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 last cup of sorrow. (logan)
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Edgar Smith

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MessageSujet: last cup of sorrow. (logan)   last cup of sorrow. (logan) EmptySam 19 Mai 2018 - 2:14

La danseuse, elle a toujours le cul vissé au fond de son siège. Il la comprend un peu, Edgar – suivre le salaud qui la tourmente depuis des mois dans son appartement ? Suivre l’enfoiré qui a laissé l’alcool dicter ses actes et ses mots, au Red Velvet ? Une mauvaise idée. Il ne lui a pas vraiment laissé le choix mais la faute incombe à la donzelle. Trop vague dans ses indications, piégée dans les souvenirs de cette nuit désastreuse pour elle, bienheureuse pour lui. Parce qu’il compte lui tirer les vers du nez à tête reposée, lorsqu’ils auront tous les deux l’esprit plus clair. Si elle n’a pas filé avant, évidemment. Mais comment pourrait-elle ? Ce petit quartier-là, l’espère-t-il, elle ne le connaît pas aussi bien que le sien. Pas de bagnoles, pas de transports en commun avant huit heures du matin et sûrement pas un sou en poche. Sans oublier qu’elle lui est redevable, la danseuse. Edgar, ce sauveteur en carton. Ce héros vicié et profiteur.
Edgar, il retire les clés du contact alors qu’il claque la porte de sa bagnole derrière lui. La danseuse, elle est déjà à l’entrée de son immeuble. Et le flic la suit, les mains dans les poches, son regard d’acier fixé sur sa silhouette rendue floue par l’éclairage des lampadaires qui clignotent. Edgar, il n’hésite pas une seule seconde à ouvrir la porte pour se faufiler dans l’entrée. Pas un regard en arrière ; elle le suit. Ses pompes claquent en écho aux siennes sur le carrelage de l’escalier. Deuxième étage, porte de gauche. Edgar, il ne parle pas. Mais ses tripes se tordent sans qu’il ne sache pourquoi alors que la serrure pivote pour finalement s’ouvrir. Un grincement sinistre est le seul accueil qu’ils ont.
Un grincement, puis le vide.
Si Logan est enfin en sécurité, ce n’est plus le cas pour lui. Son appartement miteux, son sanctuaire n’en est plus un. Sa vie professionnelle empiète enfin ce qu’il faut pour le déranger sur sa vie privée. Ada serait fière de lui – ou déçue. Edgar ne sait pas, Edgar ne sait plus. Tout ce qu’il a dans le crâne, c’est du vide. Tout ce qu’il a dans le corps, c’est de l’inconfort alors qu’il accroche sa veste au porte-manteaux. Logan, elle a enfin l’occasion de découvrir qui est vraiment le flic qui l’emmerde. Et le tableau que l’appartement dépeint n’est guère glorieux.
L’appartement est froid, comme lui – Ada n’est plus là pour y apporter sa chaleur. Pourtant, une myriade de photos d’elle s’alignent sur les meubles, entre les bibelots. Ils sont jeunes, ils s’enlacent, ils s’embrassent, ils s’aimaient. Edgar, il n’a pas le courage de les ranger dans un placard. Il n’y arrivera probablement jamais. Sa gorge se noue rien qu’à y penser alors qu’il se dirige vers le salon. Il ne retient pas son réflexe de remplir son verre d’une lampée de la bouteille de whisky encore posée là. D’autres bouteilles jonchent la table basse – vides. C’est du whisky, de la vodka et du gin. L’espace d’un instant, les habitudes prennent le dessus. Un dernier verre, Edgar. Ça ne peut te faire que du bien. De toute façon, c’est ses tripes qui le réclament, hein ? Ses tripes qui ont bien besoin d’être apaisées, après cette soirée. Et Edgar, il fait mine que son appartement est comme celui de ses voisins. Normal, tranquille, usuel. Une vaste mascarade qu’il exécute mal. Il se passe une main épuisée dans les cheveux, un soupir las aux bords des lèvres. « Le canapé est à vous. »
Un gentleman aurait proposé de lui céder son lit et de se casser le dos sur le canapé à sa place. Edgar, ça n’en a jamais été un.
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Logan Ramirez

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MessageSujet: Re: last cup of sorrow. (logan)   last cup of sorrow. (logan) EmptyLun 21 Mai 2018 - 22:57

Tu ne trembles plus Logan, mais c'est tout comme. Tu regardes partout autour de toi alors que tu le suis aveuglément dans l'immeuble. Et y'a cette voix qui te dit de tourner les talons, de partir en courant. Mais pour aller où ? T'as l'impression d'être au milieu de nulle part. T'as peu d'espoir de pouvoir quitter les lieux avant demain matin. T'es coincée ici Logan, tu vas devoir t'y faire ; c'est juste une affaire de quelques heures. Juste le temps qu'on t'oublie. Si c'est encore possible. Tu vois déjà ta tête mise à prix dans les locaux où Cerbère doivent crécher. Tu ne te donnes pas un mois avant de finir dans un trou dans un terrain vague, ou au fond d'la flotte. Et t'es étrangement calme Logan, trop calme. Le contre coup qui n'a pas encore fait effet ; t'as déjà peur des prochaines heures. Tu le suis dans les escaliers, sans un mot. Rien pour trahir le silence à l'exception de vos pas. L'atmosphère qui se fait pesante alors que tu n'as pas encore mis les pieds chez lui. Putain, dans quoi tu t'es encore embarquée ? Tu te dis que t'aurais dû appeler quelqu'un d'autre, mais qui serait venu aussi rapidement ? Les flics ? Smith est les flics. T'étais coincée depuis le début Logan, sans possibilité de jeu. Il ouvre la porte de son appartement et tu t'engouffres à l'intérieur. Tu t'attends à croiser les signes de l'existence d'une vie familiale, des jouets peut-être, éparpillés sur le sol. Des bacs de linges, une liste de courses. Les éléments classiques. Mais tu retiens un hoquet de surprise alors que tu passes le pas de la porte : t'es frappée par la froideur des lieux. Et lui, il ne fait pas attention, ça lui paraît normal. Tu déglutis Logan, et tu restes dans l'entrée, comme bloquée. Tu n'oses pas avancer, de peur de bousculer la quiétude qui règne entre ces murs. Tu remarques la table basse et ses occupantes, et tu comprends que son comportement de l'autre soir n'était pas le résultat d'une soirée un peu trop arrosée. Et tu ne peux pas retenir une pointe de pitié pour l'homme. Tu les vois défiler au Red Velvet, les types de son genre. Ceux qui n'ont que l'alcool pour égayer leur journée. Ceux qui tremblent quand l'absence se fait trop longue. Tu te demandes ce qui provoque ça, à quel moment dans la vie de quelqu'un le besoin se fait vital ? Tu relèves les yeux vers lui, et comme pour appuyer ta pensée, tu l'vois un verre à la main. Tu grimaces légèrement. Par dégoût, par compassion ? T'en sais rien Logan. « Merci. » Tu ne vas pas contester sa demande, t'es déjà assez reconnaissante comme ça. Tu vas pas jouer les princesses Logan. Pas maintenant. Pas avec lui. Tu prends sa phrase comme une invitation, et tu t'avances dans la pièce. Tes premiers pas viennent te faire comprendre qu'il est grand temps que tu retires tes talons. Et alors que tu jettes ton sac sur le canapé et que tu commences à ouvrir ta veste, tu remarques les nombreuses photos qui décorent les meubles. Ignorant toute politesse, tu t'avances vers l'une d'elle et la saisie entre tes doigts. Et encore une fois, la surprise. De voir Smith avec le sourire franc, de le voir avec quelques années auparavant, sans le passage évident de l'alcool et du travail sur ses traits. De voir la beauté de la femme à ses côtés. Tu reposes la photo, mais ton regard parcourt les autres en détail. Le spectacle est le même, ce bonheur évident sur chacun des clichés. Tu n'as pas besoin de te tourner pour voir le visage désormais différent du flic, des années après ces photos. Tu n'as pas besoin de lui poser la question pour savoir que quelque chose de grave est arrivé. Est-ce qu'elle est partie ? Ça tu n'en sais rien et tu n'oses pas lui demander. Alors tu détournes ton attention des photos, tes mains attrapant un des cadavres de bouteille déposés sur la table basse. « Au moins, vous ne faites pas ça avec de la merde. » que tu lui dis en rigolant. C'est déplacé, tu l'sais très bien. Mais t'as l'impression que qu'importe ce que tu dises sur son appartement, ça ne sera pas politiquement correct.
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MessageSujet: Re: last cup of sorrow. (logan)   last cup of sorrow. (logan) EmptyMar 22 Mai 2018 - 1:00

