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MessageSujet: favorite drug. (kenny)   favorite drug. (kenny) EmptyDim 19 Nov 2017 - 23:08


- too bad but it's too sweet -

Tu attrapes une clope de ton porte-cigarettes et la porte à ta bouche, la fumée se repend à travers la pénombre et le silence étouffant qui habite les lieux. Ta progéniture profondément endormie qui se prépare à affronter une nouvelle journée de cours dès l'aube levée. Excepté Terri qui a claqué la porte sur une unième dispute, balayant ton interdiction de sortie d'un revers de la main pour aller traîner encore tu ne sais où avec tu ne sais qui dans les rues de Brighton. Tu te retrouves à faire les cent pas dans ta chambre. Pesant le pour et le contre de ta décision hâtive. Les minutes défilent et ta volonté s’évapore avec elles, elle s’échappe comme cette fumée blanche, glisse entre tes doigts sans que tu ne puisses la rattraper. Une légère brise vient caresser ta peau et tu frissonnes tout en balançant ton mégot à travers la fenêtre. D’un pas lent tu traverses le couloir et rejoins le salon, tu ne prends pas la peine d’allumer la lumière, les rayons de lune te suffisent à te retrouver dans cette pièce que tu connais par cœur. Après quelques minutes recroquevillée sur le divan tu te décides à attraper ton portable et lui envoyer un message. Parfois toi. Tu ne prends plus de plaisir à tout ceci. Franchement tu pensais que ça serait plus simple. Ce n'est pas aussi drôle que ça d'être une grande personne. Il ne faut pas se laisser leurrer par le sexe, les fêtes, plus de parents qui vous disent quoi faire. Être adulte c'est être responsable. Du moins, c'est être consciente des erreurs commises et savoir qu'on est la seule fautive. Ce n'est pas aussi simple, derrière ces belles façades se cachent des mensonges, des indélicatesses, des félonies, des secrets. Souvent c'est sourire et tenir la dague prête dans sa manche.

Un peu plus tôt dans la soirée les maladresses ont fusé tandis que tes doigts marquaient les touches au rythme de tes mots saboteurs. Les justifications te manquaient. Le souffle aussi. T’as décidé de lui poser un lapin sans donner plus d’explications à ton soudain changement d’avis et maintenant tu t’en veux. Il ne répond plus. A raison. Mais qu’est-ce que tu es en train de faire? Gâcher une amitié et te relation avec ton fils pour quoi? Un réconfort éphémère, une tendresse passagère qui n’existe qu’entre les murs d’une chambre aux allures de huit-clos? Sans lâcher ton portable des mains tu enfiles tes bottes dans l'entrée et ton manteau par-dessus ta chemise de nuit et sors dans le vent hivernal. T'as juste envie de prendre l'air, t'as besoin de te changer les idées mais sans que tu ne t'en rendes compte tes pas te portent jusqu'à votre motel. Tu t’arrêtes un instant devant l’enseigne au néon rose qui t’arrache une grimace sarcastique,  "Venus Motel" quelle ironie. Tout un hommage à la déesse de l’Amour. L’Amour avec un grand A pour toute une ribambelle de couples illégitimes qui viennent tuer la romance à coup de sexe facile. Tu te demandes si toi et Kenny en faîtes désormais partie. De ces habitués qui tentent de noyer leurs péchés pour 30£ la nuit. En un rien de temps tu te retrouves comme une imbécile devant la porte de votre chambre. T'oses pas frapper. Tu suspends ton geste avant de renoncer. Te laissant glisser contre le mur tu t'assoies dans le couloir. Ce serait d'un égoïsme sans nom de te pointer maintenant. Après ce que tu lui as dit. Mais tu es égoïste. Tu te moques de savoir s'il est en colère. Amer. Déçu. T’es partie, tu reviens. Tu n’en fais qu’à ta tête, comme toujours.

3h06.
Ouvre-moi.


Tu t'arrêtes sur ces mots. Fixant le sms restant sans réponse. Tu te demandes s’il l’a lu. Peut-être même est-il déjà rentré chez lui. Tu songes un instant à te tirer. Puis à frapper. Et finalement tu te relèves. La tête appuyée contre la charpente de la porte t’attend. Il finit par l'ouvrir. Tu gardes le silence tandis que tes iris cherchent les siennes. Tu rentres avant même qu'il ne t'invite à rentrer. Ton regard fait le tour des lieux. « Je pensais que tu serais parti..» ta voix se manifeste enfin. Calme, à peine audible. Ta venue ne semble le surprendre. A quoi t'attendais-tu ? C'est lui que tu as fuis. Lui. Tu ne voulais pas avoir de réponse. Pas l’affronter. Mais tu ne te sentais pas plus satisfaite de ton choix en renonçant à ça. Parce que peu importe combien quelque chose peut nous blesser parfois l'abandonner fait encore plus mal. « Tu veux que je m'en aille ? »
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MessageSujet: Re: favorite drug. (kenny)   favorite drug. (kenny) EmptyLun 20 Nov 2017 - 22:10


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Delia & Kenny

Le soleil s'est éteint depuis plusieurs heures désormais, laissant place à une nuit étoilée que tu aurais pu apprécier si tu n'étais pas aussi chamboulé. T'as beau réfléchir, te creuser la tête, tu ne comprends  plus rien. La soirée s'annonçait pourtant délicieusement bien avec cette douce perspective de la retrouver. Vous aviez convenu d'un rendez-vous discret dans cette chambre de motel dont les draps se souvenaient encore de votre dernier passage. Toute la journée ses souvenirs t'avaient hantés, tellement désireux de pouvoir de nouveau sentir Delia près de toi, d'embrasser ses lèvres pulpeuses et de frisonner à son souffle contre ta peau. C'était donc les mains pleines de cambouis et les muscles engourdis que tu étais rapidement rentré chez toi, une douche expéditive à la suite sans même prendre le temps d'avaler quelque chose tant tu étais pressé de repartir. Mais voilà, tout n'allait pas se passer comme prévu, chose que tu n'avais aucunement vu venir.

C'est adossé contre le dossier précaire du lit de la chambre d'hôtel, les jambes recroquevillées vers toi, que ton regard perdu semblait chercher en vain des réponses à tout cela. Deux heures plus tôt, alors que tu attendais son arrivée avec impatience, tu avais fini par recevoir un texto de sa part. Un contenu que tu n'avais pas envisagé jusqu'à lors. « Je ne viendrai pas ce soir. Je ne viendrai plus ». Froid, net et tranchant comme une lame de rasoir. Tellement expéditif et dénué d'une quelconque compassion que tu n'arrivais nullement à imaginer qu'elle pouvait en être l'auteur. Paumé, tu avais tenté à maintes reprises de la rappeler, tombant à chaque douloureuse tentative sur la voix familière de son répondeur. Au bout d'un énième essai, ton portable avait fini par valser à travers la chambre sans que tu ne te préoccupes d'en connaître son état. Tu t'en moquais éperdument car ton esprit était embrumé par ces quelques mots d'une violence extrême. Dans l'incompréhension totale et ne pouvant décemment pas débarquer chez elle à cause du secret de votre relation, tu n'avais pas encore réussi à trouver la force de quitter ses lieux. T'étais vraiment trop con de te mettre dans des états pareils mais c'était plus fort que toi. Delia était devenue une drogue dure pour ton corps que tu ne pouvais éliminer aussi facilement.

