- Aaron Lewit -
L'échec est l'adage des faibles

- âge et lieu de naissance: 45 ans, né en France, dans la belle campagne ardéchoise. - origines et nationalité: français, naturalisé anglais. - statut familial: sans enfant, sans famille, et peut être sans ami. - statut civil: divorcé. - occupation: chef pâtissier dans un excellent restaurant gastronomique doublement étoilé. - cinq choses favorites: la perfection, le travail bien fait et vite fait, la persévérance, l'abnégation et la pâtisserie - saison préférée: l'été car les marchés regorge de beaux et bons fruits, idéaux pour travailler. - traits de caractères: exigeant, persévérant, déterminé, fonceur, maniaque, inflexible, courageux, militaire, méticuleux, généreux, mystérieux, limite psychorigide et charmeur. - groupe: marigold. - avatar: bradley cooper.

Je n’ai aucun regret.

Je me suis toujours battu pour ce que je voulais. J’ai toujours obtenu ce que je désirais. Surtout, je ne le dois à personne. Ni même à ma famille, si elle existe encore, ni même à des amis que je n’ai jamais eu.

J’ai grandi à la campagne, en France. Je suis fils unique d’un père ouvrier et d’une mère secrétaire. J’exprime, sans gêne et sans honte, un certain mépris envers cela. J’estime que j’aurais pu naitre dans une meilleure famille, plus encline à me donner ce que je mérite. Depuis quelques années, je pense n’être pas très loin de la perfection, du moins dans mon travail. Pour le reste, mes parents ont été très bien, j’arrive tout de même à l’admettre. Je me sens bien éduqué et en bonne santé. Après tout, c’est tout ce que je leur demandais, c’est leur rôle. Pour ce qui en est des liens ? On a tous vite compris qu’on ne faisait pas partie du même monde.

On va dire que depuis mes seize ans, je ne les ai presque jamais revus. Je suis parti en apprentissage pour devenir pâtissier. Pourquoi ce métier ? Il mêle des valeurs fondamentales à mes yeux. Créativité, précision et rigueur, et surtout perfection. J’ai rapidement compris que je n’étais pas un intellectuel. En revanche, j’ai vite accepté l’idée que je pouvais réussir en mettant beaucoup d’autres qualités en avant. Il fallait juste trouver la discipline qui mette en lumière ce que je suis. Ma sensibilité a été déterminante dans cette carrière. Ma manière de penser et d’exister, d’insuffler ma présence a donné la note à mes pâtisseries. Enfin, ma jeunesse à la campagne m’a donné l’amour des bons fruits et bons produits. Tout cela a fait ma signature dans ce domaine exigeant et élitiste.

Je suis ambitieux, et j’ai toujours visé cet élite. Rapidement, je me suis démarqué de mes camarades. J’ai fait mes apprentissages à la capitale, auprès des plus grands, comme Fauchon ou Ducasse, tirant un trait définitif sur mes origines. J’ai beaucoup sacrifié pour réussir. Je n’ai jamais compté mes heures, mais j’ai rapidement fait mon trou. On me connaissait pour des pâtisseries fruités, extrêmement généreuses et impeccables de précision. Toujours attentif aux critiques, j’ai eu tendance à progresser très vite.

A l’aube de mes vingt-cinq ans, j’ai quitté la France. Elle m’avait donné ce dont j’avais besoin, et j’avais reçu le plus parfait des apprentissages, celui de la meilleure gastronomie mondiale. Il était temps que je vole de mes propres ailes. Je suis parti pour l’Angleterre, sans prévenir personne. Du moins, pour ce qu’il y avait à prévenir. Avec mon curriculum long que le bras, je n’ai pas eu de mal à trouver où travailler. Cinq ans plus tard, j’ai pu ouvrir un restaurant gastronomique avec un excellent chef étoilé. Les récompenses se sont enchainés pour notre établissement. J’étais aux anges, j’atteignais enfin la perfection, même si cette dernière reste une chimère toujours à quérir.

J’ai enfin pu penser à moi. J’ai rencontré une femme, et je me suis rapidement marié. Nous avons aussi rapidement divorcé. Un échec ? Que nenni, jamais sur ma route. Au fond de moi, mais je ne l’admettrais jamais en public au risque que l’on me dénigre, c’était surtout pour obtenir la nationalité anglaise. Aujourd’hui, je travaille encore très dur, mais mes efforts ont déjà été récompensé. J’ai une brigade à mes ordres, et je me laisse aller seulement à la créativité, et je n’ai plus cette pression qui fut nécessaire mais qui devait s’arrêter. Je profite de mon argent gagné en me faisait plaisir. J’ai une belle maison, je ne me prive de rien, je mange toujours très bien, je fais du sport, je suis en bonne santé, je voyage beaucoup… Une vie de rêve, mais méritée. Je manque parfois de cœur, je reconnais, mais personne ne peut nier que je ne mérite pas ce que j’ai. J’ai appris récemment que ma mère m’avait quitté. Je ne me suis pas rendu à son enterrement. Cela aurait été totalement hypocrite, et il faut savoir vivre pour soi, car je ne serai jamais aussi seul que face à la mort.

Je n’ai vraiment aucun regret.
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- pseudo/prénom: jude - âge et pays: 24 ans en France - type de personnage: inventé - votre avis sur le forum:    - où avez-vous connu le forum: via melvin - autre: enjoy

Citation :

Un échec ? Que nenni, jamais sur ma route.