fermeture du forum.
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

Partagez
 
 that awkward moment (yasin)
Aller en bas 


Invité
Invité

click down

that awkward moment (yasin) Empty
MessageSujet: that awkward moment (yasin)   that awkward moment (yasin) EmptyMar 28 Nov 2017 - 20:12


that awkward moment
Yasin & Kenny

Il faut que tu le vois où ça va finir par te rendre malade. Voilà déjà trois nuits que tu peines à dormir et cela se ressent sur ton corps au boulot. Muscles meurtris, esprit embrumé par la fatigue, cela doit cesser. Lourd secret que tu partages avec ta complice, il n'en est que plus difficile chaque jour de le maintenir enfoui. Tu ne sais si tu es prêt à tout lui avouer mais une partie de toi à besoin de le voir, de faire quelque chose. C'est ça ou regarder encore le plafond dans ton lit ce soir. Hors de question. Ainsi, une fois ta journée de travail terminée, tu ne prends même pas le temps de passer par la case appart/douche et grimpes dans ta jeep pour rejoindre le cabinet de ton père, avec une appréhension non dissimulée. Les mains moites sur ton volant, tu manques de renverser un petit vieux qui t'affûte aussitôt de doux noms d'oiseaux. Un vocabulaire fleuri que tu oublies en apercevant l'immeuble où ton paternel se trouve. Petit créneau rapide et te voilà entré dans le building. La montée de l'ascenseur te paraît une éternité une fois à l'intérieur, te laissant ronger ton frein comme un animal en cage. Parler, ne pas parler. Soulager sa conscience, tout en réduisant éventuellement l'impacte de la nouvelle. T'es complètement paumé. Tes pensées s'entrechoquent comme des auto-tamponneuses et à tout moment tu crains de perdre pied. Peut-être que tu devrais redescendre et te tirer de là avant de faire une bêtise. Après tout tu te doutes bien de la réaction de ton géniteur. Et tout de suite d'ailleurs l'image de celui-ci détruit par cette bombe, reprochant toute cette histoire à Delia, se dessine devant toi. Tu te rends comptes alors à quel point tu as été égoïste de vouloir révéler cette liaison. Vérité bien trop amère pour être digérée sans dégât, tu ravales ta salive tandis que les portes s'écartent. Tu ne fais pas attention à tes jambes qui te guident vers la sortie, tel un pantin désarticulé. Tes yeux se posent sur la porte du cabinet de ton père au fond du couloir dont tu vois le nom brillé sous une plaque de verre. Maintenant que tu y es tu ne peux plus reculer. Un pas avant. La porte s’entrouvre. Deux pas en arrière. Tu flippes. L'ascenseur  est déjà reparti. Merde.. tu paniques et là tu vois ton salut. Tu fonces droit vers cette entrebâillement que tu refermes aussitôt derrière toi. « Bordel.. je suis vraiment trop con.. ». Tu laisses échapper dans un soulagement essoufflé alors que ton front est posé contre la devanture en bois. Les paupières closes, tu cherches à récupérer un semblant de respiration et te retourne alors vers l'intérieur de la pièce. Lorsque tu rouvres les yeux, ton regard se fige en un mouvement, écarquillé par l'invité surprise qui se tient à quelques mètres devant toi. Enfin "surprise", c'est plutôt toi qui tiens ce rôle à en juger par l'arrêt sur image effectué par cet homme en te voyant débarquer de la sorte. Les deux mains accrochés à son sandwich, la bouche pleine de son repas, vous vous jaugez dans un silence pesant. Mal à l'aise, tu cherches à te tirer de cette situation foutrement embarrassante en disant quelque chose. « Bon appétit ». Ridicule sérieux. T'aurais mieux fait de la fermer. Tu secoues la tête et passe la main dans ton épaisse chevelure. « Désolé pour le dérangement, je.. je vais y aller.. ». Tu lui tournes le dos pour observer à travers le judas et là tu aperçois encore ton père dans le couloir. Volte face, t'affiches un sourire forcé à l'encontre du propriétaire des lieux. « Dans une minute.. peut-être deux même ». Bonjour la situation gênante.  
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Yasin Shankar

Yasin Shankar


⋅ paper notes : 1379
⋅ since : 25/11/2017

click down

- getaway car.
address: 123, west side.
contact book:
availability: (Open - Logan)

that awkward moment (yasin) Empty
MessageSujet: Re: that awkward moment (yasin)   that awkward moment (yasin) EmptyMer 29 Nov 2017 - 19:03

