là qu'il avait le plus besoin d'un réconfort maternel. 'amour d'un enfant ne se gagnait pas lors du divorce. La famille d'Hal n'avait jamais roulé sur l'or, mais sa mère avait toujours été là pour lui dans toutes les étapes de sa vie, qu'il soit dans l'erreur ou non. Leur rencontre manquait de la légèreté habituelle et c'était sans doute sa faute, il était incapable de laisser ses doutes derrière lui, elle n'arrivait plus à lui faire tout oublier, c'était sans doute le début de la fin. « On est pas ensemble ! C'est ça mon problème ! ». Il s'emportait en la voyant s'éloigner, il ne comprenait pas à quoi rimer leur relation. Il commençait à se dire qu'il n'était pas fait pour être heureux en amour, Lyanna n'était qu'un mirage, elle lui faisait miroiter quelque chose qu'elle ne lui offrirait peut-être jamais. Comme souvent, Hal avait présumé de ses forces en promettant d'attendre, car il n'avait aucune idée de ce dans quoi il s'embarquait. C'était la même chose dans sa profession, il s'exposait aux risques sans prendre conscience qu'il risquait de se blesser et de ne pas ressortir vainqueur. « Tu devrais être avec ton fils et pas avec moi ce soir, il doit pas pâtir de tout ça... ». En la voyant agir avec son fils, il n'était pas certain de vraiment connaître la femme qui était en face de lui. Certes, il n'avait pas d'enfant, il n'en aurait jamais, mais il savait qu'ils devaient être la priorité des adultes quoi qu'il arrive. Hal n'aimait pas l'égoïsme dont elle faisait preuve. Jusqu'ici, Hal aurait été incapable de lui trouver le moindre défaut ou de penser quelque chose de négatif à son égard, mais tout était en train de changer. « Tu devrais m'appeler quand tu te seras véritablement décidée. Parce que j'ai aucune envie d'être ton amant ou ton ami. T'es trop occupé à le détester pour pouvoir m'aimer ! ». Pour une fois dans sa vie, Hal choisissait de penser à lui, de se protéger. Il évitait son regard, car il savait qu'il craquerait. Ils ne pouvaient avancer ensemble, quand ils avançaient dans des directions différentes. Le plus triste, c'est qu'il était prêt à tout lui offrir, mais elle n'était pas prête à abandonner quoi que ce soit. Il ne pouvait pas la forcer à choisir entre lui et sa vie bourgeoise, mais il pouvait prendre la décision pour elle.
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MessageSujet: Re: mild blood + hal    mild blood + hal  EmptyVen 2 Fév 2018 - 0:20

Mes yeux ravalaient la lumière des réverbères. Je restais immobile au milieu de la foule, le coeur à l’arrêt. Les silhouettes avançaient trop vite autour de la rue. Et j’étouffais dans les silences. J’étouffais dans les vacarmes. Mon esprit vacillait entre mes lèvres, menaçant de quitter mon corps. De me laisser livrée à la folie. Je fermais les poings en marchant. La pénombre engloutissait mes pensées. La voix de Hal résonnait dans mes oreilles. Il ne comprenait pas. Sans mon mariage, je n’étais qu'un écho anonyme. Je n’avais plus de veines et pas de sang. Alors, je me consacrais à la faim. Je m’accrochais aux douleurs matérielles, au ventre vide et aux reliques du passé. Trevor m’aimait dans l’absolu. Il ne voulait qu’un trophée. Parfois, je n’avais pas de libre arbitre. Je continuais par habitude. Les vagues de la mer berçaient ma solitude dans une grande maison. Les domestiques s’occupaient des besognes ménagères et je comptais les calories. Je soupirais en m’éloignant vers le trottoir. Mes jambes s’emmêlaient dans le vent. La magie de nos rencontres s’envolait, remplacée par l’amertume et les doutes. Je ne pouvais pas le retenir. C’était injuste de lui imposer mes drames. J’avais Trevor - j’avais un fils et une réputation. Et même s’il me voyait comme une manipulatrice, aveuglée par le luxe et la bourgeoisie, je voulais protéger ma famille. Je voulais lutter pour garder l’équilibre. Je ne pouvais pas tomber plus bas. Je refusais d’abandonner pour un adultère. L’éducation de Lewis et son avenir, nécessitaient des moyens que je ne pouvais pas assumer, seule. Puis il y avait ma vengeance. Toute la colère emmagasinée. Je tournais la tête vers son profil. Je ne reconnaissais pas son visage. La déception obscurcissait son expression. Les larmes brûlaient le coin de mes yeux. Je fronçais les sourcils pour contenir mon émotion. Il ne pouvait pas me briser le coeur. Il ne pouvait pas me détruire, aussi. « Hal … » Les mots se confondaient dans ma gorge. Je me détachais de la réalité. «Ne fais pas ça, s’il te plait. Je ne te permet pas de juger ma relation avec mon fils. » J’avais grandi dans l’absence de l’affection parentale, dans la peur constante d'être oubliée. Je ne voulais pas priver Lewis. Je ne voulais pas lui interdire d’avoir un père. «Tu n’es pas en cause. Ce qui se passe entre nous n’est pas la raison de mon divorce. Et tu le sais - tu voulais m’attendre. » Je ne cherchais