- brighton's 705th birthday formal dance -

Tous les ans, la ville de Brighton organise un grand bal dans la salle des fêtes de la mairie, ouvert à tous les habitants de la ville et leurs proches, une occasion de fêter une année de plus pour la belle ville côtière. Cette année, pour le 705ème anniversaire de la ville, c'est sur le thème de A Winter's Ball que la ville a décidé de faire son bal annuel. Une décoration presque onirique dans les tons pâles et hivernaux a été faite pour l'occasion, et fausse neige sur le sol, paillettes et lucioles ont été prévues pour que les habitants de la ville passent une soirée inoubliable. Un bar a été mit à disposition, proposant des boissons chaudes ou fraiches, alcoolisées ou non, ainsi qu'un buffet proposant autant de mets salés que sucrés. Dans la salle, des tables et des chaises vous permettront de vous installer confortablement lorsque vous le souhaitez, mais n'oubliez pas: le but premier reste de danser aux sons de toutes les époques, de s'amuser. Une tenue correcte est exigée pour tous, et c'est l'occasion rêvée de sortir vos plus belles tenues de soirées. Pour immortalisé cette soirée, un stand photo a été mit en place dans un coin de la salle, ainsi qu'un livre d'or pour laisser votre marque. Et que bal annuel de Brighton commence !
- - - tableau de l'ambiance

— offrir un verre à quelqu'un: 5 points.
— discuter avec un.e inconnu.e: 5 points.
— danser avec quelqu'un: 10 points.
— faire un compliment à quelqu'un: 10 points.
— embrasser un.e inconnu.e: 20 points
— prendre trop de marshmallows et les cacher dans sa tenue: 20 points.
— faire un mélange original dans une boisson: 20 points.
— faire une bataille de boules de neige avec de la fausse neige: 20 points.
— faire un scandale: 50 points
— laisser son.sa calavalier.ère en plan: 50 points.
n.b.: pensez à faire recenser vos points dans le sujet des défis.

Tu as entendu parler de ce bal en ville, comme tous les ans. Sauf que d'habitude, tu n'y mets pas un pied. Tu ne t'y intéresses même pas une seule seconde même. Alors tu ne sais pas ce qu'il te prend cette année de vouloir y mettre un pied. Tu n'as personne avec qui y aller en plus. Quoi que, tu aurais pu demander à Jamie, tu en avais envie d'ailleurs mais... Mais ça fait un peu trop romantique, non ? Ça fait un peu trop couple et vous n'en êtes pas un. Tant pis, tu y vas seul. Tu trouveras bien quelqu'un pour te tenir compagnie. Tu espères seulement que d'autres personnes seront dans ton cas. S'ils sont tous accompagnés, tu refuses de tenir la chandelle. Hors de question que ça ne t'arrive. Tu repartiras aussi rapidement que tu es arrivé. Et seul. Tu trouveras bien une boîte de nuit où t'amuser et où trouver de la compagnie. Pathétique. En t'écoutant penser, on pourrait croire que tu es désespéré. C'est presque vrai. Tu n'aimes pas trop la solitude et te retrouver seul. Tu jettes un regard à ton reflet dans le miroir. Ça fait presque bizarre de te voir en smoking, tu n'as pas l'habitude de te voir habillé comme ça. Tu ne te sens pas spécialement à l'aise mais le règlement du bal l'indique, "tenue correct exigée". Tu n'as pas le choix. Tu sors de chez toi en criant à ta sœur que tu t'en vas pour qu'elle t'entende et tu t'en vas. Tu marches jusqu'au lieu du bal parce que c'est à quelques rues de chez toi. Tu es un peu en retard en plus, ça t'évitera de passer une demi heure à attendre un taxi. Quand tu passes les portes de la salle, tu as l'impression d'être dans une de ces journées d'hiver. De la fausse neige tombe du plafond, les couleurs sont froides et l'esprit de l'hiver est là. Un monde fou est déjà présent, ça te rassure un peu. Et pour bien commencer la soirée, tu t'avances jusqu'au bar et commande le premier cocktail alcoolisé que tu vois défiler devant tes yeux. Voilà qui devrait faire l'affaire.

Roi du monde déchu n'est plus que l'esclave de ses vices. Prisonnier d'une ville qu'il avait préféré laissé derrière lui, il est pourtant incapable d'en partir trop longtemps à cause de ses attaches qui le maintiennent à bon port. Des attaches qui menacent de lâcher. Un mariage brisé. Une fratrie dissoute. L'homme qui avait tout pour lui, n'a plus rien. La risée de la ville, voilà ce qu'il est devenu. Et partout sur son passage, il s'imagine à quoi peuvent bien penser les gens. Et les images de son passé le hantent. Lui, se repoudrant le nez. Lui, s'abandonnant dans les bras d'une autre femme. Et pourtant, c'est perdu dans la foule, vêtu de son plus beau costume, qu'il se trouve. Espérant y voir Nancy, espérant racheter ses fautes, malgré les murmures indiscrets qui bercent le moindre de ses pas. Un an. Un an qu'il est sobre. Mais les cicatrices sont toujours fraiches, prêtes à se rouvrir si besoin est, pour lui rappeler ses faiblesses. Et très vite, il se demande ce qu'il fait là et pourquoi il s'est infligé une telle souffrance. La foule est belle, mais inconnue. Des visages qui lui échappent. Un silence pesant. Et Adrian, il a la bouche sèche. Une sécheresse que seul du courage liquide parviendrait à apaiser. Du gin. Non, du whisky. Et il sert les poings, enfonçant ses ongles dans ses chair à mesure que l'envie de boire se fait pressante.

Le bal de Brighton, c'était une occasion que vous ne ratiez pratiquement jamais avec Jordan. Et cette année n'échappe pas à la règle. Tu n'es pas un excellent danseur, tu es même assez mauvais sur une piste de danse mais tu sais que ça fait plaisir à Jordan. Puis ça vous permet de vous retrouver tous les deux dans un contexte un peu différent et de vous amuser. Ça fait du bien de changer d'air et de passer une soirée en extérieur, tu es le premier à le dire. Dans la chambre que tu partages avec Jordan, tu te prépares et te fait beau en enfilant l'un de tes plus beaux costumes, tandis que l'élue de ton cœur se prépare dans la salle de bain. Cette soirée t'angoisse un peu. C'est la première que vous passez depuis ta connerie avec Rowena. Tu n'as pas été fichue de dire la vérité à ta petite-amie encore. Tu sais que plus tu attends et pire ce sera mais tu n'y arrives pas. Et ce ne sera certainement pas ce soir que tu lui diras quoi que ce soit. Tu ne veux pas gâcher la soirée et de toute façon, tu ne te sens pas prêt à lui avouer. Ça attendra. Encore. Tu ajustes ta cravate en attendant qu'elle termine et quitte la chambre pour l'attendre dans l'entrée. L'appartement est vide, il n'y a que vous deux. Jordan sort plus resplendissante que jamais. Son choix de robe est fabuleux et toi, tu ne peux t'empêcher de l'admirer sans te gêner ou te cacher. À quoi bon ? Huit ans que vous êtes ensemble, à ce stade, tu n'as plus besoin de te cacher ou d'être gêné de quoi que ce soit avec elle. Vous avez franchi depuis bien longtemps ce cap. Tu es magnifique chaton. Tu t'approches d'elle et l'une de tes mains se pose dans le bas de son dos tandis que tes lèvres embrassent tendrement les siennes. Si j'avais su, j'aurais fait un peu plus d'efforts. Tu lâches un petit rire en jetant un œil à ta tenue puis à la sienne. Tu ne lui arrives pas à la cheville mais, à tes yeux, personne ne peut lui arriver à la cheville. Tu es prête à rendre jalouse toutes les femmes et à faire baver tous les hommes ? Tu grimaces un peu, tu sauras faire comprendre qu'elle n'est pas venue seule. Et qu'elle n'est pas seule non plus. Tu n'es pas possessive mais il t'arrive d'être un peu jaloux de temps en temps. De toute façon, tu as confiance en elle. Tu prends le volant jusqu'au lieu du bal qui ne change pas d'une année sur l'autre. Le monde présent ne change pas d'une année sur l'autre non plus. Ce bal rencontre un franc succès à chaque fois. C'est presque l'événement de l'année, celui qu'il ne faut pas rater. Tu entres dans la salle, Jordan à ton bras. On va montrer nos talents en danse ou tu préfères qu'on aille boire un verre avant ? C'est moi qui offre. Tu lui demandes en te tournant vers elle, attendant sa réponse.