C’est une erreur, qu’il se dit. C’est une erreur de l’avoir conduite jusqu’ici. Edgar, il ne s’est pas laissé le choix. Il aurait dû. La main vissée autour de son verre désormais vide est parcourue de tremblements incontrôlés alors que son regard croise le sien. La danseuse, elle me remercie. Edgar, il hausse simplement les épaules dans une nonchalance feinte. Et son regard de gel, il la suit. Elle déambule dans son salon, elle étudie les lieux. Elle regarde un peu trop, elle fouine et elle fouille comme s’il n’existait pas. Il pourrait aisément lui dire qu’elle n’en a pas le droit. C’est chez lui, c’est à lui de fixer les limites. Pourtant, il n’y parvient pas. Il n’y pense pas vraiment non plus. La fatigue lui scie les neurones et la raison. Elle s’est mise à l’aise, mademoiselle Ramirez. Et Edgar, il se laisse tomber un instant sur le canapé pour s’étirer les jambes, retirer ses pompes et sa veste encombrante. Il donne l’illusion d’être à l’aise dans son appartement miteux en s’allumant une cigarette. Son paquet, il le laisse ouvert. Une invitation pour la danseuse, p’têtre qu’elle aussi, elle aurait bien besoin de s’en griller une. Enfermé dans un mutisme gênant, le flic l’observe saisir une des nombreuses photos de sa jeunesse. Il s’en souvient, de celle-là. De ce jour-là. À l’époque, il était heureux, ils étaient heureux. Ils venaient de se marier et leur lune de miel, ils l’avaient passé à des années-lumières de leur quotidien si bien huilé. Edgar, il se demande toujours comment il a pu découvrir une telle merveille et la laisser s’éclater en mille morceaux contre la routine. Ada, elle méritait mieux qu’une fripouille de flic qui s’est laissé dévoré par ses enquêtes.
Edgar, il remercie en silence la danseuse. Elle ne lui pose pas de questions. Elle ne lui demande pas où est cette femme qui arrivait si bien à le faire sourire. Et déjà, elle se détourne vers les bouteilles vides qui jonchent la table basse pour en saisir une. Il est fatigué, le flic. Pourtant, il sait qu’il n’arrivera pas à dormir, ce soir – parce que la danseuse, elle squatte son canapé. Parce que lui, il a des questions à lui poser, au réveil. Son commentaire, il lui arrache à peine un roulement d’épaules désabusés. Tout à fait le genre de réplique que Cecil aurait pu lui sortir. Le genre de réplique qu’il aurait approuvé. Edgar, il ne voit pas où est le mal. Un verre de temps en temps, qu’est-ce que ça change ? « Vous pouvez vous en servir un, si ça vous chante. J’ai des verres dans le placard, celui près du frigo. » Répond-t-il d’un ton trop calme pour ses doigts tremblants. De gêne ? De manque ? Les deux à la fois. Edgar, il s’extirpe du canapé – du lit de mademoiselle Ramirez pour la soirée – et chercher le verre lui-même, sa clope coincée entre les lèvres. Il dépose ledit verre sur la table basse avant de se diriger jusqu’à sa chambre à coucher. Il ne fait qu’entrouvrir la porte pour s’y faufiler – comme par crainte que le regard curieux de la danseuse ne le suive – et sort une couverture et un oreiller d’un placard. Un instant, il hésite devant sa commode. La seconde d’après, il extirpe un vieux jogging de sport et un t-shirt d’Ada. C’est une erreur, qu’il se dit. Mais Ada ne lui en voudra pas. Ses fringues, elle n’hésitait pas à les prêter à ses amies. Elle n’aurait pas hésité à les prêter à une donzelle perdue. Et Edgar, il dépose les draps sur le canapé et fourre les vêtements dans les bras de la danseuse brusquement. « Vous pouvez vous changer dans la salle de bain. C’est la porte de gauche. » Précise-t-il en lui indiquant du pouce. Edgar, il reste planté là comme un con.
Il doit dire quoi, maintenant ? Bonne nuit, à demain ? Quelle vaste blague.
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Logan Ramirez

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MessageSujet: Re: last cup of sorrow. (logan)   last cup of sorrow. (logan) EmptyMar 22 Mai 2018 - 23:58

Tu ricanes à sa réponse Logan. T'as une bonne descente, mais pas dans des moments pareils. Pas dans cet appartement. Pas avec lui. Alors tu secoues simplement la tête avant de reposer la bouteille vide sur la table basse. Et t'as pas le temps de te retourner qu'il s'est levé pour aller ouvrir le placard en question. Merde, il était sérieux le con. T'entrouvres les lèvres pour protester, mais il disparait aussi vite qu'il est arrivé. Tu soupires Logan. Ça va être long, très long. Tes yeux divaguent vers le paquet de clopes laissé en évidence. A croire qu'il veut te faire absorber tout et n'importe quoi. Tu ne fumes pas Logan, t'as jamais essayé à vrai dire. Ça t'a jamais attiré, et quand tu vois l'état dans lequel ça fout ta mère, t'as pas envie de terminer comme elle. Le regard ballant, les réflexes amoindris et les traits tirés. T'as ton cœur qui s'pince un peu quand tu penses à elle, quand tu penses au fait que tu ne vas pas la voir assez souvent. Que parfois même, t'évites ses appels. Parce que t'es pas d'humeur à entendre sa détresse. Parce que t'es égoïste dans le fond. Parce que t'as peur d'être toi aussi contaminée par l'addiction. Alors t'évites toutes ces conneries Logan. Puis tu te laisses tomber sur le canapé pour enfin retirer tes talons. Tes pieds n'en peuvent plus. Tu déposes tes chaussures à l'entrée, près de la porte. Et tu te retournes quand tu l'entends de nouveau revenir. C'est à peine si t'as le temps de capter qu'il te jette presque un tas de fringues dans les bras. Tu fronces les sourcils en détaillant les vêtements. Clairement féminins. Est-ce qu'ils appartiennent à la femme sur la photo ? Encore une fois, tu ne demandes pas Logan. « Merci. » C'est la seule chose qui passe tes lèvres. Puis tu le contournes, en direction de la salle de bain. Le verrou qui claque, et tu t'appuies contre la porte. Tu fermes les yeux Logan. Putain, mais qu'est-ce qui se passe ? C'est quoi ce bordel ? Tu prends le temps de respirer, mais t'as l'impression que tes poumons vont exploser. Tu déposes rapidement les vêtements sur le bord de l'évier, et tu sors ton portable de la poche arrière de ton pantalon. C'est le milieu de la nuit Logan, tu ne vas pas aller réveiller Jazz. Mais y'a cette peur à la con qui vient taper dans ton crâne. Et s'il n'était pas ce qu'il prétend être ? Et s'il était de mèche avec Cerbère ? Y'a tellement de conneries qui te passent dans la tête Logan. Calme toi putain. Tu poses ton téléphone, puis t'ouvres le robinet pour te rafraichir le visage, t'essaies de te démaquiller du mieux que tu peux. Puis tu détaches tes cheveux, et tu remarques une brosse sur une des étagères. Tes doigts qui viennent entourer le manche, et ton regard qui détaille l'objet. Elle n'est plus utilisée. Et ça tilt dans ton cerveau. Elle est morte. Rapidement, tu reposes la brosse, comme si elle était brûlante. Comme si t'avais dérangée cette femme. Les photos restées en place, une partie de ses affaires toujours présentes. Non, elle ne l'a pas quitté. Elle est morte, et t'as l'impression d'empiéter sur son territoire. Tu regardes les vêtements, et tu t'sens incapable de les enfiler. Tu les reprends après avoir glissé ton téléphone dans ta poche, et tu ressors. Et alors que tu te retrouves de nouveau face à lui, tu ne trouves pas quoi dire. Que tu n'es pas à l'aise à l'idée de porter les vêtements de sa femme disparue ? Que rien que cette idée te donne la nausée ? En tout bien tout honneur, que tu te dis. Mais qu'est-ce qu'elle dirait elle ? Délicatement, tu reposes les vêtements sur un meuble. « Je ne préfère pas les porter. J'attendrai que vous soyez dans votre chambre, et j'me débrouillerai. » Le ton ferme, tu veux lui faire comprendre qu'il n'y a pas de négociation à avoir ici. Tu vas pioncer en sous-vêtements ; après tout, ce n'est que ta tenue de travail. Tu t'avances vers le canapé Logan, et tu te laisses tomber dessus. Tu t'prends la tête dans les mains. Conneries sur conneries.
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Edgar Smith

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MessageSujet: Re: last cup of sorrow. (logan)   last cup of sorrow. (logan) EmptyJeu 24 Mai 2018 - 0:31

Elle s’enferme dans la salle de bain, la danseuse. Edgar, il la comprend – elle ne le connaît pas. Elle ne sait pas ce qui se dissimule derrière son regard gelé. Elle ne sait pas ce que renferment ses neurones enfumés par les clopes et distillés dans l’alcool. Il se pince l’arête du nez dans un énième soupir fatigué alors qu’il jette un coup d’oeil à la porte close. Il respecte néanmoins son intimité, le flic. Profitant de sa solitude passagère, il attrape son propre verre pour se jeter une seconde lampée de whisky qu’il sirote sans même y réfléchir. Les habitudes ont la vie dure. Et cette habitude-là s’est faufilée sous sa peau sans même qu’il ne s’en rende compte ; un an, déjà. Un an, à peine. Logan, elle a sûrement déjà deviner l’évidence qui s’exhibe dans son appartement. Ada, elle est six pieds sous terre. Ada, elle l’a abandonné – même si en vérité, c’est lui qui l’a laissé tomber. Edgar, il se doute que les vêtements qu’il lui a prêté, elle ne les enfilera pas. Et il a raison, alors qu’elle sort de la salle de bain avec les fringues encore dans ses bras. Le flic, il ne répond que par un haussement d’épaules fatigué. Il récupère son paquet de cigarettes qu’elle n’a pas touché et se rend jusqu’à la porte de sa chambre. Un instant, il hésite à en faire pivoter la poignée. Il se retourne, la bouche ouverte. Il la referme immédiatement. Pas de bonne nuit, pas d’à demain. Ça sonne faux rien qu’à y penser. Ça sonne déplacé.
Edgar, il fait claquer la porte derrière lui mais ne songe pas à la verrouiller. À quoi bon ? La danseuse n’oserait certainement pas le déranger. Il se déshabille et se glisse sous les draps alors qu’un soupir fend ses lèvres. Un bras sous la nuque, il allume nonchalamment une énième cigarette. Edgar, il sait que le sommeil n’arrivera pas à l’assommer ce soir. Au mieux, il parviendra à dormir une poignée d’heure ; au pire, c’est nuit blanche. Il écrase le mégot dans le cendrier déjà remplie à ras-bord et ferme les yeux. Ses trois heures de sommeil, elles sont dénuées de rêves. Ses trois heures de sommeil, il les passe à s’agiter dans un lit trop froid et trop vide. C’est son réveil strident qui le tire de sa léthargie. La fatigue, elle se lit sur ses cernes et ses cheveux en bataille. Il enfile un jogging et attrape un t-shirt au vol alors qu’il sort de sa chambre en essayant de chasser la fatigue de ses yeux du bout des doigts. Mademoiselle Ramirez, elle dort toujours – à moins qu’elle feint le sommeil, la tête sous les draps ? Edgar, il se dirige jusqu’à sa cuisine pour enclencher sa cafetière vieillotte. L’eau bouillonne déjà et c’est deux tasses fumantes qu’il sert. Edgar, il en profite pour enfiler son t-shirt par-dessus sa tête alors qu’il s’éclaircit la gorge près du canapé. Ce matin, il a des questions pour elle. Ce matin, il ne compte pas l’envelopper dans un cocon de sûreté – les événements de la veille, il compte les raviver. Et tant pis si la danseuse doit brûler avec eux. « Mademoiselle Ramirez ? » Souffle-t-il alors qu’il dépose les deux tasses brûlantes sur la table basse, parmi les cadavres de bouteilles vides. Edgar, il hésite. Sa main se lève jusqu’aux draps et la chevelure emmêlée de la jeune femme qui dépasse. Il hésite à lui secouer l’épaule. Mais Edgar, il se redresse déjà pour se racler la gorge à la place.
Edgar, il devrait peut-être la laisser dormir tout son soûl. C’est ce que n’importe quel gentlemen aurait fait, après tout – laisser une pauvre âme esseulée se remettre de sa terrible soirée. Mais Edgar, il a des questions pour elle.
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MessageSujet: Re: last cup of sorrow. (logan)   last cup of sorrow. (logan) EmptyMer 30 Mai 2018 - 21:43

La porte claque, et tu sursautes légèrement. Tu jettes un coup d'oeil par-dessus ton épaule, tes yeux fixant la porte fermée. T'attends le verrou, mais il ne suit pas. Quoi, il veut être capable de réagir au quart de tour si jamais tu décides de te tirer sans rien dire ? Tu soupires alors que tu te relèves pour aller fouiller dans ton sac à main. Tu t'es embarquée dans une merde pas possible, à croire que y'a que à toi que ça t'arrive ce genre de truc. Tu sors tes boîtes de lunettes et de lentilles avant de retourner une nouvelle fois dans la salle de bain. Et encore une fois, tu t'appuies sur le lavabo. Parce que maintenant que t'es seule avec tes pensées, ça s'met à fuser dans ton crâne. T'essaies de trouver une solution pour te sortir de toute cette merde. Tu pourrais te tirer quelques temps, comme Jazz. Te faire oublier. Ou même ne jamais revenir. Mais toute ta vie est ici Logan. Ta mère, malgré son état déplorable. Ton frère, tes amis. Tout le monde est là. Et tu sais très bien que tu n'arriveras jamais à tirer un trait sur eux, même si ta vie est en danger. Tu secoues la tête, et tu retires tes lentilles avant d'enfiler tes lunettes. Quelques larmes qui coulent, pur réflexe après une journée bien trop avancée. Puis tu retournes dans la pièce principale, en prenant soin de faire le moins de bruit possible. T'as pas envie d'énerver Smith. Tu retires ton pantalon, mais tu gardes quand même ton débardeur avant de te laisser tomber sur le canapé. T'attrapes ton portable, tes yeux se plantent sur l'écran. Presque 2h du matin. T'as fait pire, mais cette soirée t'a complètement épuisée. T'es une épave Logan, tu fais peine à voir. Alors tu poses ton téléphone, et tu tentes de trouver le sommeil.
Tu passes le reste de ta nuit à bouger. C'est à peine si t'arrives à fermer l'œil. Et c'est seulement quand les lumières du jour commencent à apparaître par derrière les volets que le sommeil te gagne enfin. Repos de courte durée. Un raclement de gorge, et tu sursautes presque. Tes yeux ont un peu de mal à s'habituer à la lumière, et tu distingues enfin ton environnement quand tu glisses tes lunettes sur ton nez. Et t'as les évènements de la veille qui te reviennent en pleine face. Cerbère, l'église, Smith et son appartement à la limite du sordide. Tu te passes la main dans les cheveux, et tu le lèves sans un mot, direction la salle de bain. T'as envie de pisser Logan. Quand tu reviens, tu remarques les deux tasses fumantes sur la table basse. T'en cale une entre tes doigts après t'être réinstallée sur le canapé. Tu ne dis rien Logan. Tes pupilles, elles sont concentrées sur le café. Parce que tu ne sais pas quoi lui dire. Parce que tu ne saurais même pas par où commencer. C'est le silence qui gagne. Et tu sais très bien que Smith, il ne va abandonner la bataille aussi facilement. Tu sais très bien que ces questions vont suivre. Mais c'que tu ne sais pas, c'est si t'es encore en état de lui tenir tête.
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Edgar Smith

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MessageSujet: Re: last cup of sorrow. (logan)   last cup of sorrow. (logan) EmptyVen 1 Juin 2018 - 23:48

Edgar, il détourne les yeux lorsqu’elle se lève en exhibant ses jambes nues.  Il se concentre sur sa tasse de café fumante entre ses doigts avant d’en avaler une gorgée amère. Ça lui brûle la langue et la gorge mais ça a le mérite de réveiller ses neurones encore emprisonnés dans une fatigue perpétuelle. Edgar, il est habitué – usé – à s’endormir trop tard et s’extirper des draps trop tôt. Ses cernes le certifient. Ses rides aussi. Il pose sa tasse de café sur la table basse le temps de replier les draps et de les déposer sur l’accoudoir du canapé avant de s’y affaler. Il soupire, le flic. Il soupire et se pince l’arête du nez en se demandant par où commencer. Attendre qu’elle finisse son café ? L’assaillir de questions lorsqu’elle aura reposé le pied dans le salon ? Mais par quelle question commencer ? Il y a en a des dizaines qui se bousculent dans son crâne et il doute qu’elle aura une réponse pour toutes. Mademoiselle Ramirez, elle n’a l’air de les connaître que sous le nom de Cerbère. Mademoiselle Ramirez, elle n’a pas l’air de tremper dans l’affaire autant qu’il le souhaiterait – mais pour le peu qu’elle sait, ça doit être croustillant. Sinon, pourquoi tenter de l’effrayer ?
Pourquoi pense-t-elle qu’ils cherchent à l’assassiner ? Edgar, il n’a pas encore assez bu de café pour tenter de le deviner.  Lorsque la jeune femme réapparaît, la première question qui s’échappe d’entre ses lèvres est polie. Désintéressée. « Vous avez bien dormi ? » Une façon de tâter le terrain, de savoir si elle est prête à délirer – enfin – sa langue sans qu’il n’y ait une épée de Damoclès suspendue au-dessus de son crâne, comme la veille.
Edgar, il se décale pour lui permettre de le rejoindre sur le canapé. Il termine sa tasse de café en quelques gorgées avant de s’adosser contre le cuir usé. Il ne jette qu’un coup d’oeil à la jeune femme ; des traces de maquillage traînent toujours autour de ses yeux bouffis. C’est une sale mine, qu’elle affiche. La jolie danseuse sûre d’elle et son trait d’eye-liner impeccable n’est plus là depuis longtemps – depuis la veille. Il n’y a qu’une mioche perdue dans un monde de requins. Edgar, il se souvient de l’avoir prévenue. Il se souvient de lui avoir dit qu’ils allaient la bouffer, tôt ou tard. Et si elle ne se confesse pas maintenant, même les prêtres ne pourront plus rien pour elle. Edgar, il n’attend pas sa réponse à sa première question. « Depuis quand Cerbère, comme vous l’appelez, utilise le Red Velvet ? » Sûrement depuis plus longtemps que ce qu’il ne croit. Ça ne l’étonnerait pas que ça a commencé ailleurs ; ces gars-là, ils ne doivent en être à leur coup d’essai. « J’ai aussi besoin de noms – y compris de ceux de vos collègues qui se prostituent pour eux. Sont-elles nombreuses ? Ou y en a-t-il d’autres qui jouent les innocentes, comme vous ? » Edgar, il esquisse un sourire goguenard en se tournant vers elle. Edgar, malgré ce qu’il a vu, il est sceptique. À bien y réfléchir, il ne la croit pas autant qu’il le souhaiterait. Comment le peut-il ? C’est un enquêteur. Son boulot, c’est de douter de tout ce qu’on lui jette à la gueule. De penser le pour et le contre, quitte à se faire haïr. Quitte à finir seul jusqu’à la fin de ses jours – pas comme si ce n’était déjà pas le cas.
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MessageSujet: Re: last cup of sorrow. (logan)   last cup of sorrow. (logan) EmptyJeu 7 Juin 2018 - 23:32

Ça va. C'est la seule chose que tu veux répondre à sa question. Tu peux dire quoi de plus ? Que non, t'as passé une nuit atroce ? A ne faire que penser, que rejouer ta soirée dans ton crâne ? Que t'as pas réussi à fermer l'œil avant les premières lumières du jour ? Tu ne vas pas aller lui dire que t'es complètement à bout. Non, tu fermes ta gueule Logan, et tu portes la tasse de café chaud à tes lèvres. Le liquide qui vient te brûler la gorge, mais ton visage qui reste de marbre. Jusqu'à ce qu'il reprenne la parole. Tu retiens un rire nerveux. Le revoilà le vautour. Tu ne pensais pas qu'il allait attaquer aussi rapidement, aussi directement. Il va droit au but et toi, ça te déstabilise. Les lèvres pincées, le regard toujours fixé sur ta tasse de café. Tu ne veux pas croiser le sien. Tu ne veux pas qu'il remarque qu'il gagne du terrain. Parce que t'en as marre Logan, t'en as tellement marre de te retrouver dans toutes ces histoires. Putain, c'est à peine si t'arrives à te souvenir de ta vie avant que tout ne parte en couille à ce point. Quand tes seuls soucis, c'était ton abandon de l'université et la santé de ta mère. Quand la seule personne qui t'foutait dans la merde, c'était ton ex compagnon. Ouais, ça te paraît tellement loin maintenant. Une autre vie, presque. Tu remontes tes lunettes sur ton nez, t'essayes de trouver un minimum de contenance face à l'assaillant. « Vous ne perdez pas de temps. J'ai cru que j'vous avais perdu au profit d'un homme avenant. » Tes mots qui claquent, qui s'veulent semblables à une gifle. Avenant, ce n'est pas l'adjectif pour décrire le flic, non. Intéressé, manipulateur. Le charognard qui attend l'affaiblissement de sa proie avant de s'en repaitre. C'est l'image très nette qui se dessine dans ton esprit quand tu penses à lui. Puis tu tournes la tête, et t'affrontes son regard. Tes yeux noirs qui pourraient en déstabiliser plus d'un. Mais pas Smith. Plusieurs fois t'as essayé, et plusieurs fois t'as échoué. Non, lui il ne se laisse pas amadouer aussi facilement que les pauvres mecs qui fréquentent le Red Velvet. Non, lui il a maté plus coriace que toi. T'es rien Logan, juste une gamine qui cherche à tenir tête aux adultes. Et pourtant, tu ne peux pas t'empêcher de continuer. T'abandonnes pas la guerre non plus. « Oh, merci de me donner autant de crédit pour ce rôle d'actrice. Je suis aussi convaincante que ça dans le rôle de la jeune effarouchée qui n'ouvre pas les cuisses ? » Tu serres la mâchoire, tu te mords presque l'intérieur de la joue. Tes doigts qui commencent à trembler autour de la tasse désormais moins brûlante. Calme-toi putain. Tu t'énerves trop vite Logan. Tu ne sais pas rester posée dans un argument, t'as le sang trop chaud. « Et pour votre information, Cerbère ne représente que trois pauvres abrutis qui refusent un non comme réponse. Arrêtez d'vous faire des films. » Mais c'est toi qui te fais des films Logan, à penser qu'il va te croire. A penser qu'il va lâcher l'affaire aussi facilement. T'es pas au top. T'as pas la bonne répartie. T'arrives pas à t'mettre les idées en place. Non, ton cerveau il est encore dans cette ruelle à la con et cette église.
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Edgar Smith

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MessageSujet: Re: last cup of sorrow. (logan)   last cup of sorrow. (logan) EmptySam 30 Juin 2018 - 2:46

Rien dans l’estomac, si ce n’est du café. Et déjà, une clope au bec – comme si la pièce n’empestait pas déjà assez le tabac. Ramirez, elle est bavarde. Mais elle bavarde dans le vide ; elle esquive ses questions. Elle refuse de lui donner les réponses qu’il attend. À la place, c’est une remarque cinglante qui lui claque au visage. Une remarque emprunt de vérité : Edgar, ce n’est pas quelqu’un de bien. Elle l’a déjà compris depuis longtemps. Il se pince l’arête du nez en ravalant un soupir ennuyé. Edgar, il traîne une chaise de la cuisine pour la poser en face du canapé. Il n’y a que la table basse qui les sépare alors qu’il s’y assoit à l’envers, les avants-bras posés sur le rebord du dossier. Du temps, Edgar en a déjà suffisamment perdu. Pas qu’une poignée d’heures, au contraire. Ça se compte en semaines, en mois entiers. Et il a passé son temps à patauger dans la boue et à tâtonner dans la brume. Au lieu de se dissiper, elle s’est épaissie jusqu’à se muer en brouillard. Edgar, il est fatigué. Fatigué de la voir résister dans le vide. Épuisé de savoir qu’elle se met en danger plus qu’elle ne se protège, à s’emmurer dans le silence. Ramirez, elle doit le haïr. Un sentiment qu’il a envie de partager – pas contre elle, contre lui-même. Qu’a-t-il fait de bien, dans sa vie ? Sa femme, elle est six pieds sous terre, abandonnée par l’homme qui a juré d’être à ses côtés jusqu’à la fin des temps. Ses amis ? Il n’est pas sûr d’en avoir. Il y a Cecil. Mais Cecil et Edgar, c’est un échange de bons procédés. Edgar, il n’a que de vagues connaissances, des collègues de bureau alors qui il échange un café, lors de la pause. Quelques banalités creuses, quelques hochements de tête approbateurs. Edgar, il a l’impression d’être seul contre le monde. Seul contre Ramirez – et c’est déjà une épreuve bien plus ardue que le reste.
Sauf qu’Edgar, il ne compte pas lâcher l’affaire. Il est si près du but – la donzelle, elle est entre ses doigts, maintenant. Il a enfin l’ascendant. Edgar, il ne la quitte pas des yeux. Il cherche à écailler sa détermination. Mais Edgar, il devrait le savoir mieux que quiconque : les remarques salées et les mots acides n’engendrent pas des aveux. Jouer au mauvais flic, ça ne fonctionne que s’il en a un autre à ses côtés pour penser les plaies qu’il a provoqué. Dans son regard, il n’y a que du gel. Son empathie de la veille s’est envolée maintenant que l’ombre ne plane plus au-dessus de la jeune femme ; ses bons sentiments, ils se sont envolés. Peut-être est-ce une bonne chose. Briser leurs habitudes n’ont fait qu’ajouter un peu plus d’huile sur le feu. Smith et Ramirez, ils se dévisagent. Ils se dédaignent. Ils se méprisent. Ils ne s’enlacent pas.
Et Ramirez, elle bouillonne. Une autre remarque empoisonnée s’échappe d’entre ses lèvres. Convaincante dans le rôle de la donzelle effarouchée et virginale ? Un sourire narquois s’esquisse à peine sur les lèvres du flic. « Vous étiez très convaincante hier soir, pourtant. » Il n’arrive pas à ravaler ses sarcasmes, Edgar. C’est de sa faute. Elle sait où cogner, elle sait comment raviver son envie d’avoir le dernier mot. Peut-être est-ce la même chose pour elle ; deux idiots qui se tiennent tête, qui refusent d’admettre que l’autre a raison. En l’occurrence, ils ont probablement tort tous les deux. Il inspire une bouffée de sa cigarette pour détendre ses nerfs. Il n’a même pas remarqué qu’ils se sont autant échauffés – un énième effet d’avoir partagé l’air de Ramirez aussi longtemps, sûrement. Et Edgar, il attend. Il attend que l’orage explose encore. Il attend qu’il s’apaise enfin. Il s’exhorte à rester calme et c’est qu’il y arrive, alors que la fatigue lui scie toujours autant les yeux. « Et pourtant, c’est vous qui l’appelez Cerbère. C’est vous qui ne leur donnez que trois têtes. S'il y a en a plus qui dirigent, c'est à vous de me le préciser. » Répond-t-il en tapotant la cendre de sa cigarette sur le cendrier de la table basse avec nonchalance. Malgré les veines gonflées le long de ses mains et de ses poignets, son ton est neutre, plat, ennuyé. Il ne haussera pas le ton le premier. Il ne lui donnera pas cette satisfaction.
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MessageSujet: Re: last cup of sorrow. (logan)   last cup of sorrow. (logan) EmptyDim 1 Juil 2018 - 22:52

Tu sais très bien qu'il va encore essayer de te retourner le crâne, de te faire cracher ces vérités que tu refuses d'admettre. Et bon sang, s'il n'était pas aussi con, peut-être que t'aurais déjà ouvert ta gueule depuis bien longtemps. Mais non, vous êtes tous les deux dans votre duel, à savoir qui aura la plus grosse. Depuis des mois, tu réponds à ses questions par des silences, des cabrioles ou des sourires ; et putain, tu sais que ça le rend fou. T'as cette habitude à la con qui vient se mêler à ton entêtement : celle de jouer avec les hommes comme s'ils n'étaient rien. Et t'as parfois l'impression que c'est le cas avec Smith, quand il revient toujours à la charge et que t'esquives tout d'un regard et de mots bien placés. Souvent, t'as eu cette impression de contrôler votre relation. Mais aujourd'hui, c'est différent. Ce matin, t'es à sa merci, chez lui. Tu te dis que tu pourrais prendre tes jambes à ton coup Logan, te tirer le plus vite possible sans un regard en arrière. Mais tu sais très bien qu'il te rattrapera. Ce quartier, tu ne le connais pratiquement pas. Et au final, il saura toujours où te retrouver. Tu ne peux plus lui échapper. Et pourtant, tu veux continuer de lui tenir tête. Tu veux continuer à faire front contre lui. Alors même quand il s'installe devant toi comme dans un mauvais polar, tu gardes le visage fermé Logan. Tout ce que tu peux faire, c'est lui donner un semblant d'information pour qu'il te laisse enfin tranquille. Un os à ronger, pendant que toi tu pourras fuir. Mais t'as jamais été très douée pour mentir Logan, c'est pour ça que tu contournes toujours la vérité en parlant d'autre chose. C'est pour ça qu'il creuse encore le flic. Parce qu'au fond de toi, tu sais qu'il sait. Qu'il sait qu'un jour tu vas déraper et que tu vas trop en dire. Smith parle, et il se veut blessant, autant que toi. Vos fiertés qui viennent s'entrechoquer. Un rire dédaigneux passe tes lèvres et tu te félicites de paraître aussi détachée alors qu'à l'intérieur, t'es terrifiée. Tu ne te voiles pas la face, tu sais très bien que c'est lui qui mène la danse et que la seule chose que tu puisses faire, c'est de lui marcher sur les pieds d'un temps à l'autre. « Je devrais peut-être me reconvertir dans le cinéma alors. » C'est nul, mais tellement nul. Ta répartie n'est pas au rendez-vous. Tu termines ta tasse de café et la repose sur la table, en face de son cendrier. Tu détestes l'odeur de la clope. Tu la sens déjà assez au Red Velvet, quand tu passes à côté des clients. Tu grimaces, par réflexe, et tu places ta main devant ton nez le plus naturellement possible. T'as une sensation de malaise qui te parcoure l'échine alors qu'il prononce Cerbère. Tu détestes quand tu l'entends dans une autre bouche, comme si cela rendait la chose plus réelle. Tu soupires Logan, et t'encercles ton visage avec tes mains. « Mais putain, quand est-ce que vous allez comprendre que c'est pas quelques fauteurs de trouble qui vont former un trafic. Vous êtes tellement en panne d'affaires que vous allez en créer de fausses ? » T'es tellement lasse de toutes ces conneries. C'est à peine si tu mets un minimum d'effort dans tes mensonges. Putain, il va t'avoir à l'usure ce connard. Faut que t'arrives à te sortir de ce traquenard. Les yeux fixés sur ses doigts, tu regardes sa cigarette se consumer. Et la familiarité de la chose est comme un déclic dans ton crâne. Tu relèves les yeux, tu plantes tes iris dans ce regard acier qui t'as hypnotisé plus d'une fois. Et t'inspires. « Mais, il penserait quoi votre supérieur s'il nous voyait là ? S'il me voyait passer la nuit sur votre canapé, et être prise dans un interrogatoire loin d'une salle adaptée dès le réveil ? » Tu penches légèrement la tête sur le côté, l'air observateur. Tu réprimes un rictus. Tu reprends consistance.
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MessageSujet: Re: last cup of sorrow. (logan)   last cup of sorrow. (logan) EmptyMer 4 Juil 2018 - 20:17

Edgar soupire en se pinçant l’arête du nez. Ça ne changera jamais, entre eux. Peut-être aurait-il dû jeter son dévolu sur une danseuse plus bavarde et moins têtue. Peut-être aurait-il dû en chercher une autre dès qu’il a compris que Ramirez, elle ne déliera pas sa langue. L’idée l’effleure mais ne verra jamais le jour – Smith et Ramirez, c’est deux aimants. Ils se repoussent autant qu’ils s’attirent. Il n’y a qu’elle qui peut l’aider. Il n’y a qu’elle qui a la force de caractère nécessaire pour y parvenir et surtout, pour lui tenir tête. Et il est tendu, le flic. Nerveux. Il joue distraitement avec son alliance plus pour s’occuper les doigts que l’esprit.
Il est las, Edgar. Fatigué de sa nuit, fatigué d’être incapable de faire entendre raison à la danseuse. Elle s’enferme dans un carcan qu’elle espère sécurisant – c’est le contraire. Quand comprendra-t-il que ce ne sont pas que des fauteurs de trouble, hein ? Edgar, il roule des yeux. Il sait qu’il y a bien plus à gratter sous la surface mais comment en être sûr, s’il n’a pas de réponses tangibles auxquelles se raccrocher ? Il fait avec ce qu’il a, le flic. Il se contente de ce qu’il a observé au Red Velvet et de ce qu’il a remarqué hier soir ; à part avoir essuyé les larmes de Ramirez et apaisé sa frayeur, qu’a-t-il fait ? Qu’a-t-il appris ? Que dalle. Malgré avoir prouvé ce soir-là qu’il compte respecter sa part du marché, c’est sur un mur qu’il s’écorche les doigts. Elle est butée, la danseuse. Presque autant que lui. Edgar écrase sa clope qu’il n’a même pas réalisé avoir terminé dans son cendrier. Il se passe une main lasse sur la gueule, les yeux clos, un énième soupir au bord des lèvres. Elle a raison, Ramirez. Que penseront ses supérieurs, s’ils savaient ? On le raille déjà suffisamment pour nager dans le bourbier depuis six mois. On ricane, de le voir préférer le boulot à sa propre vie. Brighton, c’est différent de Londres. Plus petit, moins chaotique. Ici, les meurtres ne s’enchaînent pas aussi vite. Les trafics ne s’accumulent pas par paquet de dix - la vie y est plus ou moins tranquille. Edgar, il regrette parfois d’avoir quitté les locaux de Scotland Yard. Là-bas, les mecs comme lui, ils s’épanouissent. Ils se soucient du protocole, cela dit. Chose qu’Edgar oublie trop souvent, avec la danseuse. Elle a beau lui en faire la réflexion, elle n’a jamais voulu foutre les pieds au commissariat. Il comprend mieux pourquoi, maintenant – si Cerbère la surveille jusque dans la rue, qu’aurait-il pu lui arriver s’ils la voyaient débouler chez les flics ? Mais Edgar, il le garde pour lui. C’est leur joute verbale qui se poursuit. « Et qu’en penseraient-ils, s’ils vous voyaient là, sur le canapé d’un flic ? À tout balancer ? » Demande-t-il en arquant un sourcil.
Edgar, il rend coup pour coup. Son regard, il ne le lâche pas. Edgar, il n’a pas chancelé à sa remarque – mais c’est elle qu’il espère faire trembler.
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MessageSujet: Re: last cup of sorrow. (logan)   last cup of sorrow. (logan) EmptyVen 13 Juil 2018 - 0:57

Tu rigoles Logan. Il a sauté dans le plat à pieds joints. Tu t'adosses complètement contre le dossier du canapé, et tu croises les bras. « Qu'on baise, sûrement. », tu réponds, un sourire narquois étendu sur tes lèvres. Et tu sais pertinemment que t'as raison. Cerbère, ça fait des semaines qu'ils voient Smith se rapprocher de toi, tenter toujours un peu plus des approches discrètes. Facile d'imaginer que t'as partagé son lit hier soir, cédant à un prétendu long jeu de séduction. T'as pas vraiment de crainte sur ce qu'ils pourraient penser, sur ce qu'ils pourraient répéter à leur boss. Et le pire qu'il puisse t'arriver à cause de ça, c'est de prendre le risque de paraître ouverte à l'idée de coucher avec des clients. Parce que c'est le pire, hein ? Non, tu ne vas pas te faire descendre pour si peu Logan, arrête de flipper pour le moindre truc. Tu jettes un regard vers ta tasse et tu remarques qu'elle est presque vide. Comme si t'étais chez toi, tu te lèves pour aller te resservir. T'es déjà debout quand tu réalises que tu n'as pas pris le temps de remettre ton jean ; tu devrais pas être gênée Logan, pas en sachant qu'il t'avait déjà vu avec moins. Mais dans cet environnement, loin du Red Velvet et de la protection du spectacle, t'as l'impression d'être à découvert, sans la moindre armure. Alors tu te dépêches de remplir ta tasse pour retrouver le canapé, valable comme un bouclier. Tu te laisses presque tomber dessus, faisant passer ça comme de la nonchalance. Un silence qui s’installe, et tu prends le temps de réfléchir. T’essayes de trouver une façon de te sortir de ce bourbier à la con dans lequel tu t’es entraînée toute seule, comme une conne. « En toute vérité Smith, y’a bien quelque chose. » Tu prends une gorgée de ton café avant de poser la tasse sur la table. Tu sais très bien que tu vas capter son attention. Tu pianotes de ta main droite sur ton avant-bras gauche, tu fuis son regard. Faciliter la tâche. « Y’a ce mec, dans le début vingtaine. Il arrête pas d’emmerder une de mes collègues, alors si vous pouviez lui faire peur ou j’sais pas, un truc comme ça. » Depuis le début de toute cette histoire, tu te plais à te dire que t’améliores ton aisance à mentir, à contourner la vérité par des pirouettes. Tu hausses simplement les épaules, ton visage agrémenté d’un sourire pincé. Est-ce qu’il va te croire ? T’as de forts doutes. Mais au moins, t’as quelques secondes de répit, quelques secondes où tu n’as pas l’impression d’être l’accusée dans toute cette histoire.
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MessageSujet: Re: last cup of sorrow. (logan)   last cup of sorrow. (logan) EmptyDim 15 Juil 2018 - 2:29

Edgar ne réalise son erreur que lorsque la question lui échappe. La réponse qu’il redoute fuse déjà et c’est dans un soupir ennuyé qu’il se pince l’arête du nez. Qu’ils pensent qu’il se tape la jeune femme, ça ne l’étonnerait qu’à peine. Elle est jolie, elle est presque nue, elle a squatté son canapé toute la nuit – certains diront son lit. C’est qu’il est veuf maintenant, c’est qu’ils pensent qu’il a tourné la page, c’est qu’elle est mignonne et qu’on ne résiste pas aux gonzesses mignonnes, à son âge. Edgar, il a déjà cédé quelques fois, trop de fois. Pas d’attaches ni d’obligations. Des vies privées cloisonnées, un accord tacite pour ne partager que de la sueur et des soupirs de plaisir. Ça n’a duré qu’une poignée de semaines, au final.
Il avale une énième gorgée de son café déjà tiède lorsqu’elle se lève, la danseuse. C’est l’instinct qui parle, c’est l’instinct qui dicte sa conduite alors que son regard dérive sur ses jambes nues. Il suit ses pas du coin de l’oeil jusqu’à la cuisine avant de se détourner pour se focaliser sur sa boisson amère. C’est humain, de suivre le mouvement. C’est masculin, d’être attirée par une jolie paire de jambes impeccables. Edgar, il s’est déjà laissé séduire au Red Velvet. Il s’est laissé avoir par sa peau satinée et sa petite tenue provocante – s’il se souvient bien, de la dentelle rouge et des froufrous écarlates. Dans son salon, c’est en culotte noire qu’elle se trimballe. Ça lui va mieux, songe-t-il. Elle est naturelle, quoique crasseuse. Des coulées noirâtres de mascaras barbouillent toujours les coins de ses yeux. Il évite consciencieusement de l’observer alors qu’elle rejoint le canapé. Il touille son café, les yeux rivés sur le liquide brunâtre. Il attend sagement qu’elle se couvre les jambes avant de lever à nouveau les yeux vers elle. Toujours autant de gel, toujours autant de nonchalance pétrie de confiance. C’est des conneries qu’elle babille. Edgar roule des yeux en s’appuyant un peu plus sur sa chaise. Il voit clair dans son petit jeu puéril. Un sale mioche qui emmerde l’une de ses collègues ? C’est peut-être vrai. Des idiots dans ce genre-là, il y en a des tas. Pourtant, le mensonge s’esquisse sur ses traits et dans sa bouche et Edgar, il la dévisage. Il hausse les sourcils, un soupçon d’incrédulité au fond des yeux.
Il est fatigué, le flic. Épuisé de toutes ses conneries. Pourquoi est-ce si difficile pour elle d’entendre raison ? C’est vicieux et vicié. À croire qu’elle prend plaisir à lui coller des bâtons dans les roues. Malgré les événements de la veille, ça ne change pas. Que faut-il qu’il lui arrive, pour qu’elle réalise son erreur ? Qu’elle finisse la gueule éclatée sur l’asphalte avant d’être foutue dans un bidon d’acide ? Il est claqué, Edgar. Il n’a pas bu assez de café ni assez de whisky pour supporter ce ramassis de conneries. « Et puis quoi, encore ? Troquer l’uniforme pour un costume de videur ? » Rétorque-t-il d’un ton las. Edgar se redresse pour se servir à son tour une nouvelle tasse de café qu’il agrémente d’un fond de vodka – pas de whisky à portée de main. Pas de sucre non plus pour en atténuer l’amertume. Il retourne dans son salon pour se rasseoir sur sa chaise et avaler une gorgée salvatrice de son café. « Vous savez très bien que votre position est avantageuse, mademoiselle Ramirez. Consciente de la pourriture qui se cache sous les murs capitonnés du Red Velvet mais sans pour autant y participer à son expansion. » Edgar marque un temps d’arrêt, le temps de se rallumer une énième clope. Une bouffée de fumée âcre s’échappe d’entre ses lèvres et voltige au coeur de la pièce avec nonchalance. « Peut-être que si vous leur proposez vos services, ils vous penseront loyale. » Edgar s’attend sûrement à une gifle, une insulte ou même du café brûlant plein la gueule. Il esquisse un sourire alors qu’il poursuit. « J’ai une proposition pour vous, mademoiselle Ramirez. » Une proposition crasse et indécente. Une idée folle qui s’est faufilée jusqu’à ses neurones. Edgar, il est bien trop las pour s’en soucier. « Écartez les cuisses pour eux et revenez me voir avec les secrets qu’ils vous racontent sous les draps. » Edgar, il sait pertinemment qu’au lieu d’aider sa cause, ses mots ne feront que creuser sa tombe.
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MessageSujet: Re: last cup of sorrow. (logan)   last cup of sorrow. (logan) EmptyDim 15 Juil 2018 - 4:57

Tu sais très bien que tu racontes n’importe quoi. Qu’il va envoyer valser tes répliques d’un revers de la main. T’es pas faite pour ce genre d’argumentation Logan. Non, toi t’as toujours utilisé ton physique pour te sortir de ce type d’histoire à la con. C’est superficiel, c’est facile, mais ça a toujours fonctionné. Mais avec Smith, tu ressens très bien que ce n’est même pas la peine d’essayer, que tu passerais plus pour une idiote qu’autre chose. Et ça t’agace au plus point de voir que tu n’as que très peu de contrôle dans cette conversation. Tu ne mènes pas la danse Logan, c’est lui qui décide du sens, du ton, de la fin. T’es piégée et y’a rien que tu ne puisses faire à ce propos à part sortir les premières conneries qui te passent par la tête. Tu sais pertinemment que tu n’as pas le bagout nécessaire, que ce n’est pas toi la manipulatrice professionnelle ici. Non, toi tu laisses guider par les vagues et t’espères pourvoir te rattraper à un rocher à de rares occasions pour éviter la noyade. Et là, ça fait bien longtemps que tu divagues entre les flots à la recherche du moindre sauvetage. Tu rigoles à sa réponse, mais t’es blessée dans ton égo et ta confiance. C’était minable, mais tu ne t’attendais pas à une réplique aussi cinglante. T’es tellement conne bon sang. Bien sûr que t’allais prendre cher, arrête de croire n’importe quoi ; tu lui tends des perches énormes, et après tu t’étonnes du résultat. Pitoyable. Tu liquides ton café, comme si ça allait te procurer un peu plus de consistance. Comme si t’allais inspirer plus de respect après l’absorption du breuvage. Tu vas vraiment te rattraper à n’importe quoi hein ? T’as bien remarqué l’ingrédient personnel qu’il mélange à son café, mais tu ne vas taper dans son alcoolisme. Pas alors que t’es chez lui, à sa merci. T’as ce besoin de garder cette arme pour plus tard, pour plus gros. Tu te prends la tête dans les mains alors qu’il recommence à parler. Il te file la migraine ce connard. Encore une fois, tu veux lui répondre, nier l’existence d’un quelconque business se déroulant au Red Velvet, mais t’es coupée dans ton élan par sa nouvelle prise de parole. Et tu tombes de haut Logan. Rapidement, tu redresses la tête, les yeux écarquillés par la surprise. Putain. Ebahie par sa proposition, t’arrives pas à trouver tes mots. Et malgré toutes les conneries dans lesquelles il t’a embarquée, tu n’attendais pas ça de lui. Smith, c’est un connard, mais c’est un flic droit. Du moins, c’est ce que tu croyais, abrutie. Tu rigoles Logan, abasourdie. « Putain, vous êtes un bel enculé. » T’enfiles rapidement tes vêtements, toujours à la même place depuis hier soir. Tu ne vas pas rester une minute de plus en sa présence. Tu récupères toutes tes affaires et tu claques la porte, sans un regard en arrière. T’aurais chialé en temps normal, mais c’est la rage qui prend le dessus sur tout le reste. D’un pas rapide, tu cherches à t’éloigner le plus vite possible. T’attends d’être assez loin de son immeuble pour sortir ton portable et appeler un taxi. T’as tellement besoin d’une douche bordel. Tu te sens sale Logan, et pas seulement physiquement.
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