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 one blonde, too many (eli)
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MessageSujet: one blonde, too many (eli)   one blonde, too many (eli) EmptyMer 20 Déc 2017 - 3:33

- one blonde, too many -
eli goldstein et presley donovan


La musique à fond, une bouteille de son vin préféré à moitié entamé à la main et le sourire aux lèvres, Presley se déhanchait au son du rythme avec une gaîté sans pareille. Il faut dire qu’elle venait tout juste d’apprendre qu’elle avait été listée comme « humoriste à surveiller » dans un des plus populaires journal de Brighton. Pour quelqu’un qui exerçait le métier depuis à peine deux petites années, c’était franchement pas banal. La blonde porta la bouteille à ses lèvres, prit une gorgée qui n’avait rien d’une dégustation et se dirigea vers la cuisine. Affamée, elle empoigna la poele dans laquelle se trouvait un mélange de légumes et de tofu qu’elle faisait cuire pour son pad thai et les fit sauter quelque fois avant de redéposer l’objet sur la cuisinière. Presley n’avait rien d’une chef, mais elle se débrouillait pas trop mal en cuisine lorsqu’elle s’en donnait la peine. L’odeur du bon repas qu’elle s’apprêtait à manger ne faisait que rajouter à sa bonne humeur ; Elle ne voyait pas comment sa soirée pouvait mieux se passer. Puis vint un bruit bizarre. Puis la noirceur. « Non, c'est pas vrai ! Pas encore ! » s’exclama-t-elle furieuse en voyant que la cuisinière s’était éteinte, comme le reste des appareils électriques. Elle avait encore oublié de payer sa facture d’électricité. Sympa. Son repas était foutu et elle allait bientôt geler vu le froid qu’il faisait à l’extérieur. Elle laissa échapper quelques jurons et lorsqu’elle revint à ses esprits, elle se dit qu’il était hors de question qu’elle reste là, toute seule dans le noir. Elle prit quelques gorgées supplémentaires de vin pour calmer ses ardeurs et enfila son manteau avant de quitter son appartement.

Après avoir marché pendant quelques minutes qui lui parurent des heures, elle arriva enfin devant la demeure de son meilleur ami, Eli. Ne prenant pas la peine de cogner parce qu’elle savait qu’elle ne risquait plus de tomber sur Isveig et lui en train de s’envoyer en l’air depuis qu’elle l’avait abandonné comme une vieille chaussette, elle poussa la porte et s’exclama, légèrement pompette : « C’est pas le Texas ici hein ! Bordel qu’est-ce qu’on se les gèle. » Elle ne s’était toujours pas habitué au froid, même si elle habitait en Grande-Bretagne depuis dix-huit ans déjà. Les chiens du jeune homme se précipitèrent sur elle pour l’accueillir et elle les couvra de bisous comme s’ils étaient les siens. Avant qu’Eli ne les adopte, elle s’occupait déjà d’eux au refuge et elle entretenait toujours un lien bien spécial avec les deux bêtes. Retirant manteau et bottes, elle s'approcha du canapé duquel son ami ne s'était pas levé depuis son arrivée surprise, sans doute trop habitué à ce genre de scène de sa part. « Tu me ferais pas une pizza, diiiis ? Je meurs de faim et on m’a encore coupé le courant » dit-elle en faisant la moue avant de s'asseoir près de lui en battant des cils dans l'espoir d'aider sa cause.
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MessageSujet: Re: one blonde, too many (eli)   one blonde, too many (eli) EmptyVen 29 Déc 2017 - 8:18

