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 fool me twice, can't put the blame on you (min-ho)
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MessageSujet: fool me twice, can't put the blame on you (min-ho)   fool me twice, can't put the blame on you (min-ho) EmptyMer 5 Sep 2018 - 17:31

Les derniers jours de tournage n’avaient pas été si horribles que ça. Min-ho n’était pas devenu son meilleur ami, ni son meilleur allié, mais il était plus supportable à son égard, presque plus professionnel. Bien sûr, il ne perdait en rien de sa superbe – toujours égal à lui-même. Mais tous deux avaient fini par trouver un certain équilibre. Même si ses mots d’une violence sans pareille résonnent encore dans l’esprit de Leo. Assez bonne, mais pas assez bonne actrice. Elle les garde en tête comme une motivation supplémentaire. Pour lui prouver qu’il a tort. Aux autres, aussi. À ses parents. Et à elle-même, par la même occasion.
Mais la tempête s’est abattue comme une énième tragédie.
Une épreuve de plus à encaisser pour la production.
Un retard supplémentaire que personne ne peut se permettre.
Et le bruit court que la star de la saga ne s’en est pas tiré sans séquelle. Un poignet cassé, à ce que l’on raconte. De quoi le tenir hors du tournage pendant un bon bout de temps. Alors on s’obstine à terminer les scènes où sa présence n’est pas nécessaire. Mais elle se font de plus en plus rares. Et Leo pense à lui, parfois. Elle se demande ce qu’il peut bien faire, coincé chez lui alors que le monde poursuit sa ronde, sans lui. Elle l’imagine errer, sans but, dans son appartement, à faire les cent pas comme s’il n’y avait pas d’autre issue possible. – Bonne soirée Leo ! Elle adresse un sourire au cadreur qui lui parle, lui retourne la pareille, quoi que perdue dans ses pensées. Elle a cette drôle d’idée qui lui colle à la peau – celle de passer voir Min-ho, histoire de vérifier que tout va bien. Eleonor a du mordant, mais elle n’en reste pas moins cette gentille fille tout droit sortie de son Islande natale. Et chez elle, c’est impossible de fermer les yeux quand quelqu’un se trouve dans le besoin. Alors elle s’empresse de rassembler un panier rempli de bonnes choses : des médicaments, de la soupe d’un thaïlandais du coin qu’elle adore, des fruits. Elle ne comprend pas bien pour elle s’entête à vouloir faire cela, mais une fois le panier terminé, elle se dit qu’il est trop tard pour reculer. Alors, elle prend son courage à deux mains pour se trainer jusqu’à chez l’acteur. Elle sait la pluie de sarcasmes et de piques qu’elle recevra à son arrivée, mais elle fonce quand même.
Mais c’est une femme qu’elle voit s’échapper de chez lui.
Une créature divine aux courbes délicieuses et au teint caramel.
Une beauté céleste comme on en voit peu.
Et il ne lui en faut pas plus, à Léo, pour comprendre ce qu’il se trame entre eux. Elle attend que l’inconnue s’en aille, puis elle entre chez Min-ho, sans crier gare. Un léger pincement au cœur qu’elle préfère ignorer. – Sorry, I just wanted to leave you that and see if you were ok, qu’elle prononce, légèrement confuse alors qu’elle pose le panier là où elle peut. – But… I see that you’re doing just fine. On pourrait presque croire à un brin de jalousie, si seulement elle ne le détestait pas à ce point. Si seulement.


Dernière édition par Leo Bernstein le Ven 5 Oct 2018 - 16:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: fool me twice, can't put the blame on you (min-ho)   fool me twice, can't put the blame on you (min-ho) EmptyLun 17 Sep 2018 - 16:09

Un accident malheureux, qu’on dit. Une malchance effroyable, qu’on raconte. Un bienfait, qu’on murmure dans son dos sur les plateaux. Min-ho n’est pas dupe ; le staff a sûrement accueilli la nouvelle de ses vacances forcées avec un sourire enjoué. Six semaines, loin des caméras. Six semaines à l’écart – un poignet brisé qui ne correspond pas au personnage de Max Wire mais qui rappelle simplement que celui qui endosse ce rôle n’est, au final, qu’un homme comme les autres. Mais pour une fois, Min-ho n’a pas cherché à retarder délibérément le tournage. Pour une fois, ce n’est pas de sa faute – pas tout à fait. On lui incombe tout de même ; après tout, c’est lui qui a eu l’idée de grimper dans ce bus, un soir de tempête. C’est lui, qui n’a pas attaché sa ceinture. C’est lui, qui s’est retenu au siège pour éviter de trop esquinter sa gueule – une articulation qui grince, un os qui se brise et puis deux jours à l’hôpital. Et puis six semaines, cloîtré chez lui. Malgré tout ce qu’il se dit, se répète et s’imagine, l’évidence est là : il s’ennuie. S’il ne s’ennuyait pas, Min-ho n’aurait pas écouté plaintes miséreuses de son booty call à propos de sa vie désastreuse. S’il ne s’ennuyait pas, il l’aurait chassé de son appartement avant qu’elle ne puisse ouvrir le bec et lui confesser ses tourments maternels. Une torture qu’il a pourtant enduré malgré lui. Un supplice qu’il a supporté en étouffant ses grimaces sous des acquiescements au bon mot et à la bonne intonation. Un moyen de tuer le temps, une façon d’abattre l’ennui, tout simplement. Ça n’en reste pas moins un affront à l’accord tacite qui les lie – leurs vies personnelles, ils s’en débarrassent en même temps que leurs vêtements. Un soupir de soulagement lui échappe pourtant lorsque la porte claque enfin dans son dos.
Mais Min-ho, il n’a pas le temps de se rendre jusqu’à sa salle de bain. Déjà, la porte claque à nouveau. Elle s’ouvre et c’est un visage qu’il ne comptait pas voir de si tôt qui s’esquisse dans son entrée. « What the fuck are you doing here? » Crache-t-il sous la forme d’une question. Une question valable – elle n’a pas sonné. Elle s’invite, Leo. Et Leo, elle a sûrement vu Sophia s’échapper de son appartement, quelques minutes plus tôt. Une grimace qui s’arrache malgré lui à ses lèvres alors qu’il se passe sa main valide dans les cheveux – la mauvaise main.
Min-ho, il a tenu sa promesse jusque-là. S’il n’en a pas été plus agréable pour autant, il a prouvé à Leo qu’après vingt ans à arpenter les plateaux de tournage et s’y complaire comme un Seigneur dans son propre fief, il sait ce qu’il fait. Professionnel jusqu’au bout des ongles, il a étouffé la plupart de ses remarques assassines sous le travail et a ravalé sa fierté. Juste ce qu’il faut pour que Leo le prenne enfin au sérieux. Pour qu’elle réalise qu’après tant d’années à graviter dans le milieu, les passe-droits qu’il se permet sont mérités. Gueule chère, zéros qui s’alignent pour le satisfaire. Gueule célèbre, zéros qui s’accumulent pour s’octroyer le luxe de le voir à nouveau engoncer le costume du personnage qui l’a rendu célèbre à l’origine. Sans lui, la saga s’effondre. Sans lui, il n’y aurait pas de septième volet non plus. Une chose qu’ils oublient, tous. Une chose que Leo, Seth et tous les autres négligent à tort.
Et puis son poignet lancinant se réveille et il se détourne un instant, fouille dans les placards de sa cuisine. Des cachets qu’il tire d’une boîte d’anti-douleurs et qu’il avale sans eau. La remarque de Leo qui fuse en même temps – Min-ho, il s’étoufferait presque tant l’hilarité est grande. « Of course I’m doing fine. » Répond-il dans un roulement d’épaules alors qu’un sourire goguenard fend son visage. « Better than usual, actually. » Ajoute-t-il en désignant la porte d’entrée d’un geste nonchalant. Un rappel à la femme qui s’est échappée de son appartement et de son lit, quelques minutes plus tôt. « So you can take back your useless stuff and return to your boyfriend. He must miss you so much. » Des mots qu’il enveloppe sous le sarcasme.
Min-ho, il ne prend même pas la peine de jeter un regard au panier qu’elle a posé sur la table basse de son salon. À quoi bon ? Il se doute déjà de son contenu : une poignée de médicaments et de la bouffe.
Une niaiserie de plus qui s’ajoute au palmarès pourtant déjà affolant l’actrice à en devenir.
Pathétique.
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MessageSujet: Re: fool me twice, can't put the blame on you (min-ho)   fool me twice, can't put the blame on you (min-ho) EmptyVen 5 Oct 2018 - 17:01

Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Et même si Leo semble être tombée du sien, elle n’en est pas moins coriace, à sa façon. Douce et souriante, inoffensive au premier coup d’œil, elle s’acharne dans l’ombre, elle se fait sa place au soleil, à l’image de la force tranquille qu’elle est. Et Min-ho s’en moque, il ignore qu’elle s’invite doucement, mais surement, dans sa vie. Si le fait de rentrer sans rien demander peut sembler anodin – une autre étourderie de la gamine, en réalité, c’est parce qu’elle n’a besoin de la permission de personne. Pas même lorsqu’il s’agit de son appartement, à lui. Leo tient tête, Leo s’entête. Et bientôt, il lui mangera dans le creux de la main, à défaut de vouloir toucher à ce qu’il se trouve dans le panier. Et s’ils ne s’entretuent pas avant. – Can’t a co-worker be nice once in a while ? Is that so terrible in your world ? Ton monde. Elle insiste inconsciemment sur ces mots, parce qu’elle ne se sent pas comme un membre à part entière de ce milieu. Elle gravite. Observe. Un électron libre. Et pourtant, Leo a changé depuis son arrivée à Brighton. Elle montre davantage les crocs, se perd à trop vouloir réussir, en oublie ce qu’elle était avant. Loin d’un changement drastique ; l’enchantement a été plus sournois et plus subtil, à s’insuffler dans ses veines jusqu’à les pourrir, à imprégner Hollywood jusqu’aux tréfonds de son esprit corrompu. Mais elle se tient devant lui, la tête haute, comme si elle y avait échappé. Comme si ce film, et tout ce que cela implique, n’avait pas eu d’effet sur elle. Elle lui dessine une Leo à moitié ravagée. Une ombre qui s’efface à mesure qu’elle joue avec le feu. – I can tell. She’s gorgeous, by the way. I wonder why she’s waisting her time with you. Sa langue claque l’insolence, aligne cette hargne qu’elle peut ressentir à son égard et qu’il alimente aisément, simplement en étant lui-même. Cette ordure qu’elle fantasme de voir six pieds sous terre. Cette pourriture dont elle rêve parfois, la nuit, quand ses draps se trempent de honte et de culpabilité et que ses joues rougissent d’images qu’elle ne pourrait prononcer. Elle remarque brièvement que la douleur le lance. Mais elle n’en fait rien, parce que ça l’irrite, Leo, quand il ramène Seth sur le tapis, parce qu’il n’a rien à voir dans cette conversation, rien à faire ici. Son sang ne fait qu’un tour. Et quelque part, une partie reniée d’elle-même espère qu’il devine la vérité. Cette ironie ne trompe personne. Non, elle ne s’abandonne pas dans les bras fiévreux de l’autre nouvelle recrue de la saga. C’est sans doute les restes de la gamine qu’elle était qui ressent le besoin de clarifier la situation. Mais les mots restent noués dans le fond de sa gorge. Et plutôt que de lui donner raison, elle s’obstine à lui faire front, le visage enivré par l’excitation délectable qu’elle peut ressentir à la simple idée de le terminer de ses mots assassins. – Jealousy doesn’t suit you, sweetheart. Elle s’adresse à lui comme n’importe quel homme de ce milieu le ferait avec une femme. À le prendre de haut, à le rabaisser à une petite chose sans défense. Même s’il ne manquera pas de répliquer. Même s’il s’efforcera d’être odieux, ne serait-ce que pour faire honneur à sa réputation. – Do you… no, let me rephrase that… can you even come when you’re not thinking about yourself while doing it ? Un sourire malicieux étire ses lèvres alors qu’elle se promène dans la pièce, comme si de rien était. Elle s’approche du flacon où se trouve les médicaments de l’acteur. Elle lit l’étiquette, n’y comprend pas grand-chose, mais devine qu’ils ne sont pas comme ceux qu’elle a posé dans le panier. – It must be difficult. Besides, it’s not like you’re getting any younger. Elle mimerait bien cela de son index qui peine à se lever, mais elle a la tête ailleurs. Ses mots sont évasés et flous, prononcés sans la moindre conviction à mesure qu’elle se perd dans sa lecture et ses pensées. Elle surenchérit par automatisme, mais ce n’est plus que le cadet de ses soucis. La good girl revient au galop, elle veut savoir ce qu’il prend, si cela est dangereux pour lui, si elle peut y faire quoi que ce soit. Syndrome du super-héros. Mais elle ne peut pas se permettre de rendre les armes de sitôt. Pas quand il s’amuse à la prendre pour la dernière des péquenauds.
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MessageSujet: Re: fool me twice, can't put the blame on you (min-ho)   fool me twice, can't put the blame on you (min-ho) EmptyDim 7 Oct 2018 - 16:33

Min-ho s’appuie contre le comptoir qui sépare sa cuisine de son salon alors qu’un sourire orne ses lippes. Son monde. Une distance qu’elle s’impose vis-à-vis d’un milieu qu’elle souhaite pourtant rejoindre. Une ironie grinçante qui s’écrase contre ses tympans et l’hilarité qui menace à nouveau de déborder sur ses lèvres. Peut-être qu’elle s’imagine être différente, peut-être qu’elle se croit valoir mieux que ça. C’est ce qu’elles font toutes, les nouvelles – les aspirantes à la célébrité. Elles veulent qu’on les couronne d’un Oscar sans réaliser qu’au passage, c’est des convictions qu’on s’arrache et des âmes qu’on pulvérise. Une course effrénée pour le succès, une bataille acharnée pour la renommée et une boucherie infâme pour la gloire. Tous les coups sont permis – plus c’est bas, mieux c’est. « It is, actually. » Ça lui fend les cordes vocales d’admettre qu’elle a raison. Il ne nie pas l’évidence, Min-ho. Après tout, il joue le jeu. Mais ça vient d’elle. Elle, qui n’a même pas encore posé le pied à Los Angeles. Il balaye sa remarque d’un roulement d’épaules désintéressé alors que ça bouillonne, au fond de ses tripes. Leo, elle s’invite. Elle cherche à assiéger son appartement après avoir tenté d’envahir sa vie. Une tranquillité absente, même en dehors des plateaux de tournage. Une chimère, en vérité – quand ce n’est pas les journalistes qui le harcèlent sur son téléphone, quand ce n’est pas les paparazzis et les fans de la saga qui se pressent devant son immeuble, c’est ses collègues qui le parasitent.
Pourtant, la guerre ne s’arrête pas là. La guerre continue et les batailles s’enchaînent par dizaines, galvanisées par la haine. Une haine qu’il a insufflé dans ses veines – un écho à celle qui bouillonne dans ses propres tripes. Une façon de l’apaiser, peut-être. De se délester de sa propre colère – une énième chimère qu’il effleure à peine du bout des doigts. Il rêve que le tournage s’achève alors qu’il traîne et s’étire jusqu’à l’infini. Une victime d’un succès dont il est lui-même le coupable. « She’s not wasting her time, trust me. » Une réponse tranquille à l’insolence de Leo et à la hargne de la jeunesse, soulignée par un roulement d’épaules indifférent. Une indifférence qu’il incarne bien plus qu’il ne feint. Min-ho refuse qu’elle prenne l’ascendant dans son propre appartement. Il refuse qu’elle bafoue son honneur et piétine son ego alors qu’il est chez lui. Ici ou ailleurs, ça ne fait aucune différence. Leo, c’est une petite joueuse. Incapable de suivre la mise que les plus gros poissons qu’elles – que les requins jettent sur le tapis. Elle tape bas, à défaut de taper juste. Et il ricane, la tête renversée en arrière. Insolente mais ignorante. « I’m not jealous. » Répond-il dans un souffle hilare. Qu’elle le prenne de haut n’y change rien. Qu’elle enrobe sa question de miel et d’ironie n’y change rien non plus. Il se redresse et reprend possession de l’espace. Il s’invite dans le sien pour mieux la toiser et lui offrir un sourire aussi malicieux que le sien. Elle ne sait rien, réalise-t-il. Elle ne sait pas. Elle s’imagine sûrement qu’il croit à leur idylle, Min-ho. Qu’il a gobé cette nouvelle sans prendre le temps de la disséquer au préalable. C’est le doute qu’il laisse planer délibérément alors qu’il s’éloigne. Ses doigts fléchissent et son poignet le lancine encore. Des cachets qui tardent à anesthésier ses os brisés. « Actually, I’m starting to think that’s you’re jealous, darling. » Une malveillance qui se dissipe – qui n’est pas aussi virulence que d’ordinaire. L’ennui, la fatigue, les retombées de l’orgasme. Pléthore de raisons qui s’entassent et qui s’emmêlent. Un terrain trop connu, qu’il a cru être un avantage. Chez lui, Min-ho est différent. Plus tranquille, peut-être. Ici, il ne joue pas. Il n’en a pas besoin. À la place d’un mythe, c’est un homme qui s’esquisse dans ses choix décoratifs. C’est un homme presque normal qui se dessine sur ses étages qui croulent sous les jeux vidéos et les photos de famille. Un appartement trop propre pour sa personnalité trop crasse. Une dichotomie qui pourrait presque lui faire froid dans le dos, s’il y songeait un peu trop. « Isn’t that why you’re such interested in my sex life? » Demande-t-il. Après la haine, c’est le malaise qu’il cherche à imposer. Un rappel à l’heure tardive et aux corps qui s’enlacent plus facilement dans l’obscurité que sous les néons aveuglants des plateaux de tournage. Et lui, qui vit au-delà du personnage qu’il incarne à l’écran. Qui s’échappe des chaînes de Max Wire pour redevenir Min-ho. « Isn’t that you as well that’s thinking about me when you get laid ? » Ajoute-t-il en arquant un sourcil. « I mean, can you even come when you’re not thinking about Max Wire ? » Il reprend ses propres mots et lui renvoie à la gueule sans hésiter. Son alter-ego, un monument qui l’a dépassé. Un fantasme qui perdure plus qu’il ne l’aurait souhaité. Personnage qui a lancé sa carrière et personnage qui l’enterrera.
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MessageSujet: Re: fool me twice, can't put the blame on you (min-ho)   fool me twice, can't put the blame on you (min-ho) EmptySam 13 Oct 2018 - 12:24

Jalouse. Le mot fait ricochet entre ses pensées. Ça lui semble absurde, à Leo, tant est si bien qu’elle ne l’envisage même pas. Elle n’a aucune raison d’être jalouse. Et elle ne s’est même pas attardée sur ce petit pincement au cœur qu’elle a ressenti en voyant l’autre femme quitter l’appartement de Min-ho. Elle a fermé les yeux, les paupières scellées par le déni. Jalouse. Elle ricane – pour bien mettre en avant le ridicule de ces propos. – You wish, dickhead. Des mots qui viennent du cœur alors qu’elle lève les yeux au ciel pour ponctuer ses propos. Et à cet instant, la jeune actrice regrette d’avoir gardé de vieilles manières islandaises démodées. Elle regrette de s’être pointée, la bouche en cœur, son panier sous le bras. Elle aurait dû le laisser dans son manoir de solitude, car même entouré, Min-ho est seul. Elle le devine, sans trop de mal. Rien de tel qu’un exil émotionnel pour ronger un homme – le rendre aigri. Et elle espère, de toute son âme, ne jamais finir comme lui. Pourtant, elle demeure. Elle n’a pas l’intention de partir. Elle se pavane sous son nez, son regard curieux se perdant entre les objets, les tableaux, les photos. Toutes ces choses qui le composent – toutes ces choses qui le dévoilent. Elle se délecte, Leo, à en apprendre davantage sur lui, car dans son esprit bien trop naïf, elle continue à croire qu’il s’amuse à cacher un bon fond. Elle ne lâche pas l’affaire, s’obstine à vouloir voir le meilleur, même s’il fait tout ce qui est en son pouvoir pour la décourager. Elle s’accroche. De peur de réaliser que l’humanité n’est pas bonne par nature. Et qu’il existe des monstres qui ne se cachent pas sous les lits. – Oh yeah, you’re right. I’m obsessed. I’m even writing a book on how you’re using your dick everyday. Elle soupire. Depuis qu’elle le côtoie, elle ne peut s’empêcher de jurer comme un poissonnier. Un comportement que sa mère caractériserait d’inadmissible. Elle serait horrifiée. Ce ne sont pas des mots que devrait employer une lady. Leo. Le mouton noir de la famille, la plus grande déception. Elle a tout perdu pour poursuivre son rêve et pour côtoyer un monde qu’elle déteste. Ses parents doivent sans doute s’en frotter les mains – de voir toutes les catastrophes qui frappent le tournage du film. On te l’avait bien dit. Elle peut d’ores et déjà l’entendre rouler sur le bout de leurs langues acerbes. Elle manque souvent de courber l’échine, Leo. Face à ses angoisses, face aux jugements de ses parents, face à Min-ho et à cette industrie. Mais chaque jour, elle s’oblige à lever le menton, la tête bien droite – parce qu’elle a trop donné pour repartir la queue entre les jambes. – Oh, don’t get me wrong. I think about Max Wire aaaaall the time. It’s probably why I haven’t had sex in a long time. Les mots sont minaudés d’une voix faussement innocente alors qu’elle relève la tête pour le regarder droit dans les yeux. – But since I’ve met you, it’s funny… i’m not that into him anymore ! Weird, isn’t it ? Elle attrape le flacon de médicaments et s’avance jusqu’à lui pour réduire l’espace entre leurs corps. Son regard toujours plongé dans le sien. Son ironie toujours au bord des lèvres. – Now I can have all the sex I want without worrying about coming, qu’elle balance d’une voix propre à celles que l’on peut entendre dans les publicités. Et à mesure qu’elle déblatère ses bêtises, Leo s’approche de plus en plus. D’un pas lent et délicat, à l’instar d’un prédateur qui ciblerait sa proie. – So thanks for your service and your dedication towards my vagina, Commander. Elle pose son index et son majeur contre son front avant de lui adresser un salut. Finalement, elle lève à nouveau les yeux au ciel, excédée par ces comportements puérils qu’ils s’efforcent les deux à cultiver. – Can we move on now ? We could talk about… oh, I don’t know… this, maybe ? Elle lève le flacon en l’air, fronçant légèrement les sourcils. – Are you sure that those are not too strong and addictive for what you have ? Même si elle le déteste et même si elle sait d’avance qu’il l’enverra balader – c’est plus fort qu’elle. Leo ne peut pas s’empêcher de mettre son nez où ça ne la regarde pas.
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MessageSujet: Re: fool me twice, can't put the blame on you (min-ho)   fool me twice, can't put the blame on you (min-ho) EmptyLun 15 Oct 2018 - 17:13

Malgré tout, la fatigue le ronge. Au-delà de l’heure tardive, au-delà d’un entrelacement tumultueux qui l’a éreinté, c’est que rien ne change. Sa faute, en plus de celle des autres. Il ne distingue plus ceux qui l’entourent de près et ceux qui le méprisent et l’admirent de loin – tous jetés dans le même panier. Un pêle-mêle de visages qui s’emmêlent pour ne former plus qu’un. Pas de nuances, à quoi bon ? Ils ne lui laissent pas en avoir.
Il ne les aide pas non plus, Min-ho. Ce n’est qu’une image, qu’il a. Qu’une facette, qu’il offre. Impitoyable, en plus d’être cruel. Sympathie absente, inutile – s’y risquer, c’est s’enterrer. C’est comme ça qu’on le connaît, de toute façon. Qu’on l’aime ou qu’on le hait, on s’arrache ses répliques cinglantes destinées aux médias. On applaudit sa diatribe assassine et les quelques journalistes qui osent encore chercher à percer sa carapace finissent pas s’y éclater. Vaines tentatives destinées à l’ébranler, à la limite du ridicule lorsqu’elles ne sont pas tout simplement racistes. Roi qui s’assume parce que sa place, il la mérite. Quoi qu’on dise ou quoi qu’on pense, il s’est hissé au sommet grâce au talent et non pas à cause d’une belle gueule. Alors quand il voit Seth et Leo – jeunes et conventionnels, il ricane. Il ricane parce qu’ils s’imaginent être à leur place alors qu’ils sont nombreux, ceux qui leur ressemblent. Il ricane lorsque le sarcasme claque – à peine de quoi lui arracher un sourire mesquin. Leo insulte, Leo s’embourbe. Plus généreuse dans jargon outrancier qu’elle l’a été, au début. Sa faute, encore. Min-ho dit ce qu’il pense quand il le pense ; pas de filtres, chez lui. Une honnêteté qui tutoie l’indécence et l’excès, comme lui. Un défaut qu’il a distillé ailleurs, peut-être – à moins que Leo l’ait simplement dissimulé plus habilement que lui, jusque-là.
Min-ho l’écoute, pourtant. Immobile, presque interdit. Inébranlable, le seul attrait positif qu’il partage avec son alter-ego. Un mensonge, peut-être. Une illusion qui se tisse parmi toutes les hypothèses et les suppositions qui traînent à son sujet et que Leo propose, elle aussi. Elle s’approche et c’est son regard qu’il soutient. Courber l’échine, impensable. C’est un sourire amusé qu’il exhibe sous les coups de l’aveu pétri d’ironie. Min-ho, il lui offre de la défiance alliée à un reniflement dédaigneux. « Are you expecting me to say you’re welcome? Ain’t gonna happen, darling. I don’t care about whether or not you’re going to get dirty in the sheets in the future if they’re not mine anyway. » Une réplique qu’il souligne d’un roulement d’épaules trop tranquille. Et puis c’est qu’il se penche vers elle, Min-ho. Qu’il s’approche un peu plus. Juste assez pour attraper le flacon qu’elle lui agite sous le nez lorsqu’elle s’y intéresse. Trop fort, peut-être. Addictif, comme tous les médicaments. Il n’en sait rien et il s’en fiche, tant que son poignet s’anesthésie. Ça le surprend, aussi. À peine. Juste de quoi hausser les sourcils et s’écarter à nouveau. Dans un mois, un an, peut-être plus peut-être moins, elle ne s’inquiétera plus. Bouffée par l’industrie, comme toutes celles qui l’ont précédées. « Your worries are unasked for. » Sec et cassant, une constante qui le poursuit et dans laquelle il excelle. Il se détourne déjà, Min-ho. Il s’éloigne et se passe sa main valide dans les cheveux. Geste las. Claqué, plus qu’il ne souhaite l’admettre. De tout et de rien mais surtout, de la redondance qui s’étire depuis des mois. « If you’re going to stay, at least make yourself useful. Clean something up. » Un rappel à ce qu’elle a été, avant de signer son contrat. Un rappel de ce qu’elle peut redevenir et ce qu’elle reviendra sûrement, si le film s’affiche enfin sur les grands écrans. « I’m taking a shower. »
Il s’échappe déjà, Min-ho. Et c’est la porte de la salle de bain qui claque dans son dos, à défaut des mots.
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