C'est le bip de ton téléphone, toujours en vie apparemment, qui te sort enfin de ta torpeur. Relevant légèrement la tête, tu fronces les sourcils en voyant l'appareil allumé dans un recoin de la pièce à même le sol. Tu le récupères et tes yeux restent bloqués quelques secondes sur les deux mots qui résonnent en toi. Tu tournes aussitôt la tête en direction de la porte d'entrée. Est-ce qu'elle est finalement venu ? Tu ne piges plus rien. T'hésites même un instant à ouvrir avant de le faire tel un pantin désarticulé. Et là ton regard fatigué et le blanc de tes yeux rougis croisent les siens. Sur le coup, aucun mot ne sort de tes lèvres pincées, laissant Delia entrer sans invitation. Tu refermes derrière elle, te passant la main dans les cheveux. Un silence pesant s'installe entre vous deux jusqu'à ce que l'objet de tes désirs ne prenne les devants. « Je pensais que tu serais parti... ». C'est ce que tu voulais faire à la base faut dire. Tu baisses les yeux, serrant les dents avant de revenir vers elle les bras croisés. « Tu veux que je m'en aille ? », finit-elle par rajouter alors que tu ravales aussitôt ta salive pour ne pas regretter certaines paroles. Du genre impulsif et fier, tu ne te connais que trop bien. Là t'as juste envie d'imploser alors tu te mords la langue afin d'étouffer tout ce flot d'émotions. « Pourquoi Delia ? », tu souffles avec un étrange calme. « Pourquoi ce vulgaire texto sans aucune autre explication ? ». Tu inspires profondément. « J'ai dit ou fait quelque chose ? ».
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MessageSujet: Re: favorite drug. (kenny)   favorite drug. (kenny) EmptyMar 21 Nov 2017 - 16:37


- too bad but it's too sweet -

Il te regarde. Non. Pas te regarde. Il te questionne des yeux par ce reflet amer dans ses paupières. Des reproches passés sous silence. Des chances manquées. Tu ne baisses pas les tiens. T'affrontes sa colère ou du moins sa déception. Parfois, tu ne le comprends pas. Tu pensais pourtant assez bien le connaître, mais ses réactions t’échappent encore. Au fond de toi, tu savais qu’il serait encore là, ou simplement l’espérais-tu ? T’es perdue. « Je t’avais pourtant dit que je viendrais pas… » tu l’as dit oui, mais tu ne l’as pas fait. Les mots virevoltent de ses lèvres, lui tout ce qu’il te demande d’une voix calme, posée, contrôlée : ce sont des explications. C’est tout. Ce serait tellement plus facile s’il était simplement en colère, s’il criait un peu, s’énervait, ou même s’il était juste rentré chez lui. Au lieu de ça il est encore celui qui attend quand tu es celle qui se défile. T’as conscience que tu lui dois un peu plus que ça, que ce qu’il exige il est en droit de le réclamer, mais t’ignores comment t’y prendre et par où commencer. Toi-même tes décisions te dépassent, tu agis sur un coup de tête et te rattrapes sur un coup d’audace. « Ce n'est ce que tu as dit.. ou fait. » lui révèles-tu dans un murmure ton regard fuyant le sien, t'es pas là pour le punir, seulement pour tenir la promesse que tu as fait à Andy. Tu sais bien que c'est lui qui a raison. Pourtant tu tournes autour du pot tu peines à t'y résoudre, tu veux éviter d'énoncer ta honte à voix-haute, éviter de te rappeler l'incompréhension sur le visage de ton ami d'enfance. Tu cherches alors une manière détournée de lui dire que toutes les bonnes choses ont une fin. «.. hier, j'étais à la terrasse d’un restaurant, je dînais, et j'écoutais la conversation de deux jeunes filles qui parlaient des hommes. Je n'ai pas été déçue. » commences-tu à raconter en faisant quelques pas dans cette chambre un peu trop familière. Flaubert n'aurait pas pu les traiter de "monotones", ces deux-là ! Tu vois dans ses yeux noisettes qu’il ne comprend pas où tu veux en venir alors tu reprends, laissant voguer les tiens de son visage à la fenêtre près de toi « L'une avait rompu à quinze heures de l'après-midi avec son petit-ami et, à dix-neuf heures, elle couchait avec l'ami de sa soeur. Elle sortait d'une histoire d'amour qui avait duré trois ans, avait le sentiment d'avoir été flouée et voulait prendre sa revanche.. » tu te souviens que les bretelles de sa robe légère tombaient sur ses épaules, laissant entrevoir un décolleté rond et doré. « Tu vois, elle réclamait de l'homme, de la chair fraîche, du plaisir immédiat. Avec une telle crudité que j'en ai presque été embarrassée. » déclares-tu à voix basse ta main venant survoler la commode dans le fond de la chambre. Tu finis par te tourner de nouveau vers lui, réduisant la distance entre vous tu laisses cependant quelques centimètres réglementaires entre vos deux corps. Tu ne le touches pas, tu l’effleures à peine, tu te contentes de l’approcher du regard. Le fixant de tes opales cherchant à lui faire saisir le sens de tes paroles « Et, en même temps, je n'oublie pas ; j'ai été comme elle, j'ai parlé comme elle, j'ai sauté dans des lits à peine refaits comme elle. » Que vous ont fait les hommes, pour que vous ayez si fort envie de les blesser ? De vous venger ? De vous comporter comme eux ? Vous êtes toutes devenues des marquises de Merteuil... C'est triste. C’est en tout cas l’impression que tu te donnes en venant souffrir de plaisir dans cette chambre avec lui. Tu te consoles dans des bras qui ne sont pas faits pour toi, des bras qui devraient caresser ceux d'une femme plus jeune, des bras qui ne te dessinent que des problèmes en perspective. Ce n’est pas correct, ni juste. Envers Harry, et Jimmy, finalement surtout envers Kenny. Il mérite plus que ce que tu peux lui apporter. T'as fait beaucoup d'erreurs dans ta vie mais celle-ci est assurément celle qui te coûtera le plus cher. « Trois heures du matin et tu es encore là. Tu devrais être ailleurs. » ailleurs, avec des gens de son âge, à faire autre chose de son jeudi soir que t'attendre dans ce motel minable. Elle est là l'explication.
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MessageSujet: Re: favorite drug. (kenny)   favorite drug. (kenny) EmptyMar 21 Nov 2017 - 23:48


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Delia & Kenny

Tu l'observes. Tu la jauges. T'es partagé entre toutes les émotions que tu ressens à cet instant précis : de la colère, de la peine, du soulagement de la voir ici, de l'incompréhension. En bref ton esprit ressemble à un champ de mines où tu ne sais poser le pied, de peur d'exploser. Alors tu te retiens, tu ne dis rien, l'écoutant parler avec une attention sans faille. Quelques secondes tu te surprends même à admirer ses traits malgré les sentiments divergents à son encontre. C'est plus fort que toi, cette attirance quasi maladive la concernant et qui n'a fait que se concrétiser depuis que vous avez cédé à la tentation. Simple fantasme, Delia est devenue tellement plus que ça depuis ces deux derniers mois, cependant tu ignores si elle s'en est réellement rendu compte. C'est en passant la main dans tes cheveux, tes sourcils froncés que tu l'écoutes raconter cette anecdote sans sens à première vue avant de lentement voir vers où elle cherche à t'amener. Tu te mords la joue intérieure, tes doigts frottent tes pommettes sans dévier le regard et tu ne peux t'empêcher de sentir un léger frisson parcourir ton échine lorsque Delia en vient à se rapprocher. Tes muscles se tendent à un mouvement alors que ta bouche s'assèche. Toutefois tu persistes à rester fort face à l'effet qu'elle te fait. Tu résistes car dans un sens ta fierté en prend un coup. Le refus d'être simplement considéré comme un jouet sexuel dont on peut disposer comme bon nous semble est bien trop présent en toi. En toute honnêteté c'est une chose que tu aurais largement pu accepter avec quelqu'un d'autre, voir même être flatté, sauf que tout est différent avec cette femme. Elle te rend littéralement dingue. Tu le sais, tu le ressens au plus profond de tes tripes. Pas étonnant alors que son comportement désarmant te mette dans tous tes états. « Trois heures du matin et tu es encore là. Tu devrais être ailleurs. », finit-elle par dire avec des paroles plus concrètes et dans un sens emplies de vérité. Un grand soupire glisse alors entre tes lèvres, les traits de ton visage se détendant légèrement. « Et tu n'étais pas censée revenir.. pourtant te voilà ». Tu laisses échapper en un souffle, ton visage à quelques centimètres du sien. « Il faut croire que l'on fait tous les deux des choses qui dépassent notre propre logique ». T'esquisses un sourire nerveux, presque cynique, grimaçant au passage. Ce sentiment d'impuissance face à Delia est si redoutable. Comme attiré par un aimant, ton corps se rapproche de plus bel du sien, tes doigts effleurant désormais l'une de ses mains avec une délicatesse sans nom. « Écoute, je sais que cette situation est un joyeux bordel – on ne va pas se mentir – mais ce que nous avons.. ce que nous partageons.. ce n'est pas rien ». Ta voix s'adoucit au fur et à mesure que tes doigts remontent le long de son bras avant de finalement venir errer le long de sa mâchoire. Tes prunelles s'imprègnent un peu plus de l'azur profond de ses yeux. « Je suis là et je ne fuirai pas. Je ne suis pas l'un d'entre eux, tu me connais ». Par l'un d'entre eux tu veux bien sûr parler de tous ces connards qui l'ont fait un peu plus sombrer à chaque fois. Pas besoin d'avoir quarante piges pour être témoin de toute la toxicité de ces mecs qui se sont succédés. Ton bassin vient désormais se coller au sien et une certaine chaleur s'engouffre entre tes veines. Une étrange tension se renforce entre vous si bien que la simple contemplation de son visage te fait vaciller. « Je tiens à toi Delia.. ». Tu laisses échapper avant de finalement venir l'embrasser dans un élan instinctif.
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MessageSujet: Re: favorite drug. (kenny)   favorite drug. (kenny) EmptyMer 22 Nov 2017 - 23:41