Il passait une journée de merde, le Goldstein. À croire qu’ils s’étaient tous passés le mot pour être sur son dos, en commençant par son patron qui lui avait servit un autre avertissement, et sa mère, qui tentait, tant bien que mal, de le couvrir comme une maman poule, alors que ça l’exaspérait au plus haut point. À peine avait-il franchit la porte de son appartement qu’il balança ses clés sur la table de la cuisine, avant de se débarrasser de son manteau d’un geste totalement désintéressé. Il envoya valser ses chaussures du côté de sa chambre, avant de filer vers le réfrigérateur pour attraper sa première bière de la soirée, la première d’une longue lignée, vu son humeur maussade. Et pour éviter de devoir faire le voyage trop souvent entre son sofa et le frigo, il attrapa deux bouteilles de plus, qu’il déposa sur la table basse en compagnie de leur copine. Avachi sur son divan, son regard vide fixant un point à l’horizon, il cuvait sa mauvaise humeur l’esprit complètement ailleurs. Les gorgées se succédaient, les bouteilles se vidaient, et il en était presque rendu à la fois de la troisième quand, dans un fracas sans précédent, Presley pénétra dans son appartement. Son cœur failli manquer un battement. – Putain Donovan, on t’as pas appris à frapper avant d’rentrer chez les gens? – gronda-t-il entre ses dents, visiblement agacé car la façon dont elle s’était invitée chez elle. En fait, ce n’était pas inhabituel de sa part, mais vu son caractère du moment, la moindre petite chose, aussi anodine soit-elle, l’agaçait. Autant dire qu’en ce moment précis, il se fichait bien du froid qu’il pouvait faire, dehors. Après tout ce temps, on aurait pourtant cru qu’elle s’y serait habituée, mais à l’entendre se plaindre, ce n’était pas du tout le cas. Ses chiens se montrèrent plus accueillants que lui, et il leva les yeux au ciel en réalisant qu’il ne les avait même pas nourris à son arrivée. À peine s’était-il soucié d’eux, à vrai dire. Maître indigne par excellence, le Goldstein. La blondinette posa ses fesses sur le canapé à ses côtés, et, d’un air piteux, tentât de l’amadouer afin qu’il lui prépare la seule recette qu’il maitrisait vraiment : sa fameuse pizza. Il n'avait même pas pris la peine de se faire à manger, alors elle pouvait bien rêver. – Y’a des restes de celle d’hier dans le frigo, t’as qu’à te servir. – lui lâcha-t-il, trop flemmard pour se lever de ce sofa afin de la servir. Bien qu’il n’ait bientôt plus le choix, le liquide dans sa dernière bouteille approchant dangereusement du fond. – Si t’arrêtait de payer des verres à toutes les filles que tu veux ramener chez toi, aussi. T’arriverai peut-être à payer ta facture d’électricité. – Le froid, d’accord, ça rapprochait les gens, mais un logement sans chauffage lors d’une nuit d’hiver glaciale, ça perdait tout son charme. Et ça faisait fuir les gens.


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MessageSujet: Re: one blonde, too many (eli)   one blonde, too many (eli) EmptyVen 29 Déc 2017 - 20:11

Eli et Presley se connaissaient depuis dix-huit ans déjà. C'était le premier ami qu'elle s'était fait à Brighton après avoir déménagé des États-Unis pour le boulot de son père et ils ne s'étaient pas quitté depuis. Ils avaient traversé leur puberté ensemble, pour le meilleur et pour le pire. Tout ceci justifiait au yeux de la blonde qu'elle puisse faire irruption dans l'appartement du pompier sans crier gare, bien qu'il ne semblait pas du même avis cette soirée là. Elle laissa donc passer sa remarque sans rajouter quoique ce soit, voyant bien qu'il n'était pas d'humeur. Elle avait aussi remarqué les bouteilles de bières qui s'accumulaient sur la table basse, mais elle s'était abstenu de lui faire un commentaire à ce sujet. Elle serait bien mal placée pour le faire, elle qui buvait une bouteille de vin à la main moins d'une heure plus tôt. Mais les raisons pour lesquelles ils buvaient étaient bien différentes, du moins, au yeux de la blonde. Eli changeait, et pas pour le mieux. Lorsqu'il lui dit d'aller se servir dans les restes de la pizza de la veille qui traînaient dans le frigo, la blonde soupira longuement avant de se lever et de se diriger vers la cuisine, ignorant une fois de plus la remarque du brun sur sa façon de dépenser son argent. Tu vas avoir des plaies de lit si tu bouges pas ton cul de ce sofa plus souvent, tu le sais ça ? lui souligna Presley en ouvrant la porte du frigo. Déjà que t'es limite niveau beauté, s'il fallait que tu prennes quelques kilos ça serait pas à ton avantage, continua-t-elle pour le taquiner un peu dans l'espoir que ça lui arrache un sourire. En fait, elle le trouvait plutôt beau gosse son meilleur ami, cette pique n'avait pour but que de le faire réagir. Elle reporta son attention au contenu du frigo pour y trouver les deux pointes de pizza de la veille dont il lui avait parlé. À part ça, c'était surtout de la bière qui s'y trouvait, sans grande surprise. J'te vole une bière, ça en fera une de moins pour noyer ton chagrin, lui lança-t-elle en prenant les deux pointes et une bouteille. Elle fit réchauffer les restes au micro-ondes et décapsula sa bière le temps que le bip se fasse entendre. Elle ramena le tout au salon et déposa l'assiette contenant les deux pointes de pizza sur la table basse, ce qui ne manqua pas de rameuter les chiens qui espéraient obtenir leur part. J'en ai fait réchauffer une pour toi aussi puisque visiblement tu crois que la bière est un groupe alimentaire, dit-elle d'un ton légèrement réprobateur en se rasseyant à ses côtés. Elle prit une bouché de sa pointe dont elle savoura pleinement le goût - Presley n'était pas une femme difficile - et se cala dans le sofa pour faire face à Eli. Comment ça se passe avec Isveig ? Vous vous êtes revus ? le questionna la blonde en s'accoudant sur le dossier et en appuyant sa tête au creux de sa main.
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MessageSujet: Re: one blonde, too many (eli)   one blonde, too many (eli) EmptySam 30 Déc 2017 - 6:54

Sa vie aurait été bien ennuyeuse, s’il n’avait pas fait la connaissance de Presley, dix-huit ans auparavant. Leur amitié était désormais majeure et vaccinée, et les hauts et bas qu’ils avaient traversés ensemble avaient su forgés cet inébranlable lien qu’ils partageaient désormais. Ce n’était pas l’humeur grincheuse d’Eli ou encore cette manie d’entrer chez les gens sans frapper de Presley qui risquait de détruire ça. Il en faudrait bien plus. Des déceptions, des peines d’amour, ils en avaient connu leur lot. Et il n’en tenait plus qu’à la blonde de supporter son ami – à sa manière, évidemment – dans cette période creuse de sa vie, même s’il crachait sur toute l’aide qu’on tentait de lui offrir. Il ne s’était pas simplement fait plaquer par sa dernière conquête, non. Ils n’étaient plus des adolescents. C’était la femme de sa vie, celle qu’il voulait épouser, celle avec qui il avait envie de fonder une famille, de vieillir, qui l’avait quitté. L’Amour avec un grand A, celui qu’on ne trouve qu’une fois dans une vie. Lui, il l’avait perdu, et c’était en train de le détruire. Sa situation au travail était précaire, au prochain écart, son patron lui collerait une suspension et il le savait. Et sa mère, qui n’avait de cesser de vouloir le couver, de chercher à le faire parler de ses sentiments, de ce qu’il vivait en dedans. Même s’il aurait voulu le faire, il en était incapable. Seul un cri désespéré aurait franchi ses lèvres, puis le silence, le vide. Parce que c’est ainsi qu’il se sentait : vidé. Le peu d’énergie qu’il lui restait, il s’en servait pour passer au travers de ces journées, de peine et de misère. Ça s’en ressentait au boulot, et dans ses relations sociales, aussi. Son humeur massacrante était loin de passé inaperçu, lui pourtant si social et bon vivant. Presley ne répondit pas à ses remarques, les ignorant même, ce qui eut le dont de l’agacer. Et ce qu’elle ajouta ne vint qu’attiser le feu qui brulait à l’intérieur. – Ferme-la, Presley. – Si elle avait préféré ne pas ouvrir sa gueule alors qu’il lui faisait des remontrances, lui n’allait pas se gêner. Il s’en fichait bien de son cul, de son corps, de son allure générale, en fait. Il pourrait bien pourrir qu’il n’en ferait pas de cas, dans l’état où il était. Elle eut l’affront de se servir une bière, et faisant tourbillonner le peu de liquide qui restait dans le fond de la sienne, elle avait intérêt à lui en amener une aussi. Mais il se refrogna quand elle ne déposa que l’assiette sur la table basse, gardant l’unique bouteille de bière entre ses mains. Ses deux pitbulls tournaient autour de la jolie blonde, et Eli les chassa. – Axl, Slash, ça suffit. Foutez-lui la paix, bordel. – Il y avait assez d’autorité dans sa voix pour que les deux bêtes s’assagissent, permettant ainsi à Presley de déguster son repas sans risque de se le faire voler par ces estomacs sur pattes. Obligeant son corps à se relever, il avisa la pointe de pizza qui lui était réservé et songea qu’il avait intérêt à manger, sinon maman Presley ne le lâchera pas d’une semelle. – Merci. – grommela-t-il entre ses lèvres avant d’attraper son repas, et de l’approcher de sa bouche pour en prendre une bouchée. Il n’avait pas envie de parler d’Isveig, mais celle qu’il considérait comme sa meilleure amie insista. Il soupira. – Elle m’a graciée de sa visite, l’autre jour. – Il y avait un certain dédain dans sa voix, comme si le seul fait d’aborder le sujet l’importunait. – Madame voulait récupérer ses effets personnels. – Ses yeux se levèrent vers le ciel, face à l’ironie de la chose. Heureusement qu’il n’avait jamais partagée un appartement, à proprement parler. Ils vivaient chez l’un ou l’autre au gré de leur envie. Mais le loft était hanté par sa présence, et ça lui éraflait le cœur dès qu’il y pensait. Que ses moments heureux, passés à deux entre ces murs, lui revenait en tête. Il sentit sa lèvre tremblée, le Goldstein, mais il ravala cet émotion qu’il se refoulât à laisser jaillir. Mais plus la digue menaçait de céder, et plus il se refermait sur lui-même. Il préférait s’abreuver de rage que de chagrin. Il préférait se détruire plutôt que de tenter de se reconstruire. Il mordilla une fois de plus dans la pointe de pizza, mais il eut du mal à avaler sa bouchée, et il balança les restes à ses chiens qui dormaient, tout juste à côté. Il avait perdu le peu d’appétit qu’il avait. Profitant de la dernière gorgée qu’il lui resta, il fit passer le tout jusqu’à son estomac, avant de se débarrasser du contenant désormais inutile, qu’il balança avec les autres. – J’arrive même pas à dormir, et encore moins dans mon lit. Y’a son parfum d’incruster dans les draps, ça me rend malade. – Le peu de sommeil qui parvenait à gagner, c’est sur ce sofa, et il était loin d’être réparateur. Il se sentait tendu, continuellement inconfortable, et pour tenter de se soulager, il passa une main à la base de sa nuque, sans grand résultat. La brisure risquait d’être encore plus violente, quand il atteindrait sa limite, quand son corps et sa tête ne suivrait plus. La déchéance serait alors totale, son but serait atteint, mais il n’en serait pas plus heureux.


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MessageSujet: Re: one blonde, too many (eli)   one blonde, too many (eli) EmptySam 30 Déc 2017 - 21:23

Manifestement, il n'entendait pas à rire ce soir le jeune Goldstein. