- evvie et lula -
Nouvelle ville, nouveau appartement, bien évidemment, qui s'accompagne d'une nouvelle chambre à couché et des donc des tonnes de décisions importantes quand à l'avenir esthétique de cette pièce sacré. Ayant vécu dans soit une chambre de gamine, ou dortoir pour le plus clair de son existence, Evvie recrute l'avis de sa désormais meilleure amie, Lula, pour l'aider à rendre l'expérience plus que parfaite. En plus d'être son havre de paix, elle a besoin de cet espace pour travailler. Bon, elle a toujours son laboratoire à l'hôpital, mais le travail de recherche qu'elle effectue, nécessite une bonne atmosphère et une surface assez grande pour le faire. Après avoir passé une journée complète à faire des board Pinterest, Evvie et Lula en sont à la décoration. Après avoir judicieusement décidé de laisser la pièce blanche et d'ajouter des accents, les meubles ont été montés, accueillis par la pièce blanche, tel un canevas parfait pour laisser s'exprimer l'art de leur mentalité bien distincte. La chanteuse devait d'ailleurs arrivé d'une minute à l'autre à l'appartement, et après avoir chasser gracieusement sa mère - avec une certaine insistance - Evvie sort des amuses-bouches ainsi qu'un plateau de raisins, fromages et craquelins de base. Un large sourire se dessine sur ses traits, alors qu'elle s'empare d'un craquelin qu'elle déguste avec aisance. Knock knock. L'américaine court jusqu'à la porte qu'elle ouvre à la voilée, acceuillant son amie à bras ouvert. Lula! Je ne peux plus me contenir, vite, entre! Après plusieurs semaines à regarder leurs horaires respectifs, elles en sont finalement venu à une entente pour la journée parfaite. Et à vrai dire, elle ne peut vivre avec une chambre ressemblant à une des hôpitaux.

C'était comme dans les films, les deux filles qui se connaissent par coeur, sont toujours dans les pattes l'une de l'autre, prêtes à tout pour défendre leur meilleure amie face à n'importe quel sorte de problèmes, que ce soit un meurtre ou une urgence vestimentaire. Mais Lula, elle ne connaissait Evvie que depuis quelques semaines. Une amie du destin, un parfait hasard qui les avait réunies, elles qui agissaient maintenant comme les plus grandes copines du monde. Et pour cause, Lula voyait en Evvie c'était meilleure amie qu'elle n'avait jamais réussi à trouver dans les filles qu'elle connaissait. La brunette était là pour elle, là pour la soutenir, la faire rire, lui changer les idées. En quelques semaines, elle lui avait partager plus de choses qu'avec certains de ses amis d'enfance. L'amitié, la vraie, pure et dure. Elle frappa deux coups à la porte de l'appartement de la jeune femme, c'était le jour j, celui qu'elles attendaient toutes les deux comme deux folles, deux gamines. L'américaine se pressa à la porte, faisant sourire un peu plus Lula, de toute ses dents, avant qu'elle ne s'avance pour prendre rapidement son amie dans ses bras. Elle entra rapidement dans cet appartement un peu trop vide, pour l'instant, se frottant les mains. — Tout est prêt, ça y est ? — demanda l'anglaise, se frottant déjà les mains. Lula était prête, prête à tout ce que Evvie allait lui demander de faire, prête à faire n'importe quoi tant que ça lui garantissait une superbe journée avec cette nouvelle amie.

Comme des jumelles cosmiques qui affrontent le monde ensemble, leur amitié s'était vite dessiné comme une évidence. À parler ensemble, au même moment, jusqu'à trouver des points communs rendant leur expérience presque troublante. Il n'est pas pas surprenant qu'Evvie aille décidé d'impliquer sa nouvelle meilleure amie - en espérant que celle-ci ne la trahirait pas comme la précédente - dans le processus entier de décorer cet appartement de rêve. Evvie laisse entrer son amie, surexcité, beaucoup plus qu'à l'habitude. Le feu qui monte à elle devrait facilement s'éteindre, mais elle ne trouve pas la force de le faire. De toute façon, aucun seau ne réussirait à arrêter la propagation. Oui! Il ne reste plus que la déco. Oh, et je nous ai prépare un casse-croûte, si jamais. Il vaut mieux prévenir que guérir, disait toujours les adultes, n'est-ce-pas? Evvie s'empare d'une boîte, décidant de commencer par la déco du salon. Le diamètre de la table d’appui, laissait assez d'espace pour le sofa, bien que plus petit qu'elle ne l'aurait voulu. Après tout, elle avait surtout chercher un quartier près de tout, et non pas un qui se trouvait dans un trou perdu, ou pire, un canyon. Sinon, ta semaine, tout s'est bien passé? Demande-t-elle avant se sortir deux canettes de cocas du réfrigérateur. Elle qui s'attendait à lire sur l'inscription une connerie de type "boisson sucré" lit plutôt un concours pour s'envoler pour Kremlin, ainsi qu'un avertissement pour la dentition, qu'elle ignore n'ayant eu aucune carie au cours de sa courte vie. En ce qui concerne Evvie, elle avait fait de plus amples recherche sur cette famille, mais surtout sur le patriarche, ce père qu'elle voulait connaître, espérant qu'il ne fut pas un sale type comme son petit-ami. Elle manque d'oxygène à la simple pensé qu'elle doit encore raconté à Lula l'annonce Craiglist et sa rencontre avec Kell. Certes, elle se dit, qu'il vaut peut-être mieux attendre quelques minutes, le temps de réfléchir à comment lui annoncer la plus grande bêtise de sa vie. Mais aussi pour avoir de ses conseils sur l'homme qu'elle connaît peut-être qui sait. Par la même occasion, Evvie se met dans la tête en voyant son DVD de Catwoman, qu'elle devrait pensé à acheter un fouet pour se protéger d'éventuelles attaques envers sa personne. Qui sait. J'ai rencontrer quelqu'un, au fait. Ou plutôt, elle a répondu à une annonce louche, qui s'est terminé en une rencontre qu'elle préfèrerait oublier.

Lula ne tarda pas à entrer dans l'appartement, qu'elle commençait à bien connaitre. Lentement, elle s'avança dans la pièce principale, regardant avec intérêt partout autour d'elle, des murs aux meubles, étudiant déjà le travail que les deux jeunes femmes avaient à faire. C'était un bel appartement, sûrement mieux que le sien. Définitivement mieux que le sien, la première fois où elle y était entré. Vieil appartement un peu délabré, elle avait dû avec ses frangins le rénové, avec beaucoup de patience et d'huile de coude, pour en faire le petit cocon douillé dans lequel elle vivait à présent. Evvie s'approcha avec une canette, que Lula ne tarda pas à attraper, ne s'attardant pas sur les inscriptions. — Merci. Ça va être une super journée. — la remercia-t-elle, tout sourire. Elle l'ouvrit, but une gorgée, et l'avala rapidement pour éviter de la recracher en entendant les mots de son amie. Elle avait rencontré quelqu'un, vague information qui voulait à la fois rien dire et tout dire. Elle demanda finalement une explication plus étendue. — Tu as rencontré quelqu'un, dans le genre tu as rencontré une vendeuse de maquillage, ou tu as rencontré Madonna en ville, ou tu as rencontré... un garçon ? — Au fond d'elle, elle se doutait bien de quelle réponse il s'agissait. Bien qu'elle aurait adoré discuter de Madonna et de sa potentielle venue à Brighton, parler de garçons avec Evvie lui semblait être une bien meilleure idée. Un sujet sur lequel Lula se confiait rarement, trop peu certaine de ses sentiments et de ses sensations. Mais avec Evvie, elle en serait capable. Elle aurait tout dit à l'Américaine, jusqu'à son code de carte bancaire, sans y réfléchir à deux fois. — Je veux tout savoir. — enchaîna la blonde avec un large sourire et des yeux tout surpris.