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C'est un fait. Tu ne sais pas ce que tu veux. T'as jamais su. Tu prends toujours les mauvaises décisions alors t'as décidé tout simplement d'arrêter. Ne pas choisir c'est ne pas se tromper. Ce serait encore plus dur de faire machine arrière. Autant faire du sur-place. Tu vas mal, en ce moment. Cette apparence dégagée et aisée que t'as entretenue si longtemps se craquelle, et il en émerge un bric-à-brac de contradictions. Il va bien falloir que tu finisses par choisir. Aller dans une direction mais laquelle? « ...pourtant te voilà » ça résonne dans tes oreilles alors que c'est à peine prononcé. Murmuré. Échappé. Ça ne voulait pas t'atteindre et pourtant ça te frappe de plein fouet. Comme d'ordinaire tu es allée à l'encontre de toute raison, te laissant porter par de prétendues bonnes intentions t'as justifié ta présence par le soucis d'y mettre un terme, de faire pour une fois les choses comme il faut. Si tu ne faisais rien de répréhensible tu ne te sentirais pas si coupable rien qu’en étant assise avec lui dans cette chambre. T’es pas idiote, tu vois bien ce que ta conscience essaye de te dire l’ennui c’est qu’elle se heurte à ta démone intérieure. Retirée des affaires depuis un moment déjà. Comme effarée par le cortège des bons sentiments. Pas vraiment copine avec la culpabilité, la raison et les remords. Écœurée par la petite fille à la guimauve qui prenait toute la place. Mais là, soudain... elle s'est réveillée, la démone. S'est ébrouée dans tout ton corps. A rué. Donné des coups de sabot. Fait tourner le sang à toute biture. Elle voulait sortir pour voir dehors. Et t’as fini par la laisser faire, la tête te tournant. T’étais bien contente de la retrouver parce que, avec elle, tu te sens exister. Tu touches du doigt la réalité. Une autre réalité... Qui te fait peur... Te fait envie... Te fait honte. Te fait plaisir. Beaucoup plaisir, même. Elle te soufflait à l’oreille de seulement profiter et tu l’as écouté. Mais celui dont t’as profité c’est Kenny et les mots d'Andrew l'autre soir ont sorti de sa torpeur le peu de bon sens qu’il te restait. Tu ne peux pas prétendre que ce n’est rien, qu’il ne se passe rien, qu’en sortant de cette chambre vous êtes les mêmes et que votre entourage ne s’en trouvera pas entaché. Pourtant il serait tellement plus simple d’hausser les épaules, faire semblant de le croire en gardant tes œillères. « Et qu'est-ce qu'on partage? » lui demandes-tu d’un haussement de sourcils « A part ça. » joignant le geste à la parole tu désignes d'un signe de main la chambre aux allures de cage interdite, cette atmosphère ambiante d'ébats passés et de remords à venir. Tu n'as fait que repousser l'inévitable, lui ne semble pas résolu à te faciliter la tâche, ses doigts s'emparant de ta paume, remontant jusqu'à ton cou, s'attardant sur ton épaule... tu tentes d'esquisser un mouvement de recul, ton esprit insiste mais ton corps lui reste statique. Le message a dû se perdre en route. Électrisée par ce simple contact ton souffle se perd contre son menton. La volupté peut se révéler une science exacte, même si elle ne l'est que l'espace d'une heure, d'une nuit. Il est des confidences que seuls les corps échangent. Un accord secret signé d'une peau sur l'autre. Ses confidences se mélangent à tes envies éparpillées, il t'avoue sa différence, celle-la même que tu lui reproches à demi-mots. Il n'est pas de ces autres, ces silhouettes de passage qui n'ont pas su te manier et ont fini par disparaître. C'est là tout le problème des femmes, elles veulent des hommes qui les repoussent, qui les traitent mal. Pourquoi n'êtes vous jamais émues par un homme qui se traîne à vos pieds? Ces derniers mots se veulent rassurant mais ne font qu'accentuer les tourments qui t'habitent depuis déjà quelques temps. Cette réalisation de l'ultime erreur. L'éphémère, l'attrait du jeu, l'illusion de réconfort, tout cela est en train de se transformer en quelque chose de plus sinueux. Il efface les quelques centimètres qui vous séparent encore pour venir s'emparer de ta bouche. D'abord, il y'a vos deux lèvres qui s'effleurent et qui se cherchent. Puis deux souffles qui se mêlent.. c'est un baiser caressant qui devient presque morsure. Un baiser par lequel on atteint ce qu'il y'a de plus intime en l'autre. Ton bon-sens t'y arrache lentement, tu le repousses ta main contre son torse tu recules d'un pas, puis deux « Je suis pas venue pour ça.. » ah non? Qui cherches-tu à convaincre? Tu prends encore d'avantage tes distances pour te donner de la contenance, tant et si bien que tu finis acculée, dos au mur tu redeviens reine de tes pensées « C'est précisément le problème. » qu'il tienne à toi. Tu ne l'avais pas vu venir et t'y étais encore moins préparée. Tu ne demandes rien. Jamais. Ce serait trop dangereux. Il risquerait de tout te donner. Et tu ne saurais pas quoi faire de cette offrande. Recevoir, c’est prendre un risque, s’engager. Il faut rendre la monnaie. Tu préfères rester insaisissable et flou. « Andrew.. »  articules-tu difficilement, tu déglutis avant de reprendre « ... Andrew nous a vu. Il sait. » tu baisses les yeux votre conversation de la veille résonnant en toi, la honte s'échappe par tous les pores de ta peau. Toi qui te croyais hermétique à tout jugement le sien a eu l'effet d'une déchirure inattendue, bombardement intérieur faisant exploser ta centrale à rêve.
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MessageSujet: Re: favorite drug. (kenny)   favorite drug. (kenny) EmptyJeu 23 Nov 2017 - 23:09


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Delia & Kenny

Planté sur tes deux jambes dans cette chambre de motel miteuse à près de 3h du matin, tu t'es plusieurs fois demandé si cette histoire n'était pas une grosse bêtise. Mais comme souvent, cette pensée s'envolait aussitôt lorsque tes prunelles sombres retrouvées leur miroir bleuté. Fantasme d'ado que tu avais toujours laissé courir au fond de ton esprit, chimère alléchante que beaucoup auraient voulu rendre réelle, tu avais fini par laisser parler tes pulsions un soir où elle avait besoin de réconfort. Depuis cet instant ton cœur s'était emballé en une chamade effrénée dont la rythmique avait imprégné chaque fibre de ton corps. Comme le funambule, tu jouais de ton image de jeune garçon fraîchement adulte à celui de l'homme mature et sur qui on peut se reposer. Un équilibre précaire où l'ado rebelle agonisait un peu plus chaque jour. Conscient du frein que peut être ton apparence, tu avais pris grand soin à lui montrer ton réel intérêt. Certes, le fait de vous retrouver seulement pour vous adonner aux joies de la bête à deux dos n'aidaient pas vraiment à plaider ta cause. Pourtant plus les semaines passées, plus tu voulais lui dire. Lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à te voir comme une simple distraction, de la morphine qui finirait par découler de ses veines. Si tu étais encore là aussi tard dans la nuit c'était parce tu ne pouvais te résoudre à la voir disparaître et à effacer ces deux derniers mois dans un simple battement de cils. Tu as bien trop ce besoin de la sentir près de toi, de t'allonger à ses côtés en te contentant simplement de la regarder. Tu entends ses craintes. Tu les comprends. Tu les ressens. Mais tu les engloutis en la laissant parler. Tu ne demandes rien d'autre si ce n'est qu'elle te laisse une chance. Caresses qui remontent le long de son bras puis son cou pour venir enfin dessiner de tes doigts sa fine mâchoire, tu en viens à l'embrasser pour appuyer tes paroles. Un élan savoureux, passionné dont la réciproque est partagée bien que confuse. Son arrêt brusque te ramène à la réalité. Petit pincement dans ta poitrine, tes sourcils se froncent dans un air d'incompréhension. Ta main se lève instinctivement vers elle comme pour la ramener vers toi mais très vite tu l'obliges à la réaligner le long de ton corps. « Que je te tienne à toi.. c'est ça le problème ? ». Tu souffles la gorge nouée, perdu dans ses réactions contrastées. « Delia.. je pige plus rien là.. ». Secouant légèrement la tête en l'observant contre le mur tel un animal acculé, tu veux la rejoindre, la rassurer même s'il le faut. Peut-être parce que t'en as foutrement besoin aussi. Toutefois ta course prend un arrêt brutal quand elle laisse échapper ces quelques paroles. Il sait. Deux mots lourds de conséquences. « Quoi ?! ».Soudain la bulle de verre de votre relation se fissure. Un sillon dont tu ignores la profondeur mais qui peut s'avérer dévastateur. Une seule autre personne sait pour vous. Sauf que cette personne tu peux la gérer. Tu lui fais entièrement confiance. Alors qu'il te suffit de voir l'état de Delia pour comprendre qu'il n'en est pas de même avec Andrew. « Merde.. fait chier ». Sous le choc, tes mains s'enfoncent dans ton épaisse tignasse alors que tu fais presque un tour complet sur toi-même tant tu ne t'attendais pas à une telle révélation. Est-ce que tu flippes ? Bien sûr. Surtout au vu des possibles répercussions. Un simple d'esprit pourrait le comprendre. Si ton père ou Jimmy venaient à l'apprendre ça serait dévastateur. Pour autant tu refuses de céder à la panique. Sentiments bien trop puissants, ce que tu éprouves pour Delia va au delà de ta peur. Ça a toujours été le cas. Tu secoues la tête pour reprendre tes esprits. « Qu'est-ce qu'il t'a dit ? ». Tu demandes en jaugeant les traits de ta complice. C'est avec évidence que tu percutes désormais ses dernières réactions. « C'est pour ça que tu m'as envoyé ce message ? ». Texto qui t'avait mis dans un état incontrôlable.
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MessageSujet: Re: favorite drug. (kenny)   favorite drug. (kenny) EmptyDim 26 Nov 2017 - 17:02


- too bad but it's too sweet -

D’un hochement de tête tu confirmes en t’éloignant toujours plus, il ne comprend pas et tu n’en es pas surprise. Il est trop jeune pour comprendre, pour savoir. Il a l’âge des idylles spectaculaires et des prétentions de romances, toi aussi il fut un temps où tu espérais la lune. Et puis, tu as grandi.. ou vieilli, tu t’es habituée aux histoires qui n’en sont pas et ne réclames jamais ce que toi-même tu ne peux apporter. Depuis la mort de James tu restes méfiante et ne t'abandonnes qu'en toute extrémité et pour peu de temps. Tu as appris à vivre seule, sans rien attendre des hommes, et transformes tout ce qui pourrait ressembler à de l'amour en liaison de passage ou en amitié complice et pleine d'humour. L'humour te protège et écarte ceux qui se retrouvent romantiques et pressants. Quand on te dit « je t'aime » tu éclates de rire et regardes autour pour voir à qui ça s'adresse. Tu te résous à lui parler d’Andrew puisqu’il semble nécessaire de surenchérir pour le faire lâcher prise, la nouvelle l’affecte de plein fouet, t’espères lui faire réaliser la précarité de votre situation. « Peu importe, le fait est qu’il est au courant.. Je n’ai pas pu lui mentir. » tu connais ça pourtant, les beaux mensonges qui valent mieux que les vilaines vérités. Tu te demandes si c’est ce que tu fais toi. Jouer avec lui. Si tel est le cas tu ne le fais pas exprès, peu importe, les conséquences en seraient-elles différentes ? Tu ne penses pas. Parfois tu te dis que t’es toi-même l’obstacle à ton propre bonheur. Être heureuse, tu n'y arrives pas. Il faut toujours que tu vois le petit défaut, que tu détruises tout ce que t’as eu tellement de mal à construire, que tu fiches tout en l'air, que tu sortes tous ces mots qui écorchent le cœur et qui laissent un goût amer dans la bouche. Tu ne peux pas être heureuse parce que le bonheur n'apporte rien et que tu t'ennuierais beaucoup trop à lui dire que tu tiens à lui. Alors il faut que tu détruises tout ça de nouveau pour pouvoir le désirer encore plus, pour que tu puisses regretter ce que vous n’aurez jamais. T’as trop peur de tout fracasser si tu l'avais près de toi. T’as peur de le réduire en bouillie, de le rendre comme toi, fade et excessivement ennuyeux. Andrew n’est qu’une piqure de rappel, sonnant le glas de la fin. « Oui. » lui confies-tu avant de te corriger aussitôt « Non. » tu as fait une promesse, échangeant la résolution du problème contre son silence, « Andy m’a juste rappelé ce que je savais déjà. » ajoutes-tu d’un haussement d’épaules  « C’est fini.. » ta voix d’un monotone excessif cherche à te convaincre toi-même. Alors c’est terminé ? Comme ça. Aussi vite, aussi facilement. « Ça vaut mieux.. » Vraiment ? Tu as beau le prononcer tout haut le reste ne suit pas, ton regard se dérobe au sien cherchant à fuir cette fin que tu as toi-même déclenché. « Il était vraiment déçu. » plus que ça, tu l’as vu dans ses yeux, entendu à sa voix, senti à ses gestes. Andrew n’a pas été seulement déçu, il a carrément vrillé en apprenant pour vous, se projetant plus que tu n’as osé le faire. Tu ne tiens pas à aggraver les choses et tu ne veux pas qu’Harry ou tes enfants finissent par découvrir la vérité. « Toi et moi, on ne peut plus faire comme si on ignorait ce qu’on risque de déclencher. » il n’y a pas de retour en arrière désormais, si tu continues sur cette voie tu prends le risque de voir la bombe t’exploser en pleine figure. « Peut-être que si tu n’étais pas le fils d’Harry, que si je n’étais pas la mère de Jim.. les choses auraient été différentes. » mais la vérité c'est que les choses sont ce qu'elles sont. La réalité reprend toujours le dessus et l'illusion s'éloigne sans qu'on s'en rende compte. La réalité a toujours le dernier mot. Tu jettes un coup d’œil à ta montre, t’es déjà restée plus longtemps que prévu, tu ne souhaitais pas y mettre un terme par sms, t’as jugé qu’il méritait tout de même plus d’égards de ta part. Les minutes s’écoulent et avec elles ta détermination s’effrite, tu te veux résignée sans y parvenir entièrement, plus tu mettras de distance entre vous plus aisé il te sera de tenir ta promesse.
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MessageSujet: Re: favorite drug. (kenny)   favorite drug. (kenny) EmptyLun 27 Nov 2017 - 0:08


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Delia & Kenny

Ton cœur bat la chamade. Ta poitrine se rond sous ses assauts infernaux. Le sang te monte à la tête dans une frénésie que tu peines à contrôler. Votre petit cocon idyllique vient de voler en éclat dans un fracas assourdissant. Tu restes bouche bée, tu lâches des insultes, tu cherches à comprendre mais cela ne sert à rien. Le fait est qu'Andrew est au courant et cela fait totalement paniquer ta complice de coucherie. Elle n'est pas la seule. Toi aussi tu as peur. Peur que ton père ou Jimmy ne l'apprenne et que les foudres de chacun ne vous explosent en pleine figure. Mais pas une seule seconde tu refuses de stopper ce lien qui vous unit. Ne serait-ce qu'imaginer de ne plus pouvoir être avec elle te donne littéralement la nausée. En plus d'avoir imprégné les tréfonds de tes pensées, elle s'est aussi logée sous ta peau, frissonnant à sa simple volonté. « Je comprends.. ». Tu finis par lui répondre alors que Delia t'informe qu'elle n'a pu se résoudre à mentir à son ami d'enfance une fois mise devant le fait accompli. Tu es sincère dans tes propos. Une sincérité difficile à accepter. Cependant tu conçois tout à fait l'idée qu'elle n'ait pu résister au jugement de ce témoin. Après tout dans un sens toi aussi tu as cédé à cette tentation. Tu l'as dit à Bess. Peut-être pour soulager ta conscience. Peut-être pour rendre cette relation plus vraie. Quoiqu'il en soit tu n'as pu le garder pour toi. Comme une nécessité donc tu t'es confié sans pour autant accepter l'idée que toi et Delia c'était impossible. Contrairement à cette dernière qui a beau essayer de le nier. Nul besoin d'être un génie pour voir à quel point cela a affecté le comportement de ta partenaire. La vingtaine passée, tu n'en es pas moins observateur. D'une soirée charnelle et érotique, vous êtes passer à une tentative de rupture. Tu précises tentative car pour toi il est hors de question d'envisager cette solution. Toutes ses paroles te traversent alors de part en part sans atteindre leur cible. Si elle cherche à te fuir, voir à te repousser c'est peine perdu. Tu sais ce que tu veux. Et ce que tu veux c'est elle. Prenant une profonde inspiration, tes prunelles ébènes retrouvent leurs jumelles azuréennes. Ton regard se veut impétueux, fort malgré votre différence d'âge. « Ça m'est égal.. ». Tu laisses échapper d'un ton ferme alors que tu avances lentement vers elle. « Moi aussi ça me fait chier ce qui arrive : se retrouver à mentir à tout le monde, se cacher dans ce motel miteux pour pouvoir se voir.. ce n'est pas ce que je veux ». Tu te rapproches encore un peu plus d'elle. « Pas plus que de blesser mon père ou Jimmy si cela venait à s'ébruiter. Mais si c'est le prix à payer alors j'accepte. ». Ta voix est emplie d'une assurance imperturbable. T'en serais presque surpris si tu n'étais pas tant happé par les traits de visage de Delia. Ton corps ne se trouve plus qu'à quelques centimètres du sien lorsque tu viens de nouveau coller ton bassin contre elle. « T'as beau dire que c'est fini, je ne te crois pas. Tu sais pourquoi ? ». Ton souffle caresses désormais le haut de son crâne, la dominant de tes 1m80. Gamin réalisant un fantasme édulcoré, te voilà homme à défendre ce qui te tient à cœur. « Parce que si tu voulais réellement mettre fin à tout ça tu ne serais pas revenu en espérant me trouver encore ici ». Tes mains viennent instinctivement se poser contre le mur auquel Delia est adossé, tes bras l'encerclant alors au dessus des épaules. Piégée, la tension qui se lit dans vos yeux et dans vos corps est à en faire pâlir un prêtre. Ta respiration est plus saccadée, la rythmique de ton cœur plus enjouée. « Alors vas-y repousses-moi, crie-moi après si ça te chante.. j'ai suffisamment de force pour nous deux ». Ta tête se penche davantage, tes lèvres effleurant son épiderme. « Regarde-moi droit dans les yeux et dis-moi que tout est fini.. que c'est exactement ce que tu souhaites. ».
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MessageSujet: Re: favorite drug. (kenny)   favorite drug. (kenny) EmptyLun 27 Nov 2017 - 18:56


- too bad but it's too sweet -

Alors que tu es sur le point de fermer la porte et laisser tout ça appartenir au passé, en faire un secret bien gardé, inavouable, il a ces mots qui te replongent dans tes vieux travers. Il se dit prêt à assumer les conséquences, ce qui n’est pas ton cas, t’es loin, très loin de vouloir attendre et voir ce qui va te tomber dessus à la minute où votre liaison s’ébruitera. Parce qu’elle finira par s’ébruiter, ce n’est qu’une question de temps tu ne te leurres pas. T’envie le flegme de sa jeunesse, sa capacité à balayer d’un revers de main les contraintes sur votre passage, cependant tu seras celle pointée du doigt. Celle désignée comme manipulatrice, prédatrice, cougar. Tout un tas d’étiquettes qui viendront s’ajouter à celles que tu portes déjà à regrets, une réputation qui ne s’étiolera qu’encore plus, si tu peux l’affronter tu doutes d’avoir envie de la faire partager à tes enfants. On ne peut pas dire que tu as été une mère parfaite loin de là, ni la meilleure des épouses, ni la plus conciliante des maîtresses. T’as raté tellement de choses jusqu’ici que t’en perds le fil, à présent même ta loyauté en amitié s’est ternie, suivant les conseils d’Andy t’essayes de rattraper l’incorrigible. « Pas moi. » affirmes-tu aussitôt sans pour autant parvenir à te dérober de nouveau, tes jambes se heurtent aux tiroirs derrière toi, t’y jettes un œil lorsque ton mollet frappe contre les poignets mais en relevant les yeux tu rencontres les siens, ils te coincent tout comme son corps qui vient faire pression sur tes hanches. Satisfait de ne te laisser d’échappatoire il resserre son emprise, force princière contre laquelle tu ne peux rien, le rouge te monte aux joues plus par colère que par embarras. Tu l’as vu grandir, jouer au ballon avec Jimmy et rentrer de l’école avec Harry, tu l’as vu à chaque anniversaire s’émerveiller devant ses bougies et à chaque punition bouder comme un enfant. Tu as pris l’habitude de décider et d’imposer, oubliant si vite l’homme qui a pris la place du gamin qui tu côtoyais. Il cherche à te le rappeler te balançant tes félonies au visage, refusant d’être dupé il veut asseoir sa volonté à son tour. Et qui es-tu pour le pousser à abandonner ce à quoi il n’est pas prêt à renoncer? Ce que tu n’es toi-même pas prête à entendre tant la vérité te placerait devant tes propres dilemmes, t’obligerait à sacrifier le peu de réconfort que vous avez réussi à construire ici. « Je suis uniquement revenue pour te le dire en face. » même à tes oreilles ça sonne faux, ta voix manque d’aplomb, tu chancelles et il le ressent. Ses bras t’emprisonnent un peu plus tandis qu’il réclame une totale honnêteté de ta part, il te met à l’épreuve te croyant incapable de lui mentir en le regardant droit dans les yeux. T’es pourtant douée pour ça, le problème c’est que quand tu mens, tu te racontes des histoires... Tu deviens une autre, celle de ton mensonge et, à la fin, tu ne sais plus qui tu es. On ment quand on n'a pas le courage de regarder les choses en face. Le souffle coupé, t’es en train de faire la planche dans le lac de tes émotions fragiles. Tu pourrais nager jusqu'à la rive pour retrouver un semblant d’idéal, quitter ce cercle désespéré dans lequel t’aimes plonger de temps en temps. Depuis ce soir-là Kenny s’est dessiné comme une apparition divine dans le ciel grisé de tes soirées en solitaire. Cette sensation exaltante que ses bras sont aussi confortables que du coton, il s’est occupé de toi, de ta tête qu’il a rempli de milles mots, milles merveilles ; de ton corps centimètre par centimètre, qu’il a exploré, caressé, il a fait jaillir du plaisir de chaque pore de ta peau. Ça a été la grande affaire de ses nuits de te donner du plaisir... de te traiter comme une reine. Personne ne t'a jamais regardé comme il le fait. Avec des yeux qui t'écoutent. Qui te disent que tu es unique. Les hommes ne regardent plus les femmes. Les femmes ne regardent plus les hommes. Ils exigent, elles réclament. Ils s'enfuient, elles menacent. Ils vont chacun de leur côté, de plus en plus tristes et solitaires. De plus en plus amers. Comment pourrais-tu lui dire que c’est ce que tu souhaites, te défaire de tout ça. C’est pas cette chambre. C’est lui. Ce qu’il incarne, ce qu’il te réserve, ce qu’il dissimule au fond de ses prunelles mordorées. T’abdiques, lui cédant ce qu’il exige sans pour autant lâcher prise, « Qu’est-ce que ça change que je n’en ai pas envie ? » lui confies-tu d’un sourire éteint, tes doigts effleurent sa joue « Pour une fois je dois prendre la bonne décision. Une décision d’adulte. » ce genre de choses n’existent pas dans ce monde. On a juste le choix entre les compromis et l’égoïsme. Tu optes constamment pour le second faisant du tort au passage, il est temps de considérer les dommages collatéraux. Toujours dans l’impossibilité de t’éloigner tu te hisses sur la commande derrière toi, prenant quelques instants avant de reprendre « Si au moins tu voyais d’autres femmes. Des filles de ton âge.. » tu ne cherches pas à le vexer mais tout serait plus simple s’il venait à te rejeter. A te dire qu’il ne veut plus te voir. Lâchement tu voudrais qu’il prenne la décision à ta place. « Je ne t’en empêche pas tu sais.. Tu peux fréquenter d’autres filles. » une part de toi en serait probablement jalouse, mais à cet instant elle se trouve bâillonnée par cette autre toi, celle qui est en train de se saboter. Décevoir avant d’être déçue. « Tu devrais. » finis-tu par lui dire d’une voix qui se veut calme, maîtrisée, tu continues pourtant à regarder partout ailleurs que dans ses yeux. Refusant de flancher. Tu résonnes à l’envers, puisque le quitter ne suffit pas, tu tentes de le pousser dans d’autres bras pour le détourner des tiens.
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MessageSujet: Re: favorite drug. (kenny)   favorite drug. (kenny) EmptyMar 28 Nov 2017 - 20:19


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Delia & Kenny

Cette nuit où tout a basculé tu t'en souviens comme si c'était hier. Ce soir là où tu étais passé pour déposer des affaires à Jimmy et où tu avais trouvé Delia mal à point. Tu te souviens de ces larmes coulant sur son visage, sillons qui avaient creusé ses joues de porcelaine. Cette tristesse imprégnant ses iris bleutées que tu peinais à voir embuer de la sorte. La compassion t'avait pris aux tripes. Se résoudre à la laisser gérer ce nouvel échec était impossible. Grandissant et comprenant, tu avais vu plus d'une fois la mère de ton meilleur ami s'effondrer à chaque tentative de trouver le bonheur. Ou de combler un vide pesant de solitude. Une ribambelle d'hommes tous plus nocifs les uns que les autres. Un spectacle désolant dont tu n'avais pu te résoudre à voir se répéter. Aucune préméditation, aucune intention de ta part et pourtant tu avais fini par l'embrasser. Comme pour lui rendre son estime perdue ou soulager le désir interdit qui t'animait depuis tu ne sais combien temps, t'avais cédé à la tentation. Acte impulsif, il s'était pourtant reproduit à maintes reprises. Tantôt chez elle en l'absence du reste de la fratrie, tantôt dans cette chambre de motel minable où vous vous trouviez en présent.

C'est dans ses yeux d'ailleurs que tu te remémores tous ces souvenirs. Des images auxquelles tu te rattaches afin de te donner la force nécessaire de résister à sa peur. Peut-être que tu as tort d'accepter toutes les conséquences désastreuses qui aboutiront à la découverte de votre liaison prohibée. Sans doute même. La raison te condamne tandis que la passion, elle, t'inspire à en vouloir toujours plus. Acteur de tes émotions, tu n'as jamais pourtant été aussi lucide dans tes décisions. Il le faut bien au vu des mensonges de Delia. Tentant de fuir cette jeunesse pécheresse à laquelle elle s’abreuve depuis plusieurs mois, tu n'es certainement pas prêt à la laisser faire. « Tu te mens à toi-même ». Une conviction que tu embrasses pour te rassurer. Tu veux l'obliger à voir la vérité en face. Assumer enfin la velléité qui l'a poussée à te rendre ce baiser ce soir là. T'as ce besoin, cette nécessité viscérale de l'attendre de sa bouche. Pourquoi ? Parce qu'enfant tu cherchais constamment à comprendre le fonctionnement des choses et voilà que la mécanique du cœur ébranle désormais tes compétences. Boulimique de désir, rapace qui peine à se repaître de la voracité de ton désir pour elle tu refuses de lui laisser une chance de fuir de nouveau. Pressé contre son corps, tu la soudoies d'un regard fiévreux, comme possédé et presque bien trop intense pour ta vingtaine à peine entamée. « Ça change tout.. ». Tu souffles alors que ses doigts fins caressent ta peau au désir exacerbé. Épiderme à vif sous le feu de son contact. Dans un geste indépendant, tes mains viennent se poser sur ses hanches que tu as tant de fois empoignées. « Ce n'est pas une décision mais une obligation que tu t'infliges. ». Si pour toi une décision d'adulte impute forcément au bonheur, pas étonnant que certains souffrent du syndrome de Peter Pan. Vous retrouver dans cette situation n'a jamais été ton intention, pas plus que de faire souffrir celui qui t'a élevé ou celui avec qui tu as grandi. Un choix cornélien tu le sais, mais auquel tu as trouvé la réponse depuis un moment, contrairement à Delia. Totalement perdue elle en vient même à te pousser dans les bras d'une autre. A ses yeux elle n'est qu'une expérience dont tu finiras par te laisser. Une anecdote croustillante que tu pourras raconter plus tard. Un simple souvenir agréable condamné à disparaître. Hissée sur la commode, vos deux visages sont à présent à la même hauteur. Une symétrie qui ne te rend que plus obstiné à la convaincre. « Je ne veux pas voir d'autres filles. Celle que je veux c'est toi Delia ». Ta tête se penche davantage et un petit sourire sincère se dévoile aux coins de ta bouche. Tes mains remontent délicatement le long de sa taille soigneusement dessinée. Tu veux qu'elle écoute attentivement tes paroles. « J'ignore totalement ce que l'avenir nous réserve mais pour ça il faut nous laisse une chance.. ». Tes yeux l'implorent de te faire confiance. « Laisse-moi une chance.. ». Tu rajoutes à demi-mot pour appuyer tes dires, pendu à ses lèvres, alors que tu replaces une de ses mèches de cheveux.
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MessageSujet: Re: favorite drug. (kenny)   favorite drug. (kenny) EmptyJeu 30 Nov 2017 - 21:57


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Quand bien même tu te mentirais à toi-même tu serais la seule lésée de cette mascarade alors que la trahison qui se joue ici depuis des semaines, ce mensonge-là, il te vaudra bien plus de reproches et de réparations. « Qu’est-ce que tu en sais. » le temps affable et la mine renfrognée tu n’admets pas qu’il te parle ainsi, comme s’il avait la vérité dans la bouche. Il prétend savoir ce que tu désires lorsque même toi tu crois l’ignorer, ça t’agace, cette faculté qu’il a de te décoder. Trop facilement. Tu te demandes depuis quand c’est là, tu ne le remarquais pas jusqu’à ce que ça te saute aux yeux, pourtant tu réalises avec désappointement que toutes ces années où tu voyais un enfant lui apprenait déjà à lire tous tes contours de ses yeux attentifs. « C’est dans l’ordre des choses… » foutaises. Depuis quand te plies-tu aux règles dictées par les bien-pensants ? Ceux qui te jugeaient lorsque t’avais la vingtaine et des enfants déjà plein les bras, ceux qui colportaient les rumeurs de tes liaisons en folie, qui t’ont regardé de travers lorsque de mère irresponsable t’es tombée veuve encore plus dépassée. Tu ne t’es jamais conformée aux normes établies, tu ne tiens pas plus à le faire aujourd’hui, tout ceci n’est qu’hypocrisie. Il te dit qu’il n’y a que toi et tu sens poindre un léger pincement de soulagement malgré l’angoisse qui l’accompagne aussitôt. Dans cette chambre vide, ton souffle sur sa peau, son regard mélancolie. Les souvenirs refont surface. Dans le courage et pour l'hommage tu te raccroches à ces souvenirs. « C’était bien le temps que ça a duré. Mais toi et moi, c’était pas fait.. pour durer.» deux mois de plaisir. Partagé. Des souvenirs désordonnés, et cette sensation au creux du ventre quand tu les évoques. Un entrelacs de rires, de jambes, de fumée. Ses mains crispées sur ta peau... L'obscurité radieuse qui régnait dans la chambre quand tu dormais dans ses bras. La fièvre qui vous animait, vos discussions exaltées et vos inlassables étreintes. Le désir qui renaissait aussitôt satisfait. L'oubli total de ce monde insignifiant. Noyer ton regard dans ses yeux limpides, offrir ton cou à ses lèvres avides. Pendant deux mois, tu t'es rassasiée en dévorant sa peau, ton appétence de tendresse se consumant à la flamme de ses yeux. T'as cru naïvement que ça suffirait. Ça ne suffit pas. Deux mois de sursis. Une plainte stridente a recommencé à sourdre en toi, puis à gronder, puis à hurler... aussitôt que tu baissais ta garde. Comme avant. Et tout fou le camp.

Lui ne renonce pas, réclamant une chance, refusant tout compromis. « Je peux pas. » que tu murmures en secouant la tête par la négative, ta tête dit non mais tes doigts graciles eux s’accrochent au pan de son t-shirt, t'en mets du temps à lâcher prise telle une gamine refusant de briser le lien, et puis tes yeux tombent les siens et tu comprends qu'il n'est pas plus paisible que toi ce soir. Si l'inquiétude tire tes traits la morosité allume les siens, une lueur maussade s'est nichée dans son iris celle que tu as fait naître en tentant de le repousser. La douleur des mauvais jours qui vient jouer de son palpitant et que tu tentes de rabibocher à force de quelques berceuses. Tu fais de ta vie un calvaire. Des visages implorants, la solitude, des mains sales, un bébé qui pleure, la nuit, le néant... Le néant est une question de point de vue. Ses bras t'enserrent et annihilent ta détresse, tu sens une caresse dans tes cheveux, sur tes yeux qui te brûlent, ton corps appelle le sien. Tu frémis lorsqu'elle ses mains s'en saisissent pour mieux vous rapprocher. Vous accrocher. Tes jambes s’entrouvrent sur la commode laissant son bassin se coller contre toi. Tu l'emprisonnes entre tes cuisses, sentant son désir grimper. Si proche. Si accessible. Il suffirait d'un geste pour attraper ses lèvres, pour humer son odeur, pour caresser sa peau. Tu sais que tu ne partiras pas. Pas tout de suite. Tu ranges dans un coin embrumé de ton esprit ta conversation avec Andrew, bien à l’abri dans un tiroir fermé à clef, toute ta bonne volonté n’a pas fait le poids face à ta démone intérieure bien plus disposée à écouter la voix de ton amant que celle de ton ami. Tes doigts s’emparent des siens, tu les enfiles entre tes phalanges et les relâchent. Les obligeant à libérer tes hanches. Tu te défais de cette étreinte, t’éloignant vers la porte tu la fixes sans parvenir à la franchir, au contraire tu finis par pousser le verrou. Les boutons de ton manteau sautent un à un sous la pression de tes doigts, tu le laisses glisser jusqu’au sol. Cherchant une cigarette dans ton paquet tu la portes à tes lèvres. T’as laissé ton briquet dans la poche de ton trench qui gît à tes pieds. De nouveau tu reviens vers lui. A lui. T’espères qu’il a son zippo dans ses poches. Tu ne le fouilles pas. Lèves les bras près de ta tête pour lui faire signe que tu ne le toucheras pas. « Allume-moi. S'il te plait. » Un rictus en coin se dessine sur tes lèvres, ta réclamation à double-sens. Cela ne veut pas dire que tu acceptes de lui donner une chance. Tu ne te prononces pas, repoussant encore une fois l’échéance.


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MessageSujet: Re: favorite drug. (kenny)   favorite drug. (kenny) EmptyDim 3 Déc 2017 - 3:00


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Delia & Kenny

« Je le sais c'est tout ». Réponse brève mais ferme. Réponse dont elle allait devoir se contentait car malgré ta jeunesse tu n'étais pas dupe. Tu la connaissais assez bien pour savoir que si elle n'était pas restée chez elle après ce texto brutal, c'est bien parce qu'elle n'était pas prête à passer à autre chose. Une chance pour toi vu que tu ne pouvais l'envisager également. Ton corps collé au sien dans une tension sans pareil, tu cherchais à disséquer ses réactions, les micro expressions de son visage pouvant la trahir et t'aider dans tes propres décisions. Mais c'était sans compter sur le cobalt de ses iris, bien décider à ne pas te faciliter les choses. « C'est des conneries tout ça.. ». Depuis quand vous faisiez dans le réglementaire et la norme ? Ça n'avait jamais été vraiment ton cas tout au long de ta vie alors il n'était guère étonnant que tu t'en préoccupes aujourd'hui. Enfant tu courrais là où on te disait de ralentir et adulte à présent, tu restais là où t'inviter à fuir. Un esprit contradictoire ravageur qui pouvait avoir le don de charmer tout comme de rendre cinglé. Delia avait sans nul doute pu s'en rendre compte au cours de ces deux derniers mois, toutefois c'était sans compter sur sa force de caractère à résister à l'assaut régulier de tes doigts sur sa peau. Face à face, elle continuait d'aller à l'encontre de tes désirs avec des paroles qui se voulaient négatives. Des mots qu'elle espérait sûrement te voir accepter sans revendication. Dommage pour elle, tu étais aussi buté, si ce n'est plus. Une tête de mule qui t'avait plus d'une fois valu les remontrances de ton géniteur d'ailleurs. Elle pouvait tenter de mentir, encore et encore, il en faudrait bien plus pour te convaincre.

C'est donc le regard lourd, empli d'une possessivité sans pareil, que tu la jauges, pendu à ses lèvres dans l'attente d'une quelconque délivrance. Il est inhumainement remarquable d'éprouver autant de désir pour une seule et même personne. Une violence telle que le souffle te manque. Comme si en sa présence, toute l’oxygène disparaissait aussitôt, aspiré par une force invisible que l'on nomme attraction. C'est donc ça ce que peuvent ressentir certains ? C'est donc ça la convoitise avide d'un corps et de son esprit ? Ni ton père ni Bess ne t'avaient mis en garde sur les dangers d'un tel attrait. Tu n'étais pas prêt à l'assumer et pourtant tu avais voulu tenter ta chance, quitte à foncer droit dans le mur les yeux fermés. Sauf que voilà, ce mur se tenait devant toi désormais, bien décidé à résister à tes assauts. Alors tu tapais de tes poings ensanglantés, encore et encore pour voir ne serait-ce qu'apparaître une fissure. Une lueur d'un possible futur, une étincelle dans ses yeux qui te conforterait dans cette passion partagée. Ce halo, tu finis par le voir émerger alors que sa bouche dit non mais que son corps, lui, s'offre à toi dans un élan surprenant de salacité. Ses jambes s'écartent et  te voilà de nouveau dans une intimité ravageuse. Tes muscles se tendent et un frisson impudique vient se glisser le long de ta nuque. Le bas de ton ventre se retrouve à frotter le centre de ses cuisses, contact éloquent d'érotisme. « Reste.. ». Tu murmures simplement, sensuellement tandis que ses doigts viennent jouer avec les tiens dans une délicieuse union. Tu aurais pu rester ainsi des heures durant, à la sentir enfin si près de toi. Hélas c'était sans compter sur le comportement étrange de ta complice. Désireuse de se libérer de cette étreinte, tu la laisses se dérober à ton épiderme non sans crainte de la perdre de nouveau, comme un junkie en manque. Cette femme joue avec tes nerfs dans une facilité déstabilisante. T'as beau pensé tenir les rennes à certains moments, Delia te rappelle constamment que son emprise sur toi est sans pareil. Un pouvoir qu'elle semble peut-être ignorer mais qui pourtant te prend toujours au dépourvu. Tu la suis de tes yeux inquiets. Tu ne comprends pas. Va-t-elle finalement te quitter, une fois de plus ? Non. La porte dans ton champ de vision, tu l'observes tourner le verrou, libérant un imperceptible soulagement. Elle reste, se retourne vers toi et subitement laisse tomber son manteau à même le sol. Simplement vêtue d'une nuisette, tu restes béat d'admiration devant ce fin tissu qui laisse suggérer ses courbes pulpeuses. Une cigarette à portée , elle s'avance à pas de velours en ta direction. Double sens dans ses propos, elle te réclame d'être à la fois le feu et la flamme. « C'est si gentiment demandé ». Une demande qui libère aussitôt un sourire lubrique de ta part. Diablement surpris par son invitation, ta  langue vient humidifier tes papilles tandis que tu sors le zippo de ta poche et l'enclenche pour exaucer son souhait. Tu le ranges par la suite au fond de ton jean, tout en contournant sa silhouette de muse. Tes yeux brûlent d'un profond désir pour elle. Arabesques fantasques ciselées par la lumière tamisée de la pièce, tu viens te placer juste derrière elle avec une impatience à peine dissimulée. Tu stoppes ton action un instant, ton souffle caressant son enveloppe avant de venir embrasser le creux de son cou. Lentement, tendrement, histoire de laisser chacune de tes morsures pénétrer un peu plus sa chaire. Tes doigts s'éparpillent ensuite le long de ses bras, commençant par ses épaules pour mieux arriver jusqu’à ses poignets. Une partie d'entre eux viennent se loger le long de sa taille pendant que le reste descend dangereusement au niveau de sa cuisse et s'infiltre sous sa nuisette. « Tu m'as manqué.. ». Une intrusion provocatrice alors que tes extrémités viennent taquiner son intimité. Ta bouche, quant à elle, continue de la couvrir de baisers, délaissant sa nuque pour le lobe de son oreille.
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MessageSujet: Re: favorite drug. (kenny)   favorite drug. (kenny) EmptyLun 4 Déc 2017 - 22:35


- too bad but it's too sweet -

La flamme te frôle mais tu restes de glace. Tes iris goûtant le cuivre de ses yeux. Tu tires sur la clope. La consommer elle à défaut de lui. Tu tires, tu souffles, tu soupires. Tes doigts s'agrippent à sa nuque, dansent sur la courbe de son cou, y'a cette douleur lancinante et agréable qui remonte le bas de ton ventre. Un silence qui s'éternise. Un moment de réflexion. Il s’échappe à ton emprise pour se dissimuler dans la cambrure de ton dos, ses doigts glissent le long de tes bras et ton épiderme se couvre aussitôt de légers frissons. Parce que ses mains sont glacées. Parce que se sont ses mains. Les siennes. A lui. Et aucun autre contact n'est aussi désiré. Même si tu ne devrais pas. Même quand tous les jeudis soirs tu dois affronter tes mensonge dans le regard d’Harry. Même en devinant qu’il te coûtera trop cher. Tu continues de le vouloir ce contact. Il laisse comme une emprunte sur ta peau qui se réveille dès qu'il l'effleure ne serait-ce qu'à peine. Un tatouage de caresses, un souvenir de plaisir. Ses mains trouvent le chemin jusqu’à l’intérieur de tes cuisses, tu le laisses faire sans émettre la moindre résistance, penchant la tête en arrière tu lui libères l’accès de ton cou pour que ses baisers s’y attardent, ses lèvres troublant à ta vue l’infime bon sens dont tu t’es dotée en partant. Pourtant t'as l'impression que c'est un peu votre mort ce soir. Tu te sens nostalgique et ça n'arrive qu'à la fin d'une époque, d'une histoire, quand des regrets remontent à la surface. La nostalgique, c'est pas un sentiment agréable. Tes yeux eux ne sourient pas. Ils restent impassibles et tristes. Tu t’es convaincue d’une manière ou d’une autre que t’y mettrais un point final cette nuit. Te laissant aller à une dernière étreinte tu te plait à croire que ce n’est rien de plus, un au revoir improvisé. Tu ne sais pas si t'es capable d'affronter toutes ces peurs. Mais tu sens poindre en toi une nouvelle forme de désir. Vos électricités mêlées provoquent un étrange cœur-circuit. Ce n'est pas le plus confortable des liens, mais il existe bel et bien. « Prouve-le moi. » lui réponds-tu dans un murmure, faisant volte-face tu empoignes ses épaules et le pousses vers le lit jusqu'à ce que ses jambes cognent contre et l'obligent à s'asseoir dessus. Tirant de nouveau sur ta cibiche tu grimpes à ton tour sur le matelas, ou plutôt sur lui,  t’installant sur ton fauteuil de chair du descends d’un même mouvement une des bretelles de ton déshabillé, dans un geste lent, si lent.. Contrôlé. T’expires un nuage de fumée blanc il se dissipe autour de son visage, ton corps fin se moule parfaitement aux muscles du sien. De tes lippes un soupir se dérobe, s’échouant sur la peau opaline de Kenny, tu te penches sur les siennes que tu croques gourmande, mordillant délicatement sa lèvre inférieure sans toutefois la malmener. Tes doigts se font de plus en plus insistants contre le renflement de son pantalon. Tu ne veux rien de lui. Rien de plus que quelques heures à te perdre dans des caresses lascives, dans des coups de reins salaces et des baisers langoureux. C'est ce qui se passe d'ordinaire. T'aimerais tellement suivre ce schéma avec le jeune-homme. Mais il bouscule tout. Tout le temps. Tu luttes pour ne pas céder mais le désir est là. Te creusant l'estomac. Ce parfum qu'on ne peut jamais mettre en flacon. Il demeure volatil et volage. Attrapant le bas de son t-shirt tu le lui retires et le jette derrière vous. Tes yeux voguent et dévorent son corps tandis que ses derniers mots résonnent encore à ton oreille, comme suspendus dans le temps. Son cou est saupoudré de grains de beauté minuscules, constellations descendant le long de sa clavicule. Tu deviens l'astronome de sa peau, fourres ton nez dans ses étoiles. Sa bouche entrouverte te fait loucher, t'as des bulles dans le sang et des éclairs entre les cuisses. Tu l'effleures de toutes tes forces, de ses mains coule une douce électricité. Tu t'approches encore. « Tu m’as manqué toi aussi…» tu lui avoues d’une voix à peine audible, tu peines à le prononcer à voix haute rendant réel ce qui devrait être proscrit.

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MessageSujet: Re: favorite drug. (kenny)   favorite drug. (kenny) EmptyDim 10 Déc 2017 - 1:13


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Delia & Kenny

Le moins que l'on puisse dire c'est que cette soirée avait vu défiler bien des émotions. Un flot continu de sentiments contradictoires, une sorte d'ascenseur d'émotionnel aux multiples rebondissements. Tantôt impatient, tantôt dévasté. Voilà désormais que tu passais de la crainte de la perdre à une excitation sans pareil. L'avant de ton corps collé tout contre son dos, tu l'embrasses avec une passion retenue, la dévorant de tes lèvres affamées. Courbes ravageuses, tu laisses tes doigts redécouvrir ses pales dunes de désir ô combien envoûtantes, avec une fascination toujours aussi surprenante. Douce mélodie au toucher, braille codé dont toi seul connaît la parfaite lecture. De ta main grivoise, tu en viens à la titiller davantage, mettant ses nerfs à rudes épreuves alors que ton souffle se heurte au creux de sa nuque. Te jouant d'elle, c'est pourtant Delia qui tient les rennes. Tu en as pleinement conscience. Acteur de tes propres gestes, pantin du bon plaisir de ta complice, tu te laisses volontiers envahir par les caprices de ton cœur. Un sourire graveleux à ses paroles se dessine sur tes traits. Elle se retourne et te guide alors jusqu'au lit, une confiance aveugle en son invitation. Te voilà à présent assis sur le rebord et elle vient te chevaucher avec une grâce redoutable. La bouche à demi-ouverte face à cet élan plus que surprenant, tu la désires autant qu'elle  te fascine. Venus de tes pensées, sa beauté découpée par les jeux d'ombres de la chambre, il n'existe pas d'autres tableaux plus envoûtant. Comme une sorte de magnétisme immuable, tes yeux suivent la chute de sa bretelle, s'attardant longuement sur cette partie de peau dénudée. Tu pourrais rester des heures à la contempler de la sorte. A oublier tout autour de toi sans que rien ne puisse venir troubler cet instant. Une drogue dure à sniffer encore et encore, pauvre junkie accroc à l'odeur enivrante de son parfum et au goût délicieux de ses lèvres rosées. Lippes d'ailleurs agréablement malmenées par les siennes dans une fougue sans nom. Tu sens l'excitation grimper de plus belle à mesure qu'elle s'offre à toi. Tu retiens un profond soupir en distinguant une bosse se former contre ton jean. Conséquence de ton haut retiré par ses soins et de l'avidité qui se lit dans ses yeux. Le souffle court, le cœur abandonné à une complainte frénétique contre ta poitrine, le temps stoppe sa course l'espace de quelques secondes. Temps suspendu avant que ton visage vienne finalement se loger dans la rainure de sa poitrine. Ambroisie divine, sa chaire nourrit ton appétit toujours plus vorace. Tes mains se logent contre son dos, la collant davantage à ton assaut avant de te relever. Serré tout contre toi, tu l'invites à s'agripper à ton torse pour mieux venir l'allonger sur le matelas. Tes pupilles plongées dans l'indigo des siennes, tu la domines d'un air brûlant d'envie. Un contact électrisant au delà de toute règle. Tu la regardes comme tu n'as jamais regardé personne. Tu la vois au delà de son rôle de mère, des conventions sociales et de toutes les conneries que la société critique vous impose. Tu la vois telle qu'elle est : une femme remarquable, avec ses forces et ses faiblesses. Un rictus salace mais sincère se dévoile finalement sur tes traits tandis que ta bouche s'attarde de nouveau sur son enveloppe opaline. Lentement, sensuellement, tu descends dans un chemin de baisers imaginé. Tu retrouves l'une de ses cuisses qui t'invite à te diriger vers plus d'intimité. Un regard partagé envers Delia, tu lui fais comprendre tes intentions. « Ne m'abandonnes plus.. », souffles-tu à son encontre d'une voix presque candide. Une demande dont tu aimerais en voir la promesse. Une réponse qui attendra pourtant, car déjà tu la débarrasses lascivement du bas de ses sous-vêtements pour mieux venir embrasser son bas ventre. L'invitant à relever ses jambes, tu finis par t'égarer au cœur même de son plaisir coupable, tes mains enlacées autour de ses hanches. Tu veux lui faire oublier tous vos problèmes. Cette torture mentale qui vous empêche de savourer ce puissant lien prohibé.
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