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MessageSujet: you're the judge, set me free (becca)   you're the judge, set me free (becca) EmptyLun 20 Nov 2017 - 19:32

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Mais qu'est ce qu'il foutait, bordel ? Les mains moites, le regard sans cesse en mouvement avec un petit soupçon de jugeotte. Il ne pouvait pas faire ça. Il n'était pas trop tard, il pouvait encore partir en courant, s'enfuir. La serveuse n'y verrait que du feu. Quoique, depuis tout à l'heure, elle le fixe l'air quelque peu stressée. Elle devait avoir peur qu'il tombe dans les pommes. Un soupir traversait ses lèvres alors qu'il fermait les yeux quelques secondes. L'autre nuit, il l'avait appelée. Il ne savait pas pourquoi, comme à chaque fois. Ils avaient parlé et elle avait proposé une rencontre. Sans réfléchir, il avait accepté, l'air béat. Puis le doute l'avait envahi suivi de près par la honte. Cette nuit-là, il s'était endormi sur le canapé le ventre tordu par les remords, l'esprit rempli de questions. Et si c'était là le chemin qu'il devait suivre pour quitter ce canapé miteux et arrêter de piétiner le cœur de Malia. Passer à autre chose, accepter que leur mariage était voué à l'échec, que leur amour avait fané. Pourtant, elle l'aimait comme au premier jour même quand Harry s'amusait à lui raser le crâne à blanc ou quand il oublie leur anniversaire de mariage. Sa gorge se serrait comme son cœur. Sans le faire exprès, il l'a blessée. Elle méritait tellement mieux. Il avait du mal à l'accepter, Andrew, surtout qu'il n'y était pas pour rien. Si leur mariage chavirait, il était le premier coupable. Il était aussi le premier à aller rencontrer en cachette une jeune femme inconnue. Après tout, cette rencontre serait innocente. Ils n'avaient fait que parler par téléphone. Il essayait du moins de s'en persuader. Il ne faisait rien de mal. Alors bordel, pourquoi ça le mettait dans cet état ? Raclement de gorge, posture rectifiée, regard fixe. Et pourquoi il avait pris un thé, alors qu'il déteste ça ? Une seconde d'hésitation et il décidait finalement de se lever. Il s'excuserait plus tard, il ne pouvait pas rester. Parti comme un voleur, les remords commençaient à lui donner la nausée. Il devrait peut-être y aller à ces thérapies de couple, trop de choses se bousculent dans sa tête. Se tournant vivement, il n'avait pas vu la jeune femme qui arrivait dans son dos. Son épaule la bousculait et il s'empressait d'attraper son poignet ne voulant pas la faire tomber. Excusez-moi. Je suis navré, vraiment. Ses yeux bleus se levaient pour croiser le regard de la jeune femme, comme pour s'assurer qu'il n'avait fait aucun mal.


Dernière édition par Andrew Decker le Sam 25 Nov 2017 - 23:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: you're the judge, set me free (becca)   you're the judge, set me free (becca) EmptyLun 20 Nov 2017 - 20:37

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Elle ne sait pas ce qui lui était passé par la tête, quand elle lui avait proposé cette rencontre. Elle finissait presque par déjà regretter son geste. Et si elle n’était pas celle qu’il espérait. Et si, tout ça s’effondrait. Ce bien-être qu’elle avait à lui parler, à l’écouter. Sa voix masculine, mystérieuse. Celle qui l’a fait frémir de tout son corps dès qu’il se met à prononcer le moindre mot. Et si tout ça, ce n’était qu’un simple rêve éveillé. Et si toutes ces conversations, ne résumaient à rien. Elle avait eu tort de s’attacher à cet inconnu. Mais elle n’avait pas su faire autrement face à cet homme meurtri et déboussolé. Becca se regarda une dernière fois dans son miroir. Elle était potable. D’autres diront qu’elle est belle et délicate. Un sourire d’ange, une voix fluette et sensible, un regard pétillant et accrocheur. Son visage de poupée était animé par de l’inquiétude, des doutes et des questionnements. Toute la nuit, elle s’était retournée dans son lit, s’imaginant mille et une situations. De la lus chaleureuse a la plus catastrophique. Elle soupira un bon coup. Qu’est-ce qu’elle pouvait être impulsive, parfois. Car quelques minutes plus tard, elle finit par se trouver devant ce salon de thé où elle aimait passer son temps libre, quand elle ne le passait pas à la bibliothèque. Elle qui avait l’habitude d’y entrer sans broncher, la voilà devant sans oser bouger le moindre de ses membres. Comme si, en poussant la porte, elle finirait par se réveiller. Becca pris une profonde inspiration et d’une main tremblante, elle poussa la porte. Une fois à l’intérieur, les différents arômes venaient lui chatouiller les narines, lui faisant presque oublier le pourquoi de sa venue. Elle salua poliment la jeune serveuse se trouvant au comptoir. Était-il déjà présent ? Elle n’en savait rien. Car Becca ne savait pas à quoi il pouvait ressembler. Était-il grand ou petit ? Musclé, mince, bien portant ? Cheveux bruns ou blonds ? Ou peut-être noirs, voire roux. Elle s’avança, pensive. La réalité la rattrapa quand on la bouscula. Becca l’équilibre, mais elle sentit rapidement la main de cet homme au regard apeuré lui attraper le poignet. Un peu retournée, son regard croisa le sien. Un regard noir. Un regard où il difficile de déceler la moindre chose. Et puis il y a eu sa voix. Un frisson la parcourut. Becca sentait qu’elle était en train de perdre pied. Elle aurait pu la reconnaître mille. Je — euh — Ce n’est pas grave. Elle pouvait bien entendu se tromper. Becca se décala légèrement, ne voulant pas gêner encore plus la circulation. An — Andrew ? Dit-elle d’une voix tremblante.
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MessageSujet: Re: you're the judge, set me free (becca)   you're the judge, set me free (becca) EmptyLun 20 Nov 2017 - 21:31

Un soupir soulagé traversait ses lèvres quand elle lui assurait que ce n'était pas grave. Il secouait la tête, désolé. La jeune femme semblait déstabilisée, sursautant, il s'empressait donc de lâcher son poignet. Puis ses sourcils se fronçaient. Il n'avait que trop entendu cette voix pour ne pas la reconnaître. C'était celle qui le berçait le soir lorsque le doute l'envahissait, lorsque le besoin de se confier se faisait sentir. Elle avait été son échappatoire quand il partait à la dérive. Ce n'était pas son rôle, encore moins son métier, mais elle l'avait fait sans jamais le rejeter, sans un reproche. Elle avait passé des heures à l'écouter se plaindre, pleurer. Ses mots toujours justes avaient su panser ses maux, atténuer la douleur, alléger son cœur. C'était presque devenu un réflexe pour lui. Après une dispute avec Malia, avant une nuit passée sur le canapé, il prenait son téléphone et composait son numéro qu'il connaissait désormais par cœur. Becca, la femme à la voix qui guérit, qui apaise. Puis elle prononçait son prénom de sa voix claire. Becca ? Il marquait une pause. Le silence le rendait mal à l'aise. Je-je pensais que tu ne viendrais pas, alors... j'allais partir. Il retenait son souffle quelques secondes. Son regard glissait sur son visage. De beaux yeux marrons, de longs cheveux, un visage doux. Il n'avait jamais osé l'imaginer, Andrew. Dans son esprit, elle était cette entité sans visage, qu'il ne rencontrerait peut-être jamais. Du moins, ce n'était pas prévu. Elle était là, sans vraiment l'être. Elle le connaissait sans savoir à quoi il ressemblait. Ils se parlaient comme s'ils se connaissaient depuis toujours, alors qu'il n'y avait jamais rien eu entre eux. Pourtant, elle savait tout de lui, ses secrets, ses peurs. Il toussotait. Tu veux boire quelque chose ? demandait-il en retournant à sa place sans la lâcher du regard, comme si elle pouvait se perdre dans ce petit salon de thé. Bordel, le revoilà devant son thé. Il grimaçait rapidement avant de joindre ses mains sous la table. Son alliance, toujours là, lui rappelant qu'il faisait une erreur, qu'il gâchait tout. Elle lui brûlait presque le doigt tellement il ne la méritait pas. Quelques secondes d'hésitation, puis il la quittait avant de la glisser dans sa poche. Le regard de Becca posé sur lui le faisait revenir à la réalité et l'empêcher de se dire que ce qu'il faisait était une mauvaise idée qu'il finirait par regretter. En posant son regard sur Becca, il tentait de chasser Malia de ses pensées. Il posait son regard sur sa montre, le temps de quelques secondes. Je ne suis là que depuis quelques minutes, je ne voulais pas insinuer que tu étais en retard. Et désolé, j'ai commencé sans toi. Je déteste le thé pourtant, je ne sais même pas pourquoi je n'ai pas pris de café... Puis il plongeait presque son nez dans sa tasse. Rien que l'odeur l'écoeurait. Il était tellement apeuré en entrant ici qu'il n'avait pas réfléchi. Un rire nerveux traversait ses lèvres alors qu'il croisait le regard de la jeune femme. Encore désolé, je parle trop quand je suis stressé. Il avait du mal à se calmer, Andrew. Elle était là, face à lui. Il pouvait enfin mettre un nom sur cette voix. Elle paraissait plus jeune que lui, le regard vif, l'air aussi stressée que lui. Il grattait sa nuque nerveusement avant de se laisser basculer dans sa chaise.


Dernière édition par Andrew Decker le Mer 22 Nov 2017 - 20:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: you're the judge, set me free (becca)   you're the judge, set me free (becca) EmptyLun 20 Nov 2017 - 21:50

Il lâcha son emprise, mais Becca ne pouvait pas lâcher son regard du sien. C’était comme une évidence pour elle, elle aurait pu reconnaître sa voix entre mille. Elle ne savait que faire. Ce rendez-vous, elle l’avait souhaité. Elle l’avait espéré du plus profond de son coeur. Et ce jour était enfin arrivé. Elle n’avait pas imaginé ce genre de rencontre, un peu fortuite et déstabilisante. Et puis, il avait l’air de fuir. Et si elle était arrivée plus tard, lui aurait-il posé un lapin ? Becca essaya de balayer ses pensées, ne voulant se concentrer que sur le moment présent. Elle ne l’imaginait pas comme ça. À vrai dire, elle n’avait jamais osé l’imaginer. Car si elle s’était fait une fausse idée de lui, elle aurait été déçue. Elle avait pourtant, parfois, essayé d’imaginer ses traits, sa carrure. Son sourire, son regard. Et maintenant qu’elle se trouvait face à lui, elle n’était guère déçue. Je — J’ai mis du temps à trouver ma tenue, à vrai dire. Ça paraît débile dit à haute voix. Ses joues rosirent légèrement. Elle était stressée, Becca. Elle qui pouvait lui parler des heures de sa voix douce et rassurante au téléphone, se retrouvait presque muette face à lui. Je veux bien, oui. Dit-elle en souriant légèrement. Elle glissa une main frêle dans ses cheveux et le suivi calmement vers la table qu’il avait subitement quittée quelques minutes auparavant. Elle prit place sur la chaise libre, limite gênée de se retrouver face à cet homme. Un léger silence s’installa entre eux. Il allait lui falloir du temps, à Becca, pour qu’elle retrouve ses esprits et redevienne naturelle. Quand il se mit à parler, elle ne quittait pas sa bouche des yeux. Une voix grave, masculine et pourtant un brin mystérieuse. Elle lui sourit à nouveau légèrement, comme si elle avait peur de se décrocher la mâchoire si elle venait à trop sourire face à lui, cet homme qu’elle ne pouvait plus qualifier d’inconnu. Ne t’inquiète pas. J’étais un peu un retard. Et tu sais, je pense que moi aussi, j’aurais pris peur à partir d’un moment. Dit-elle en insinuant qu’il était en train de fuir cette rencontre. Tu peux toujours commander autre chose. Becca haussa les épaules, hilare de sa réaction. Elle rigola d’une voix douce et cristalline. Sa réaction la faisait tellement rire. Mais c’était un rire nerveux, car elle aussi, elle était stressée. Et pour ne pas se concentrer sur son stress, elle appela une serveuse. Tu souhaites un café, alors ?
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MessageSujet: Re: you're the judge, set me free (becca)   you're the judge, set me free (becca) EmptyLun 20 Nov 2017 - 21:55

Il s'était imaginé mille et un scénario pour cette rencontre. Dans aucun d'entre eux, il prenait ses jambes à son cou. Dans son esprit, cela semblait simple. Ses mains ne tremblaient pas, son cœur ne battait pas la chamade, son sourire n'était pas figé par la peur. Ce n'était qu'une rencontre, qu'un café. Il avait écouté sa voix pendant des heures, lui parler c'était avéré si simple, si libérateur qu'il n'avait pas douté une seule seconde. Ils passaient des heures à se livrer sans jamais se lasser, ayant toujours du mal à raccrocher. Sa voix l'avait bercé bien des nuits alors qu'il était seul sur ce canapé qu'il maudissait tant. Il ne saurait pas l'expliquer, il ne saurait pas dire pourquoi il avait été si simple de se livrer à elle, de tout lui dire, ou presque. Son doigt nu de son anneau se mettait à le bruler légèrement lui rappelant son erreur, ses mensonges. Discrètement, il massait l'endroit douloureux ne parvenant pas à effacer le sourire de son visage. « Tu es ravissante. » soufflait-il sans une once d'hésitation, pour la rassurer. Son visage était aussi doux que sa voix. Il accompagnait ses paroles d'un sourire sincère. Puis il lui proposait de s'asseoir. Une fois assis, un léger silence s'installait entre eux. Il se sentait comme un adolescent à son premier rendez-vous. A cette pensée, il se recoiffait rapidement avant de gratter sa barbe de façon nerveuse. Il ne savait pas à quoi il jouait, Andrew. Le cul entre deux chaises, comme arrivé à un certain point, une certaine étape dans sa vie, le moment de faire un choix. Indécis, il ne savait pas quel chemin prendre, alors il tentait d'en prendre deux en même temps. Mauvais choix, il le savait, pourtant il continuait de foncer tête basse en espérant éviter la casse. Ses yeux se posaient sur Becca puis descendait sur ses lèvres étirées en un sourire qui semblait ne plus vouloir partir. Elle était apparue dans sa vie au moment où l'espoir manquait, où ses sourires sincères se faisaient rares, où ses rires manquaient d'un quelque chose. Elle avait su l'écouter, elle avait su le comprendre, le cerner au moment où il en avait le plus besoin. Elle apparaissait comme une sortie de secours dans le brasier qu'était sa vie, son mariage. Elle semblait plus jeune que lui, mais c'était peut-être ce qu'il cherchait, Drew. Le frisson de la jeunesse, l'insouciance, la passion, la simplicité. Elle était belle, Becca, elle semblait heureuse aussi. Son visage rayonnait, ses cheveux étaient parfaitement bien coiffés, sa tenue n'était pas froissée. Tout le contraire d'Andrew qui semblait n'être que l'ombre de lui-même. Ce chemin, Becca, cet échappatoire était si tentant, si simple à emprunter. Pourtant.

Son souffle ralentissait, ses épaules s'abaissaient alors qu'elle le rassurait avec ses mots, comme elle l'avait déjà fait bien des fois. Elle comprenait ses peurs, les partageait même. Lui qui se sentait enseveli sous les remords et les reproches ces derniers temps prenait une bouffée d'air frais. Il esquissait un sourire en baissant les yeux sur son thé qui devait être froid maintenant. Puis dun mouvement vif, il relevait les yeux. « Je ne fuyais pas. Je ne pensais pas que tu viendrais, c'est tout.. » Encore un mensonge. Bien sûr qu'il avait tenté de fuir. Le visage de Malia dans son esprit ne cessait de lui rappeler qu'il était en train de tout gâcher, de jouer avec le feu. « Je me suis dit que tu avais peut-être eu peur de tomber sur un vieux pervers et que tu avais préféré ne pas venir. » Il se giflait intérieurement pour cette remarque. Et il se trouvait drôle. Peut-être qu'elle aurait préféré un vieux pervers à toi, Andrew. Il toussotait, gêné, avant de s'empresser de hocher la tête lorsqu'elle lui confiait qu'il pouvait encore commander autre chose à boire. Il la faisait rire. Il aurait pu juré que son cœur avait loupé un battement en entendant ce rire. Contagieux, il la rejoignait avant de passer une main lasse sur son visage. « Oui. Un café serait parfait. Merci. » disait-il, à Becca et à la serveuse qu'elle avait appelé en même temps. Ses mains étaient emmêlées sur la table, jouant nerveusement l'une avec l'autre. « Je suis content de te rencontrer. » soufflait-il sans lâcher ses mains du regard. Elle était apparue comme cette lumière au fond du tunnel. Au moment où il pensait touché le fond, se noyait, sa voix l'avait guidé. Il lui en serait à jamais reconnaissant. Il ne savait pas si de son côté il avait aidé la jeune femme, mais les appels l'avaient aidé à se libérer d'un poids, à se confier.


Dernière édition par Andrew Decker le Mer 22 Nov 2017 - 20:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: you're the judge, set me free (becca)   you're the judge, set me free (becca) EmptyMar 21 Nov 2017 - 19:33

Becca, elle n’a d’yeux que pour lui. Une première rencontre, comme si tout découlait d’un stupide site où elle se serait inscrite afin de rencontrer l’amour. Elle était comme une gamine, le coeur battant la chamade, des yeux pétillants, un sourire scotché aux lèvres et des joues rosies par la timidité d’un premier rendez-vous. Pourtant, elle ressentait une double impression. L’impression de le connaître depuis toujours, de part de leurs longues conversations, mais également l’impression de le découvrir. Car quand bien même il avait pris cette habitude de lui parler de ses peurs, ses doutes et ses angoisses, elle en savait que très peu sur lui. Avait-il quelqu’un dans sa vie ? Avait-il des enfants ? Des questions que Becca s’était souvent posées. Car naïvement, elle avait commencé à tomber amoureuse de cette voix masculine qui animait chacune de ses soirées depuis maintenant quelques mois. Becca n’avait rien à se reprocher, mis à part son second métier que peu de monde, voire personne à part Andrew, ne connaissait. C’était son secret. Un secret qu’elle avait décidé de partager avec cet inconnu si mystérieux. Mais il avait eu ce petit quelque chose de différent. Car c’est dans sa voix qu’elle avait senti une certaine détresse. Un appel à l’aide pourtant bien dissimulé. Elle avait essayé, Becca, de l’aider du mieux qu’elle le pouvait. Il avait cette envie de se redécouvrir, comme s’il était las de cette vie trop monotone. De nombreuse fois, il lui avait expliqué qu’il se sentait incompris, qu’il avait besoin de changement dans cette vie qui devenait vide de sens. Et Becca le comprenait. Elle l’aidait, avec ses mots, du mieux qu’elle le pouvait. Mais jamais elle n’avait demandé d’où venait ce sentiment, car elle n’était pas psychologue, Becca. Jamais ils n’avaient parlé d’un quelconque échec dans une vie à deux, dans une relation. Merci. Dit-elle simplement alors que ses joues se rosirent lentement. Elle n’a pas vraiment l’habitude des compliments. Elle prit place en face de lui. Les yeux de Becca se posèrent sur ses mains, plus précisément sur son annuaire vide de tout anneau. Un soupçon d’espoir naissait en elle. Car ô combien de fois Becca, cette naïve femme, ne s’était-elle pas imaginé être ce renouveau tant désiré dans la vie d’Andrew. Si seulement elle savait, la benjamine Owens.

Elle laissa à nouveau ses yeux se poser sur ce visage fermé et peu expressif. Elle avala chacune de ses paroles, regarda le moindre de ses gestes. Et ils étaient beaux à voir, ces deux gamins se rencontrant pour la première fois, signe de sentiments encore inconnus naissant. Au plus il parlait, au plus elle se disait qu’elle ne s’était pas trompée sur lui. Il était blessé, Andrew. Elle pouvait facilement le lire sur les traits de son visage. Pourquoi ne serais-je pas venue ? Cette rencontre — Cette rencontre tu sais, je l’attendais. Avec impatience. Jamais elle n’avait autant exprimé ce qu’elle ressentait, ce qu’elle avait sur le coeur. Être enfin face à lui, découvrir qui il était vraiment, à quoi il ressemblait, lui donnait une certaine confiance. Elle sentait, au fond d’elle, qu’elle pouvait lui faire confiance. Alors c’est tout naturellement qu’elle se laissait aller. Chose qu’elle ne faisait que trop rarement. Cette idée ne m’a même pas traversé une seule seconde l’esprit, à vrai dire. Un rire doux sorti de sa bouche, ses pommettes remontèrent légèrement et ses yeux se plissèrent. La conversation se poursuivit tout naturellement jusqu’à ce que la serveuse ne vienne prendre leur commande. Je prendrais un chocolat chaud. Et vous pouvez mettre deux cookies. Tu aimes les cookies j’espère ? Son regard se posa à nouveau sur Andrew, espérant que sa réponse soit positive. Une fois que la serveuse repartit avec leur commande, toute son attention se porta sur son interlocuteur. Et là, sans trop savoir pourquoi, elle avança l’une de ses mains qu’elle déposa sur celles d’Andrew. Ce contact le fit frémir. Pourquoi avait-elle fait ça ? Elle-même n’en savait rien. Moi aussi Andrew. Moi aussi. A nouveau, Becca lui sourit comme elle savait si bien le faire. Son regard se plongea dans le sien. Elle s’y noierait presque. Elle retira sa main, un peu gênée par son geste. Hum, comment vas-tu, sinon ?
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MessageSujet: Re: you're the judge, set me free (becca)   you're the judge, set me free (becca) EmptyMer 22 Nov 2017 - 21:30

Plus les minutes passaient, plus il se sentait à sa place. Lorsqu'il plongeait son regard dans celui de la jeune femme, les doutes s'envolaient, les remords s'effaçaient, le visage de Malia dans son esprit se dissippait. Seule leur rencontre avait de l'importance à cet instant. Il était assis face à quelqu'un qui ne le connaissait pas, qui ne l'avait jamais vu et cela avait un goût de renouveau qui le faisait presque frissonner. Ces dernières semaines, la voix de Becca lui permettait de s'extirper des disputes, de rendre plus supportables les nuits passées à se casser le dos sur le canapé. Elle apaisait ses maux, calmait ses peurs. Sa voix le berçait, il ne pouvait plus s'en passer. Si au départ les appels passés en cachette lui tordait l'estomac de honte, maintenant ils étaient devenu sa drogue, sa dose journalière. Il se contentait de sourire lorsqu'elle le remerciait pour le compliment. Son regard glissait sur elle sans être trop insistant. Elle semblait douce et légère, Becca. Ses traits fins et rieurs lui inspiraient confiance. Elle était belle tout simplement. Il s'était souvent demandé pourquoi elle continuait de répondre à ses appels. Ecouter un homme en plein crise de la quarantaine se plaindre de la vie ne devait pas faire partie de ses passe-temps favoris. Pourtant, elle n'avait jamais loupé un seul de ses appels, jamais elle n'avait raccroché la première. Peut-être était-ce de la pitié. Elle ne voulait pas le blesser plus qu'il ne l'était déjà. Ses sourcils se fronçaient doucement en pensant à ces doutes. Pourtant, ses compliments avaient l'air de la toucher. Ses joues rosies lui arrachaient un léger sourire. De la flatterie plus que de la moquerie.

Ses peurs disparaissaient lorsqu'elle lui avouait qu'elle avait attendu cette rencontre avec impatience. Il soutenait son regard quelques secondes comme pour y déceler de l'honnêteté. Elle semblait l'être. Il haussait les épaules nonchalamment. « Je ne sais pas. Tu as peut-être mieux à faire que de passer l'après-midi avec un homme qui ne sait même pas passer une commande correctement. » Il se forçait à rire pour ne pas paraître trop fermé. Puis il s'empressait d'ajouter : « J'attendais ça avec impatience aussi. J'ai souvent pensé à te proposer une rencontre, tu sais... » mais j'avais peur que tu refuses. Les yeux baissés sur ses mains enlacées. Il avait préféré ne rien tenter de peur de détruire tout ce qu'ils avaient. Il avait eu peur qu'elle le laisse, qu'elle refuse de le voir. Lorsqu'elle lui avait proposé cette rencontre, il l'avait remercié mille fois de faire ce qu'il n'aurait jamais osé faire lui-même. Maintenant qu'il s'était habitué à cette présence, cette aide, il ne savait pas comment il ferait si elle venait à s'éloigner. Il relevait la tête lentement souriant timidement. Elle n'avait pas pensé une seule seconde à ne pas venir. Elle voulait le voir, peut-être autant que lui voulait la voir. Cette rencontre représentait beaucoup pour lui, c'était également son cas, du moins il pouvait se permettre de l'espérer. Un rire traversait les lèvres de la brunette. Et quel rire. Cela faisait longtemps qu'un rire n'avait pas eu cet effet sur lui. Il avait l'impression que cela faisait une éternité qu'un rire si sincère et innocent n'avait pas résonné dans sa poitrine. Innocente, elle lui apparaissait comme ça, Becca. C'était ce qui lui faisait du bien. Loin de tous les questionnements permanents, plus proche du ressenti, de l'impulsivité. Loin de la pression exercé par son mariage sur ses épaules, sur cette presque obligation d'avoir des enfants alors que la peur le paralyse. Becca prenait le temps de l'écouter, de le comprendre alors qu'ailleurs, il avait l'impression que tout allait trop vite autour de lui et que ses mots se perdaient dans les airs sans que personne n'y prête attention. De la simplicité, de l'authenticité. C'était ce qu'il cherchait et la femme assise en face de lui lui donnait tout ça. La pureté d'une attirance, s'apprécier sans réfléchir au reste.

Ses sourcils se haussaient, surpris par sa question. La jeune femme timide qui était entré dans le café quelques minutes plus tôt semblait s'être envolée. Sa voix était plus assurée, les mots glissaient de sa bouche naturellement. « Bien sûr. Qui n'aime pas les cookies ? » Certainement pas lui. Difficile de trouver plus gourmand que lui, elle finirait bien par l'apprendre. Andrew suivait la serveuse qui repartait du regard et en profitait pour observer les gens présents dans le café. La scène vue de l'extérieur devait être amusante. Puis il sursautait lorsqu'il sentit une pression sur sa main. Ses yeux se posaient immédiatement sur la main de Becca délicatement posée sur la sienne. Une étrange chaleur s'emparait de lui alors qu'il relevait ses yeux bleus vers elle. Apaisant. Ce geste était apaisant. Andrew tentait de la remercier à travers son regard n'osant pas le formuler à voix haute. Ces quelques secondes pendant lesquelles il s'était perdu dans ses yeux noisettes lui semblait être des heures. Sa respiration était posée, sa main ne tremblait pas, il ne baissait pas les yeux. Ses lèvres s'étiraient en un sourire, sincèrement, le premier depuis le début. Il n'y avait qu'elle et lui désormais. Lui qui voulait la rencontrer, et elle qui le voulait aussi. Plus de doutes, juste une certitude, ils étaient là pour la même raison. Apprendre à se connaître, se soutenir. Au moment où il allait tourner sa main pour prendre la sienne, dans un geste rapide, elle rompait le contact. Légère déception, mais son attention se recentrait sur ses lèvres. « Euhm, je vais bien. Je vais mieux. Je crois. » Il riait doucement en marquant une pause. La timidité reprenait le dessus malgré lui. « Et toi ? » demandait-il en s'appuyant sur la table. Il sentait encore sa main chaude et rassurante posée sur la sienne. Puis il se laissait tomber en arrière, le regard taquin. Il toussotait avant de se lancer. « J'ose te poser la question... Pourquoi ce métier ? » Puis il souriait bêtement. Pas pour la mettre mal à l'aise, par curiosité. Il voulait la connaître, et l'une des rares choses qu'il savait déjà sur elle était son métier. La curiosité l'habitait. Il voulait tout savoir d'elle.
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MessageSujet: Re: you're the judge, set me free (becca)   you're the judge, set me free (becca) EmptyJeu 23 Nov 2017 - 17:28

C’était la première fois qu’elle rencontrait l’un de ses clients, même si Andrew était bien plus que ça pour Becca. Elle ne saurait dire le nombre d’heures passées au téléphone avec lui. De jour comme de nuit, ils parlaient. Parfois de tout et de rien, souvent de problèmes plus sérieux. Elle avait été une oreille attentive pour lui. Et elle le serait toujours. Ce rendez-vous, elle avait oser lui proposer. Mais d’un autre côté, elle avait eu peur. Car quand adviendra-t-il de leur relation à présent ? Ces moments si précieux à l’autre bout du fil, allaient-ils être toujours d’actualité. Becca s’était posée beaucoup de questions, mais jamais elle n’avait hésité à venir le rencontrer. Pourquoi serait-elle passée ? Et puis Andrew, il ne méritait pas un tel manque de respect. Elle se demandait comment avait-elle pu développer cette confiance, et surtout cet attachement envers un parfait inconnu. Combien de fois ne s’était-elle pas perdue dans ses rêves, à l’imaginer, lui, à ses côtés, les mains entrelacées. Car elle avait aussi besoin d’amour et d’affection, Becca. Et oui, de temps à autre, elle s’imaginait aux côtés de ce parfait inconnu.

Il avait sur son visage cet air si touchant et délicat, mais également brisé et meurtri à la fois. Becca se sentait tellement bête de rigoler autant dès qu’il venait à dire la moindre chose. Mais ça lui faisait du bien. Elle ne s’était pas trompée sur lui. Car elle avait beau l’écouter parler de ses problèmes la plupart du temps, ils avaient également passé des heures à rigoler de tout et de rien. Un large sourire venait illuminer ce visage si doux et angélique qu’elle avait. Arrête un peu. Toujours à te rabaisser. Tu vaux mieux que ça, Andrew. Elle était sincère, Becca. Il était tellement incertain, se rabaissait sans cesse, comme si pendant des années il n’avait guère été à la hauteur de quelque chose. Et Becca voulait savoir. Mais elle n’entra cependant pas dans cette conversation. Peut-être as-tu pensé que tu aimerais le thé. Tu sais, c’est bon le thé. Elle le regarda d’un air malicieux et sournois. Elle parlait assez subjectivement Becca, car, elle adorait la thé. Et elle en buvait en grande quantité. Elle ne pouvait s’empêcher de le regarder avec tendresse. Ses yeux pétillaient. Elle se sentait bien, là, face à lui. Plus rien n’avait d’importance. Le monde autour d’eux n’existait plus. Il était le seul, à présent, à exister à ses yeux. Moi aussi, tu sais. Et puis je me suis souvenue qu’après tout, on a qu’une vie. La serveuse l’avait sorti de ses pensées et lui fit comprendre qu’elle pouvait rajouter à leur commande deux cookies. Elle en raffolait, la jeune Owens. Depuis qu’elle était gosse. Elle se souvenait des heures qu’elle avait pu passer avec Zoey et leur mère à préparer de délicieux cookies. Un souvenir qu’elle se contentait de garder bien précieusement dans sa tête et dans son coeur. Un coeur qui maintenant, battait un peu plus fort. Et Andrew y était grandement pour quelque chose. Elle avait avancé ses mains, comme pour le soulager. Un geste qui n’était pas anodin. Elle voulait entrer en contact avec lui. Le sentir, le toucher. Peut-être n’aurait-elle pas du, car il lui avait semblé surpris. Et ce touché qui lui avait semblé paraître une éternité, elle le brisa. Presque mal à l’aise d’avoir osé avoir ce geste. Elle se racla légèrement la gorge, mal à l’aise. Je vais bien,  merci. À vrai dire, je me sens encore mieux, depuis que tu es — depuis que tu es enfin là. C’était comme si toutes ses craintes c’étaient dissipée dès que son regard avait croisé le sien. Et puis il lui posa cette question. Pourquoi ce métier. Oh tu sais — Je pense que j’avais besoin de faire autre chose que de tenir ma bibliothèque. Avoir une vie moins monotone. Mais tu sais, ce métier est tellement mal vu. Et pourtant, tout le monde se trompe dessus. Tous les gens ne sont pas pervers, certains ont réellement besoin de ce genre de parole, de se sentir désirer, aimer, ne serait-ce qu’un bref instant. Au fond, ça m’apporte beaucoup. Et puis, ça m’a permis de faire de belles rencontres. Sur ces dernières paroles, elle lui sourit à nouveau, lui faisant comprendre que c’était de lui dont elle parlait. Elle parlait Becca. Trop. Comme à chaque fois qu’elle se sentait à l’aise face à quelqu’un. Mais elle voulait qu’il le sache. La serveuse les sortit à nouveau de leur bulle afin de leur apporter leur commande. Merci beaucoup. Elle posa délicatement ses mains autour de son mug et le souleva légèrement, comme pour porter un toast. A notre première rencontre.
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MessageSujet: Re: you're the judge, set me free (becca)   you're the judge, set me free (becca) EmptySam 25 Nov 2017 - 23:19

Il relevait lentement ses yeux teintés de surprise. Ses mots, ses paroles l'avaient comme frappé de plein fouet. Il l'observait un instant, sans rien dire, repassant dans sa tête les mots prononcés par la jeune femme. Tu vaux mieux que ça, Andrew. C'était bien ça le problème. Sa valeur n'était devenue qu'une entité impossible à cerner. Il ne savait plus s'il méritait tout ce qu'il avait, ou s'il n'avait eu que de la chance tout du long. Il avait perdu confiance en lui au fil des années, Andrew. Se rabaisser, c'était tellement plus simple. Cette sale impression de ne pas être à la hauteur aux yeux de son entourage le rongeait, lentement, mais sûrement. Il enfilait ce rôle de l'homme détaché à chaque repas de famille, à chaque dispute avec sa femme, faisant comme si rien ne l'atteignait alors que c'était tout le contraire. Des tonnes de questions lui martelaient l'esprit quant à sa vie, ses choix. Tout ce qui auparavant l'avait fait rêver semblait aujourd'hui l'enfermer dans une spirale sans fin, dans un trou de doutes et de regrets. Il avait l'impression de n'être à la hauteur pour personne, et encore moins pour sa femme. Alors, les mots de Becca l'avaient surpris et apaisé à la fois. Il avait souvent prié pour que quelqu'un lui prononce ses simples mots. Elle était celle qui avait pris le temps de le regarder, d'interpréter ses traits épuisés, le désespoir flottant dans ses yeux. Elle, cette jeune femme sorti de nulle part, cette simple voix qui l'avait guidé jusqu'à ce salon de thé, apparaissait comme sa sauveuse. Sa bouée de sauvetage dans le naufrage, celle qui l'empêcherait de se noyer dans ses regrets et ses peurs d'homme frôlant la quarantaine. Elle, avec son doux visage, son sourire si pur, son regard si sincère. Il restait silencieux et se contentait de la fixer. Un sentiment de bien-être s'emparait de lui, ses épaules étaient moins lourdes, sa respiration moins douloureuse. Comme si ces quelques mots l'avaient libérés de ces chaînes qu'il se trainait depuis des mois sans que personne ne les remarque et ne tente de les enlever. Elle lui permettait de respirer à nouveau. Ces dernières années, il s'était posé la question, il s'était demandé s'il était à sa place, s'il faisait les bons choix, s'il était le bon choix pour Malia. Avec ses mots, elle lui disait qu'il était assez, qu'il n'avait pas à douté, qu'il valait quelque chose. Ses yeux se baissaient et tombaient sur sa main. Sans hésiter, il avançait la sienne sur la table et l'attrapait. Lentement, suivant le geste du regard. Un remerciement à travers ce contact, mais aussi une réponse. Elle avait fait le premier pas, il faisait le second. Ils allaient dans le même sens et il lui confiait à travers ce geste. Sa main dans la sienne, il la remerciait, d'être là, d'utiliser les mots justes.

Ne lâchant pas leurs mains enlacées, il souriait doucement lorsqu'elle reparlait du thé. Elle lui confiait qu'il avait le droit à l'erreur. Il secouait sa tête de gauche à droite lentement avant de se laisser tomber dans sa chaise rompant le contact qu'il avait établi. Les bras croisés sur son torse, il regardait par la fenêtre à quelques mètres sur sa droite. Il refusait l'erreur, Andrew. Il refusait d'imaginer une seule seconde que son mariage courait à sa perte. Et pourtant, il était là. Assis face à Becca et son air sournois si enfantin, qu'il voyait en cachette. Il ne devrait pas, il le savait. Malia ne méritait pas ça. Des années à construire ce qu'il avait aujourd'hui, ce qu'il avait de plus précieux. Mais tout ça était si difficile à conserver, à protéger du temps et de l'ennui, des doutes et des reproches. Il sentait qu'il avait un choix à faire, un chemin à choisir. Pourquoi continuer sur un chemin semé d'embûches et d'obstacles lorsqu'un autre apparaissant plus simple et tranquille s'offrait à lui. Peut-être que le premier chemin en valait la peine parce qu'il n'était pas simple justement. Il n'en savait rien. Pourtant, le chemin qui se dressait devant lui était tentant. Peut-être avait-il cru finir sa vie avec Malia, mais qu'au final, ça ne finirait pas comme ça. Cette pensée lui brisait le cœur, lui arrachait même une grimace. Son visage se tournait vers elle. Il ne savait pas quoi répondre, Drew, face à cet air si innocent. Une bouffée d'air frais, c'était ce qu'elle était, lui coupant le souffle au passage.

On a qu’une vie. Il ne pouvait pas dire le contraire, Andrew. Plus les jours passaient, plus il réalisait le poids de ces mots. Il affichait un air amusé devant elle. Elle semblait différente de la femme qui était entré dans le salon de thé quelques minutes auparavant. Plus sûre d'elle, plus engageante. Il tournait la tête vers la serveuse lorsque celle-ci arrivait à leur table et la remerciait avant qu'elle ne reparte. Ses yeux posés sur les cookies, il hésitait quelques secondes. Puis il ne bougeait pas. Un léger rire traversait ses lèvres lorsqu'elle reprenait la parole. « Tu vas mieux depuis qu'on a commandé des cookies, tu peux le dire. Je peux tout à fait comprendre. » Il penchait la tête sur le côté un air taquin flottant sur son visage. Elle avait réussi à effacer ses craintes, les murs qu'il avait construit étaient tous en train de tomber, un à un.

Par curiosité, il lui avait demandé pourquoi elle faisait ce métier. Loin d'être un jugement, il voulait réellement savoir ce qui l'avait poussé à faire ça. Il s'accoudait à la table, l'air sérieux, buvant chaque mot qui glissait de ses lèvres ne voulant pas en rater ne serait-ce qu'un seul. Ces dernières paroles lui arrachaient un nouveau sourire. « Je t'admire pour ce que tu fais. C'est très.. généreux. Prendre du temps pour aider les autres. » soufflait-il en jouant avec ses mains. Ca lui avait apporté beaucoup aussi. Si on lui avait dit un jour qu'il rencontrerait une jeune femme de cette façon, il aurait sûrement bu son verre cul sec avant de rire à gorge déployée. Sans ses potes et leurs esprits mal foutus, il n'aurait jamais eu son numéro et n'aurait jamais entendu cette voix qui hantait ses pensées chaque seconde. La serveuse les interrompait et repartait aussi vite qu'elle était arrivée. Elle levait son mug alors sans même réfléchir il faisait de même. Les deux tasses entraient en contact alors que les regards ne se lâchaient pas. « Qui j'espère ne sera pas la dernière. » soufflait-il avant de boire une gorgée de son café chaud. Il fermait les yeux quelques secondes avant de laisser échapper un soupir. « Tellement meilleur que le thé. » Une fois sa tasse posée sur la table, il quittait sa veste qu'il déposait sur le dossier de sa chaise. Il passait une main dans ses cheveux avant de pousser l'assiette de cookie devant Becca. « Après toi. »
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MessageSujet: Re: you're the judge, set me free (becca)   you're the judge, set me free (becca) EmptyVen 8 Déc 2017 - 14:54

Elle sourit Becca. Comme une gamine, comme une adolescente ayant son premier rendez-vous avec le garçon qu’elle a toujours désiré. Des regards timides qui se portent sur sa boisson quand il la regarde, des sourires au coin des lèvres et un rire doux et cristallin qui se fait entendre quand il lui dit quelque chose. Et puis Becca eut soudainement un léger frisson quand il toucha à nouveau ses mains. Elle n’avait pas voulu rompre le contact qu’elle avait eu avec lui quelques minutes auparavant. Alors quand, délicatement, il lui prit à nouveau les mains, son coeur tambourina dans sa poitrine. Un peu plus vite qu’à la normale. Elle aurait presque eu du mal à respirer s’il ne l’avait pas regardé de cette manière. Ca faisait longtemps, Becca, qu’elle ne s’était plus sentie aussi bien, qu’elle n’avait plus ressenti cette sensation. Et cette fois-ci, elle décida de ne pas briser ce contact si doux. Ses mains étaient chaudes, mais quelque peu rugueuses. Les siennes étaient immenses comparé à celles de Becca. Et ils restèrent quelques minutes dans cette position. Des minutes qui lui semblaient durer une éternité et pourtant, elle n’avait pas envie que ce contact prenne fin. Mais comme on dit, toute bonne chose à une fin. Andrew se laissa tomber en arrière, rompant ce rapprochement. Délicatement, elle ramena ses mains vers elle, un doux sourire logé au coin de ses lèvres. Une fois que leur commande fut sur la table, la réalité la rattrapa. Ils n’étaient pas seuls, dans cette pièce. Bien qu’elle n’avait d’yeux que pour cet homme en face d’elle. - Arrête un peu. Je vais bien, car je suis ici, avec toi .. Et bon ok, parce que les cookies sont arrivés. Tu veux un bout d’ailleurs ? Becca porta son chocolat chaud à sa bouche et en bu quelques gorgées, laissant son rouge à lèvres légèrement rosé prendre place sur le bord de la tasse. Puis Andrew lui avait posé cette question. Pourquoi ce métier ? Peu de monde le savait, ou du moins savait qui se trouvait derrière cette voix. Il était le seul à connaître sa vraie identité et c’est tout naturellement qu’elle lui répondit sincèrement. - C’est gentil, Andrew. Et puis tu sais, je pense que le plus important ce n’est pas de parler, il faut simplement parler juste. Et c’est ce qui compte pour beaucoup de personnes. Elle prononça ses quelques mots d’une façon claire et posée. Elle sourit à sa remarque sur le thé. Selon elle, il avait totalement tort. Car en fait, Becca détestait le café. - Je ne suis pas du tout du même avis. J’arriverai à te faire aimer le thé, tu verras. Amusée, elle lui fit un léger clin d’oeil. Du bout de ses doigts, elle en prit un qu’elle coupa en morceaux. Et tout naturellement, elle avança sa main vers la bouche d’Andrew. Si ça n’avait pas été un cookie, ce geste aurait pu avoir une connotation sexuelle. Becca, donnant à manger de manière sensuelle à Andrew. - Alors, il est bon ? Il n’avait pas encore fini de mâcher qu’elle lui posa cette question. Et en fin de compte, sans même attendre sa réponse, elle mangea un morceau. Les cookies, sont péchés mignons. Un silence s’installa entre eux, alors qu’ils mangeaient tous deux leur morceau de cookie. Becca avait mille et une questions à lui poser, mais d’un autre côté, elle avait peur de certaines réponses. Jamais au court de leur conversation elle ne s’était immiscée dans sa vie privée. C’était d’ailleurs pourquoi elle ne savait pas si oui ou non il avait quelqu’un dans sa vie. Il s’était toujours fait discret là-dessus. Alors au fil du temps l’espoir avait fait sa place dans la tête et le coeur de Becca. Mais peut-être se trompait-elle totalement. Peut-être allait-il lui briser le coeur. Même si il était tout bonnement stupide de tomber amoureuse d’une voix, d’un homme qu’elle n’avait jamais vu. Mais il était maintenant là, face à elle. Et au plus elle le regardait, au plus son coeur fondait comme neige au soleil.
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MessageSujet: Re: you're the judge, set me free (becca)   you're the judge, set me free (becca) EmptyVen 15 Déc 2017 - 16:30

Elle était comme une bouffée d'air frais, Becca. Lorsqu'il croisait son regard, il avait l'impression de reprendre sa respiration après une lutte acharnée passée sous l'eau. Le sourire idiot qu'il affichait ne semblait pas décidé à s'envoler. Ses yeux clairs, son air enfantin, ses petites phrases taquines ; chaque geste, chaque mot venant d'elle le faisait un peu plus chavirer. Pendant longtemps, il avait nier son importance dans sa vie. Du moins, l'importance de sa voix. Ses amis avaient pris l'habitude de lui demander des nouvelles de la comédie romantique dont ils semblaient être les acteurs principaux. Plus le temps passait, plus il se surprenait à sourire en parlant d'elle, moins il se sentait gêné de parler de la jeune femme. Celle qui au début apparaissait comme une tentation à éviter, une erreur de soirée très regrettable était petit à petit devenu son sujet de discussion favori. Personne n'était aveugle, sauf lui. Tous ceux au courant de cette liaision téléphonique voyait bien qu'il partait à la dérive, qu'il s'éloignait de son mariage parce que cette voix le berçait loin de tout ce qui l'étouffait. Il refusait de l'accepter, mais c'était devenu un réflexe, comme insconscient. Après une dispute avec Malia, après une soirée avec la bande, après une journée chaotique, elle était celle à qui il voulait parler. Sa voix douce et fluette avait toujours prononcés les mots justes pour l'apaiser. Elle nourrissait ce besoin et ce désir de fuite, elle matérialisait un échappatoire  tentant. Avant que leurs voix ne se rencontrent, tout semblait futile et il était persuadé que le temps ferait son travail. Son mariage ne traversait qu'une mauvaise passe qui finirait par disparaître aussi vite qu'elle était apparue. Tous les couples passant la barre des dix ans de mariage vivaient ça, pourquoi pas eux. Ce n'était qu'une question de temps avant que tout ne redevienne comme avant, qu'il retrouve la Malia dont il était tombé amoureux, qu'il redevienne celui qu'il était. Triste illusion. Et au milieu de cette tempête, Becca était apparue. Peut-être ne retrouverait-il jamais ce qu'il avait eu et qu'elle incarnait ce dont il avait besoin maintenant. Et Becca lui disant qu'elle allait bien parce qu'elle était ici avec lui ne faisait que confirmer cette idée. Elle incarnait la jeunesse, l'insouciance, le passé après lequel il ne cessait de courir, ce qu'il tentait vainement de rattraper. Lui aussi était bien, là, dans ce salon de thé, face à elle. Puis il riait doucement lorsque les cookies redevenait le sujet de la discussion. « Oui, avec plaisir. » Son regard qui avait été fuyant au départ semblait ne plus pouvoir quitter Becca.

Parler juste. Il hochait la tête positivement après avoir posé délicatement sa tasse sur la table. Il ne pouvait pas la contredire. Elle avait les mots, Becca, une façon de les utiliser pour panser les blessures, pour rendre la douleur moins vive. Même la façon dont elle prononçait son prénom ne le laissait pas indifférent. Il restait un moment sans rien dire se contentant de l'observer. Ses sourcils se haussaient dessinant un air mi-amusé mi-surpris lorsqu'elle lui confiait qu'elle lui ferait aimer le thé. « J'ai hâte. » se contentait-il de souffler en s'accoudant de nouveau sur la table réduisant la distance entre eux. Il riait franchement alors qu'elle lui adressait un clin d'oeil. Puis ses yeux bleus glissaient sur ses mains qui s'emparait d'un cookie. Elle en coupait un morceau avant de le tendre en sa direction. Une hésitation alors qu'il tentait de ne pas être trahi par les traits de son visage. Le geste l'avait surpris, mais il s'était surtout empêché de réagir spontanément. Comme si ce geste avait une signification, qu'il devait réfléchir avant de s'engager, avant de se livrer. Elle lui donnait quelque chose et il l'avait accepté. Perdu dans le regard de la jeune femme pendant un instant, il finissait par attraper le morceau de cookie du bout des lèvres. Une question s'élevait alors qu'il n'avait même pas terminer de mâcher. Un sourire étirait ses lèvres lorsqu'elle en mangeait un morceau à son tour sans même attendre sa réponse. « Très, mais- » Puis la vibration de son téléphone le coupait dans sa phrase. Il s'emparait de l'appareil et le prénom de Malia s'affichait. Elle venait de lui envoyer un message. Il devait rentrer. Ces quelques lettres lui faisaient l'effet d'une claque, dur retour à la réalité. Ce qu'il se cachait depuis le début de cette rencontre revenait à la charge, et la culpabilité revenait en même temps. Il fermait les yeux quelques secondes. Il s'en voulait. De faire souffrir Malia, de cacher consciemment certaines choses à Becca. Le havre de paix qui s'était déployé autour d'eux tombait en ruine, la bulle qui les entourait venait d'éclater. Il se sentait horrible à cet instant précis. Chassant ses pensées d'un geste de la tête, il tentait de ne rien montrer. « Désolé, Becca. J'aurais aimé rester plus longtemps, mais je dois y aller, c'est.. une urgence. » Son regard implorait de la compréhension de sa part. D'un geste rapide, il fourrait le téléphone dans sa poche et attrapait sa veste posée sur l'accoudoir. Il sortait un billet qu'il posait devant Becca pour régler la totalité de leur commande avant de s'arrêter un instant. Un toussotement pour briser ce silence qui commençait à prendre trop de place. Pendant quelques secondes, ses yeux fixaient ses chaussures, puis il contournait la table pour venir se planter à côté de Becca qui avaient ses yeux levés vers lui. « Désolé, vraiment. Merci en tout cas. » Il marquait une pause puis se penchait pour déposer un baiser timide et hésitant sur la joue de la jeune femme. « Je, hm, je t'appelle. » s'empressait-il d'ajouter en secouant son téléphone en l'air. Mais comme si une force le tenait, l'attirait, il ne parvenait pas à partir, pas tout de suite, gardant ses yeux plongés dans ceux de Becca, comme incapable de communiquer autrement. Il ne saurait dire combien de temps il était resté planté devant elle, les mains au fond de ses poches, l'air désolé. Ce long regard rempli de non-dits se rompait alors qu'il passait une main lasse dans ses cheveux et qu'il tournait les talons en direction de la porte.
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MessageSujet: Re: you're the judge, set me free (becca)   you're the judge, set me free (becca) EmptyLun 18 Déc 2017 - 16:44

Des hommes, elle en avait connu dans sa vie Becca. Peut-être pas autant qu’on pourrait croire de par sa beauté naturelle. Mais elle en avait connu. Et son coeur, lui, s’était brisé à de nombreuses reprises. Mais jamais elle ne s’était avouée vaincue, la jeune Owens. Croyant toujours dur comme fer qu’un jour, elle aurait elle aussi droit à son happy ending. Pourtant, ce n’est pas une fille naïve, Becca. Elle a toujours su garder sa raison malgré ses relations. Mais là, tout était différent. Doucement, elle s’était attachée à une voix masculine qui appartenait à un homme qu’elle n’avait jamais vu. Elle en serait presque tombée amoureuse, Becca, si sa raison n’avait pas repris le dessus. Mais maintenant qu’elle se retrouvait face à lui, elle était devenue cette gamine naïve aux joues rosies et au coeur battant la chamade dès qu’il plongeait son regard dans ses yeux. Et elle n’avait pas honte. — Je suis contente que ça te plaise. lui dit-elle alors qu’elle terminait son morceau de cookie. Mais elle le vit soudainement mal à l’aise, un peu perdu. Il finit par se lever, s’excuser. Il devait mettre un terme à leur rencontre. Quelqu’un l’appelait ailleurs. Et visiblement, c’était urgent. Prise au dépourvue, Becca resta assise alors que, confuse, elle le laissa faire sans rien dire. Andrew se leva rapidement, prenant sa veste. Il se retrouve à ses côtés. L’homme se rapprocha d’elle, presque gêné, et il déposa un doux baiser sur la joue de Becca. Un nouveau frisson parcourut son corps. — Je .. T’en fais pas, vas-y. Elle fini par lui sourire, ne voulant pas le retenir plus longtemps. Mais si son coeur le voulait, elle ne savait faire autrement. Andrew tourna alors les talons, prêt à partir. Becca se leva. — Andrew. Elle le vit se retourner. — Merci. Un remerciement simple, voulant tout dire. Et alors qu’il lui sourit, il s’enfuit, la laissant seule, sa main sur sa joue pile à l’endroit où il avait au préalable déposé ses lèvres.

sujet terminé.
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