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MessageSujet: don't be a bummer, babe (ed)   don't be a bummer, babe (ed) EmptyMar 27 Fév 2018 - 14:14

Elle voulait savoir l'heure. Les tempes battantes, la gorge en feu, le rire aux lèvres. Elle voulait savoir l'heure mais son téléphone tournait dans sa main, comme pris en orbite par la folie de ces lieux. Macabre. Elle rit encore un peu devant son écran ne comprenant rien à ces chiffres dansant, jusqu'à ce qu'une paume vienne claquer son épaule un peu trop violemment, la secouant de haut en bas, sans la moindre tendresse. Une voix glauque s'éleva à côté de son oreille. 22h37 ma belle. Elle vomit intérieurement tout ce paternalisme dégueulasse. Pour qui se prenait-il ? Se secouant l'épaule, comme pour effacer l'affront de cet inconnu, elle gueula Me touche pas, connard. Une Lily plus en forme l'aurait frappé, lui aurait retourné une droite plus surprenante que violente, et aurait attendu qu'on vienne les séparer. Elle aurait fait une scène, comme quoi il l'avait frappée en premier, ce connard qui ne voulait pas accepter leur rupture. Qu'il avait une petite bite. Elle se serait marrée, aurait attendu que le connard
se fasse virer du bar et aurait siffler une boisson offerte pour se remettre.

Elle replaça sa veste en jean et continua d'avancer, l'air de rien, jusqu'au bar. Grande gueule. Ce n'était pas nouveau. Elle avait du mal à se faire discrète, avec tous ses principes, ses idéaux et ses conneries. Il fallait faire le point. Vingt-deux heures trente et l'alcool lui montait déjà au crâne, et elle avait toujours les poches vides. Cette soirée était un flop total. Pas même un truc à se mettre sous la dent. Elle soupira, tapa de ses Doc Martens contre le bar et se tourna vers le mec à sa gauche. En s'adressant au barman, elle demanda une pinte, ajoutant avec tout son sang-froid c'est sa tournée. Elle tapota le torse de l'inconnu en lui souriant, déjà à la recherche d'un portefeuille rempli. Où au moins de muscles pour faire sa soirée. Au moins.

Elle le regarda, de ses yeux perçants, et chercha quelques instants à fouiller son âme comme elle fouillerait plus tard ses poches. Cependant, elle n'y trouva rien. L'alcool, peut-être, ou le charisme. Elle ne savait pas, mais elle aimait l'idée. Elle lui sourit encore, plus honnêtement cette fois. Lily, enchantée.
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Edgar Smith

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MessageSujet: Re: don't be a bummer, babe (ed)   don't be a bummer, babe (ed) EmptyMer 28 Fév 2018 - 1:45

Ça fait aussi parti de son boulot, de séparer les poivrots. Mais pas lorsque les embrouilles ne se cautionnent qu’à des mots animés ; si les poings fusent, si le sang dégouline, c’est sa plaque de flic qui séparera les idiots. Mais le ton redescend déjà et l’homme s’éloigne de la jeune femme. Edgar, il se tourne déjà vers son verre vide, une moue boudeuse fiché sur les lèvres. Pourquoi est-il vide, hein ? Il ne se souvient pas d’en avoir bu une goutte. Ou p’têtre que sa gorge est si anesthésié par la liqueur qu’il ne sent même plus la brûlure de l’éthanol le long de son œsophage. D’un claquement de la langue, il attire l’attention du barman. Ce dernier préfère astiquer des pintes de bière avec un torchon plutôt que d’obéir à ses clients, quel mauvais garçon. « À boire, mon gars. » Grogne Edgar, l’œil vitreux et la langue pâteuse. Les mots sortent hachés de sa gorge, aussi tremblants que le sont ses doigts qui se referment autour du nouveau verre que l’on envoie dans sa direction.
Il rumine, comme tous les soirs. Et il picole trop, mais qui oserait le réprimandé ? Bien loin, le gosse turbulent qui passait son temps à traîner trop tard le soir dans les rues londoniennes. Il n’y a plus que le flic endeuillé depuis un an, à fixer bêtement une alliance dont il ferait mieux de se débarrasser. Mais l’or refuse de se déloger, son annulaire, piégé. Un anneau maudit, voilà ce que c’est. Une piqûre de rappel douloureuse qui anesthésie son doigt. Mais déjà, la voix de la donzelle bagarreuse le tire de sa léthargie. Sa tournée ? Ma tournée ?, qu’il songe en fronçant les sourcils. Il ricane avant d’avaler une longue gorgée de son verre. Sa main baladeuse, Edgar la sent à peine. Mais un frisson s’arrache à sa peau sous son manteau. Un frisson provoqué par la surprise – et un soupçon de dégoût – d’être peloté par une adulescente. À peine plus jeune que Nana, cela dit. Au moins, elle est polie. « Edgar. » Qu’il répond en roulant des yeux, soulagé de voir sa main revenir vers sa pinte. « Si tu cherches quelqu’un avec qui passer la nuit, je te conseille de te tourner vers ceux-là. » Ajoute-t-il en indiquant d’un geste las de la main un groupe de jeunes beuglants, collés à la table de billards. « Et tant que j’ai l’esprit assez clair… Ta tournée, paye-la toi-même. Ma note est déjà suffisamment salée pour que j’ai envie d’y rajouter la tienne. »
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MessageSujet: Re: don't be a bummer, babe (ed)   don't be a bummer, babe (ed) EmptyLun 5 Mar 2018 - 12:38

Edgar. Au moins, Mr Portefeuille avait un prénom. Il ne pouvait pas savoir qu'elle s'en foutait, il ne pouvait pas savoir que les présentations n'étaient qu'un prétexte. Parce qu'elle n'avait pas trouvé ce qu'elle voulait ce soir, parce qu'elle se rabattait sur le premier venu, pour la bière et pour la soirée. La nuit reposait déjà sur la ville anglaise. Lily n'avait plus le temps, elle était trop bourrée, elle devait survivre jusqu'au lendemain, trouver de quoi s'occuper. S'occuper pour survivre. La raison était-elle bonne ? Cela suffisait-il pour voler à un mec pas forcément si riche que ça ? Quelle relation Mr Portefeuille entretenait-il avec son portefeuille ? La brune étouffa un rire par-dessus sa pinte et leva les yeux vers les gars que le mec lui montrait. Je ne vaux que ça ? Sérieusement ? Tu me blesses. Elle lui sourit, n'abandonnant pas le flirt même si elle savait ses chances inexistantes. Il la recala pour la bière, elle soupira, presque déçue. S'il savait. Lui laisserait-elle au moins le temps de payer avant de repartir avec son argent ? Rien n'était moins sûr. Elle n'avait plus le temps, il l'avait vexée. Il paierait. Elle rit, définitivement trop alcoolisée pour faire un choix. Elle ne savait même pas choisir la raison du vol, passant de l'ennui à la colère en quelques secondes. Non non, monsieur Edgar, t'as pas compris. Sa main revint se poser sur lui, plus ferme cette fois. C'est toi qui invite. Elle se glissa contre le bar, face à lui, contre lui, profitant de sa surprise passagère pour soutirer à Mr Portefeuille son fameux portefeuille. Y avait pas de question. Ses lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres des siennes. Puis elle rit et s'éloigna, regagnant la porte. Bonne soirée Edward ! lui lança-t-elle en lui faisant le plus beau des sourires.
5-4-3-2… disparaître du champ naturellement et puis courir. Parce qu'elle n'avait pas été plus discrète que le plus nul de tous ses potes. Parce que l'alcool ne l'avait pas aidée. Parce que ce Mr Portefeuille était louche, une proie de merde, un de ses pires choix. En espérant que le cash était ce qui remplissait ce putain de portefeuille beaucoup trop lourd.
courir.
courir.
Elle ne pouvait pas s'arrêter, elle ne savait plus où elle allait, elle s'en foutait. Elle riait, elle allait vomir, elle était conne et ça lui suffisait - pour ce soir. Un peu de connerie.
Et puis stop. Et puis le destin.
Et puis elle était obligée de s'arrêter, en pleine rue, et de reconsidérer ce qu'elle avait branlé jusque-là. Il y avait cette vieille, il y avait cette nana qui ne ressemblait même plus à une nana, couchée là. Avec son vieux gobelet comme prière, comme supplice. Les quelques pièces dedans le tenant ironiquement au sol malgré le vent.
Lily s'arrêta et sortit le portefeuille de Mr Portefeuille de sa poche. Il était beaucoup trop lourd pour être vide. Elle l'ouvrit et s'effondra intérieurement. Ce qui pesait lourd n'était pas le cash. Bordel. Elle soupira, se traitant de tous les noms. Quelle conne. Evidemment qu'il était bizarre. Evidemment qu'elle ne pouvait pas l'encadrer. Ca, c'est pour moi. N'en croyant pas ses yeux, la gamine retira l'enseigne de flic du portefeuille et la glissa dans sa poche arrière. Quelle conne. Ses doigts habitués cherchèrent des billets. Elle en ressorti une petite liasse et se baissa pour réveiller la femme au gobelet. Avec ça, elle pourrait au moins se payer un endroit chaud où dormir, et peut-être quelque chose à grignoter. Il ne lui restait plus qu'à se casser, marcher un peu avant de jeter le portefeuille dans une poubelle au hasard et rentrer chez elle, les poches vides.
Ou presque.
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Edgar Smith

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MessageSujet: Re: don't be a bummer, babe (ed)   don't be a bummer, babe (ed) EmptyVen 23 Mar 2018 - 0:25

Elle l’aguiche encore, la donzelle. Son sourire étincelant manquerait presque de l’aveuglé – de dégoût. Edgar s’apprête déjà à l’ignorer et l’oublier, ravalant une gorgée de sa boisson alcoolisée sans se soucier du picotement qu’il ressent jusque dans ses tripes. P’têtre qu’il a un peu trop abusé ce soir, comme tous les soirs de la semaine, cela dit. Il ne l’écoute qu’à peine. Soit disant, qu’il le veuille ou non… il va payer ? Des inepties dans la bouche d’une gamine insouciante et insolente, voilà ce que c’est.
Jusqu’à ce que son corps effleure de trop près le sien. La surprise l’empêche d’esquisser le moindre mouvement. Il n’a même pas le temps de la repousser que la garce s’enfuit déjà et… l’instinct – son nez de flic – le pousse à glisser la main dans la poche de sa veste.
Merde.
Son porte-feuille a disparu. « La salope. » Qu’il grogne en se redressant si brusquement que son tabouret tombe. Le bruit est fracassant malgré la musique et une dizaine de têtes curieuses se tournent vers lui. Il s’accroche au bar pour ne pas s’écrouler à son tour. Merde, ses jambes sont bien trop épuisées pour une course poursuite dans les ruelles sombres. Mais il s’apprête déjà à quitter le bar, ignorant le barman qui le hèle pour les boissons. Pour l’argent qu’il lui doit, et l’argent que sa compagne lui doit. Quelle connerie, quelle blague. Si seulement il avait eu le bon sens de reconnaître une voleuse sous ses traits de gosse. Il lance un vague ‘je reviendrai plus tard’ alors qu’il se lance à la poursuite de la jeune femme.
Elle n’a pas pu aller loin, pas avec ses sens perturbés par l’alcool et ses petites jambes trop courtes. Mais Edgar a l’esprit embrumé, la démarche vacillante et les pieds qui se traînent un peu trop. C’est le whisky, la clope, l’âge, le manque d’endurance qui lui mine déjà les poumons et le diaphragme. Le flic la cherche du regard dans les rues, et peut-être que c’est la chance plus que son instinct, il la retrouve.
Elle n’a pas pu aller bien loin, et il a eu raison. Elle est penchée vers une vieille femme rabougrie, une sdf, sans doute. Et Edgar attrape brusquement le poignet de la jeune femme sans même accorder un seul regard à la femme assise sur son bout de carton. Un salaud, un sans cœur, un sale flic. « Mon portefeuille, sale gamine. » Bon, l’insulte est peut-être de trop. Mais peut-on le blâmer, alors que l’éthanol file encore dans ses veines ? « Tout de suite. » Qu’il ajoute d’un ton si glacial que l’air semble se geler tout autour d’eux. « Ou tu préfères qu’on règle cette histoire au commissariat ? » Enfin, la couleur de son argent, il ne la reverra sûrement pas. Mais sa plaque, il en a besoin. Et de la photo d'Ada, encore plus. C'est ce qui lui permet de culpabiliser dans ses vices. C'est ce qui lui permet de ne pas perdre les pieds avec la réalité, parce que même dans l'au-delà, son épouse défunte le juge encore.
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