pas l’oasis ou l’échappatoire. Je n’avais pas besoin de justifier mes sentiments pour Hal. Il s’était immiscé dans mes pensées. Il faisait partie de ces mauvaises habitudes, ancrées dans ma peau. Il était le poison, pire que l’anorexie et la dépression. Je ne savais pas contrôler mes vices. Les voix s’élevaient dans ma tête. Elles me disaient de ne pas manger. Elles me criaient d’aimer Hal. Et je ne pouvais pas résister. Je ne faisais que succomber, à chaque souffle que je respirais. A chaque baiser qu’il murmurait. «Tu ne peux pas être mon amant si tu ne couches pas avec moi! » Je levais le bras dans un mouvement brusque. Je me rapprochais maladroitement, posant mes poings ridicules sur sa poitrine. «Je ne déteste pas Trevor. C’est moi, que je déteste. Je ne peux pas garder mon homme… Et si tu me forces à t’aimer, tu me forces à revivre la même chose. » Je pinçais les lèvres en grimaçant. S’il partait - je n’étais pas sûre de pouvoir l’appeler. Je n’étais pas sûre d’avoir véritablement le courage d’avancer à nouveau. C’était bête. Je me sentais bête. Parce que malgré ses reproches et ses blessures, tout ce que je retenais, c’était son refus de m’embrasser.  
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MessageSujet: Re: mild blood + hal    mild blood + hal  EmptyLun 12 Mar 2018 - 21:22

Depuis le début de leur relation, Hal cachait l'identité de Lyanna à ses proches, d'ailleurs il n'avait raconté les détails à personne, car au fond de lui, il savait pertinemment que toute cette histoire était une erreur. Elle était mariée et il avait continué à s'enfoncer. Il s'était tue pour ne pas entendre les mises en garde. Il s'était enfermé dans le déni en l'idéalisant, en idéalisant leur relation, mais il venait brutalement d'ouvrir les yeux. Ils n'avançaient pas, parce que Lyanna faisait du sur place, il attendait quelque chose qui ne viendrait jamais. C'était suicidaire de se condamner à l'attendre quand elle ne faisait preuve d'aucune volonté. Face à elle, il regrettait d'être descendu de sa voiture, de lui avoir fait face, car une dualité s'était installée en lui. Il ne pouvait pas nier son attirance incontrôlable, mais cela ne suffisait plus. Il grimaçait quand elle lui balançait en pleine figure la promesse qu'il avait fait de l'attendre, conscient qu'il avait tenté d'apaiser ses craintes lorsqu'il l'avait formulé, sans pour autant réfléchir à ce qu'elle impliquait pour lui. Il encaissait ses paroles avec difficulté quand il comprend qu'elle n'aurait jamais quitté son mari s'il ne l'avait pas trompé, Hal ne faisait pas de différence dans l'équation. Elle ne l'aurait jamais quitté pour lui, elle ne lui aurait peut-être même accordée aucun regard. Jusqu'ici, il s'était montré trop gentil en acceptant tout sans broncher. Les pensées bouillonnaient dans son esprit et il ne savait plus à quoi se raccrocher car elle ne faisait rien pour le rassurer ou le retenir. Puis il suffisait qu'elle se mette à se dénigrer pour que la colère d'Hal retombe, il détestait quand elle se mettait à se flageller. Il ne pouvait pas la détester quand elle le faisait elle-même, ce n'était pas du jeu. D'un geste las, il venait poser ses mains sur les siennes pour les garder contre sa poitrine. « Je veux pas te forcer à m'aimer, je veux que tu m'aimes tout simplement ! ». Il chuchotait, leur proximité lui permettant de se faire entendre aisément, puis il n'avait pas envie de lever la voix quand elle paraissait si fragile face à lui. Encore une fois, elle le forçait à être l'optimiste, à la rassurer, elle l'enfermait dans cette case trop petite pour lui. « C'est bien le problème, je te laisse faire les choses à ton rythme tout le temps, sans te brusquer, je peux pas te forcer Lyanna... L'amour est pas un piège, pas avec moi en tout cas.... ». Il baissait les yeux préférant focaliser son attention sur leurs mains posaient l'une sur l'autre à défaut qu'elles soient enlacées. Il ne savait pas comment verbaliser ce qui le tracassait, il ne voulait pas la voir partir, mais il était conscient qu'elle avait aussi besoin d'un électrochoc. « Je veux que tu m'aimes pour moi. Pas parce que je suis pas Trevor, pas parce que je suis sûr, je veux pas être une roue de secours et c'est ce que je ressens. ». Cela lui coûtait de dévoiler ce qui lui faisait peur, lui qui avait plus l'habitude de l'attitude du policier sans peur. Elle n'était pas la seule à avoir quelque chose à perdre dans cette histoire. « Si tu veux pas retomber amoureuse, ça sert à rien que je t'attende. Oui c'est un risque, mais je veux le prendre avec toi, si c'est pas ton cas, je veux que tu me le dise maintenant ! ». Tout en disant cela, son regard remontait jusqu'à son visage. Il cherchait sa réponse dans ses yeux autant que dans ses paroles. Il devait avancer, il ne pouvait continuer à faire du sûr place dans sa vie.