Bien évidemment, les yeux de sa meilleure amie s'élargissent à l'entente des mots fatidiques. Et Evvie se tasse de quelques centimètres, histoire d'éviter de recevoir le contenu d'une gorgée de coca en plein visage. Elle qui vient seulement d'arriver en ville, semble pourtant en avoir tant à dire. Elle commence par le début, ceci dit. Un garçon. L'évidence qui frappe les lèvres et aboutit dans les oreilles de l'autre. Mais par où débuter dans toute cette histoire qui est, malheureusement, très longue et qui ne semble plus vouloir se terminer. Comment lui dire qu'il est le pire homme qu'elle a eu a rencontrer de toute sa vie, tout en la faisant sentir vivante? Elle le saurait au fur et à mesure que les mots sortiraient il faut croire. Evvie pousse un soupir avant de se lancer dans le récit. Il a posté cette annonce sur Craiglist, pour un dîner familiale. "Petite-amie rechercher". Dit-elle en riant, imaginant déjà le regard de Lula en face d'elle. J'ai répondu. Je veux dire, pourquoi pas? Après tout, comment aurait-elle pu prévoir que Kell soit un vrai enfoiré qui se croit supérieur aux autres et qui, forcément, a un physique de Dieu? C'est à peine si elle peut placer le simple mot sans qu'il ne la réprimande ou l'arrête pour lui dire, encore une fois, qu'elle a tout faux. Si seulement il avait un seul trait de caractère qui sonnait comme le mot qualité, elle pourrait comprendre son intérêt envers lui. Ryesen, tu connais? Bref, sa mère est un moulin à parole, veut qu'on se marie dans les prochains jours. Et lui- Evvie lève les yeux au ciel, que Dieu l'épargne de dire ses mots. C'est un sale type, fin vingtaine, mais Lula... Il est tellement beau. S'il ne serait pas la version humaine de grumpy cat, il serait parfait. Et pour changer rapidement de sujet, elle part dans le salon pour ouvrir un boîte, sortant des objets de celle-ci. À commencer par, bien sûr, sa collection de livres classiques. Elle regarde Lula, indiquant avec sa tête les étagères, ne sachant pas trop comment les disposés. En bas ou en haut? Je sais pas trop. Des applaudissements en arrière-plan joue dans sa tête, suite à un changement de sujet fort réussi.

C'était naturel, de parler du dernier garçon qu'Evvie avait rencontré. C'était ce que faisaient des amies, c'était sûrement la première chose dont elles parlaient même. Si Lula n'avait jamais vraiment eu l'habitude de raconter ses histoires de coeur à qui que ce soit, c'était malgré tout toujours un plaisir d'écouter ses amis en parler. Alors les histoires de l'Américaine, elle voulait les connaitre, et en détails, de A à Z. La blonde écouta attentivement son amie, tentant de suivre et de comprendre cette histoire qui, il faut l'avouer, semblait particulièrement dingue. Elle suivit Evvie dans le salon, croisant directement les bras en la voyant changer de sujet, sûrement de la pire façon qu'il soit. — Haut. — répondit-elle quand même. Ces livres étaient bien trop beaux pour être mit en bas de la petite étagère. Elle vint se poser contre le mur, les bras toujours croiser, toisant la jeune femme du regard avant de repartir sur le véritable sujet, celui dont elles n'avaient clairement pas fini de parler. — Rassure-moi, je serais demoiselle d'honneur ? Parce qu'il va me falloir une robe. — dit-elle avant d'exploser de rire, laissant retomber ses bras le long de son corps. Elle regardait Evvie l'air amusée parce cette situation, avant de secouer la tête. — Sérieusement Evvie, tu es là depuis quatre semaines, et tu tombes sur un super beau gars sur Craiglist ? Je suis sûre qu'il peut pas être si horrible, tu le connais sûrement pas assez. — Et sur ce dernier commentaire, elle attrapa à son tour quelques livres, commençant à les poser sur les étagères devant elle.