Ça fait quarante cinq minutes que tu tournes en rond, dans une ville que t'es supposé connaitre par cœur, à pas trouver l'appartement que tu cherches. Mais tout va bien.
T'es pas du tout traîné par l'énorme pitbull qui te tiens lieux d'animal de compagnie non, non, tu vas pas du tout te faire une élongation du bras, non plus, et puis surtout, t'es pas du tout au bord de l'implosion, parce que tout va bien.
Tu te le répètes comme un mantra en tirant sur la laisse pour ramener les 30 kilos de muscles de la chienne au niveau de ton genou. Au pied, putain. t'as tellement froid que t'as du mal à cracher les mots, contraction involontaire de tes mâchoires endolories. Pour la quarantième fois tu vérifies l'adresse, mais y'a pas à tortiller du cul, le numéro qu'on t'a donné il existe tout simplement pas dans cette rue. Ou alors y'a une autre rue du même nom que j'connais pas dans Brighton... AH MAIS RESTE AU PIED, CHIEN ! ouais, Chien, parce qu'avec Caleb, vous avez toujours eu la flemme de vous creuser la tête pour trouver un nom convenable à cette pauvre bête. Chien, pour un chien, ça tombait sous le sens non ? Enfin, jusqu'à ce que Baby s'emmêle et décide de la rebaptiser Weed sans te demander ton avis. Divergence d'opinion donc, résultat, tu te retrouve avec une montagne de muscle qui ne répond plus à rien et qui n'en fait qu'à sa tête. Hé j'te jure, arrête de tirer ou j'te ramène à la décharge d'où tu viens, vu ? l'animal relève ses yeux azurs sur toi, la gueule béante sur une énorme langue rose. Laisse tomber, t'façon tu comprends rien à rien. grognes-tu en dégainant ton portable, tu remarques que t'as quatre appels en absence de la nouvelle cliente à qui tu dois livrer de la dope. En même temps ça fait bientôt une heure que t'aurais dû être arrivé chez elle, alors c'est assez justifié. Malgré tout ça t'énerve. T'écrase plus que tu n'appuies sur le bouton rappel. Elle décroche avant la deuxième tonalité. Je trouve pas ton putain d'appartement, il existe pas le numéro que tu m'as donné, c'est où que tu crèches à la fin ? Entre deux rochers au bord de la mer ? la politesse t'a jamais étouffé c'est sûr, mais la t'es vraiment à bout. Est-ce que tu peux sortir de chez toi ? la question sonne plus comme un ordre qu'autre chose alors tu te forces à te tempérer en rajoutant la formule magique. S'il te plaît ?

toute seule à l'appartement, elle était pas mécontente de l'être, brandy. elle ne savait pas vraiment où était wyatt aujourd'hui, mais ça lui importait peu finalement. sa présence aurait contrarié ses plans, ce qui n'était pas une option envisageable. t'avais usé ton stock plus tôt dans la matinée. t'avais plus d'herbe, gamine. et t'allais pas gérer ça longtemps alors t'entendais bien changer la donne. pour son plus grand bonheur, elle avait trouvé un type pour renflouer son stock. un type qu'elle ne connaissait pas encore bien mais dont elle allait très vite s'accommoder si il gérait ses livraisons. pourtant, montre en main, il avait déjà plus d'une heure de retard. elle n'était pas spécialement d'un naturel impatient, la brune. mais il n'en restait pas moins qu'il y avait des limites à ne pas franchir. et lui, il avait déjà raflé la mise. incapable de s'en empêcher, brandy l'avait appelé à quatre reprises, voulant mettre une explication sur ce qui lui prenait autant de temps. elle n'habitait tout de même pas au fin fond de la brousse. si il l'avait zappée, elle n'allait sûrement pas aimer. pianotant sur son portable histoire de s'occuper l'esprit, elle commençait vraiment à perdre patience, la gosse. quand finalement, il daigne rappeler, elle décroche dès la deuxième sonnerie. elle était sur le pied de guerre. putain mais c'est toujours aussi rapide tes livraisons ? elle avait besoin de lâcher un peu et de lui dire ce qu'elle pensait. elle s'était trop retenue pendant l'heure passée. je trouve pas ton putain d'appartement, il existe pas le numéro que tu m'as donné, c'est où que tu crèches à la fin ? entre deux rochers au bord de la mer ? elle imaginait déjà la scène, donc ça faisait près d'un tour d'horloge qu'il cherchait sa baraque. grandiose. non j'habite sur une péniche au bord du lac, j'te l'avais pas dit ? elle n'a pas pu s'en empêcher parce qu'il abuse ce mec. il aurait pu s'affoler avant et appeler plus tôt à la limite. ça existe les gps pour les types dans ton genre qui n'ont pas le sens de l'orientation. elle n'avait pas un toit au fin fond de l'hexagone non plus. est-ce que tu peux sortir de chez toi ? le ton aimable qui en ressort lui donne presque envie de refuser, pour la peine. mais t'es pas en position de force, t'as besoin de ton herbe. s'il te plaît ? ok, il se rattrape un minimum. bouge pas, j'arrive, qu'elle dit en raccrochant. elle attrape un gros pull qu'elle passe au-dessus de ses fringues. le froid glacial commençait à devenir monnaie courante ces derniers jours et elle ne tenait pas à tomber malade. pas tout de suite en tout cas.
elle passe la porte du logement de son frère et tombe sur son livreur, juste en face. en s'approchant de la boite aux lettres, elle soulève quelques feuilles sur des branches s'étant échouées sur le numéro de la maison. décidément, t'es pas sherlock holmes, qu'elle souffle dans un sourire malicieux. peu importe au final, elle allait enfin avoir ce qu'elle attendait, elle pouvait bien se détendre un instant.

Après avoir raccroché, tu décides de lâcher la chienne, comme ça tu fais d'une pierre deux coups, elle se dégourdit les pattes, et elle arrête de te faire chier. Dès que le mousqueton claque, le pitbull file comme flèche puis disparaît au bout de la rue. La fidélité canine hein ? Tu lèves les yeux au ciel : de toute façon, elle reviendra. Ton lit étant bien plus confortable que le bitume pour dormir. C'est le moment que choisit la fille pour débarquer, ton regard se durcit alors qu'elle écarte les feuilles, révélant le foutu numéro que tu cherchais. décidément, t'es pas sherlock holmes Ceci est un hold-down, les bras t'en tombent et ton égo en prend un coup. Mais tu choisis de n'en rien montrer, surtout ne pas s'énerver, inutile de la froisser plus avant. Le but c'est qu'elle paie à la fin. ouais bah c'est pas plus mal, parce que j'parirais pas sur la qualité de sa dope tu vois. que tu rétorques, répondant un peu malgré toi à son sourire. Tu descend du trottoir pour venir à sa rencontre. Jetant un coup d’œil à droite et à gauche pour vérifier que la voix et libre, tu tires un bédo parfaitement roulé de la poche intérieure de ta veste, piochant dans ta réserve perso. et puis moi, j'ai le sens des affaires. ajoutes-tu avant de le lui tendre. Voilà, ton petit cadeau lui fera oublier le retard, et si la marchandise lui plaît, elle rappellera. Tout est sous contrôle. vas-y goûtes, on fera affaire plus tard, j'suis pas pressé. dis-tu en regardant à nouveau autour de toi. la vérité, c'est surtout que tu peux pas te barrer sans le chien.

il a déjà marqué des points ton gars. t'as encore misé sur le bon cheval pour te livrer, gamine. décidément, t'accumules les mauvais choix, c'est plus fort que toi. pour le plaisir, elle ne rechigne pas à lui exposer qu'il n'a pas dû chercher plus loin que le bout de son nez. avec un minimum de déduction, on comprenait bien vite que le numéro de son logement se situait bien entre les deux autour. quand on savait compter du moins. mais elle n'est pas dans l'optique d'aller l'attaquer là-dessus maintenant, elle sait éviter d'allumer les feux inutiles parfois. ouais bah c'est pas plus mal, parce que j'parirais pas sur la qualité de sa dope tu vois. elle lève les yeux au ciel, brandy. évidemment, elle ne s'attendait pas à ce qu'il se tire une balle dans le pied. et dans le même temps, une ébauche de sourire se dessine sur ses lippes. ok, c'est qu'il se déride un peu, ça va peut-être s'arranger finalement. il la rejoint sur le trottoir d'en face et lui tend un joint, non sans avoir jeter un oeil aux alentours. inutile de rameuter les commères de la place. t'as pas besoin qu'on te balance, fairchild. tu veux juste qu'on te laisse vivre dans ta bulle encore un peu. et puis moi, j'ai le sens des affaires. elle en doute pas, brandy. elle voit qu'il a l'air de savoir s'y prendre. t'essaies de remonter sur le ring là ? qu'elle dit en s'emparant de son offrande. un quart de seconde, elle hésite à lui dire qu'il se défend pas mal. mais ça risquerait de flatter son égo, elle n'a pas franchement envie de ça. vas-y goûtes, on fera affaire plus tard, j'suis pas pressé. classe, il remonterait presque dans son estime. elle finit par le scruter pour remarquer bien vite qu'il a l'esprit ailleurs, et qu'il semble à la recherche de quelque chose ou d'une personne. t'attends quelqu'un ou t'as le temps de le partager avec moi ? elle est pas vache, ni égoïste, la brune. il lui fait un cadeau alors elle peut bien faire preuve de générosité.

t'essaies de remonter sur le ring là ? sourire arraché, qui fait briller tes crocs. touché. c'est vrai que c'est dans ta nature de vouloir garder la main, peut-être parce que t'as trop longtemps été soumis au bon vouloir d'une toxico qui échouait lamentablement dans son rôle de mère. alors maintenant que t'as récupéré les pleins pouvoirs sur ta vie, tu n'en as jamais assez, c'est presque devenu comme une drogue, ce besoin de contrôle. et ce sont les petits copains de baby qui le paient tous les jours, quand tu leur taxes leur chicots pour avoir osé l'approcher. tu veux pas d'eux autour d'elle, parce que t'estime que niveau mauvaises fréquentations elle tape déjà dans le haut du panier en habitant chez toi. à t'écouter ce qu'il lui faut comme mec, c'est un type rangé, fiable, et chiant. heureusement que t'as pas souvent voix au chapitre.
en affaire en revanche, tu mets toujours tout en œuvre pour parvenir à tes fins. enfin, sauf lorsque la végétation décide de te tenir tête.. de toute évidence. vas-y goûtes, on fera affaire plus tard, j'suis pas pressé. et cette maudite chienne qui ne revient toujours pas. tu fronces les sourcils sans t'en rendre compte. t'attends quelqu'un ou t'as le temps de le partager avec moi ? celle là tu l'avais pas vu venir par contre, en général quand tu fais un cadeau à un client, il est pas du style à la jouer conviviale. j'ai toujours le temps de tirer sur un bédo, surtout quand il est déjà roulé et qu'il vient de chez moi. ricanes-tu en te rapprochant un peu d'elle. j'fais pas beaucoup de livraison dans le coin.. c'est pas un peu branché richou-catho ? tu lui demandes en fronçant le museau, l'air de ne pas y toucher. en vérité, t'es toujours à l'affût d'une bonne affaire, et ici ça pue le fric facile à faire. suffit de connaître un peu les horaires des habitants d'une maison, de se faufiler à l'intérieur, et de se remplir les poches. d'ailleurs ta mère risque pas d'apparaître à la fenêtre pour surveiller ce que fais sa petite chérie ? tu demandes en lui tendant un briquet. pas que t'ai particulièrement peur de la mère de qui que ce soit, mais devoir te barré sans avoir récupéré ton chien au préalable, ce serait que des emmerdes.

elle le voit bien, brandy. qu'il tente le tout pour le tout. ou alors il est simplement généreux. mais elle ne le connait pas encore assez pour en juger réellement. en tout cas, ses suppositions ont le mérite d'arracher un sourire à son interlocuteur. c'était toujours ça de pris. et ce qu'elle ne pouvait définitivement pas lui enlever, c'était qu'il avait de la suite dans les idées. seulement, celles-ci semblaient voguer vers d'autres horizons à l'instant même. il n'en faut pas plus pour éveiller la curiosité de la brune. elle pose la question qui lui brûle les lèvres, tout en lui proposant de partager le joint qu'il venait de lui offrir avec elle. histoire de savoir si il avait vraiment mieux à faire. j'ai toujours le temps de tirer sur un bédo, surtout quand il est déjà roulé et qu'il vient de chez moi. c'est drôle, elle n'en aurait pas douté une seconde, la petite fairchild. j'fais pas beaucoup de livraison dans le coin.. c'est pas un peu branché richou-catho ? sa remarque arrache un rire à brandy. elle avait bien remarqué que ce coin ne devait pas figurer dans sa liste de quartiers de prédilection. il avait déjà été incapable de trouver sa maison. mais passons, elle ne tenait pas à remettre cette histoire sur le tapis. dans le mille. mais s'te plait, me juge pas à ça. c'est une simple demande qu'elle avait besoin de formuler parce qu'elle n'avait rien à voir avec ce qui l'entourait. ni même avec ce qu'on voulait à tout prix lui mettre dans la tête depuis toujours. elle en a marre qu'on juge sur les apparences, la gosse. d'ailleurs ta mère risque pas d'apparaître à la fenêtre pour surveiller ce que fais sa petite chérie ? un fin sourire s'immisce sur les lippes de la brune. est-ce qu'il craignait vraiment de se faire taper sur les doigts ? non, il n'en avait pas le style. elle le voyait même plus comme quelqu'un qui n'avait peur de rien, brandy. elle attrape le briquet qu'il lui tend, avant d'allumer le bâton d'herbe déjà coincé entre ses lèvres. elle secoue la tête en signe de dénégation. prends pas peur, ma mère vit pas ici. la seule personne que tu pourrais éventuellement croiser, c'est mon frère, qu'elle commence en lui rendant son briquet. je te l'accorde, c'est peut-être pire. elle tire une fois sur le joint, deux fois, trois fois. puis elle hausse les épaules. mais t'as pas l'air d'être le genre de mec à craindre le grand méchant loup. dans un sourire malicieux, elle fait tourner. le genre de cadeau qu'elle aimerait qu'on lui offre plus souvent. sauf que dans sa connerie, elle était quand même lucide, la gamine. elle savait pertinemment que ses proches, papa fairchild en tête, ne la comblerait pas de bonheur cette année à noël.

dans le mille. mais s'te plait, me juge pas à ça. juger, jauger, c'est en le faisant que tu gagnes ta croûte, en posant des diagnostiques sur la vie, ses aléas, et ses emmerdes. mais t'es pas sectaire, t'as jamais refusé de parler à quelqu'un parce que sa condition était différente de la tienne, c'est même généralement l'inverse qui se passe. t'as pourtant pas l'air terrible au premier regard, avec ta belle gueule et tes yeux bleus. le problème c'est les coquards qui se succèdent sur ta peau, et tes jointures gonflées à force de cogner. c'est un peu comme un avertissement gravé sur ton épiderme. mais aujourd'hui ça va, pour une fois t'as pas l'air d'être entré en collision avec un bus, et tu te dis que c'est sûrement pour ça qu'elle est pas encore retournée se barricader au chaud dans sa jolie maison bourgeoise. rien qu'à penser aux objets de valeur qu'elle pourrait contenir, tu peux pas empêcher ton regard de glisser un instant en direction du bâtiment. d'ailleurs ta mère risque pas d'apparaître à la fenêtre pour surveiller ce que fais sa petite chérie ? ton sourire répond au sien alors qu'elle porte le bédo à ses lèvres pour l'allumer. prends pas peur, ma mère vit pas ici. la seule personne que tu pourrais éventuellement croiser, c'est mon frère. je te l'accorde, c'est peut-être pire. t'as un aboiement de rire, si c'était ton pote, t'appréhenderais peut-être un peu d'avoir vendu de la weed à sa soeur. peut-être. et pas tant parce que tu craindrais de prendre des coups dans la gueule, mais plutôt parce que tu supporterais pas qu'un connard vienne vendre de la dope à baby. mais ce type n'est pas ton pote, tu le connais pas, et par conséquent, son avis t'en as pas grand chose à carrer. mais t'as pas l'air d'être le genre de mec à craindre le grand méchant loup. normal, le grand méchant loup c'est moi, pensée fugace que tu ne formules pas, préférant tirer sur le cône qu'elle te tend. c'est comme ça que tu le qualifierais ? j'devrais peut-être me méfier alors... railles-tu, tout sourire, en laissant la fumée s'échapper de tes narines. t'en penses pas un mot, parce que t'as toujours été un bagarreur, et que plus tes adversaires t'ont marqué de cicatrices, plus ton sentiment d'être invincible a grandit. jusqu'à occuper tout l'espace dans ton cerveau dérangé. t'aspires un grand coup de thc, faisant rougir le bout du stick. et il a besoin de rien le frangin ? dans le cas contraire j'espère que tu me recommanderas. t'ajoutes en agitant le bédo sous son nez pour lui rendre. c'est vrai que tu saisis toutes les opportunités pour te faire de la pub, mais c'est pas seulement dans ce but que t'as posé la question. à moins qu'il soit pas au courant pour ta petite consommation ? c'est ça que tu te demandes, si c'est le foutu mouton noir de la famille. qui se planque pour fumer son pétard en attendant des jours plus gais.

il sait exactement où il a mis les pieds le type qui lui fait face. cela dit, on peut difficilement passé à côté. ce qui les entoure est loin de respirer l'odeur et l'insalubrité des logements d'appoint. t'es consciente de la chance que t'as de vivre dans de tels quartiers alors que d'autres sont à la rue ou en bien moins meilleures postures que toi. sauf que tout cela, elle ne le doit qu'à son frère ou à ses parents. par ses propres moyens, elle n'irait pas bien loin. parce qu'elle n'a aucun revenu la gamine et qu'elle ne prend même pas la peine de se rendre à la fac pour s'assurer un quelconque avenir. sa seule direction, elle la trouve dans ces pétards sur lesquels elle se repose beaucoup trop pour son propre bien. en attendant, le vendeur de poison cherche à savoir si maman fairchild ne risque pas de venir faire un esclandre parce qu'il lui distribuerait ses merdes. ça la fait rire, brandy, alors qu'elle lui apprenait que la seule personne susceptible de lui causer du tort dans le coin, c'était son grand frère. mais il ne lui semble pas du genre froussard, bien au contraire. même si la jeune femme comparait wyatt à un grand méchant loup. c'est comme ça que tu le qualifierais ? j'devrais peut-être me méfier alors... elle le regarde du coin de l'oeil tandis qu'un sourire malicieux prend place sur ses lippes. t'es peut-être pas aussi baraqué que lui mais t'as l'air assez teigneux donc ça devrait pas être un défi insurmontable pour toi. elle est plutôt fière de son analyse, brandy. même si elle ne lui demandait absolument pas d'aller s'attaquer à son frère, mais simplement de ne pas la balancer. tant que tu tiens ta langue, tu devrais pas avoir à te mesurer à lui, qu'elle ajoute en haussant les épaules. c'est pas un violent wyatt, tant qu'on ne lui cherche pas des noises, que ce soit à lui ou à ses soeurs. elle ne le quitte pas des yeux alors qu'elle attend la suite parce qu'il a l'air curieux ce mec-là. dans le fond, elle a pas grand chose à cacher, la môme. pour la simple et bonne raison qu'il n'y avait finalement qu'avec lui, ou presque, qu'elle pouvait se permettre toutes les folies, même les plus illégales. et il a besoin de rien le frangin ? dans le cas contraire j'espère que tu me recommanderas. il n'en manque décidément pas une, toujours à la recherche de clients potentiels. mais elle n'a pas beaucoup de connaissances partageant ses travers, la gosse. tu veux ma mort ou quoi ? la réponse est assez explicite. ça sous-entend clairement que son pompier de frère n'apprécierait franchement pas de savoir ce qu'elle fait de son temps libre. à moins qu'il soit pas au courant pour ta petite consommation ? elle récupère le joint qu'il lui tend et le porte à ses lèvres, avant de reprendre. tu veux m'entendre dire quoi ? que j'me cache de ma famille ? gagné. décidément, tu me déchiffres assez bien. il est sûrement très observateur ce type pour si bien analyser les gens. ou alors peut-être qu'elle n'est pas aussi mystérieuse qu'elle aimerait bien le croire, la gamine. ils comprendraient pas. il est évident que ses proches feraient face à un gros point d'interrogation. incapables de savoir ce que ses pétards pourraient bien lui apporter. elle en avait déjà mal au crâne d'avance, alors elle préférait ne pas s'afficher pour le moment.