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MessageSujet: Re: mild blood + hal    mild blood + hal  EmptyMar 13 Mar 2018 - 1:08

Le dégout remontait dans ma bouche. Je me sentais fébrile - laide. Par une fatalité de caractère, mon esprit salissait les sentiments. Je ressentais l’amour à l’envers. Je ressentais la rage et la colère. C’était injuste. Mes yeux s’accordaient à ses mots. Hal vacillait de l’autre côté. Il s’éloignait et je n’avais pas la force de le retenir. D’être une battante. L’anorexie conditionnait mes pensées. Je ne valais pas grand chose. Je le savais. Il commençait, seulement, à le voir, à réaliser l’ampleur de mes blessures. Mon mariage n’était pas le seul obstacle. La faim se mettait entre nous. Mon obsession de l’apparence et de la maigreur. Il y avait une autre Lyanna, une adolescente qui ne grandissait jamais, qui comptait les calories et les repas. Qui se tuait pour une robe, pour un jeans. Mon souffle glissait entre mes lèvres, retenu entre deux sanglots silencieux. J’avais assez pleurer pour les hommes. Maintenant, il était temps de relever la tête, de fixer le soleil et de laisser ses lueurs s’émanciper sur mes yeux. Un sourire anodin se faufilait sur mon visage. J’effleurais la main de Hal et la sincérité de ses gestes. Mais mon coeur était brisé. Il portait l’alliance de Trevor et ses mensonges. Je ravalais ma rancune pour éviter la confrontation. Son adultère n’était qu’un détail pour nos amis. Pour le reste du monde. Je me tournais pour vers la plage. Les vagues s’évanouissaient sur le ressac, emportées par un millier de désillusions bleues. J’aurais voulu avoir son courage, sa témérité. J’aurais voulu lutter et lui prouver mes sentiments. Ma passion était égoïste. Hal était libre de me quitter mais je refusais de le laisser. Je refusais de lui rendre son insouciance.« Tu ne peux pas dire ça. Je suis venue à toi, ivre et désemparée, et au lieu de me jeter en dégrisement tu m’as réveillée. Je t’ai aimé instantanément, avant de découvrir les tromperies de Trevor. Avant, même de réaliser que je pouvais ressentir quelque chose pour un autre. » Pendant des mois, je pensais être immorale. Je retrouvais mon amant en cachette. Je me faufilais dans les rues de Brighton, la démarche enchantée par une romance impossible. Je me retenais de trop séduire - de me laisser prendre au piège. Et pourtant, chaque rencontre, me poussait encore plus dans ses bras. Il me manquait tout le temps; quand j’étais avec mon mari. Avec mon fils. Personne ne pouvait combler le vide. Personne ne pouvait m’apaiser. Je me hissais afin de poser ma joue sur son épaule. «Je le comprend parfois, tu sais. » Il avait peut-être besoin d’évasion, d’une nouvelle source d’inspiration. Il avait rencontré une jolie serveuse - une libraire ou une étudiante. Puis il s’était laissé porté par ce même désir, cette même intensité que j’avais avec Hal. «C’est le mensonge que je ne supporte pas. Il s’énerve quand je ne mange pas, quand je suis légèrement distraite. Je l’ai vu avec elle - il est si avenant … » J’étais amer et jalouse. Je voulais me venger et prendre tous les risques. «Je ne peux pas perdre ce divorce. C’est ma maison ! » Mes bras l’entouraient lascivement. Lorsque je me réveillais le matin, j’imaginais son odeur, je tournais la tête de l’autre côté de l’oreiller. J’espérais le retrouver - être avec lui. J’étais émerveillée par sa carrure, par la douceur de sa voix. Mais il n’était pas là. Hal n’était qu’un mirage. Il attendait que je mène la lutte, que je prenne les devants. Mais il ne faisait rien non plus. Il n’avait pas de solution pour nous. Je ne pouvais pas claquer la porte avec un enfant de deux ans et déambuler dans les rues au nom de l’amour. «Je ne suis pas folle. J’essaie seulement de réfléchir à mon avenir. » C’était stupide de justifier mes inquiétudes de la sorte. Je n’arrivais pas à lui parler - à lui dire. M’aimer était impossible. Mes habitudes alimentaires finissaient par semer le doute, par me rendre exécrable. « Je ne couche plus avec lui … Je ne l’aime pas, Hal. C’est toi que je choisis. Je t’ai toujours choisi. Mais je te le dis maintenant, ce n’est pas ma priorité. » J’avais des responsabilités, mon fils - ma carrière. J’étais cocue. Et malgré toute ma volonté, je n’arrivais pas à lui faire totalement confiance. A me dire, qu’il était réel. 
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