fermeture du forum.
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez
 
 'cause i got issues, but you got them too (joan)
Aller en bas 


Invité
Invité

click down

'cause i got issues, but you got them too (joan) Empty
MessageSujet: 'cause i got issues, but you got them too (joan)   'cause i got issues, but you got them too (joan) EmptyMar 5 Déc 2017 - 17:40

Le bord de mer n'était pas forcément l'endroit le plus agréable de Brighton actuellement. Le vent soufflait fort, la nuit tombait tôt et la nuit l'ambiance changeait drastiquement. Pourtant au bord de cette plage qui prenait des couleurs d'encrier une fois la nuit tombée se trouvait un refuge que Wyatt affectionnait depuis des années maintenant. Le pub de sa soeur. Il ne comptait même plus le nombre de bières qu'il avait sifflé là-bas ni même le nombre d'heures qu'il y avait passé. C’était un endroit qui faisait clairement partie de son quotidien, même si en ce moment ses relations avec Joan n’était pas forcément au beau fixe. Ce qui était fort chiant car toutes les deux semaines, le chef des pompiers se retrouvait obligé de passer par-là pour y déposer son chien afin que son ex puisse venir le récupérer à son tour. C’était puéril, c’était immature, c’était une perte de temps et ça emmerdait tout le monde, mais jusqu’ici il n’avait pas trouvé meilleure option que de procéder ainsi. Le rituel était simple, Wyatt venait boire une bière au pub une heure avant l’heure où Cameron était censé récupérer leur labrador Winston et lorsque le moment approchait, le pompier se barrait avant de croiser celle qui avait été sa fiancée mais surtout qui était encore une excellente amie de sa soeur. La croiser revenait à saboter son coeur alors la plupart du temps il évitait de se retrouver dans la même pièce qu’elle.Pas besoin de s’infliger des souffrances inutiles alors que céder son chien pendant quinze jours était déjà fortement compliqué en soit psychologiquement. “Allez Winston, dépêche toi, il caille !” Son chien courait dans tous les sens, excité de se dégourdir les pattes après une demi-journée passé dans l’appartement à regarder la pluie battre le carreau. Le pub était en vue et Wyatt avait hâte de se mettre à l’abri. Il n’était pas frileux, mais se prendre des rafales de vent dans la gueule n’était pas hyper agréable non plus.

Le pub était plutôt rempli, bon signe pour les affaires de sa petite soeur qui gérait les lieux d’une main de maître. Au début, lorsqu’il avait su pour le bar il s’y était fermement opposé. Hors de question que sa petite soeur gère un établissement dans lequel tous les cas sociaux de la ville venaient se réfugier pour se bourrer la gueule. Sauf qu’évidemment Joan avait annoncé la nouvelle une fois que tous les papiers étaient signés et qu’il était trop tard pour faire marche arrière. Wyatt lui avait fait la gueule pendant des semaines avant de finalement se pointer un soir et poser son cul au bar, ce qui était maintenant devenu ton emplacement préféré. Il pénétra donc dans le pub, son chien en laisse. “Bonsoir Joanna.” scanda t-il alors qu’elle était en train d’encaisser un client, s’attirant un regard assasin. Elle détestait qu’on l’appelait par son véritable prénom et c’était exactement pour ça qu’il l’appelait ainsi. C’était son petit plaisir sournois. “Je met Winston à côté du chauffage hein, il a froid le pauvre bébé à son papa.” dit-il en frottant la tête de son chien.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité

click down

'cause i got issues, but you got them too (joan) Empty
MessageSujet: Re: 'cause i got issues, but you got them too (joan)   'cause i got issues, but you got them too (joan) EmptyMar 5 Déc 2017 - 22:50



- wyatt & joan -
I will not speak of your sins,
there was a way out for him
The mirror shows not,
your values are all shot.

Aujourd'hui était le jour où Cameron récupérait son chien, je le savais car, non seulement elle m'avait envoyé un message ce matin me rappelant qu'elle passerait à dix-neuf heures récupérer le labrador, mais également parce que j'avais programmé une alarme toute les deux semaines afin de me faire penser à cette corvée. En soi, je n'avais rien besoin de préparer puisque l'un comme l'autre venait chercher le chien dans mon pub une heure après le passage du premier. Mais dernièrement, ce service m'était de plus en plus compliqué à effectuer. Non pas parce que Winston était un chien désagréable, il était adorable et s'entendait à merveille avec Hades. Mais parce que voir mon frère ces derniers temps s'apparentait à un véritable calvaire et je commençais à être fatiguée de leurs enfantillages à tous les deux. Certes, la fin de leur relation ne leur permettait pas d'avoir des échanges cordiaux, cependant, se passer de main en main la laisse d'un chien ne me semblait pas encore être un effort surhumain. Mais qui étais-je pour juger leur relation. C'était principalement ce que Wyatt me rétorquait chaque fois que j'osais une remarque dernièrement, n'ayant toujours pas digéré l'affaire Jerry et ma fuite puérile. La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre, à ce qu'il paraît. Bien que Wyatt ne fût pas mon père, j'avais passé suffisamment de temps à ses côtés au cours de ma vie pour avoir calqué certaines habitudes et réactions qui étaient les siennes. Cette situation entre nous m'attristait énormément et m'agaçait à la fois. Qui étais-je pour le juger, mais qui était-il pour m'en vouloir ? Ce qu'il avait fait était bien pire. Je l'avais mis en garde, de laisser Cameron tranquille, de ne pas jouer avec elle comme avec les autres. Pas Cameron, toutes mais pas elle. Pourtant, l'obstiné aîné des Fairchild avait voulu gagner à tout prix et prouver qu'il pouvait changer. A d'autres. Pourtant, j'étais restée assez adulte pour m'en tenir à un bon passage de savon. Après tout, Cameron était ma meilleure amie et Wyatt était mon frère, même si je ne cautionnais nullement ce qu'il lui avait fait, je ne pouvais me mêler de ce qui les regardait tous les deux. Apparemment, Wyatt n'avait pas les mêmes principes, puisqu'il ne me parlait plus que pour me provoquer depuis qu'il avait appris à propos de Jerry et moi. C'est en attendant le moment fatidique que j'avais passé cette journée, ne décrochant pas plus de trois mots à qui que ce soit, soufflant à tout bout de champ et renvoyant balader mes habitués qui commentaient mes humeurs d'un taquin « tiens, Joan s’est levée du pied gauche c’matin ! ». J’étais en plein happy hour lorsque Wyatt pénétra dans le pub, m’appelant par mon prénom complet en criant. Je détournai à peine le regard sur lui pour le fusiller sur place, il venait de me forcer à mettre le doigt sur la gâchette. Et si j’appuyais, quelque chose me disait qu’il allait regretter son comportement des derniers mois. Il attacha son chien à proximité du radiateur et Hades, qui se baladait toujours librement dans le pub, alla directement sentir son ami pourtant plus que familier. « Ouais ok », répondis-je seulement, le plus froidement possible, continuant à servir mes clients. Cela ne m'empêcha pas de voir la scène se passer du coin de l’œil : Wyatt venait de prendre un tabouret et de s’installer confortablement, coudes sur le bar. Il ne comptait donc pas en rester là. « T’as besoin d’autre chose ? Je pensais qu’on était plutôt bien niveau demandes pour aujourd’hui. » Mes mots tombaient comme des couteaux sur le sol, toutes pointes dehors, affûtés et prêts à couper tout ce qui se trouvait sur le passage.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité

click down

'cause i got issues, but you got them too (joan) Empty
MessageSujet: Re: 'cause i got issues, but you got them too (joan)   'cause i got issues, but you got them too (joan) EmptyMer 6 Déc 2017 - 11:26

Joan, c'était celle avec qui il se battait quand il était plus petit, celle qu'il envoyait faire les conneries en premier, celle avec qui il faisait les 400 coups et piéger ses autres soeurs. C'était elle à qui il avait appris à se servir de ses poings et c'était aussi elle de qui il se sentait le plus proche finalement. Ils se ressemblaient tellement que c'était souvent pour les mêmes raisons qu'ils s'engueulaient. Leur mère disait souvent que Wyatt était un mélange subtil de toutes ses soeurs mais sa part de Joan était celle qui ressortait le plus au quotidien. Il n'y avait qu'à les voir côte à côte pour constater les mimiques et les tics de langages similaires. Joan, c'était le deuxième garçon que ses parents n'avaient pas eu, et par conséquent le petit frère dont Wyatt avait toujours rêvé avec deux, trois petites choses en plus. C'est pour cette raison qu'en général, lorsque les choses venaient à s'envenimer entre le frère et la soeur, on les laissait faire jusqu'à ce qu'ils se fatiguent d'eux-mêmes. Mais tels Titi & Gros Minet, Wyatt et Joan, même quand ils avaient envie de s'étrangler ne pouvaient rester bien loin l'un de l'autre. Tout était prétexte à la mesquinerie entre les deux et Wyatt ne put s'empêcher de sourire lorsque Joan l'envoya bouler. Les clients étaient habitués aux chamailleries entre les deux et s'en amusaient, c'était presque si ils ne créaient pas un hashtag pour commenter tout ce qu'il se passait au Blue Crab. Wyatt en soupçonnait même certains de traîner ici dans l'espoir d'apercevoir une des filles Fairchild et de réussir à les approcher. Aucune d'entre elles n'étaient mariées pour le moment donc tous les espoirs étaient permis. Mais c'était sans compter Wyatt qui veillait au grain.

Assis au bar, les deux coudes sur la table. Il espérait que Joan se depêche de lui faire une bière avant qu'il n'ait à passer lui-même derrière le comptoir pour s'en occuper. D'ailleurs, c'était mal parti. Wyatt la regarda, sans se départir de son sourire amusé par le caractère pourri de sa soeur qu'elle tenait clairement de leur père. Elle sous-entendait clairement qu'il la faisait déjà assez chier comme ça avec le système de garde alternée et elle était très forte puisque c'était effectivement le seul domaine où elle pouvait l'attaquer. En ce qui concernait Cameron, Wyatt avait sacrément merdé. Impossible de dire le contraire. Il avait cru pouvoir changer, se ranger, se fiancer et fonder une famille avec cette nana qui avait débarqué dans sa vie et tout chambouler. Finalement lorsque les choses s'étaient précisées il avait paniqué et était reparti dans ce qu'il savait faire de mieux : tout saboter. Joan savait que c'était un sujet sensible mais elle ne se privait pas pour le foutre sur la table. "T'es vraiment mauvaise, t'as rien à faire à part laisser Winston dans un coin et attendre que ta copine vienne le récupérer. On te demande pas de l'emmener toi-même, juste de faire espace relais-colis le temps d'une heure." rétorqua t-il. "Met moi une pinte en attendant. Je sais que ça te pique, mais tu ferais bien ça pour ton grand-frère. Sinon je vais devoir me servir tout seul et je vais faire un carnage, et tu veux pas ça." demanda t-il pendant qu'il regardait son téléphone. Une question le taraudait mais il n'osait pas la poser. Il retournait la phrase dans sa tête pour la présenter sous son meilleur jour avant de finalement se lancer, non sans un peu d'appréhension. "D'ailleurs comment elle va ta copine ? Elle est toujours aussi tarée ?" Il mourrait d'envie d'avoir de ses nouvelles mais l'accord était clair : pas de contact, pas de regards, pas de mots échangés entre les deux. C'était mieux pour leur santé mentale à tous les deux et pourtant Wyatt sentait toujours l'urgence de lui parler. Parfois, honteusement, il se rendait au Red Velvet, sur le trottoir d'en face et attendait de l'apercevoir. Il angoissait terriblement du jour où un autre homme sortirait du côté artiste à ses côtés. Pendant quatre ans, ça avait été lui le type qui lui portait son sac à main et qui lui tenait l'autre main, les doigts entrelassés avec les siens. Fuck. Il avait vraiment besoin d'une bière.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité

click down

'cause i got issues, but you got them too (joan) Empty
MessageSujet: Re: 'cause i got issues, but you got them too (joan)   'cause i got issues, but you got them too (joan) EmptyJeu 7 Déc 2017 - 17:04


- wyatt & joan -
I will not speak of your sins,
there was a way out for him
The mirror shows not,
your values are all shot.

La situation était compliquée depuis mon retour de Paris, à tous points de vue, mais notamment avec Wyatt. Wyatt était l'aîné de la famille, le deuxième père des filles Fairchild, leur protecteur, leur ange gardien, leur confident également. Mais pour moi, il était bien plus encore que tout ça. Il avait été la première personne à m'accepter telle que j'étais, un peu garçon manqué, il était mon meilleur ami depuis toujours, la personne sur qui je pouvais m'appuyer en cas de coup dur, cette personne avec qui on a fait toutes les bêtises inimaginables et mon alter ego. Maman disait souvent que Wyatt avait des parts de nous toutes en lui, mais je trouvais plutôt que nous avions toutes appris et pris quelque chose de notre aîné. Bien que je le nie la plupart du temps, semblable à ma réputation de tête-brûlée, je savais pertinemment que Wyatt et moi étions semblables sur bien des points et que nous nous comprenions bien plus que nous ne l'avouerions jamais. Être en froid avec son meilleur ami et la moitié de soi m'était très douloureux et à la fois, me permettait de prendre la mesure de l'importance qu'avait mon frère au sein de ma vie. Et de l'importance que j'avais dans la sienne, tandis que nos erreurs ne faisaient que s'entrecroiser. Lui avait trompé lâchement ma meilleur amie, et moi, j'avais fui honteusement son meilleur ami sans aucune explication. A croire que nous aimions nous échanger nos propres amis, ce qui avait tendance à être quelque peu malsain lorsque l'on voyait comment cela finissait à chaque fois. Je prenais toujours garde à ne jamais aborder le sujet de Cameron, car généralement, ces conversations finissaient mal par la faute de l'un ou de l'autre. Mais aujourd'hui, cela me semblait inévitable. Il était temps de crever l'abcès entre nous et de laisser éclater les ressentiments. Son speech sur mon pub servant de relais-colis ne fit qu'attiser le feu qui l'avait attendu toute la journée, et je voyais très bien à son expression qu'il y prenait un malin plaisir. Encore un point sur lequel nous étions semblables lui et moi. « Ouais bah justement ici c’est pas un relais-colis et votre chien mérite mieux qu’être déposé comme un jouet qu’on s'prête. », répondis-je en le mitraillant du regard et en crachant mon venin, bien déterminée à ne pas le laisser gagner cette fois. Je m’affairais à nettoyer les verres que je venais de ramasser, ignorant sa requête et les regards des clients animés par l’envie que notre échange dégénère encore plus. Quelle bande de vautours. Toujours en l’ignorant, je fus toutefois piquée à vif par sa remarque à propos de Cameron. « C’est marrant, tu ne la trouvais pas tarée quand tu la suppliais à genoux de te pardonner. » Cette fois c’en était trop, et visiblement, pour lui aussi, qui se leva pour passer derrière le bar, sûrement très remonté après ma réflexion tout à fait bien placée. « J’te jure fais un pas derrière ce comptoir et ta pinte, tu la prends dans la gueule ! » Je vis tous les regards se détourner au moment où je levai la tête, le visage complètement stoïque et consciente d'avoir fait mon effet sur tout le monde avec mon langage exacerbé. S'il y avait bien une règle simple, c’était celle-là : personne ne passait derrière le bar sans y être invité. Et encore moins mon maladroit de frère. Ici, c'était moi qui décidait et il le savait.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité

click down

'cause i got issues, but you got them too (joan) Empty
MessageSujet: Re: 'cause i got issues, but you got them too (joan)   'cause i got issues, but you got them too (joan) EmptyDim 10 Déc 2017 - 11:23

Être issu d'une famille nombreuse impliquait que les relations soient différentes d'un membre à un autre. Wyatt et Joan par exemple pouvaient être très complices un instant, et celui d'après se hurler dessus et se courir après dans toute la maison. C'est parce qu'ils se ressemblaient autant que les étincelles étaient toujours au rendez-vous. Néanmoins Joan était la seule soeur qu'il autorisait à la suivre partout, ce qui créait parfois un peu de jalousie de la part des autres. En grandissant, Wyatt s'était rendu compte qu'il était impératif qu'il accorde du temps à chacune d'entre elles. Voilà pourquoi il emmenait Liv boire un chocolat chaud toutes les deux semaines, par exemple. Néanmoins pour le moment, les choses étaient électriques entre Wyatt et sa soeur. Joan ne cachait pas son ressentiment et Wyatt quant à lui versait totalement dans la provocation car il n'avait jamais été très à l'aise avec le conflit. Il détestait se disputer, hausser le ton et fuyait n'importe quelle forme de désaccord sous couvert d'humour et de pirouettes, ce qui avait le don d'énerver encore plus ses interlocuteurs. Joan en l'occurence aujourd'hui n'avait pas de temps pour son bullshit et ne tarda pas à ouvrir les hostilités en utilisant sa répartie tranchante légendaire qui lui avait déjà valu de faire pleurer ses soeurs, voir de se battre. "Notre chien va très bien et est très bien traité merci de t'en soucier Miss SPA." répondit-il en montrant son chien qui dormait paisiblement contre le chauffage. En réalité il savait que cette histoire de garde alternée n'était pas l'idéal mais ni lui ni Cameron n'aurait cédé la garde totale alors ils s'étaient mis d'accord sur cette entente. Au début Joan avait dit non car elle en avait marre d'être au milieu de leurs histoires puis elle avait fini par céder, sûrement par empathie pour le chien. Même pas elle n'était au courant que dans le grelot de son collier était caché la bague de fiançailles de Cameron que Wyatt avait planqué le jour où ils s'étaient officiellement séparés. Comme quoi Wyatt avait une facette que personne ne connaissait, sensible et presque romantique malgré lui.
Encore une réplique sanglante de sa part, Joan lui rappelle que lorsqu'il y a quelques années il suppliait Cameron de le récupérer. Ça réveillait des souvenirs particulièrement douloureux pour Wyatt mais il savait à quel point ses soeurs pouvaient être cruelles et y était préparé. "Si je la trouvais tarée aussi à ce moment-là. T'aurais du voir comment elle se comportait au pieu, c'était Lilith déchue des enfers." Elle voulait lui rappeler à quel point il avait merdé ? Il lui rappellerait à quel point il s'était éclaté à pécho sa meilleure amie. Oeil pour oeil, dents pour dents. Wyatt entreprit donc de faire ce que sa soeur ne supportait pas, passer derrière le comptoir. Ce qu'il fit dans la seconde, ignorant les clients qui les regardaient. "Tu te calmes, je me serre une bière et je me casse espèce de petite harpie ingrate. Putain c'est quoi ce mega bouton que t'as sur le front là ? T'as de nouveau 14 ans ou quoi ?" Elle n'avait strictement rien mais c'était toujours amusant de la charrier. Wyatt prit le verre qu'elle venait juste de nettoyer et se servit une bière avec la gardant à distance en tendant une main devant elle. "Reste ici espèce de bébé démon et laisse moi me servir mon breuvage." dit-il avec une voix faussement carverneuse et autoritaire. "Ton bar est tellement propre, tu veux pas venir faire le ménage chez moi ? T'aideras ta petite soeur qui squatte la chambre d'amis depuis un moment maintenant." répliqua t-il avant de refaire le tour du comptoir à la hâte avant de s'en prendre une deuxième.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité

click down

'cause i got issues, but you got them too (joan) Empty
MessageSujet: Re: 'cause i got issues, but you got them too (joan)   'cause i got issues, but you got them too (joan) EmptyMar 19 Déc 2017 - 19:44


- wyatt & joan -
I will not speak of your sins,
there was a way out for him
The mirror shows not,
your values are all shot.

Wyatt et moi avions toujours été comme ça, soit nous étions très fusionnels et faisions les pires coups ensemble, soit nous jouions au chat et à la souris, jusqu'à ce que l'un d'entre nous finisse par taper sur l'autre. C'était notre façon de fonctionner et bien que généralement, je fusse la première à lancer les coups, il n'était jamais le dernier pour les provoquer et les chercher. A croire qu'il aimait ça finalement, se faire taper dessus par sa petite soeur. Il était d'autant plus étrange que les relations soient tendues depuis si longtemps que nous ne restions jamais bien longtemps fâchés, puisque l'orage éclatait bien souvent dès que nous nous trouvions dans la même pièce. Cette fois-ci, j'avais pris mon mal en patience avant de faire éclater la tempête, mais aujourd'hui je n'avais plus la force de la retenir. J'espèrais alors qu'enfin faire sortir les ressentiments et ces mois de silence nous aiderait à retrouver notre relation. Mon frère me manquait, mais avant cela, nous avions des comptes à régler tous les deux. Alors qu'il me fit remarquer que son chien allait très bien, je ne pus m'empêcher de tourner la tête vers l'animal et d'esquisser un sourire. Avec les années et le nombre de fois où il visitait mon bar, j'avais développé une énorme affection envers ce chien. Je ne trouvais rien à répondre à mon frère, le laissant faire sa vie et s'imaginer qu'il pourrait avoir sa pinte en me la demandant de la sorte. Et alors que nous voulions l'éviter tous les deux, nous nous trouvâmes à parler de ma meilleure amie, Cameron. D'ordinaire, nous évitions le sujet avec joie l'un comme l'autre, non contents de ne pas revenir sur cette histoire et de ne pas remuer le couteau dans la plaie. Mais puisqu'il cherchait le bâton pour se faire battre. « Putain Wyatt merde ! Soit tu te tiens quand tu parles d’elle, soit tu dégages de là. J’ai mieux à faire qu’écouter tes conneries ! » S’il s’était tenu devant moi, je l’aurais sûrement giflé pour ce qu’il venait de dire, il savait combien je détestais qu’il parle d’elle de cette façon, d’autant plus qu’il n’avait aucun droit de faire de commentaires sur elle après ce qu’il avait fait. Toujours en train de laver les verres, je le vis faire le tour du comptoir et me précipitai pour le faire sortir de ma zone. Mais Wyatt était bien entraîné à contrer mes attaques et je n’avais aucune envie de faire des dégâts autour de moi, d’autant plus que tous les verres se trouvaient à proximité. Je le laissai se servir sa bière, serrant la mâchoire et le fusillant du regard tandis qu’il s’amusait à me pousser à bout, testant les limites et ma patience. Il baissa sa garde l’espace de quelques instants pour me faire une remarque désagréable, qu’il pensait blessante et qui ne me motiva que plus à le faire sortir de mon bar avec perte et fracas. Je le frappai d’un coup de poing dans l’épaule et réussi à lui planter un coup de pied au fessier avant qu’il n’ait eu le temps d’atteindre le bout du comptoir, renversant un peu de sa bière sur lui au passage. « Ouais bah justement, fais un peu attention avec ta bière, parce que conchita elle ne repasse pas derrière les porcs. » criai-je par-dessus les rires et acclamations des clients suite à notre petit affrontement, lui lançant un torchon dans la figure pour qu’il essuie. « Tu parles, t’es tellement plus bordélique qu’elle, c’est toi qui as besoin d’aide ouais. T’as qu’à demander à la meuf avec qui t’as trompé Cam, après tout elle doit avoir d’autres talents qu’écarter les jambes sur demande. » Je glissai un regard dans sa direction, à la fois pour voir s’il nettoyait et pour constater l’effet de ma remarque. Je détournai le regard l'espace de quelques secondes pour mitrailler de mes iris les clients qui se pensaient à un match et qui avaient commencé à siffler, dans toute leur ébriété. « Bon et puis tu ferais mieux d’y aller parce que tu perturbes tout le monde et j’ai pas envie de continuer à parler chiffons et relations avec toi. » J’en profitai pour me tourner et ranger les verres que j’avais lavés, espérant que cette fois il avait eu sa dose.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité

click down

'cause i got issues, but you got them too (joan) Empty
MessageSujet: Re: 'cause i got issues, but you got them too (joan)   'cause i got issues, but you got them too (joan) EmptyLun 25 Déc 2017 - 8:57

Un joyeux bordel. Voilà ce que c'était la fratrie Fairchild. Il y avait vraiment de quoi se taper la tête contre le mur quand on les voyait oeuvrer ensemble. Chaque relation était différente, chaque dynamique aussi mais c'était sans doute Joan la plus imprévisible. Elle finissait toujours par se venger peu importait le temps que ça pourrait prendre. Pour exemple, la bière qu'était en train de se servir Wyatt contre l'avis de sa soeur risquait très certainement de lui coûter cher. Et c'est ce qu'il appréciait le plus dans tout ça, c'était ça le pire : ses relations avec ses soeurs étaient une de ses plus grandes joies de sa vie. Elles étaient toutes des soleils qui le maintenaient en vie sans même le savoir. A 36 ans, sans enfant ni compagne, le seul moyen pour lui d'avoir l'impression d'avoir réussi quelque chose dans sa vie c'était de passe du temps avec ses soeurs et d'en tirer un max de plaisir. Alors même si ça comprenait de s'engueuler avec Joan, il prenait tout ce qu'il y avait à prendre. Même si cette petite teigne pouvait s'avérer blessante. Ils étaient l'attraction de la journée car les clients manifestaient leurs excitations par des cris et des applaudissements. "Choisissez votre camp les gars ! Choisissez bien, quand votre chat sera coincé dans un arbre ou votre maison en feu je me rappellerai de ce jour !" répondit-il sur un ton rieur, provoquant un rire général. "Tu vois c'est grâce à moi que tu fais un aussi bon chiffre, si j'étais pas là pour t'aider à amuser la galerie ça se ressentirait !" rétorqua t-il. Puis alors qu'il se pensait sorti d'affaire, le poing de sa soeur vint s'écraser devant son épaule avant de sortir un truc taper son cul ce qui franchement le fit flipper étant donné qu'il avait été recousu il y a peu de temps. "AAAAAH mes fesses, laisse mes fesses tranquilles, je me suis ouvert le cul en inter' j'attends encore que ça cicatrise et toi tu me frappes tête de pioche !" Wyatt n'avait parlé à personne de cette fameuse intervention qui avait tourné au cauchemar. Déjà parce qu'il ne racontait jamais à ses soeurs ce qu'il se passait à la caserne et en plus parce qu'il ne souhaitait pas raconter comment il avait fait une erreur de débutant en prenant la mauvaise décision au mauvais moment. Ca avait failli lui coûter cher et il ne tenait pas à ce que Joan s'amuse de ce mauvais souvenir.
Joan était particulièrement remontée ce jour-là car elle ne manqua pas de lui rappeler que c'était lui le gros bordélique dans la fratrie et elle avait tellement raison. Wyatt éclata de rire, elle était vraiment trop drôle avec sa répartie cinglante. L'alchimie entre le frère et la soeur était indéniable même dans les pires conflits et même si c'était un peu tendu entre eux, Wyatt avait ce besoin de la voir, l'histoire du chien la faisait sans doute chier mais en même temps c'était un moyen garanti de la voir toutes les deux, trois semaines pour profiter de ces moments avec elle. "Sans déconner, ça serait bien que tu passes un peu à la maison pour la voir." répondit-il. Il prit enfin sa première gorgée de bière lorsqu'il entendit des éclats de voix provenir de derrière lui. Deux types commençaient à s'embrouiller sévère, Wyatt ne se leva pas tout de suite, guettant la réaction de Joan. Il savait qu'il n'était pas censé intervenir, c'était le bar de sa soeur et c'était à elle de gérer la situation mais là en même temps, les deux types s'insultaient copieusement debout, pratiquement front contre front. Les querelles étaient nombreuses au Blue Crab et c'est pour cela que ses parents avaient failli faire un anévrisme en apprenant son plan de carrière. "Va les calmer parce que si c'est moi qui le fait ça va très mal se passer." prévint Wyatt. Il avait changé de ton, regarder la scène d'un très mauvais oeil, énervé que des gens puissent se comporter ainsi dans l'établissement de sa soeur.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité

click down

'cause i got issues, but you got them too (joan) Empty
MessageSujet: Re: 'cause i got issues, but you got them too (joan)   'cause i got issues, but you got them too (joan) EmptyMer 10 Jan 2018 - 22:47


- wyatt & joan -
I will not speak of your sins,
there was a way out for him
The mirror shows not,
your values are all shot.

Malgré le bazar monstre qu'était cette famille, ils étaient indéniablement ma force, mes piliers, tout ce que j'avais de plus précieux sur cette Terre. Chacun à leur façon, ils me rendaient meilleure. Avec chacun d'entre eux, j'entretenais un lien spécial, plus ou moins fort. Un lien qui m'en apprenait plus sur la vie et sur moi-même. Et pour tout ça, je ne pourrai jamais les remercier suffisamment, leur dire à quel point ils étaient importants. Ils étaient mon monde et je gravitais autour d'eux. Wyatt était peut-être encore plus spécial par le lien qui nous unissait. Parfois, les gens auraient juré que nous étions jumeaux, Wyatt ne faisant pas son âge. Pour la forme, j'avais pris l'habitude de râler et de dire que nous ne nous ressemblions pas assez pour ça, ou de pointer du doigt que je ne faisais pas aussi âgée que mon vieux frère. Mais au fond, je leur donnais totalement raison et je me sentais plus que flattée. Wyatt était un modèle de force et de courage, dans notre famille, mais également au sein de la ville, aux yeux de tous. Je le voyais chaque fois qu'il pénétrait dans ce pub et que tous les visages se tournaient vers lui, sourires jusqu'aux oreilles et saluts amicaux fusant de toutes parts. Plus important encore, Wyatt était mon modèle et je l'admirais pour la personne qu'il était, malgré ses frasques qui ne le rendaient que plus humain. Et même lorsque nous nous disputions, il y avait toujours cette partie de moi qui était fière d'avoir un tel frère. Mais pour le moment, je fusillais du regard notre public, leur faisant comprendre que la patronne ici, c’était moi. Et que, si je le voulais, le prix des pintes pouvait soudainement doubler. Le message sembla passer assez rapidement, sans même que j'aie besoin d’ouvrir la bouche. Aussi, je ramenai mon attention sur mon acteur de frère. Je roulai des yeux et soufflai de désespoir, s'il n'était pas une femme, Wyatt pouvait faire preuve de tout autant de dramatisme parfois. « Putain tu te comportes vraiment comme une meuf parfois Wyatt Fairchild ! » Je me retenais de pouffer de rire, voyant son visage se décomposer. C’était toujours bien trop drôle de le taquiner sur ce genre de choses, lui l’homme si viril et fier qu’il était. Je ne fis aucun commentaire sur son fessier recousu cependant, car je ne voyais pas l’intérêt de le mettre réellement dans l’embarras, surtout pas devant les hommes les plus commères de la ville. Et alors que je venais à nouveau de lancer ma répartie cinglante sur mon frère, lui faisant comprendre qu’aujourd’hui je n’avais aucune envie d’affronter un autre Fairchild, il devint plus sérieux et s’adoucit. Je levai les yeux sur mon aîné, dont le regard s’était soudainement fait plus grave. Lui aussi devait prendre conscience de l’état de Brandy dernièrement, qui n’était pas au mieux. « Je le ferai. » répondis-je seulement, m’étant calmée et étant tout à fait sincère, je ne voulais que le meilleur pour ma sœur. Pour toutes mes sœurs et pour Wyatt également. Ce dernier ne me laissa pas le temps d’ajouter quoi que ce soit qu’il se sentait déjà pousser une cape de super-héros, décidé à calmer les pochtrons qui chahutaient. S’il savait à quel point j’y étais habituée. « Et maintenant il veut jouer à monsieur muscle... t'as un problème de bipolarité dis ? » Je contournai rapidement mon comptoir et sifflai entre mes doigts, faisant taire tout le monde dans le bar. J’aurais juré que l’on pouvait entendre les vagues s’échouer sur le rivage. « Vous deux-là, vous dégagez, j’veux pas de ça dans mon bar ! Pas la peine de revenir par ici. », indiquai-je très calmement en leur montrant le chemin vers la sortie. « Tu vois ? Ça sert à rien de sortir les muscles ! », clamai-je en me tournant vers mon frère et en revenant vers le comptoir. Tout n'était toujours que provocation, du moins, jusqu'à ce que nous nous retrouvions. Et plus les minutes s'écoulaient, plus je sentais notre lien devenir plus fort. Et la rancœur, la rancune que je pouvais éprouver envers mon frère, s'étioler à mesure que nous nous taquinions. Les non-dits devenaient bien insignifiants face à notre complicité et ne le resteraient certainement pas bien longtemps encore. Et maintenant que la tension était descendue, je me sentais enfin prête à parler avec mon frère. « Alors, pour Noël on va enfin enterrer la hache de guerre ? » Je l'espérais sincèrement, car il me manquait et je ne souhaitais pas gâcher le repas de famille.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité

click down

'cause i got issues, but you got them too (joan) Empty
MessageSujet: Re: 'cause i got issues, but you got them too (joan)   'cause i got issues, but you got them too (joan) EmptyDim 21 Jan 2018 - 12:07

Joan était tout pour lui. Bien sûr, c'était le cas de toutes ses soeurs, elles étaient toutes parfaitement différentes à leur manière mais Joan et lui avaient toujours eu cette complicité non dissimulée. A tel point, que les gens qui ne les connaissaient pas les prenaient souvent pour un jeune couple encore au stade de lune de miel. Ce qui les faisait mimer la nausée et les bruits de vomissement, totalement dégoutés par l'idée qu'on puisse les prendre pour deux amants alors que franchement, leur complicité pour des non avertis pouvaient tout à fait le laisser croire. Mais ce que Wyatt aimait par dessus tout chez Joan c'était le fait qu'elle donne l'air de n'avoir besoin de personne, d'être capable de se sortir de n'importe quelle situation malgré les obstacles. Elle forçait le respect par sa manière de procéder, qu'on pouvait qualifier de masculine mais qui était surtout efficace. Wyatt s'inquiétait pour toutes ses soeurs mais Joan était celle qui lui causait le moins de soucis finalement car il savait qu'elle était capable de se débrouiller seule. Exactement comme en ce moment alors que les esprits s'échauffaient. Joan s'amusa évidemment de sa réaction, lui demandant si il n'était pas un peu bipolaire. "Non mais tu sais très bien que je supporte pas ça, surtout quand je suis là je le prend pour une provocation." répondit-il alors qu'elle allait s'occuper de faire fuir les malotrus. Elle revint vers lui et mentionna Noël, il l'a tira par le bras pour la prendre dans ses bras et la serra brièvement. "Bien sûr qu'on enterre la hâche de guerre pour Noël." lui répondit-il avant de lui rendre la liberté de ses gros bras. Il savait que Joan ne supportait pas qu'il joue les grands frères protecteurs devant ses clients, sans doute que ça altérait son autorité naturelle en tant que patronne des lieux mais aussi longtemps qu'il vivra il ne réfrénerait jamais ses envies de câliner ses soeurs qui avaient grandies beaucoup trop vite malgré ses supplications de rester bloqué à maximum 6 ans. Mais le temps emportait tout, Joan était maintenant une magnifique jeune femme. Avec ses choix, ses rêves, ses décisions. Et même si il avait du mal avec l'idée qu'elle puisse vivre quoique ce soit avec son meilleur ami, il était prêt à lâcher un peu de lest si c'était le prix à payer pour la voir heureuse.   "Mais parle à Brandy, quelque chose se trame. J'ai l'impression qu'elle nous cache quelque chose." Et il n'imaginait pas à quel point il avait raison. Il fallait absolument qu'il trouve ce qu'il se tramait avec sa soeur, il sentait que quelque chose lui échappait et ça le rendait complètement dingue. Il savait que si Joan décidait d'ouvrir ce dossier, elle finirait par avoir gain de cause et comprendre pourquoi leur soeur n'allait plus à la fac et ne savait plus du tout où allait. Sa dernière option était d'en parler à Delilah mais celle-ci faisait tout pour l'éviter, ne répondant que très brièvement à ses messages et inventant toujours des excuses bidons pour pas le voir. Ça aussi c'était un problème. Wyatt n'avait pas fini de gérer ses soeurs. Comme quoi, finalement, c'était pour ça qu'il n'avait pas eu de gosses.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité

click down

'cause i got issues, but you got them too (joan) Empty
MessageSujet: Re: 'cause i got issues, but you got them too (joan)   'cause i got issues, but you got them too (joan) EmptyMar 30 Jan 2018 - 22:43


- wyatt & joan -
I will not speak of your sins,
there was a way out for him
The mirror shows not,
your values are all shot.

Cette journée était la représentation pure de la relation qui nous unissait Wyatt et moi. Tous les deux très tendus au départ et déterminés à ennuyer l’autre, de notre propre façon, nous avions fini par nous réconcilier sans même nous en rendre compte, juste par la force de notre lien et les blagues qui ne faisaient rire que nous. C’était toujours comme ça, nous nous bagarrions pour mieux nous retrouver. Même si, cette fois la glace avait été difficile et longue à briser. Il avait beau me reprocher souvent d’avoir un caractère de véritable diable ambulant, il était de toute évidence très borné lui-même et des plus agaçant lorsqu’il l’avait décidé.  Et puis, il ne pouvait jamais s’empêcher de jouer les grands frères protecteurs, même s’il savait pertinemment que la plupart du temps je n’avais pas besoin d’aide pour tenir les clients de ce bar aussi fermement que sa gérance commerciale. Ici, c’était moi la patronne et généralement, je n’avais pas besoin de le dire deux fois. « Bah voyons, je te rappelle que c’est moi qui devrais le prendre comme un affront quand même. Et puis tu sais bien que les pochtrons sont imprévisibles ! », ajoutai-je en m’asseyant sur le tabouret voisin, consciente d’avoir fait mouche sur toute la clientèle et d’avoir ramené un calme acceptable pour un après-midi. L’ambiance s’était définitivement détendue de toutes parts, même entre nous, tandis que Wyatt et moi décidions officiellement d’en finir avec notre guerre sans intérêts. « Ah super, parce que je commençais à penser que ça allait tourner au remake de la Seconde Guerre mondiale tout ça, avec moi dans le rôle des Alliés bien sûr. », répondis-je en riant à ma comparaison. Les études, cela n’avait jamais été trop mon fort, mais l’Histoire, j’aimais bien ça et je ne pouvais m’empêcher d’y faire quelques références. « Mais plus sérieusement, ne te mêle plus jamais de mes affaires Wyatt Fairchild fin de mes histoires fin de.. tout ça, tu vois quoi. » Je m’emmêlais les pinceaux, et pour cause, lui et moi n’avions pas pour habitude d’aborder ce genre de sujet et encore moins de nous mêler des affaires de l’autre. Nous avions déjà bien assez de problèmes chacun de notre côté. Il me prit dans ses bras et je lui fis une grimace, j’avais toujours besoin de dédramatiser la situation et de la rendre moins sentimentale, parce que ce n’était pas mon truc. Il revint alors sur le sujet Brandy, qui nous donnait à tous du fil à retordre dernièrement. Tout comme le faisaient Liv et Delilah. Mais Brandy, elle, semblait véritablement au bord du précipice. « Ouais il faut que j’essaie de la coincer quelque part. Elle ne va plus en cours hein ? Je veux dire on la tous fait et on a tous inventé des excuses bidons, mais là c’est plus grave, j’ai l’impression. Fin j’sais pas, elle vit avec toi maintenant alors j’imagine que t’as du remarquer des trucs bizarres dans son comportement. En tout cas plus bizarres que sécher les cours par manque d'envie. » Sans m’en rendre compte, je m’étais mise à me ronger les ongles de la main droite, parlant vite et fixant mon frère avec mon air anormalement sérieux. C’était là le signe de toute mon inquiétude pour ma petite sœur.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité

click down

'cause i got issues, but you got them too (joan) Empty
MessageSujet: Re: 'cause i got issues, but you got them too (joan)   'cause i got issues, but you got them too (joan) EmptyJeu 1 Fév 2018 - 15:55

Joan adorait montrer les crocs quand Wyatt jouait les shérifs dans son restaurant. Il leur était arrivé plus d'une fois de se charger à deux des cas sociaux qui venaient foutre la zizanie dans le bar et Joan avait quand même du cran de lui rapprocher, il y avait eu certaines soirées où elle avait été bien contente de le voir jouer de son autorité de chef de pompier. "Oui, oui, râle. L'été dernier t'était bien contente que je passe déposer mon chien quand un de tes clients en a balancé un autre dans la vitrine..." répondit-il avant de prendre une poignée de cacahuète dans un bol resté sur le comptoir. Il vouait une passion aux fruits à coques. Tandis que sa soeur le menaçait à demi-mots, il rigola pour détendre l'atmosphère. Joan était la dernière personne avec qui il avait envie de s'negueuler surtout avec tout ce qui se passait en ce moment du côté des autres soeurs qui leur donnait à tous du fil à retordre.
 En général, sa tactique n'était de ne jamais pousser les soeurs à régler les problèmes entre elles. Il y en avait toujours une qui finissait par aller trop loin en disant le truc de trop, ou en poussant un peu trop à bout leur interrogatoire ce qui avait résultat une grosse brouille de plusieurs mois. Joan n'était pas un modèle de finesse et de psychologie, elle n'avait pas la douceur d'Emma et Sienna qui étaient elles capables de délier les langues sans problème. Wyatt évitait le plus possible de tout mélanger mais en ce moment, il n'était pas en état de gérer tout ça tout seul car lui-même de son côté n'était pas au mieux de sa forme. Sa vie amoureuse était un fiasco et sa fesse le lançait toujours depuis l'accident, il cicatrisait mal car il ne respectait pas le traitement et ne mettait pas sa crème cicatrisante. En bref, il n'était pas assez concentré pour pouvoir gérer tout ça et un coup de pouce serait le bienvenu. Brandy était effectivement sous son toit et pourtant il avait l'impression de vivre avec une inconnue la plupart du temps. Elle était secrète, ne laissait jamais son téléphone trainer et rentrer à des horaires pas possible. Wyatt était mal à l'aise de l'avouer mais il fallait se rendre à l'évidence, cette fois il était aussi dépassé que ses parents. "Ouais elle est bizarre... Elle parle pas beaucoup, elle mange peu, elle laisse jamais son téléphone à plus de 30 cm d'elle et surtout elle a l'air absente. Toujours les yeux rougis, comme si elle pleurait ou qu'elle était super fatiguée." Naïf. "Je pense qu'elle est devenue insomniaque ou un truc comme ça, elle a l'air complètement ailleurs la moitié du temps. Tu penses pas qu'on devra l'emmener chez notre médecin de famille ?" rajouta t-il avant de prendre une grande lampée de bière. Son changement de comportement était d'autant plus inquiétant que Brandy se bornait à répéter que tout allait bien malgré plusieurs confrontations.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité

click down

'cause i got issues, but you got them too (joan) Empty
MessageSujet: Re: 'cause i got issues, but you got them too (joan)   'cause i got issues, but you got them too (joan) EmptyJeu 22 Mar 2018 - 21:52


- wyatt & joan -
I will not speak of your sins,
there was a way out for him
The mirror shows not,
your values are all shot.

Si j’étais assez susceptible concernant ma façon de gérer mon pub, Wyatt, lui, n’était jamais en reste pour me rappeler qu’il contribuait de temps à autres à la quiétude de mon établissement. J’avais beaucoup de mal à l’admettre, mais parfois j’avais du mal à maîtriser la situation lorsque les petites querelles de comptoir s’envenimaient et se transformaient en bagarres. Cette fois-là, où l’un des clients en avait fait passer un autre par la vitrine avait été un choc. Jamais les choses ne m’avaient autant échappé. A tel point que j’avais fait intervenir Wyatt et qu’il avait dû rester toute la soirée pour me rassurer et m’aider à remplir les formalités d’assurance. Et depuis, il se faisait un malin plaisir de ramener le sujet sur le tapis chaque fois que je remettais en question ses capacités masculines et son autorité dans mon pub. Je roulai des yeux lorsqu’il fit la mention de cet épisode et secouai la tête, soufflant comme une gamine à qui l’on rappelle une bêtise pour a centième fois. « Je crois que je vais finalement la faire ériger, cette statue à ton effigie ! » Je lui tirai la langue pour la deuxième fois de la journée, mal était me connaître que de penser que je pourrais baisser les armes et admettre que j’avais eu besoin de lui. Mais il savait au fond, que je lui en étais sincèrement reconnaissante. Cependant, malgré l’apaisement de l’ambiance, je remarquai bien rapidement que si mon humeur avait été exécrable quelques minutes auparavant, celle de mon frère n’était pas non plus au beau fixe. Et il savait tout aussi bien que moi la noyer sous des sourires de façade. Nous n’avions pas eu l’occasion de parler depuis bien longtemps, lui et moi, et pourtant, je devinais aisément qu’il était très préoccupé et bien fatigué. Il me vint alors à l’esprit qu’il devait être très soulagé que les choses s’apaisent enfin entre nous, un peu d’aide avec les histoires de famille ne lui ferait pas de mal. Notamment avec les deux petites têtes brûlées, Brandy et Liv. Je l’écoutais énumérer les étranges comportements de la première, fronçant les sourcils. Je ne savais que trop bien ce que pouvait être la cause d’un tel comportement, autre que la fatigue ou une crise d’adolescence tardive. « Hum, et tu n’aurais pas vu quelques individus un peu louches avec elle ? Tout ça n’a pas l’air d’être dû à des crises de larmes ou à de la fatigue. » J’arquai un sourcil, attendant que mon frère comprenne où je voulais en venir et en profitai pour me demander comment, en tant que pompier, il avait pu passer à côté des signes. « Bon, tu sais quoi, je vais essayer de la cuisiner un peu d’abord. Mais par pitié, oublie le médecin ! Si on lui force la main, elle se renfermera encore plus et Dieu sait dans quoi d’autre elle va s’embarquer ensuite. » Il était vrai que j’étais bien placée pour comprendre sa psychologie. Si à son âge on m’avait traînée voir un médecin, j’aurais nié les faits encore plus vigoureusement et me serais enfermée à double tour. Je me levai et ramassai le verre de mon frère pour le nettoyer, dans un geste complètement machinal. « Je vais lui demander de passer et je te tiens au courant. En attendant, essaie de la laisser un peu tranquille, sinon elle va savoir direct que c’est toi qui m’envoies en éclaireur. » J’insistai bien mon regard sur lui, sachant pertinemment que lui demander de relâcher son rôle de protecteur serait la chose la plus difficile pour lui. « Bon et puis tu ferais mieux de filer, parce que j’en connais une qui va péter un plomb si elle te voit là ! » Nos chamailleries avaient traîné en longueur et désormais l’heure qui séparait chacune de leurs visites pour se transmettre le chien semblait toucher à sa fin. Et si l’on m’avait donné une seule consigne dans toute cette histoire, c’était de faire en sorte qu’ils n’aient plus jamais à se croiser.
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


click down

'cause i got issues, but you got them too (joan) Empty
MessageSujet: Re: 'cause i got issues, but you got them too (joan)   'cause i got issues, but you got them too (joan) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
 'cause i got issues, but you got them too (joan)
Revenir en haut 

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
- call it what you want. ::  :: lights are so bright. :: sujets.-
Sauter vers: