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MessageSujet: (dean), everything bends until it breaks   (dean), everything bends until it breaks EmptyDim 10 Déc 2017 - 22:03


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nora clarks & dean parsons

Décembre était supposé être une période heureuse et plaisante ; c’était, du moins, ce que Nora avait retenu des images d’enfance qu’elle avait si affectueusement conservées dans sa tête. Les souvenirs d’elle et de sa famille, d’un Brighton enneigé, des fêtes de fin d’année où le but avait juste été d’être ensemble, sans compter. Avec le temps, la vie adulte, les ‘bonnes raisons’, la Clarks, elle, avait eu l’sentiment de n’faire que ça, tout le temps, compter – compter tout sauf le temps qui passait, les années qui défilaient, et ces fameux bons moments qui s’effritaient par dizaines dans sa mémoire. Y’avait eu une époque où ç’avait été plus facile de faire comme ça, de laisser l’autrefois disparaître, loin, loin de la bordure de son esprit, à Nora. Ça lui avait évité de penser trop souvent à Sally, à Brighton, à sa nièce qui s’était retrouvée sans mère du jour au lendemain : et comme la victime bien docile d’un instinct de survie indispensable, la blonde avait fait sa vie. Sans doute avait-elle délaissé les siens, parfois même cherché des raisons tout à fait stupides pour ne pas faire les kilomètres séparant Liverpool de la ville dans laquelle elle avait grandie et où toute sa famille pourrait l’attendre pour les fêtes. Et quand elle avait été toute seule dans son appartement d’étudiante, elle n’avait rien célébré, s’contentant de se noyer avec le présent qui exigeait toute son attention. Au moins, la solitude avait fini par laisser place à un cœur ouvert à la rencontre, à David, rentrant dans son monde et l’aidant, peut-être même sans s’en rendre compte. On n’pouvait pas comprendre ce que ça faisait, d’perdre une sœur ou un frère, tant que c’n’était pas arrivé – Nora, elle n’aurait jamais cru qu’on puisse ressentir un tel vide dans une existence. Partager son chagrin avec ses parents, avec ses frères, avec n’importe qui d’autre dès qu’elle revenait à Brighton et que l’occasion s’y présentait, ç’avait fini par devenir épuisant. Parfois, la jeune femme s’était demandée si, chez les siens, on était encore capables de fêter Noël, d’apprécier les cadeaux des uns et des autres, d’se sentir proches ensemble, quand le trou béant laissé par Sally était encore une énergie noire qui aspirait toute la joie qui soit. Aujourd’hui pourtant, il y avait Amelia ; Amelia qui comptait plus que tout, et qui méritait des souvenirs tout aussi beaux que ceux que sa mère avait pu garder de sa famille. Elles étaient de retour à Brighton, alors, comme si elles n’pouvaient être heureuses qu’ici – Nora, dans son inconscience, elle s’accrochait à ça, au moins. Fallait bien, qu’elle s’disait, alors que ce matin même elle avait raccroché avec David, au bord de la dispute, il disait qu’il n’pouvait ‘rien promettre’ et au fond, dans la bataille de la jeune femme avec sa conscience, il semblait qu’elle n’avait rien à répondre à cela. Devait-elle insister ? Leur fille avait besoin de ses deux parents à ses côtés, pour les fêtes ; en quoi était-ce si compliqué à comprendre et si impossible à imaginer, pour son époux ? Il avait d’bonnes raisons, du travail par-dessus la tête, ces mêmes phrases qu’elle s’était vendues à elle-même, quand elle avait zappé des anniversaires, ou répondu à ses propres parents qu’elle n’pouvait ‘rien promettre’ pour les fêtes de fin d’année, elle aussi.

Faute de mieux, il semblait qu’tout reposait sur ses épaules, là maintenant ; la reconquête d’une vie au sein de sa famille, et retrouver la sensation de se sentir bien à Brighton. C’n’était pas si compliqué, de prime abord ; ici elle était apaisée, les choses semblaient aller lentement, et dès que quelque-chose n’allait pas, tout ce que la blonde avait à faire, c’était chercher des yeux, un endroit familier, un visage connu, pour que tout aille mieux. Elle s’découvrait aimer être proche de ses parents à nouveau, de voir Amelia dans les bras de ses grands-parents ou de ses oncles ; elle s’découvrait heureuse de pouvoir passer du temps avec ses frères à nouveau. Et finalement, peut-être que maintenant, l’absence de Sally était moins pesante parmi tous les membres de leur famille – ils avaient beaucoup de choses qui méritaient qu’ils vivent dans le présent. « Oui m’man, j’arrive vite. Promis. Oui. Si elle a faim, improvise, sinon… » et le présent avait quelque chose de particulièrement pressant, là maintenant. Nora avait déjà plus d’une heure de retard sur le programme qu’elle s’était fixé, et les promesses qu’elle avait faites à sa mère, avant de partir faire des courses. On lui avait gracieusement proposé de la débarrasser d’Amy, le temps qu’elle s’occupe de tout ça ; une bénédiction, sans conteste. Mais les bras chargés de paquets, bien consciente que le papier kraft d’un des sachets était en train de se déchirer sous le poids de tout ce qu’elle avait acheté, la Clarks savait juste qu’elle n’pouvait pas faire mieux que ça. Elle n’savait même pas ce qu’elle ferait, s’il fallait vraiment que ce Noël, ce n’soit que Amelia et elle. Bien sûr, y’aurait sa famille – évidemment qu’y’aurait sa famille, des gens qui lui demanderaient sans aucun doute où était le fameux mari qu’elle s’était trouvée à Liverpool, et qu’ils n’avaient que si rarement vu. Surtout depuis qu’ils étaient censés avoir emménagé dans le coin. N’avait-il pas de meilleure façon, son cher époux, de lui faire comprendre que cette décision, quand bien même il l’avait acceptée, ne lui plaisait absolument pas ? Et s’il en profitait pour avoir une maîtresse, là-bas, dans l’appartement qu’ils avaient partagé, mais où elle n’était plus ?! Comme si c’était sa place à elle, de s’poser une question pareille – comme si l’atroce sentiment de jalousie et de trahison qui lui tordait les entrailles à cette pensée, était légitime d’une quelconque façon. C’était elle la traitresse et la menteuse – et définitivement celle qui méritait de passer Noël et toutes les fêtes de l’année à venir, toute seule, comme une âme en peine. « Ecoute, m’man, au pire, si tu veux que j’me dépêche, le mieux c’est que je raccroche pour pouvoir avancer plus vite, hein ? » qu’elle finit par envoyer balader, subitement lasse, subitement agacée par ses doigts qui lui faisaient mal et l’horrible sensation de n’avoir accompli que la moitié de tout ce qu’elle avait à faire. Evidemment, d’ici quelques temps, elle allait encore devoir aller faire des courses pour concocter quelque-chose pour le repas de réveillon ; et ils n’avaient toujours pas de sapin de Noël, dans la maison – non pas que qui que ce soit à part elle puisse l’admirer. Elle avait à peine raccroché, soufflant longuement, que le fameux stupide sachet kraft dans ses mains céda, dans un grand bruit qui fit tourner les yeux à plusieurs personnes, sans que qui que ce soit ne s’inquiète des paquets qui s’étalaient par terre. Elle lâcha un ‘putain’ qui devint encore plus légitime quand elle se fit, en plus, bousculer. Au moins, elle pourrait se défouler sur quelqu’un, qu’elle se dit, pour une seconde – tout juste avant de croiser le regard de Dean, et le reconnaître lui, parmi les milliers d’habitants qui pouvaient vivre dans cette ville à la con ! « D-Dean… hey. Salut… Hey… » occupée à balayer ses mèches blondes de devant ses yeux, les pieds coincés dans les autres sacs qu’elle avait subitement lâchés, les yeux obstinément aimantés au jeune homme, Nora n’pouvait pas réfléchir plus que ça, à ses mots. Et  si on décidait de lui voler toutes ses affaires, c’était maintenant, tandis qu’elle était encore abrutie des pieds à la tête, son cœur douloureux dans sa poitrine, et qu’elle n’semblait oser ciller de peur que tout ne s’envole, que l'instant n'devienne qu'un mirage, la perdant encore plus; parce que, au fond, c’était définitivement ce qu’elle mériterait.
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MessageSujet: Re: (dean), everything bends until it breaks   (dean), everything bends until it breaks EmptyLun 11 Déc 2017 - 12:45

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Il n’avait pas particulièrement envie de célébrer Noël Dean. Il n’avait pas eu l’occasion de le faire l’an dernier, sa femme avait été à l’hôpital, elle était morte peu de temps après. L’ambiance n’avait pas été particulièrement festive, Lena avait été avec sa famille, lui il était restée avec sa femme, pour s’assurer qu’elle ne soit pas seule, mais globalement, il gardait un mauvais souvenir du dernier noël, plus généralement, il lui semblait bien qu’il n’avait que de mauvais souvenirs de l’année pendant laquelle sa femme avait été malade. Il n’était pas sûr d’avoir réussi à construire de bons moments non plus depuis qu’elle était partie. Evidemment, il avait sa fille avec lui. Quand elle, elle réussissait à oublier pendant quelques minutes qu’elle avait perdu sa mère, il arrivait à en faire de même, mais c’était vraiment dur. Il avait cru pouvoir tout oublier quand il avait été dans les bras de Nora. Elle lui avait rappelé une époque où tout avait été plus simple, quand il avait été au début de sa vingtaine, sans deuil à faire, sans enfant dont il devait s’occuper, sans dettes de plus en plus grosses à rembourser. Nora, elle lui avait donné l’impression qu’il pouvait encore avoir quelque chose, malgré la mort de Jane. Pourtant, elle n’avait pas été la première femme qu’il avait fréquenté depuis la mort de son épouse, mais elle était la seule qui avait comptée, les autres avaient presque plus ressemblé à un moyen de se divertir, de vider la tête quand plus rien n’allait qu’à de vrais histoires. Il avait agit comme un connard avec certaines, à les utiliser pour mieux les jeter après. Nora avait été vraiment différente. Mais ça n’avait pas duré plus longtemps que quelques petits mois, c’était fini maintenant, ça donnait à Dean l’impression de sombrer de nouveau dans tous les ténèbres qui avaient pu composer sa vie avant qu’il ne retrouve la blonde.

Nora, elle avait été la lumière sur sa route, mais lui, qu’est-ce qu’il avait été pour elle ? Un défi peut-être, une tentation à laquelle elle n’avait pas réussi à résister ou peut-être juste un moyen de tirer la sonnette d’alarme dans son mariage. Il n’avait été que l’amant de passage dans sa vie, celui qui devait avoir été suffisant pour redonner un peu de sens à sa vie pendant quelques mois, celui qui leur avait peut-être fait remarquer, à Nora et à son époux, qu’ils devaient faire des efforts pour sauver leur mariage. Il ne savait pas trop Dean. Tout ce qu’il voyait, c’était que Nora l’avait laissé tomber et que ça n’aidait pas à sa motivation pour les fêtes. Y avait eu son anniversaire, déjà, quelques jours plus tôt et il n’avait pas fait preuve d’une grande motivation pour l’occasion, à quoi bon ? Il prenait juste un an de plus et il ne voyait pas à quoi ça pouvait servir de fêter une nouvelle année pourrie. Noël ne l’enchantait pas non plus, mais il voulait faire de son mieux pour Lena, il voulait lui offrir un beau noël, qu’elle puisse oublier un peu tous les malheurs qu’elle avait pu rencontrer dernièrement. Il voulait qu’elle ait au moins, l’impression que tout allait bien dans sa vie et que les choses n’avaient pas tant changées que ça. Pour essayer de faire les choses de la meilleure façon possible, il avait passé un temps fou dans les magasins, à dépenser l’argent qu’il n’avait pas en cadeaux, divers et variés pour sa fille et puis en quelques décorations de noël, parce qu’il allait bien falloir faire un sapin et qu’il voulait vraiment envoyer du lourd avec son sapin. Plus préoccupé par les comptes qu’il faisait sans un coin de sa tête, pour savoir où il en était, les heures supplémentaires qu’il allait devoir faire, les combats illégaux qu’il avait intérêt à remporter pour pouvoir au moins remplir le trou que Noël allait creuser dans son budget, il ne remarqua pas la jeune femme juste devant lui, dans laquelle il rentra. Il réalisa assez vite les paquets par terre, se demandant si c’était de sa faute du coup, ou juste une coïncidence. Une mauvaise coïncidence. Ce fut la remarque qu’il se fit alors qu’en relevant les yeux, il reconnu les traits de Nora. « Hey. » Qu’il répondit, avant de serrer les dents, déposant ses propres sac au sol pour se baisser et commencer à ramasser tout ce qui semblait avoir échappé à Nora. Il pouvait bien l’aider avec ça et ça lui donnait une bonne excuse pour ne pas avoir à croiser son regard. « Désolé pour ça. » Ou désolé de lui avoir foncé dedans, comme elle voulait, il était poli, il s’excusait, il l’aidait et bien vite, il prendrait un tout autre chemin, parce que ce serait mieux comme ça, pour eux deux.
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MessageSujet: Re: (dean), everything bends until it breaks   (dean), everything bends until it breaks EmptySam 16 Déc 2017 - 2:01


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Des années étaient passées depuis son départ de Brighton; jamais Nora n’en avait vraiment eu conscience, avant d’être confrontée au présent. Les gens avaient eu leur vie, ici; des amis qu’elle avait eus à l’époque et qu’elle avait laissés derrière, avaient construit quelque-chose. Eux, ils avaient réussi à s’émanciper dans ce petit coin de monde, quand elle, elle avait eu des désirs plus grands, des envies de large. Non, toute blonde qu’elle était, chouchoutée par ses parents depuis sa plus tendre enfance, la Kershaw ne s’était jamais imaginée que le monde s’arrêterait de tourner dans la petite bourgade où elle avait grandi, tout ça parce qu’elle n’était plus là. Ses rares pensées pour ceux qu’elle avait laissés derrière, avaient été égrenées avec le temps, pour les rares fois où elle était venue jusqu’ici. Pour les fêtes de famille, les anniversaires, les événements désagréables ou agréables - tant de moments qui avaient accaparé son attention, et qui ne lui avaient pas laissé le temps pour grand-chose de plus. Dean, peut-être bien qu’elle aurait dû avoir la force de l’revoir, au bout d’un certain temps; c’n’était certainement pas qu’elle l’avait oublié, hein - le quitter lui avait pesé sur le coeur comme une enclume douloureuse, et ç’avait été son absence à lui plus que celle de n’importe qui d’autre, qui avait fait mal au tout début, dans cette ville si étrangère, dans cet univers qui tournait à mille à l’heure. Quelque-part, elle avait entendu c’qu’il était devenu; dans les discussions ici et là, les mots qu’on avait lâchés à proximité d’elle, les on-dit des amis qu’ils avaient partagés à une époque. Et Nora, elle avait fini par exceller dans l’air de faire comme si tout allait bien, sourire en haussant les épaules pour mieux dire ‘okay cool’ et garder la face. Ne pas savoir gérer le torrent d’émotions et de sentiments contradictoires qui l’avaient prise aux tripes à chaque fois qu’elle avait été confrontée à une telle réalité, ç’avait été aussi stupide que ce temps où, en lui annonçant qu’elle partait, elle avait peut-être inconsciemment, attendu de lui qu’il lâche tout pour l’accompagner, rien que parce qu’elle en avait besoin. Il n’était pas venu pourtant, et elle, elle n’était pas restée. La blonde et lui avaient tracé leurs chemins respectifs, il avait fallu avancer ainsi - tourner la page, comme on disait si bien dans les romans d’amour qu’elle lisait trop souvent, comme une idiote. Y’avait plein de situations qui faisaient qu’elle se sentait être la pire des connes, ouais; naïve ou juste une bitch, elle n’savait plus, parfois. Pour le coup, on pourrait croire que c’était le destin qui avait choisi de frapper, et qu’il s’abattait plutôt bien - un putain d’coup du sort qui ne faisait que rajouter à la pile de mauvaises nouvelles de cette journée. Dans tout ça, Nora n’se sentait pas vraiment capable de prendre sa fille d’un an et quelques, pour lui expliquer pourquoi son père ne daignait pas faire des efforts pour être présent pour les fêtes de Noël. Peut-être bien, pourtant, que ce n’serait pas la pire injustice, le pire ‘acte d’adulte’ qu’elle aurait à expliquer à sa fille, la Clarks, si elle s’décidait à être un tant soit peu honnête.

Dean était là pour le lui rappeler, ça, non? Pourquoi d’autre est-c’qu’ils seraient là, à se regarder dans le blanc des yeux, pour une électrique seconde qui sembla faire se liquéfier toutes les assurances que la jeune femme avait pu encore avoir, quelques instants plus tôt. Elle avait au moins eu ça - la tentative d’être malgré tout, une maman dynamique qui faisait les choses bien pour sa fille, quoiqu’il advienne. Peut-être bien qu’elle avait foutu en l’air toute leur famille, que ce soit en voulant revenir à Brighton, ou pour les lourds secrets qui la liaient à l’homme juste en face d’elle. Mais c’était une histoire finie, hein? Hein? Comme si elle cherchait confirmation dans les prunelles de son vis à vis, elle n’eut pas beaucoup de soutien, pas même une réponse silencieuse, rien d’autre que le contact presque hasardeux dont ils étaient victimes tous les deux. Elle en restait encore muette, elle, plantée, droit comme un piquet, au beau milieu de sacs de course qui avaient littéralement commencé à lui lacérer les jointures des doigts. « Um-... non, non, t’en fais pas... C’est-... » secouant la tête, gênée, essayant elle aussi de s’activer malgré son pied qui eut bien du mal à se défaire des kilos de paquets qu’elle venait de déposer au sol, Nora eut un ricanement, on ne peut plus niais et ridicule- c’est comme ça qu’elle le qualifierait, elle, en toute objectivité, ouais. « Si y’a une personne qui doit s’excuser, c’est celui qui s’est dit que ce serait intelligent de créer des sachets en papier kraft. Ou alors tous les magasins qui décident que c’est plus ‘écolo’ comme ça... » on pourrait peut-être dire qu’elle n’était pas assez concernée par le sort de la planète - ce n’était pas la première préoccupation qui lui venait, à la blonde, quand elle faisait ses achats. D’l’autre côté, elle n’était pas non plus une connasse qui balançait ses sachets plastiques par la fenêtre dans la nature dès qu’elle n’s’en servait plus, hein. C’était toujours utile, qu’elle disait. « Ou alors les magasins qui croient que ça marche, même quand on achète des trucs clairement trop lourds pour ça. » et elle rit encore, incapable de s’en empêcher, trop consciente qu’elle dérape sur ses propres mots, déraille en plein dans les sentiments qui l’accablent et la noient à la fois. Le rouge aux joues - elle pourrait blâmer ça sur le froid - les gestes hésitants, elle se retrouva trop vite les mains accaparées par ce qu’elle avait, elle, ramassé. Et là maintenant, son cerveau semblait incapable de penser plus loin que les battements précipités et traitres de son coeur, l’horreur qui la submergea tout d’un coup, alors qu’elle voulait fuir. Fuir, quitte à laisser tous ses stupides achats en plein milieu de cette rue. Fuir plutôt que de s’mettre à pleurer, parce que c’était la journée idéale pour ça, et qu’au bout du compte, elle n’était sans doute bonne qu’à ça. « Du coup-... c’est moi la désolée, j’suppose... » qu’elle marmonna, enfin, se grattant la tempe un instant, avant de devoir rattraper de justesse le paquet qui allait lui échapper. Elle pouvait être désolée pour elle-même aussi, un brin d’auto-compassion alors qu’elle n’avait aucune idée de comment elle allait faire, maintenant, avec un sachet en moins et trop de trucs à porter pour que ce ne soit pas une situation embarrassante à souhait. Ç’aurait pu lui faire du bien, d’avoir pitié pour elle-même, si seulement c’était ça qui prévalait dans ses tripes - au fond, c’était juste ce qui la maintenant à flot, alors même qu’elle avait beaucoup d’autres choses desquelles elle devrait s’excuser auprès de lui.
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MessageSujet: Re: (dean), everything bends until it breaks   (dean), everything bends until it breaks EmptyDim 17 Déc 2017 - 14:09

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Quand Nora avait quitté Brighton, Dean avait cru qu’il n’arriverait jamais à reconstruire sa vie. Ça avait été bien naïf dans le fond, mais la blonde avait été son premier grand amour, loin des premières amourettes de lycée qu’il avait pu avoir, quand il avait découvert les sentiments amoureux, avec Nora, il avait cru que ça pourrait durer. Mais elle avait eu des rêves la poussait à vouloir voir plus loin que les frontières de la ville de Brighton, alors ça avait été évident pour lui qu’elle devait partir, qu’elle devait suivre ses rêves pour les réaliser. Il n’avait jamais eu l’intention de la retenir, mais il n’avait pas pu non plus se résoudre à partir avec elle, il avait son propre chemin qu’il voulait suivre, lui, sa vie, il ne la voyait pas en dehors de cette ville dans laquelle il avait grandi. Il avait aussi su qu’ils étaient trop jeunes, tous les deux pour s’accrocher à une relation à distance, il s’était dit que ça ne marcherait jamais. L’amour, c’était bien beau, mais il avait tendance à penser que ce serait plus douloureux pour eux de s’accrocher l’un à l’autre, malgré les kilomètres les séparant. Le mieux alors, ça avait été de rompre, pour pouvoir suivre chacun leur propre voie. Ils s’en étaient remis après tout. Ça avait été dur, mais il avait rencontré Jane. Nora elle, elle avait rencontré l’homme qu’elle avait épousé, alors ils étaient tous les deux passés à autre chose. Il avait été heureux lui, avec Jane, avec leur fille. Ils avaient eu des projets. Il se souvenait bien qu’ils avaient commencé à parler d’avoir un deuxième bébé avant qu’on ne détecte sa maladie. Maintenant elle était morte, la douleur qui en découlait, elle était bien pire que lorsqu’il avait laissé partir Nora. C’était insupportable ce qu’il avait ressenti en perdant sa femme, là aussi, il avait cru qu’il ne s’en remettrait jamais.

C’était ironique peut-être, que ce soit avec Nora qu’il ait cru pouvoir s’en sortir, comme si elle était la seule et unique femme avec qui il pouvait composer sa vie. S’il avait cru au destin, il lui aurait semblé que tout était logique, que ça avait toujours été Nora et personne d’autre. Ça aurait fait de Jane un contretemps sur son chemin, une histoire qui se serait terminée, d’une façon ou d’une autre. Il ne croyait pas vraiment au destin, Dean et pourtant, il ne pouvait pas s’empêcher de se demander s’il aurait fini par tromper Jane avec Nora, si jamais son épouse avait été encore là. Il n’arrivait pas à imaginer que ce soit possible, il avait tellement aimé Jane. Maintenant, il se disait que s’il n’y avait qu’un seul grand amour dans une vie, le sien, ça avait été Jane, pas Nora. C’était plu facile comme ça, au moins, ça lui permettait de se dire que ça avait été perdu d’avance avec la blonde. Du coup, parfois il arrivait à se dire que ce n’était pas grave qu’elle l’ait largué, que tout ça, ça avait été vain. Pourtant, maintenant qu’il était en face d’elle il ressentait la douleur de son cœur se réveiller, comme si on ouvrait de nouveau une plaie qu’il s’était efforcé de refermer ou au moins de camoufler du mieux qu’il le pouvait. Si ce n’était pas grave, alors pourquoi est-ce que ça faisait si mal, hein ? Il ne pouvait pas la regarder dans les yeux plus de trente seconde sans avoir l’impression de manquer d’air, alors, il s’était bien vite concentrer sur les paquets qu’elle avait fait tomber, l’aidant à les ramasser, parce que c’était quand même plus poli que de se barrer, pourtant, il avait bien envie de prendre ses jambes à son cou pour aller voir ailleurs s’il y était. « Ouais, c’est vrai qu’ils sont pas très résistants leurs sacs. » Qu’il ne contenta de répondre comme si c’était vraiment hyper passionnant de se lancer dans une conversation sur les sacs fournis par les magasins. De quoi pouvaient-ils parler d’autres de toute façon ? Il avait du mal à imaginer qu’ils puissent essayer de se comporter comme deux amis après ce qu’ils avaient vécu. Ça ferait trop de mal de toute façon. Pourtant, il ne pouvait pas la laisser se débrouiller toute seule. Il se disait qu’il aurait voulu l’aider, même si ça n’avait pas été Nora, mais une parfaite inconnue. Il était comme ça après, serviable et généreux. « Tu es garée loin ? J’peux peut-être t’aider à ramener tout ça jusqu’à ta voiture. » Ce serait plus simple à deux, maintenant qu’elle avait un sac en moins. Et puis si c’était si lourd que ça, il avait certainement plus de force qu’elle, en plus de ça, il n’avait qu’un seul sac lui. Il voulait faire de son mieux pour Lena, mais il ne pouvait pas se permettre de dévaliser le magasin, il n’en avait pas les moyens. Heureusement, sa fille n’avait jamais été pourrie gâtée, elle n’était pas exigeante, alors il n’avait pas besoin de lui offrir cinquante mille cadeaux pour qu’elle soit contente. Est-ce qu’elle le serait ? Il savait que sa mère lui manquait, qu’elle avait du mal à comprendre tout ce qui pouvait se passer, alors il craignait qu’aucun cadeau ne soit suffisant pour rendre sa fille heureuse, après tout ce qu’elle avait connu ces derniers temps. Il ne voulait que son bonheur lui pourtant, mais il n’était pas sûr d’être à la hauteur.
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