- winter marathon -
mini topic commun

Ce n'est pas une première, pour la jolie ville de Brighton, qu'un marathon est organisé. Mais cela n'empêche pas qu'à chaque fois, les habitants sont aux rendez-vous. Un grand rassemblement dans les rues du centre de la ville, des lanes aux jardins du pavillon royal, qui se fini sur la plage dans la joie et la bonne humeur. Sur place, boissons et nourriture pour tous, ainsi que de la musique pour que vous puissiez danser et vous amuser jusqu'au bout de la nuit. Enfilez vos baskets, retrouvez vos amis ou venez tout seul, joignez le reste des habitants pour ce marathon pour essayer de finir dans les premiers.

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Le marathon annuel de Brighton était devenu mon rendez-vous annuel avec mon devoir envers la ville. D’ordinaire pas forcément de nature mondaine, à prendre part aux événements luxueux, je vivais pour le retour du marathon chaque hiver depuis que la course à pieds était devenue une passion. Si j’avais l’habitude de courir, je savais cependant que le marathon allait être difficile, le vent s’était levé, menaçant nos foulées fluides. Mais, toute fière que j’étais, adressant des signes de la main çà et là, j’épinglais mon dossard avec application afin de ne pas planter l’aiguille dans ma peau. Et j’en étais bien capable. Pour l’occasion, j’avais fermé mon pub, mais je fus ravie de constater que mes habitués avaient trouvé refuge à la buvette de l'événement. J’eus un léger rire et secouai la tête, je ne savais pas ce qui les motivait entre la bière pas chère, l’occasion de se moquer de leur barmaid préférée ou la perspective de voir des centaines de demoiselles en tenues de sport moulantes. Sûrement les trois à la fois, les connaissant. Je fus toutefois interrompue par une voix dans mon dos, sûrement venue chercher une alliée pour la course.

(libre)

T'inspires. T'expires. Tes mains se resserrent sur ta bouteille en plastique. Tu danses d'un pied sur l'autre, tu regardes autour de toi. Les gens commencent à affluer, lentement. Toi, t'as qu'une envie, c'est courir. T'attends que ça. Te vider la tête, pensez à rien d'autre que ton rythme cardiaque et tes foulées. Tu jettes un coup d'œil à ta montre. Tu ne sais même plus quand commence la course. Alors tu t'avances, tu zigzags entre les participants. Ton regard cherche un visage familier, mais personne n'attire ton attention. Puis t'accostes cette inconnue, un sourire dessiné sur ton visage. « Excusez-moi, est-ce que vous savez à quelle heure commence la course ? » Tu veux courir Logan. T'exploser les poumons jusqu'à plus pouvoir respirer.

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Une poignée de sms envoyés, les invitations lancées à quelques amis. Jasmine ne sait pas qui suivra le mouvement, qui participera au marathon annuel, qui s'effondrera à la moitié ou qui laissera sa bonne volonté s'en aller à la simple vue de la buvette. Et qui, enfin, ne prendrait même pas la peine de sortir pour affronter les températures, les autres, soi-même. Pourtant, elle, ne raterait ça pour rien au monde. Ce rassemblement festif, l'occasion pour afficher son fessier ferme moulé dans son legging et son décolleté à peine maintenu dans une brassière. Qu'importe le froid, Jasmine venait autant pour se montrer que pour en découdre. Son maquillage était au point et la transpiration liée à l'effort ne ferait qu'ajouter à son charme. Alors, forcément, avec ses airs de poupée et sa tenue impeccable, elle détonnait dans le paysage de jogging sombres et sales, mais il serait bien malencontreux de juger ses compétences sportives à cela. Jasmine n'attendait qu'une seule chose ; que le début de la course soit lancé, pour défier ses voisins.
En attendant, elle déambulait dans la foule, se frayant un chemin entre les prétendants d'un soir et les sportives du dimanche, à la recherche d'une silhouette familière peut-être, d'un détail qui retiendrait son attention. Au pire, d'une bonne position pour démarrer.

(libre)

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Tu n'étais pas vraiment du style à aimer courir. Tu préferais rester chez toi,
manger des chips et regarder un bon film avec tes colocataires mais là tu avais besoin de te changer les idées, besoin de te dépenser, de rentrer chez toi complètement morte, de t'endormir rapidement sans avoir de temps pour converser avec le silence de mort se trouvant dans ta petite chambre.
Tu avais déjà fait le marathon, une fois, juste pour regarder les beaux mecs,
pour essayer d'oublier Ryan pour que finalement tu passes ta soirée à comparer les fesses plates des mecs passant à celles bien bombées de ton ex.Des tas de gens sont déjà là et tu commences à regretter d'être venue seule.Transpirant avant même d'avoir déjà commencé, tu essayes de te frayer une place vers le milieu pour que personne ne te voit, agonisant tout le long de la course. Tu te places à coté d'une fille, tenue nickel, visage nickel alors que toi tu ressembles à une vieille serviette sale. Super. Tu crois que tu ressembleras toujours à un top-model quand on sera à l'arrivée ? Si ta coiffure reste pareil, je te paie un verre ! Tu rigoles, rien de bien méchant, tu aimerais bien lui ressembler, et puis autant faire de nouvelles rencontres. Tu espères secrètement que c'est pour cela qu'ils ont créés ce foutu marathon et non pas pour vous faire tous crever.

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Tu n'étais vraiment pas du style à juger les gens au premier abord mais elle,
elle te plut tout de suite. Tu aimais bien sa tête, autant rester avec elle le temps que la course commence, c'est toujours mieux que de rester toute seule.Tu t'étires, plus pour faire comme les autres que pour vraiment utiliser ça comme quelque chose de sportif. "Super alors ! Au moins ça me donnera une motivation pour tenir jusqu'à la fin" Tu n'es vraiment pas sportive Côme, sauf quand c'est pour la danse, mais là tu voles Côme, tu ne transpires pas, tête rouge, au bord de la crise d'asthme. Pourquoi tu es là déjà ? "Tu as déjà fait souvent ce marathon ? Moi c'est la deuxième fois et je le regrette déjà, je suis super nulle en ce qui concerne la course ! A l'arrivée, cherche la fille la plus à bout, ce sera moi" Tu rigoles, tu ne sais faire que ça, en espérant finalement que le début du marathon n'arrive jamais Je me suis pas présentée non plus, je suis distraite je m'appelle Côme. Tu parles, tu parles,
sans venir à l'essentiel, c'est bien un truc d'Earnshaw ça.

Voilà quelques semaines qu'il lorgne sur les affiches annonçant le marathon de Brighton. Besoin de se dégourdir les jambes, de se vider la tête, il a marqué le rendez-vous d'une croix rouge sur son calendrier et le voilà en train de rejoindre la foule dans le froid. Comme chaque année, l'événement rassemble du monde et il sait qu'il n'est pas à l’abri de rencontrer quelques têtes connues. Il se fait la réflexion que ce n'est pas plus mal, s'il trouve un groupe auquel se greffer pour courir. Sportif dans l'âme, il a quand même l'esprit d'équipe, Teddy, il en vient même à regretter ces années où ils faisaient du sport en club avec ses frangins. Désormais, il n'a plus le temps pour ça – plus le temps pour rien, à part un jogging en solitaire tous les trois matins. Il refait les nœuds à ses chaussures, maladroit comme un gamin, accorde un regard à droite et à gauche, cherche un visage familier. Il se redresse finalement et commence à s'étirer, après avoir revissé son bonnet sur sa tête. Il fait frais, ça ne l'a pas empêché de venir en short pour la course, question d'habitude. C'est alors qu'il se rend compte d'un détail qui a toute son importance : il a oublié de retirer son dossard. Après un long soupir las, il se décide à faire demi-tour, en direction du stand. Ou du moins, c'était le plan de base, jusqu'à ce qu'il rentre dans quelqu'un et manque de finir par terre.

(libre)

Les jambes tremblantes sur le gravier. Le souffle noyé dans la foule. Ils disaient que j’étais belle mais mon reflet se distillait sous le vent. Je n’avais pas mangé. Les collants étaient trop fins sur ma peau. Je sentais les craquements de mes genoux et le sourire des enfants face à la cour. Un paradoxe entre mon corps et mon coeur. Je marchais à reculons, incapable d’esquisser de grands mouvements. Incapable de courir avec les autres. Pourtant, je m’étais entraîné chaque matin. Je pensais qu’il suffisait de faire un effort pour honorer la ville et retrouver l'équilibre. Mon mari me trompait. Mon amant se lassait. J’étais prise entre les flammes d’une passion dangereuse. Je ne savais pas m’extirper de leurs griffes. De Trevor et ses absences. De Hal et de ses espérances. Je ne pouvais pas aimer. Même en secret. Je titubais entre les allées et les stands. Mes doigts s’accrochaient à la rampe. La douleur se crispait dans mon estomac, la peur de regretter ma décision. Je soupirais en coiffant mes cheveux. J’étais seule et inconnue. Je vacillais vers le sol après le choc. Au début, je ne comprenais pas. Le monde tourbillonnait si vite. Je me consumais dans ses spirales. Je me consumais dans mon anorexie. Et je savais. Un jour, je n’en reviendrais pas. Mes yeux s'ouvraient lascivement pour apercevoir le jeune homme. Je lui adressais une expression incertaine. «Je suis désolée je ne regardais pas ... » Ma bouche resta suspendue. Je fixais son short. Ce n'était pas à moi d'excuser. Il devait s'excuser pour cette faute de goût.
 

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La voix en question qui venait interrompre mes pensées dirigées vers les joyeux lurons de mon pub s’avérait être une magnifique jeune femme qui semblait plus que pressée de se défouler. Elle n’avait pas l’air de pouvoir s’arrêter de bouger, et si dans cette situation, son visage aurait dû me laisser de marbre, je ne pus m’empêcher de froncer les sourcils en me demandant où j’avais déjà aperçu ces traits. Puis cela me revint. « Je pense que d’ici dix minutes-un quart d’heure on devrait commencer à courir. Les organisateurs sont assez détendus et attendent généralement le dernier moment pour laisser le temps aux gens d’arriver. » Je lui souriais sincèrement, tandis que ma nature extravertie ressortait. Je ne pouvais jamais m’arrêter de parler, déballant toutes les informations les plus futiles soient-elles. Mais après toutes ces années à Brighton, j’en savais un rayon sur la ville, ses événements et aussi, ses habitants. « Excuse-moi, mais tu travailles au cabaret non ? Je crois que je t’ai déjà vue là-bas. Je suis Joan Fairchild, une très bonne amie de ta patronne, Cameron. » Cette fille me semblait très nerveuse, et je ne pouvais réprimer mon besoin de l’aider à se détendre en attendant la course. Je n'avais d'ailleurs pas pris la peine de la vouvoyer, ne m'embarassant pas des formes, comme à mon habitude.

@Logan Ramirez

Tes doigts se resserrent un peu plus contre ta bouteille d'eau. Le plastique craque sous l'effet de la pression. Un coup d'œil à ta montre, encore. Regarde-toi Logan, tu ressembles à une junkie en manque. Pitoyable. Depuis que tu t'es mis en tête que t'allais courir, y'a plus que ça qui t'importe. Un sourire se dessine sur ton visage quand tu obtiens enfin ta réponse. Une dizaine de minutes. Tu peux gérer Logan, malgré ce fourmillement dans tes jambes. « Super, merci beaucoup ! » que tu t'exclames, ce rictus sincère sur tes lèvres. Tu rigoles même, légèrement, en voyant le nombre de renseignements que te donne ton interlocutrice. Et ça te rassure de voir que t'es tombée sur une personne aussi agréable. T'es surprise à l'idée qu'elle te reconnaisse. Tu lèves les sourcils en souriant. « Vraiment ? Le monde est petit. » Tu rigoles Logan, tu commences à mettre de côté ce besoin insatiable de te défouler. Puis, par réflexe, tu tends ta main en direction de la jeune femme. « Logan, enchantée ! » T'essayes de te souvenir de son visage, de retrouver ses traits dans ta mémoire, mais rien ne vient. Avec les nombreux visages qui passent dans la foule, tu as du mal à rester physionomiste. « Je suppose que ce n'est pas ton premier marathon ? » que tu lui demandes, tout en regardant autour. De plus en plus de personnes s'agglutinent autour de la ligne de départ.

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La nervosité de mon interlocutrice était contagieuse, je m'étais mise à me tortiller sur place, plus pressée de courir pour avoir moins froid que par un quelconque stress. Elle me tendit une main et je la serrai, lui rendant son sourire, non contente de pouvoir me distraire avant le début du marathon, cela m'évitait de me concentrer sur les rafales qui passaient à travers le tissu de mon legging de course. Fort heureusement, j'avais mis mon imperméable, une année à finir trempée m'avait suffi. « Enchantée Logan ! Oui effectivement ça fait quelques temps, mais essentiellement celui de Brighton, alors je sais pas si c'est très glorieux. Mais j'ai fait celui de Londres une fois, j'ai vite compris que cela n'avait rien à voir ! », m'exclamai-je en riant, repensant à cette course où j'avais failli laisser mes poumons sur la route. Concrètement, courir plusieurs fois par semaine n'était pas une préparation suffisante pour ce genre de course. « Et toi ? Tu es une coureuse de marathon régulière ou juste pour le fun ? » Elle avait tout de la silhouette d'une sportive, et son activité n'y était sûrement pas étrangère. Le vent s'accentuait, faisant bouger la banderole et atténuant la voix des organisateurs qui annonçaient le départ de la course dans dix minutes. « Ah, je pense que l'on va pouvoir commencer à s'approcher. » Je fis un geste vers la ligne de départ, devant laquelle un bon nombre de personnes commençaient à s'accumuler.

@Logan Ramirez

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Le stress montait et tu ne te rendais pas vraiment compte de ce qui pouvait se passer. Tu n'avais peut-être pas si envie de courir finalement. Tête tournant, le stress te rendant malade, coeur dans la gorge, tes joues de couleur cerise devenant aussi verte que la chair d'un kiwi bien mûr. Respire Côme, tout va bien aller, tu n'as qu'à faire comme les autres, noie toi dans la masse Côme, tu en as l'habitude. Sourire mal à l'aise à la jeune fille à coté de toi, essayant de te concentrer sur votre conversation plutôt que sur ton cœur battant la chamade. La troisième fois pour moi. Enfin, quatre, mais la première fois, j'ai arrêté au bout de trois kilomètres ! Elle devait sûrement être une bonne coureuse, ou une sacrée masochiste pour revenir encore et encore ... C'est ma deuxième fois pour moi ! J'étais venue avec des amis la dernière fois, plus pour de l'amusement que pour vraiment courir mais bon j'avais envie de le faire seule sans me faire influencer cette fois ci ! Te faire influencer, mon oeil, c'était toi le boulet la dernière fois, restant derrière, râlant pendant que les autres déchiraient tout. Les gens se préparaient pour le départ, toi te disant que la prochaine fois que tu voudrais tenir ta ligne, tu ne ferais que comme on entend sur les réseaux sociaux, des pommes tout les jours et rien que ça ! Stress tenu, sourire à ta camarade Que la force soit avec toi jeune padawan Tu devrais regarder Star Wars encore une fois, c'est l'idéal quand t'es défoncée. PAN ! Tout le monde court et toi tu t'y mets sans réfléchir, courant aussi vite que possible, plus pour échapper au monde t'entourant que pour ce foutu marathon. Lacets défaits, déjà aussi rouge qu'une tomate, dégringolant, tête sur le bitume, tombant comme une grosse larve, restant là, bien le froid du sol. Tu étais toute seule, te relevant, tu y arriverais I am a survivor comme dit la chanson. Courant, courant encore, pensant juste à ton smoothie fraise et au verre que tu devras surement à Jazz à l'arrivée. Enfin si tu es encore en vie bien évidemment

@Jazz Eaton

Tu rigoles, tu te détends, enfin. La présence de cette nouvelle connaissance te permet d'oublier un peu le stress résultant de la course. Ta tête bouge de gauche à droite. « Premier oui, ça se voit tant que ça ? » que tu demandes en riant légèrement. Tu n'es pas vraiment à l'aise au milieu des foules, t'as l'impression que tu n'as pas d'échappatoire. Tu tentes d'échapper un peu aux bourrasques de vent, mais ce n'est pas une grande réussite. « Enfin. », le murmure presque inaudible qui passe tes lèvres. Tu te rapproches d'un pas rapide, tu ne sais même pas si la jeune femme a le temps de te suivre. Tu prends le temps de t'échauffer un peu, comme si tu ne l'avais déjà pas assez fait. Et enfin, la barrière tombe. Tu commences à courir, t'essayes de trouver ton rythme comme tu peux. Ça fait un bout de temps que tu n'as pas eu l'occasion de courir. Tellement occupée par le travail, tellement occupée à essayer d'améliorer tes numéros. Encore heureux que tu as un métier physique. Tu te concentres sur chacun de tes pas, comme si tu ne faisais pas confiance à tes propres jambes pour te tenir debout. T'inspires, lentement. Tu prends le temps de respirer. Il manquerait plus que tu termines sur le trottoir à cracher tes poumons.