- that awkward moment -

Les heures s'étaient écoulées de manière affolante, aujourd'hui, bousillées, les aiguilles à l'envers. Il avait eu l'impression qu'un petit malin avait décidé de jouer avec le temps comme on joue avec une voiture télécommandée. Ses rendez-vous avaient débordé les uns sur les autres, se chevauchant, furieux, le laissant à chaque minute qui passait plus désolé pour le patient suivant. Ce n'était pas tellement dans ses habitudes, de faire traîner les choses comme ça – mais il ne pouvait pas vraiment couper quelqu'un dans son élan, encore plus quand cette personne avait désespérément besoin de soutien. De plus, les patients comprenaient assez bien les allures erratiques qu'il pouvait avoir, certains nécessitaient parfois plusieurs heures de travail, et d'autres, selon l'humeur de son patient, pouvaient également ne servir à rien.
L'un dans l'autre, sans trop y croire, il venait de se libérer une demi-heure de pause. Enfin, plus exactement, une demi-heure pour digitaliser ses notes et préparer la fin de sa journée, en tête-à-tête avec son ordinateur et son sandwich. Tristesse. Il avait envie de changer d'air, de sortir faire un tour en ville – mais il n'avait pas ce fameux temps, qui avait glissé entre ses doigts comme de l'eau. A mesure qu'il contemplait son office, Yasin se prenait d'envie d'en changer les éléments. Il avait déjà ramené pas mal d'effets personnels, afin que son bureau n'ait pas ce goût amer, impersonnel, et le charme d'un hôpital. Ces derniers temps, l'envie persistante de repeindre le plafond d'un noir profond, et d'y reproduire constellations ou galaxies, le hantait, mais il avait peur que ça ne soit pas au goût des propriétaires du bâtiment. Il fallait qu'il trouve quelque chose … Il mordit avec avidité dans son sandwich maison, tout en sachant qu'il avait fait un choix désastreux ce matin, en le remplissant de paprika. Il allait en mettre partout, recouvrir ses mains, son pantalon, la moitié du bureau et les treize vingtième du quartier en un éternuement.
Oh, et Yasin s'étouffa avec quand ses pensées lui résonnèrent étrangement. « Bordel, je suis vraiment trop con », il l'avait pensé si fort qu'il mit un temps à réaliser qu'une  autre silhouette était entrée dans la pièce pour prononcer ces mots. Mais non, la silhouette n'est pas le fruit de son imagination, elle se tourna vers lui, et Yasin réalisa l'ampleur des dégâts. Il se força à fermer la bouche et à mâcher, mâcher comme si sa crédibilité en dépendait. Il entend le « Bon appétit » et il a envie de disparaître. Il essaie de faire passer le tout avec de l'eau, mais il manque de s'étouffer une nouvelle fois à la place. Sous son crâne tempêtent les putain, putain, putain alors que son cœur frétille sous l'adrénaline. Regagner sa fierté, vite, vite, vite. Le voilà déjà sur le point de partir, l'autre, sans lui avoir laissé une chance.

Un ange passa.
Les prières de Yasin furent exaucées.
Sa bouche était maintenant vide, sa langue acérée et son cerveau affûté. Et l'autre, coincé avec lui, par … un miracle, sûrement. Il reprit contenance aussi vite qu'on déplie une tente Quechua, se releva, ajusta sa veste et interpella le jeune homme.
- Bonjour … Désolé pour tout ça ... Il désigna vaguement le fouillis sur son bureau, refermant son ordinateur dans le même mouvement. Asseyez-vous, je vous en prie … Maintenant que vous m'avez dérangé, j'espère bien connaître la raison de votre présence ici ! Monsieur … ?
Sa curiosité piquée à vif, il comptait bien profiter du peu de temps qu'ils avaient pour savoir tout ce qu'il y avait à savoir sur cet homme. Car on ne pouvait pas vraiment entrer dans le cabinet d'un psychologue, pousser les portes par hasard, rien que pour la beauté du lieu, et déclarer en arrivant qu'on a été trop con. Ou alors il fallait ramener le jeune dans le centre spécialisé qu'il venait de quitter.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité

click down

that awkward moment (yasin) Empty
MessageSujet: Re: that awkward moment (yasin)   that awkward moment (yasin) EmptyVen 1 Déc 2017 - 21:04


that awkward moment
Yasin & Kenny

Tu t'es déjà retrouvé dans des situations embarrassantes, il est vrai, mais là il faut avouer que tu as fait fort. Quelle idée sérieux d'avoir voulu tout balancer à ton paternel pour mieux décamper dès que tu as aperçu le bout de son nez. Tu t'en veux terriblement d'avoir été aussi égoïste l'espace d'un instant. Un moment de faiblesse qui a bien failli tout faire chavirer. La jeunesse n'excuse pas tout. Désireux de prouver à Delia que tu es plus que ta vingtaine, t'étais à deux doigts de la conforter dans cette vision. Heureusement que cette porte dérobée était ouverte, salut de ta fuite ridicule. Cependant c'était sans compter sur le fait d'avoir atterri dans un bureau occupé. Sans aucune once de réflexion  lorsque tu t'es précipité dans cette pièce, tu te retrouves nez à nez avec cet homme tout aussi surpris que toi, si ce n'est plus. Mal à l'aise, tu peines à extraire quelques paroles censées de ta bouche, bégayant et sortant des absurdités à tout va. La belle affaire. Le souffle encore court, tu jettes de nouveau un coup d'oeil au judas. Tu ne vois plus ton père mais sortir immédiatement est encore risqué. Tu le sais. Du moins tu t'obliges à l'accepter. Et alors que tu reportes une fois de plus ton attention vers le fameux propriétaire de ces quatre murs, tu vois celui-ci se lever et réajuster sa veste. Bien plus classe qu'il y a deux secondes avec la bouche pleine de son sandwich, tu pourrais en être presque intimidé. Tu l'écoutes parler, sans être sûr de comprendre ses intentions aux premiers abords. Puis, très vite malheureusement, tu perçois ses arrières pensées. Petit insecte coincé dans la toile de l'araignée, tu ne peux t'éclipser dans l'immédiat. Fronçant les sourcils légèrement, remuant imperceptiblement les lèvres pour trouver tes mots, tu te mords la lippe dans un geste inconscient. Tu n'as pas esquiver un psy pour t'ouvrir à un autre. Même si dans l'absolu te laisser aller aux confidences te soulagerait grandement. « Kenny.. Kenny Banks ». Tu bredouilles en sachant pertinemment qu'il fera certainement le rapprochement avec son collègue de couloir. « Désolé du dérangement, je croyais être seul ». Tu rajoutes en passant tes doigts dans ta tignasse indomptable. « Euh.. merci de l'invitation mais je ne pense pas que poser mes fesses sur l'un de vos fauteuils soit une excellente idée.. ». De tes mains tu désignes ton pantalon de travail bleu foncé tâché de traces d'huile et autre, ainsi que ton t-shirt blanc à l'origine dans le même état, partiellement dissimulé sous ton blouson. Tellement torturé par ton esprit submergé, tu en avais oublié de passer par la case douche avant de rappliquer ici. « Écoutez, navrez pour l'intrusion. J'ai juste eu.. comment dire.. une légère crise de panique. Rien de bien méchant... Sympa votre déco en tous cas ». Tu avoues gauchement, tentant de changer de sujet, un sourire forcé sur ton visage. Niveau crédibilité on repassera. « Donc sur ces belles paroles, je vais vous laisser.. ». Ton regard s'infiltre encore par l'oeil de bœuf où tu aperçois ton géniteur discuter dans le couloir avec une autre personne. Mais merde, jamais il bosse ? « ..ou pas en fait ». Tu lèves les yeux au ciel comme si tu subissais un châtiment divin. T'es condamné à rester il semblerait. Cherchant une solution à cette situation complètement what the fuck, tu te pinces les lèvres et là une petite idée germe dans ta tête. Tu te mets à jauger l'autre homme, une grimace satisfaite sur tes traits. « Dîtes-moi, en tant que psychologue, vous êtes tenu au secret professionnel n'est-ce pas ? ».
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Yasin Shankar

Yasin Shankar


⋅ paper notes : 1379
⋅ since : 25/11/2017

click down

- getaway car.
address: 123, west side.
contact book:
availability: (Open - Logan)

that awkward moment (yasin) Empty
MessageSujet: Re: that awkward moment (yasin)   that awkward moment (yasin) EmptySam 2 Déc 2017 - 19:11

- that awkward moment -

Il a encore le goût du paprika sur la langue, saveur désormais amère. Amère la situation dans laquelle il s'était retrouvé peu avant, la tête dans son sandwich face à ce jeune premier. Premier, oui, à enfoncer sa porte volontairement et à regretter de l'avoir fait avant qu'il n'ait pu parler … Qu'ils aient des remords après, oui, mais avant ? Il est debout maintenant, à tenter de déchiffrer le gosse et ses micro-expressions … jusqu'à ce qu'il donne son patronyme. Les réflexions fusèrent instantanément, le rapprochement entre son collègue et Kenny était indéniable, puisqu'il savait très bien que le premier avait un fils se dénommant de cette manière. Bien. Déchiffrer le gosse d'un collègue le prenait bien plus au dépourvu, et lui qui voulait une bonne histoire se retrouvait confronté à un étranger rodé à ce genre de conversations. Autant déchiffrer les hiéroglyphes avec Champollion et sa pierre de Rosette.
Il réprima un grognement en voyant Kenny tenter de s'échapper une nouvelle fois. Il examine son bleu de travail, la propagation des tâches sombres qui le recouvrait effectivement, confirmant ses propos. Yasin Shankar, et euh - eut-il à peine le temps de lâcher, que Kenny était déjà sur le chemin du retour. Oh, il était doué. Doué en esquives et en parades, même s'il avait vu pire. Au moins était-il poli – ce qui était aussi diablement efficace pour se laisser convaincre de sa bonne foi. Il osait même complimenter sa décoration, un coup de poignard dans son cœur. Les soins qu'il avait apporté ici devaient être assez remarquables – ou alors Kenny avait juste lancé ça au hasard … Il ne savait pas s'il devait être impressionné ou effrayé. Néanmoins, ses prières fut exaucées une seconde fois.

Attendez un peu. La seule raison pour laquelle Kenny était là, dans ce bâtiment et coincé avec lui, c'était son père ? Il se demandait pourquoi il n'avait pas fait le rapprochement plus tôt – sûrement parce que cela voulait dire qu'inconsciemment, c'était donc Harry qui venait d'exaucer ses vœux. Et aussi … que c'était la raison pour laquelle Kenny ne voulait pas sortir d'ici ? Une nouvelle fois, les plans de Kenny échouèrent. Si vous comptez rester, vous pouvez salir la chaise près de la porte, je cherche une bonne raison de m'en séparer. Résidu d'un ancien professionnel avant lui. Yasin avait beau remplacer les éléments les uns après les autres, cette chaise, aussi hideuse et basique soit-elle, se révélait encore assez utile pour ne pas être passée à la trappe.
Il y avait une dose de malchance et une dose de chance dans cette situation qui étaient loin de la normale. Les karma se contrebalançaient bizarrement, il en était persuadé. Il inspira, plus détendu, quand Kenny l'interrogea sur le secret professionnel. Oui, tant que vous ne prévoyez pas de tuer votre père et de me demander de couvrir vos traces. Ce n'est pas la raison de votre venue, dites-moi ? Autant s'assurer de ça en premier. Yasin chercha dans l'un de ses tiroirs une paire de lunettes qu'il glissa sur son nez. Il ne les prenait que lorsqu'il était fatigué, et cette discussion, aussi trépidante soit-elle, l'épuisait déjà mentalement. Avec un peu de chance, puisque son presque patient se souciait de l'aspect privé de ce semblant de conversation, il allait avoir les réponses plus facilement qu'il ne l'espérait. Plus du genre confession qu'interview, où les réponses venaient sans avoir besoin de grands stratagèmes pour les débusquer. Il extirpa aussi la suite de son repas, deux clémentines, du fin fond de son tiroir. Il en posa une de l'autre côté de son bureau, une offrande de paix pour Kenny. Si celui-ci n'avait pas pris la peine de prendre des fringues propres pour voir son père – ou l'éviter au dernier moment – il ne devait sans doute pas avoir pris le temps de manger.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité

click down

that awkward moment (yasin) Empty
MessageSujet: Re: that awkward moment (yasin)   that awkward moment (yasin) EmptyMar 5 Déc 2017 - 20:54


that awkward moment
Yasin & Kenny

Mais pourquoi a-t-il fallu que tu naisses avec une conscience ?! Sérieusement. Les situations embarrassantes tu connais. Comme tout le monde tu as eu ton lot de moments déstabilisants où tu aurais préféré te terrer dans un petit trou de souris en attendant que ça passe. Étrangement, t'as toujours su y faire face avec une insolence parfois déconcertante mais cette fois-ci tu dois avouer avoir fait fort. Coincé dans cette pièce avec ce parfait inconnu sans pouvoir t'extirper de là pour l'instant au risque de tomber sur ton paternel, tu n'as d'autres choix que de ronger ton frein. En évitant évidemment de passer pour un parfait psychopathe échappé d'un asile. Et mine de rien ce n'est pas gagné au vu de ton comportement pour le moins singulier. Enchaînant les allés retours entre son bureau et le judas de la porte, tu finis par apprendre son identité. Yasin Shankar. Un nom familier. Sans doute que ton père avait du mentionner ce nouveau collègue il y a un moment de ça. Mais il faut dire que ces derniers temps tu avais bien d'autres chats à fouetter avec tous tes problèmes. Un vrai merdier à l'origine de ton arrivée impromptue dans ce cabinet d'ailleurs. C'est en te mordant la joue intérieure que tu finis par te résigner, acceptant alors la proposition du psychologue. Tu jettes un coup d'oeil à la chaise qu'il désigne, objet pas vraiment en adéquation avec le reste de la pièce. Un peu comme toi en fait. Une petite moue dubitative se dessine aux coins de tes lèvres alors que tu t'empares du siège en bois et le traînes jusqu'au bureau du Docteur Shankar tout en l'écoutant répondre à ta question concernant le secret professionnel.Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu en es arrivé à lui demander une telle chose, cependant ses paroles t'écorchent un sourire amusé. Étouffant un petit rire cristallin, une de tes mains se hasardent dans ton épaisse chevelure. Tu n'es guère surpris par la déduction aisée du psy en associant ton nom à celui de ton père. « Oh ça serait plutôt l'inverse à vrai dire... », murmures-tu presque à toi-même de manière cynique. Même si t'étais à deux doigts d'avoir une réponse, tu ignores totalement la réaction que pourrait arborer ton paternel en apprenant pour votre relation cachée avec Delia. Une réaction qui, toutefois tu en es sûr, serait immodérée et véhémente. Un mélange criant de colère et de déception sans doute. Pas étonnant alors que tu aies paniqué de la sorte, comme un enfant cherchant à dissimuler une grosse bêtise. Secouant légèrement la tête dans le but de reprendre tes esprits, tu viens poser tes fesses sur l'antiquité à quatre pieds, une de tes jambes ramenée vers toi. Tu te grattes la joue, pensif, alors que la praticien dépose une clémentine à l'autre bout du mobilier, pile sous ton nez. Un sourcil surélevé, tu jettes un coup d’œil au fruit orangé. « J'ai l'air si mal en point que vous me cédez une partie de votre repas ? ». Tu le taquines quelques peu comme pour reprendre un semblant d'assurance avant de te saisir de l'offrande. « Merci en tous cas. », rajoutes-tu simplement en désignant l'agrume que tu décortiques aussitôt. Mine de rien il a vu juste. Avec la tension redescendu, ton estomac commence à faire des siennes. Rapidement tu en sors un quartier juteux que t'engloutis à un rien de temps. C'est la bouche pleine que tu poursuis. « Vous avez des enfants ? ». Drôle de question en apparence pour un jeune homme de vingt-trois ans, il est vrai. Néanmoins, même si tu as terriblement envie de libérer ce poids pesant de ta conscience, t'es pas prêt à lui offrir la ribambelle de tes maux sur un plateau. T'as besoin de tâter le terrain, car après tout tu viens tout juste de le rencontrer. « Vous seriez capable de tout leur pardonner ? Hormis des trucs du genre kidnapping et homicide bien sûr ». Un autre morceau de clémentine dans le gosier, tu ne prends même pas la peine de le regarder dans les yeux, déblatérant avec un naturel désarmant. Ton sarcasme légendaire a vite retrouvé sa place.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Yasin Shankar

Yasin Shankar


⋅ paper notes : 1379
⋅ since : 25/11/2017

click down

- getaway car.
address: 123, west side.
contact book:
availability: (Open - Logan)

that awkward moment (yasin) Empty
MessageSujet: Re: that awkward moment (yasin)   that awkward moment (yasin) EmptyJeu 7 Déc 2017 - 11:06