OUTIFITS - Le froissement de tissus. Le va et vient incessant de sa chevelure ambrée dans son dos. Ses pas glissent comme si elle lévite au-dessus du sol. Son corps ondule dans cette robe qui semble taillée sur elle. Il ondule ce corps de sirène, il appelle les regards quand elle entre dans la salle. Elle les appelle à elle de son chant silencieux de courbes sulfureuse et de son regard profond. Ses yeux balayent la salle sans réellement chercher quelqu’un ou quelque chose. Son esprit analyse, compte les issus de secours, les moyens de diversions faisable. Être toujours se rat de laboratoire coincé dans un labyrinthe parsemé de pièges mortel. Acculée par de nombreuse fois, elle garde une méfiance certaine pour tout et de n’importe qui. La sirène ondule ses courbes inconsciemment jusqu’au bar. Elle hèle le barman d’un geste de la main, alors que son corps glisse sur une chaise de bar. – Un martini, s’il vous plait. La fente de sa robe dévoile peut-être trop ou pas assez sa jambe dénudée, elle remonte peut-être trop ou pas assez. La couleur de sa robe se fond dans les teintes de la salle, mais elle reste la sirène toujours visible aux yeux de tous, cette parcelle dissimulation par le choix de cette couleur, la rend brillante et en évidence dans les lieux. Aucune voix au creux de son oreille, aucun rire, ou de yeux de lynx qui la couve d’un regard protecteur. Mission solo ou pas, la solitude que laisse le manque de son équipe la rend perplexe. Cependant, la beauté du fin fond des océans du pécher ne saura rester seule longtemps. Les regards avides de trop d’hommes sur elle, trahissent le dérouler des événements.

Spoiler:

TENUE • Elle avait trainé ses parents ici, il n'y avait pas d'autres mots pour le décrire et Jenna préféra ignorer le fait qu'ils auraient voulu passer la soirée tranquillement chez eux plutôt qu'ici. Oui, ils avaient l'habitude de ce genre de rassemblement, mais quand on disait tenue correcte exigée, on pouvait être certain que Jenna serait là, avec un téléphone chargé dans le but de prendre le plus de clichés possible. Elle avait déjà inondé son feed instagram des préparatifs et elle comptait bien mitrailler toute personne qui avait une tenue qui se distinguait du lot. Jenna était bien incapable d'assister à ce genre d'événements sans noter les tenues des personnes présentes dans sa tête, c'était encore mieux qu'une couverture de magazine, c'était beaucoup plus vivant. La jeune fille se tourna vers ses parents, ces derniers hésitaient à se mêler à la foule et elle finit par soupirer. "Juste une heure, c'est promis." Elle usa de son plus beau sourire, celui auquel personne ne pouvait résister et elle fut contente quand son père se décida enfin à faire la conversation avec quelqu'un. Il ne manquait plus qu'elle trouve Abigail et le reste de la bande et ses parents pourraient rentrer l'esprit tranquille. Jenna partit donc à la recherche de la blonde, non sans piquer quelques clichés ça et là. Arrivée au bar, Jenna prit un cliché d'une jeune femme dans une élégante robe, le tout contrastant avec ses tatouages, l'ensemble était original et presque parfait, si ce n'était pas pour ses talons. "C'est dommage, vous auriez dû mettre des chaussures de la même couleur que votre rouge à lèvres. Mais j'adore votre robe." lâcha simplement Jenna avant de photographier cette inconnue, se disant que cela ferait un bon post sur tumblr.

@Jude Geller

Sa peau était blanche et délicate. Elle était si belle - vaporeuse, l’expression illuminée par les ondoiements des lustres et des flocons de neige. Parfois, Lisa me sauvait du désespoir. Le bal avait commencé et je la retenais dans mon étreinte. Mon esprit s’enchantait dans les miracles de l’hiver. Je n’avais rien contre ce bonheur. Je le chérissais et il m’inspirait un sentiment de gratitude. Je vagabondais au bras de la magnifique. Les convives s’extasiaient devant notre mariage, mais ce n’était qu’un masque de mensonges. L’amour s’amenuisait. L’amour s’oubliait. Je me tournais vers son profil. Mon regard l’enlaçait tendrement. Lisa hochait la tête. Elle bougeait gracieusement au milieu des lucioles. Je voulais lui dire quelque chose. Avouer juste une fois. Mais elle savait depuis longtemps déjà. Notre destinée. Cette situation. Ce n’était pas durable. Mon coeur lui appartenait mais elle abandonnait, toujours à la recherche du sublime et de l’éternel. Toujours en quête d’une preuve irréfutable de ma loyauté. Alors qu’elle trompait - qu’elle essayait de saboter notre complicité. Ma parole ne suffisait pas. Et ce soir, son opinion n’était pas importante. J’esquissais un sourire en agrippant sa main. Elle était la malédiction que je choisissais. La raison de mes folies et des insomnies. Toutes ces heures que je restais au bureau pour prouver ma réussite - mon intelligence et ma force. Juste pour l’impressionner. Pour la rendre fière. Parce que le charisme n’avait plus d’effet. Ma passion n’avait pas trouvé d’air pour respirer. Elle étouffait - asphyxiée par ses farces et ses provocations. Si je pouvais inverser les cadrans de l’horloge et revenir sur ses insécurités. Peut-être aurais-je pu la convaincre de rester. De ne pas succomber au vice d’un autre. Je me penchais vers son cou. Ma bouche effleurait son oreille. «Tu utilises une nouvelle crème anti-ride? C'est bizarre, je te trouve joli. » Murmurai-je, d’une voix doucereuse. Elle était lumineuse - elle éveillait un sentiment étrange dans ma poitrine. Sa robe ceignait ses hanches voluptueuses. Le noir soulignait son regard, réduisait la distance entre nos corps. « Du champagne ?» Son parfum cheminait autour de mes pensées. Je l’aspirais de tout mon coeur. Comme pour le préserver dans ma mémoire. Pour me donner la force de souffrir de nouveau, de façon plus noble et moins misérable qu’auparavant. Je ne voulais pas réfléchir. Je ne voulais pas ressentir la haine, de l’avoir perdu, un soir, entre les draps d’un autre.

- Winter's ball -
ROBE&&COIFFURE/MAQUILLAGE

Un an a passé. Déjà. C’est dingue, je ne vois pas le temps passer. Il court, il file et moi je suis toujours la même. J’ai du mal à avancer, j’ai l’impression parfois de tourner en rond mais n’est-ce pas la vie ? Depuis que je suis ici ou presque le bal c’est une habitude que je fais avec Teddy. Un ami. On se fait beaux et on va s’amuser et profiter des petits fours. Le champagne est pas mal. Il arrive que l’on soit de garde, alors parfois on repousse cette soirée à une année. Cette année on ne se défile pas. J’ai besoin de me changer les idées, j’ai envie de penser à autre chose que le boulot ou Nolan. Alors ce soir, j’enfile une belle robe et je deviens un peu une princesse. Ce n’est pas spécialement mon genre de me faire belle, j’aime le naturel et le maquillage au bloc opératoire ce n’est pas toujours pratique, on se frotte les yeux et le mascara s’éparpille partout, mais passons, là, je tente de ne pas m’en mettre partout justement. Je manque de me mettre la brosse dans l’œil, cela me ferait pleurer et le maquillage serait tout à refaire. Je ne suis déjà pas en avance. J’arrive à peaufiner mon maquillage, ma coiffure et toute ma personne au final. J’enfile des escarpins dans lesquels à priori je n’ai pas mal aux pieds. Un peu de parfum, cette fragrance qui me caractérise, j’appelle cela la rose poivrée, j’adore cette odeur. J’enfile une veste de la même couleur que ma robe, je prends une pochette, j’ai glisse mon portefeuille, mon portable et mon bipeur, on ne sait jamais, parfois il y a des urgences et même si on n’est pas de garde, on doit filer. Je prends mes clés de voiture et je prends la direction de la salle de fête, j’aurais presque pu y aller à pieds mais il ne fait pas chaud et ma tenue ne me permet pas de marcher facilement, la voiture c’est la bonne solution. Je me gare, je dois retrouver mon ami à l’intérieur, il est peut-être déjà entré. Je vais vérifier avant de lui envoyer un message. A l’intérieur tout est bien décoré, le thème est choisi avec goût et la décoration est raffinée, c’est, sublime, j’ai un large sourire aux lèvres en découvrant le résultat. Je me dirige vers le bar, je me dis que c’est un point de rendez-vous plutôt simple. Je ne vois pas Teddy, alors je sors mon portable pour lui annoncer mon arrivée. Je précise que je l’attends avec une coupe de champagne. Coupe que j’attrape sur un plateau que des serveurs servent en évoluant dans la salle.

- Winter's ball -
ROBE&&COIFFURE/MAQUILLAGE

Une soirée un peu différente. Je ne suis pas dans les bras de Nolan et je n’ai pas les mains à l’intérieur d’une plaie ouverte. C’est presque trop calme comme endroit si je dois le comparer à mes gardes aux urgences. Ce soir j’aimerais lâcher prise, j’aimerais ne penser qu’à moi, qu’à Teddy mon ami depuis que j’ai mis les pieds à Brighton. Et dire que notre relation n’a pas commencé par du positif, c’est difficile à croire aujourd’hui. Teddy c’est comme mon frère, c’est ma nouvelle famille, il compte beaucoup pour moi, j’ai besoin de lui, de son avis sur tout, de son soutient. A défaut d’avoir une famille aimante, je m’en créais une nouvelle. Teddy a été le premier à en faire partie et une fois qu’il est devenu mon ami cela n’a jamais changé. Alors ce soir ce n’est pas une fête où on peut se déchaîner mais je suis sûre qu’il y a matière à s’amuser. C’est le moment de sortir une belle robe et de rencontrer de nouvelles personnes, voir même de retrouver des amis aussi, car la plupart de la ville aime s’y rendre. Et puis moi ce qui me va c’est le champagne. Oh je suis plutôt bière habituellement ou tequila mais le champagne c’est pas mal aussi et cela nous donne un air de star de cinéma, je trouve cela drôle. Je suis sûre que l’on va assister à plusieurs scènes drôles ce soir. Alors c’est partie. Et puis il n’y a pas de regrets à avoir lorsque l’on voit le décor. C’est là que l’on se sait où vont les impôts. Enfin, je suis de mauvaise foi, la ville fait de très bonnes choses, je ne suis pas restée ici pour rien, je suis amoureuse de cette ville. Mais passons. Après avoir prévenu Teddy de ma localisation à l’intérieur du bal, j’attrape à la volée une coupe de champagne. Je porte le liquide à mes lèvres et je déguste le champagne. Je regarde un peu autour de moi, je souris parce que je reconnais de loin des personnes, peut-être que j’irais les voir plus tard. Teddy ne tarde pas à arriver. Il m’embrasse la joue amicalement et je souris contente de le retrouver, on passe du temps ensemble mais trop de fois c’est à l’hôpital, alors cela fait du bien de le voir à l’extérieur. Je souris, il s’excuse pour son petit retard, ce n’est pas spécialement grave alors je lève les yeux au plafond. « - Peu importe, accompagne-moi avec quelque chose à boire, je te préviens quand on aura un petit coup dans le nez, on ira un peu danser, histoire de faire les choses correctement » Je ne suis pas une grande danseuse, mais j’ai grandi dans ce genre de soirées alors je sais parfaitement éviter les pieds de mon partenaire, je me débrouille. Mais en tout cas, l’idée de danser c’est plutôt pour s’amuser. Je veux prendre au second degrés ce bal. « - En tout cas, le costume te va bien » Je passe ma main libre sur son torse pour toucher le tissu de son costume, familiarité que je me permets avec lui. J’avance vers le bar pour qu’il puisse commander quelque chose et alors que je le regarde, je percute un serveur – heureusement qu’il ne tenait pas de verres – et je trébuche. Je m’accroche aux bras de Teddy. Je crois même que je n’ai pas renversé de champagne, cette petite cascade me fait rire, heureusement que Teddy est là. « - Oh en plus ce soir tu te la joues prince charmant, qu’elle chance j’ai, je n’ai pas l’habitude des talons excuse-moi » Pour n’importe qui, je suis sûre qu’à cet instant, moi à moitié dans les bras de Teddy, on pourrait passer pour un couple… Mais ce soir je ne veux pas penser à Nolan et notre relation qui me torture.

- Winter's ball -
ROBE&&COIFFURE/MAQUILLAGE

Un bal. Ce n’est sans doute pas pour moi. Plus pour moi. A une époque j’aurais été ravie de faire les boutiques, d’aller même jusqu’à Londres pour m’y rendre avec ma mère et mon père, peut-être avec l’un de mes petits amis de l’époque. Allez savoir, je sais qu’il y a quelques années, j’aurais été cette fille ravie de me faire belle, d’être coiffée, d’être maquillée comme une princesse. Seulement cette fille-là, elle est littéralement morte, écrasée sous la culpabilité d’avoir vécu sur l’argent sale, morte de honte, morte, transformée, elle a disparu, elle n’existe plus et il n’est pas vraiment au programme qu’elle revienne. Même si cela a été la pire tragédie de ma vie, je crois que je suis ravie qu’elle me soit arrivée, ce scandale m’a rendu plus forte, je ne suis plus une petite fille pourrie gâtée, j’ai appris la valeur de la vie et cela n’a pas de prix. Alors ce soir, je vais aller au bal et je vais garder la tête haute. Je sais que c’est l’endroit parfait où l’on me reconnaitra et où on va me juger, se demander ce que je suis devenue et ce soir je vais leur montrer que j’existe encore et que tout ce qu’on a pu me jeter au visage ne m’a pas enterré. Alors je ressors une robe du placard. Une de mon ère de gloire si je peux dire. J’en ai gardé certaines, d’autres ont été saisies, j’en ai vendu aussi quand j’avais besoin d’argent pour le loyer. Il m’en reste très peu mais je tiens à les garder, comme un vieux souvenir. Je la sors de sa housse. Je me souviens de cette robe, du pourquoi mon père me l’a offerte. C’était un gala important avec la haute société, il y avait un thème retro imposé. Alors cette robe évoque la belle époque, elle a un côté vintage que j’aime par-dessus tout, elle vaut une fortune. Je pourrais la vendre et être tranquille pour plusieurs mois pour payer mon loyer mais je ne peux pas, je n’ai pas beaucoup de souvenirs des années avant le scandale, même si ce n’était pas aussi parfait que ce que je pensais, je tiens à ne pas oublier, à garder des choses. J’enfile la robe, elle me va encore ce qui me flatte parce que la dernière fois que j’ai mis cette robe, cela devait être il y a 7 ans, c’était l’année avant que mon père ne soit inculpé. Je me fais belle. Je deviens Cendrillon. Quelques clients tiennent à me voir au bal, alors on a décidé de fermer ce soir pour que tout le monde puisse s’y rendre. La petite serveuse devient une princesse pour un soir, c’est relativement agréable. Je vais profiter. Un peu de maquillage, je coiffe mes cheveux correctement, un peu de parfum et des escarpins, tout ce qu’il faut pour rendre une femme presque parfaite. Je me rends sur les lieux. On a l’impression d’être dans un conte de fée lorsque l’on pénètre à l’intérieur. C’est juste sublime. J’ai des étoiles plein les yeux, comme une gamine, je fais le tour, timidement en serrant ma pochette entre mes mains un peu moites. Je sens quelques regards sur moi mais je tente de ne pas rougir. J’avance vers le bar, je crois que l’appel du whisky est fort et puis l’alcool m’aidera à me détendre. J’avance et je vais pour m’accouder lorsque j’entends une voix familière, je lève les yeux au ciel, une tignasse brune que je connais trop bien, presque trop dans la séduction avec une femme qui commande à boire. C’est plus fort que moi. « - Comme le destin fait bien les choses, j’arrive pile au bon moment avant que tu séduises cette fille et qu’elle disparaisse, elle aussi » J’y vais fort. Trop fort ? J’ai la rancune tenace. Voyant que l’on peine à obtenir le barman, je fais le tour du comptoir et je prends le relais. Je regarde Milo et la jeune femme à côté de lui.  « - Vodka donc pour toi et vous ? » Je me sers un whisky, je prépare ce que la jeune femme veut et je lève mon verre. « - Alors on trinque à quoi ? Au-faite, je m’appelle Sadie » Je souris à la jeune femme, elle a l’air plutôt sympathique en plus. Je regarde Milo. « - Toi, malheureusement je te connais déjà » Je lui fais un clin d’œil et je bois une grande gorgée de mon verre. La soirée commence bien.

@milo hawkins & @sofia conti

OUTFIT- Perchée sur dix centimètres de talons, elle est pas très à l’aise Chloé. Le bal de la ville, ça a toujours été une tradition dans la famille. Le genre de tradition que la rouquine n’aime pas trop. Parce qu’il faut bien s’habiller, bien se montrer. Et cette année ne déroge malheureusement pas à la règle. La salle est comme toujours magnifique, de la fausse neige, des lucioles et des paillettes partout, on se croirait presque dans un conte de fée. Elle est émerveillée la gamine, vraiment. Elle ne sait plus où regarder tellement c’est beau à voir. Dans sa robe de princesse, elle entre dans la salle, à la recherche de têtes connues. Bien évidemment, elle repère rapidement son frère, Lewis accompagné de sa petite amie. Machinalement, la rouquine lui fait un léger signe de la main avant de s’engouffrer dans la foule. Elle ne se dirige même pas vers le bar, non. Elle cherche quelqu’un la gamine. Quelqu’un qui a disparu depuis quelques semaines et qu’elle espère revoir ici. Mais en même temps, elle doute que ce soit le genre d’endroit où il traine @Rafer O'Leary. C’est pas que, mais la gamine s’était habituée à le croiser régulièrement ces derniers temps. Et puis tout d’un coup plus rien. Peut être qu’il s’est trouvé une nana un peu plus coopérative qu’elle. En même ça serait ni étonnant, ni très compliqué à trouver. Mais après tout, l'espoir fait vivre, comme elle le dit si bien, peut être qu'il se cache encore parmi les invités. En tout cas, elle a envie d'y croire.

Le coeur nostalgique était malade. Et bien sûr, je me souvenais de tout, des images distinctes, des événements précis, de la confession de Lisa. Les éléments tournoyaient dans ma tête. Je voulais prendre la fuite et oublier. Mais je savais que je n’irais nulle part sans lui revenir. J’espérais tout effacer, pour apprendre à l’aimer encore. Sa bouche, à moi. Sa peau contre ma veste. Une étreinte noyée entre les ailes des lucioles. Elle était ma damnation, avant que l’amour vacille. L’unique femme dans ma vie. Je lui en voulais de se détourner, de choisir les tromperies à la promesse. Je ne savais pas combien de fois elle y avait pensé. J’ignorais le nombre de baisers échangés cette nuit-là. Elle était rentrée trop tard. Je n’avais pas attendu. Peut-être aurais-je dû appeler. Accourir à son secours. Parce que le doute empoisonnait son esprit. Et je ne répétais pas assez mes je t’aime. Depuis le mariage, elle était devenue acquise. J’étais assez égoïste pour garder le silence. Pour ne pas m’accrocher. Ma main effleurait son poignet avec délicatesse. Je trinquais avec un sourire. Les vapeurs du champagne embaumaient mon visage. Les nouvelles allaient si vite. Bientôt, mon nom s’élèveraient sur la porte du cabinet. Je touchais l’esquisse d’un rêve enfantin. Je pouvais devenir riche et puissant - sauver le monde et bannir ses injustices. Je possédais la force du pardon sans l’envie de faire le premier pas, sans la courage de ravaler ma fierté. Je me penchais lentement vers sa joue. «Je n’ai rien dis, je n’avais pas le coeur à fêter. » Mes yeux s’illuminaient. J’observais ses pommettes saillantes. Le feu s’embrasait dans ses prunelles. C’était comme ça, que l’histoire commençait. Ma femme. Ma chérie. Elle était si belle. Elle retenait ses faiblesses dans une forteresse de silence. Mais je comprenais. Je connaissais ses mesquineries. Lisa n’avait pas besoin de me prouver sa passion. Elle était ancrée dans ma chair. Elle se distillait dans mes veines. Elle ne mourrait jamais. Je m’approchais, l’âme glissant au ralenti. « A nous. » Ma réussite était fade. Parce que je ne désirais pas 20% de parts. Je voulais autre chose. Lisa à 100%. Lisa tout le temps. Elle me manquait tellement. Je n’en dormais plus. Mes doigts glissaient dans ses cheveux. Je caressais sa joue et le pli pudiquement martyr au coin de ses lèvres. Je voulais l’embrasser pour la première fois depuis des mois. «Tu as un truc là… » Soufflai-je en posant ma bouche sur ses lèvres. Un mouvement suave, léger. Presque inexistant. Le prélude d’une passion aigrie. D’un amour éternel.