- that awkward moment -

Oh, Yasin était le lion qui se léchait les babines, remerciant infiniment les anges, les lionnes qui lui apportaient distraction et nourriture, le tout sur un plateau d'argent. Bien sûr, c'était un peu la honte au début, quand tout le monde comprend que t'en fous pas une, mais il suffisait d'une crinière et d'un rugissement pour que tout le monde oublie ce léger détail. Enfin, dans son cas, d'un costard ajusté et d'assez de confiance pour passer outre ce dérangement impromptu. Hakuna Matata.
La petite gazelle frétillante avait accepté son offrande, et tira la chaise jusqu'au bureau, où il pourrait désormais la cuisiner en toute tranquillité. Comme il ne connaissait que superficiellement le point de vue d'Harry sur son fils, et qu'il n'avait aucune idée de l'inverse, il allait falloir la jouer finement – pas comme le paprika dans son sandwich. Il refusa tout de go de couvrir le jeune si jamais il voulait tuer son père ; mais la pièce étant silencieuse, le commentaire que crache Kenny entre ses dents ne lui échappe pas. Ouh, cela serait intéressant. Et bizarre.
Les lunettes sur le nez, les appâts sur la table, peut-être que Yasin aurait le temps de finir de manger, après tout. La distraction fait son effet, même s'il se retient de sourire quand il voit le gosse s'acharner sur la clémentine. Occuper ses mains, occuper son esprit. Il balaya sa remarque d'un geste, avant de croquer dans son sandwich entamé. Il a prévu le coup, cette fois, il s'est contenté d'un petit morceau, ce qui lui permet de pas trop passer pour un idiot quand il doit répondre à ses questions. Il ne savait pas trop si ce « vous avez des enfants ? » se traduisait par un « mon père va être grand-père » aussi privilégia-t-il un terrain plus sûr, plus neutre.
- Non. Pas de manière biologique comme vous l'entendez. Mais je suis le genre de personne qui considère son chien ou son chat un peu trop comme un enfant, et ici - Il désigna son office d'un geste - je reçois des ados et de jeunes adultes, de ton âge sans doute. Il pointa quelques jeux qui traînaient sur une table basse, un rubik's cube, des dessins, des peluches pêle-mêle. Le même genre de distraction que la clémentine. Il reposa son sandwich pour déverrouiller le placard derrière lui en pivotant sur sa chaise. Et certains ont déjà des enfants. Il ouvrit en grand le placard qui lui sert à stocker des archives papier, et quelques bricoles en tous genre. Sur l'étagère à hauteur des yeux de Kenny, s'étendait un énorme tigre en peluche géant, qui rentrait bon gré mal gré à l'intérieur. Yasin éprouvait un sentiment de fierté incompréhensible vis-à-vis du jouet qu'il ne s'expliquait pas, ça le faisait redevenir gamin en un instant.

Mais il lui fallait rester sérieux, et il réfléchissait déjà aux dernières questions de Kenny. Je ne sais pas. L'affect est toujours quelque chose de difficile à manipuler, ou anticiper. Briser une loi ou briser une promesse, c'est quelque chose de différent, tout dépend de la situation, et des personnes. On a tous une balance interne qui nous dit quand on a merdé, et quand on a vraiment merdé. Si je vois quelqu'un progresser, que je place en cette personne mes efforts et ma confiance, et qu'un jour elle dérape et que nos efforts se révèlent inutiles, alors je serai déçu, certes, mais cela ne va pas m'empêcher de travailler sur ce qui a dérapé et de m'investir encore plus afin d'y arriver. Mais il doutait que ses paroles soient d'une quelconque utilité pour Kenny. Il n'oserait pas le comparer à son chien, en plus de cela. Cela ne m'empêcherait pas de les aimer et de les soutenir. Chaque relation est différente, mais toutes s'entretiennent des deux côtés. Vous avez peut-être fait une connerie, mais Harry en a aussi faites. Les belles paroles. Il n'en savait rien. C'est sûr, si son chien faisait une connerie, ça le ferait chier mais il s'en remettrait. Décevoir son père, en revanche … c'était un tout autre sujet. Et Harry était la seule personne qu'Harry ait probablement déçu, en faisant capoter son mariage. Mais ça aussi, ce n'était pas à Yasin de l'évoquer.
Il allait être ridicule, ce lion qui défendait la gazelle.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité

click down

that awkward moment (yasin) Empty
MessageSujet: Re: that awkward moment (yasin)   that awkward moment (yasin) EmptyLun 18 Déc 2017 - 0:18


that awkward moment
Yasin & Kenny

En y repensant, jamais tu ne te serais imaginé finir ta journée dans le bureau d'un psy autre que celui de ton père. T'as jamais été du genre à te confier à tout va, malgré les techniques et subterfuges de ce dernier pour parvenir à ses fins, notamment lorsque tu étais enfant ou ado. La vie a fait que tu as appris à te gérer tout seul. Avec ta mère parti refaire sa vie très tôt, ton ballottage d'une famille à l'autre, tu as rapidement su régenter tes émotions et te débrouiller comme un grand garçon. Une façon de faire qui a toutefois ses limites comme dans cette situation. En effet, malgré ta volonté ferme de prendre les choses en main, ta conscience te joue parfois des tours au point de ne plus réussir à tout encaisser. Clown de service parmi tes amis, il arrive que le comique perde son sourire . Voilà alors comme tu en étais arrivé là, assis sur cette vieille chaise en contradiction totale avec le reste de la décoration de cette pièce. Habitué des astuces et pantalonnades de ton paternel pour t'emmener à te confier, tu savais pertinemment que son collègue allait user des mêmes stratagèmes. Sa posture, son regard qui transpirait la réflexion, tout portait à croire qu'il cherchait à t'analyser en tout bon docteur en psychologie qu'il soit. A ce jeu là donc, toi aussi tu connaissais les règles. Haussant un sourcil suite à sa remarque concernant sa similarité d'affection pour une enfant et un compagnon animalier, tu ne peux t'empêcher d’étouffer un petit rire. Tu suis son regard en observant les diversions représentées par des jouets ou autres objets afin de laisser la langue de ses jeunes patients se délier plus facilement. Une ruse qui marchait sans doute pour la plupart d'entre eux. « Vos animaux doivent être sacrément heureux dans ce cas.. ». T'esquisses un rictus amusé lorsque tes yeux croisent le gros tigre en peluche dans le placard. « ou très jaloux de cette énorme boule de poils exotique en polyester ». Tu désignes du doigt le gros félin bourré de coton. C'est plus fort que toi, tu ne peux pas t'empêcher de l'ouvrir pour rien. Un mécanisme de défense rondement huilé. « Mais pour répondre à votre question sous entendu, non votre confrère ne va pas devenir grand-père. C'est... plus compliqué que ça.. ». Bien plus en effet et foutrement difficile à exprimer à voix haute. Tu te pinces les lèvres en cherchant tes mots tout en écoutant le propriétaire des lieux déblatérer sur son point de vue objectif de la confiance que l'on peut placer en certains. Tu reprends même un quart d'agrume histoire d'humidifier ton palet séché par le stress. La première partie de son discours ne t'atteint pas. Trop banal, trop scolaire pour le fils d'un psy mais la fin de ses propos ramène ton attention vers lui. Tes pupilles luisent davantage alors que tu passes une main sur ton visage. Ton souffle se veut plus court, plus rapide alors que tu ne sais si tu dois céder à la tentation de tout avouer à ce parfait inconnu. « Une connerie ouais.. ». Tu pouffes nerveusement de manière sarcastique. « Enfin.. tout dépend de quel côté on se place ». Tu te mords la lippe inférieure, condamné à ne plus rien avoir dans les mains pour t'occuper après avoir terminé ta clémentine. Expirant une grande bouffée d'air pour te donner un peu plus de courage, tu finis par céder. « ça fait un peu plus de deux mois que j'entretiens une relation secrète avec une femme. Une femme bien plus âgée que moi. Une femme qui n'est autre que la meilleure amie d'enfance.. de mon père », souffles-tu difficilement. Comme si tu te sentais libéré d'un poids immense de l'avoir exprimé à haute voix, ton esprit s'apaise d'une partie de ses maux. « Et maintenant que je m'entends le dire je me rends compte à quel point j'ai été stupide de vouloir tout lui avouer ». Tu finis par rajouter en levant les yeux au ciel, un sourire cynique au coin de la bouche. La poche de ton pantalon se met à vibrer et discrètement tu regardes ton téléphone. Le nom grimé de ta complice s'affiche sur l'écran. Un timing pour le moins ironique. Une petite pensée tendre te traverse alors que tu éteint l'appareil pour mieux lire plus tard le message de Delia, reportant de nouveau ton attention vers le collègue de ton géniteur.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Yasin Shankar

Yasin Shankar


⋅ paper notes : 1379
⋅ since : 25/11/2017

click down

- getaway car.
address: 123, west side.
contact book:
availability: (Open - Logan)

that awkward moment (yasin) Empty
MessageSujet: Re: that awkward moment (yasin)   that awkward moment (yasin) EmptySam 23 Déc 2017 - 23:39

- that awkward moment -

La partie d'échecs qui se déroulait en ce moment-même aiguisait les sens du psychologue. Le défi était de taille ; il devait avancer ses pions pour parvenir à son but, le roi adverse. Matérialisé donc, par le fantôme du père de Kenny. Celui qui faisait planer les doutes de son fils, celui qui lui avait appris les règles du jeu. Kenny était habile, il connaissait les failles et les issues, les parades et les esquives. Celles que son père lui avait montré, enseigné sans le vouloir.
Pour le moment, il jouait simplement en fonction de ce que Kenny lui donnait. Il répliquait, le laissait mener et prendre confiance. Et puis, Yasin n'était pas contre l'idée d'en savoir un peu plus sur son collègue et sa vie privée. Il n'avait jamais rien demandé à Harry à ce sujet, le laissant gérer ses problèmes sans venir rajouter son grain de sel. Il connaissait les faits, et cela lui suffisait. Étonnement.
Et puis, cela permettait de garder une discussion assez légère avec Kenny, même s'il savait que celui-ci avait quelque chose qui lui tenait à cœur à dire, quelque chose qui lui entravait les veines, bouchait ses artères comme un lent poison. Le poids de la vérité, la toxicité des secrets. Il fallait extraire les maux en douceur, pour ne pas les gâcher, en mettre partout. Cependant, il procédait à cette extraction les yeux fermés, ne connaissant pas les tenants et les aboutissants de cette situation. Il y avait trop de paramètres à prendre en compte, trop d'égos qu'il fallait ménager.
Les réponses commencent à arriver, tout doucement au début. Il acquiesce consciencieusement lorsque Kenny affirme qu'il n'a mit aucune femme enceinte – ce qui aurait pu expliquer beaucoup de choses. Pas tout. Yasin parle, alors, pour couvrir le silence, pour l'abrutir. Il ne peut pas vraiment se baser sur sa propre expérience, et il ne voulait pas trop généraliser. L'exercice était difficile. Alors il termine par dire que tout le monde se trompait, parfois. Même Harry Banks.

Yasin n'aime pas toujours sa position, celle qu'il doit défendre dans son costume. Il n'apprécie pas la résistance, la gêne ou le malaise qu'il peut provoquer – mais si parler était aussi simple, alors il n'aurait pas de boulot. L'impression d'être un bourreau ne lui plaît pas – même s'il sait qu'après coup, les choses mises à plat, la situation sera plus simple à interpréter. Pour l'instant, il est soumis à son impatience et au bon vouloir de Kenny. Il ne peut rien faire si sa langue ne se délie pas.
Il y a quelques secondes de flou, ces secondes importantes, ces secondes avant une grande révélation. Les secondes avant que le ballon éclate, les secondes palpables comme un mur de verre sur le point d'éclater. C'est un moment important, qu'on voudrait retenir – mais c'est déjà trop tard.
Il aurait eu beau prévoir dix ou cent scénarios, il n'aurait jamais été préparé à celui-là. Il en a entendu, des histoires. Des bleues, des vertes, des demi-lunes, des murmures chuchotés. Celle-là est particulière, d'une forme qu'il ne connaissait pas. Son visage reste neutre, pourtant, mais il ne peut s'empêcher d'étirer ses lèvres en un fin sourire quand il le voit. Le changement, là. A la force des mots interdits, le mal s'était échappé, laissant derrière lui un visage un peu plus vrai, un peu plus serein.
Il voit son patient dégainer son téléphone, qu'il n'avait pas remarqué jusque-là. Il ne lui en tient pas rigueur, cela lui laisse un moment pour examiner cette situation sous un jour nouveau.
- Stupide ? Yasin relève le mot, l'émotion. Le doute, aussi. Il ne peut pas apporter le confort ou le réconfort, ni la promesse que son père n'en trouvera rien à redire. Il ne connaît pas les desseins du destin. Vous sembliez prêt à lui en parler, alors je suppose que c'est une relation que vous considérez comme sérieuse. C'est aussi une décision qui demande du courage. Qu'est-ce qui a changé ? Qu'est-ce qui vous a fait douter, entre le moment où vous avez pris votre décision d'aller lui en parler, et celle de venir plutôt dans mon bureau ?
Il essayait de se mettre à sa place, la vingtaine à peine entamée, l'amante interdite. Il ne pourrait jamais rentrer tout à fait dans ses chaussures, c'était un fait. La dualité d'une relation cachée, dont le statut pouvait être fusillé à tout moment. Il admirait la pointe de folie qui l'animait – un vaillant espoir qui pouvait soulever des montagnes, et plier des volontés. Qu'est-ce que la vie, sinon une série de folies inspirées ? Il aurait voulu lui dire, tiens bon, crois en toi. Vis au-dessus des nuages ton amour aventure, ne t'impose pas d'obstacles imaginaires. Puisqu'il n'y a ni obstacles ni aventures pour des amours imaginaires.
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


click down

that awkward moment (yasin) Empty
MessageSujet: Re: that awkward moment (yasin)   that awkward moment (yasin) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
 that awkward moment (yasin)
Revenir en haut 
 Sujets similaires
-
» a stands for awkward ... right ? • elias
» Awkward - seven years ago, nyan
» But the moment you're gone all my colors fade w/hope
» feeling a moment (leo)
» ankward moment. (simon)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
- call it what you want. ::  :: lights are so bright. :: sujets.-
Sauter vers: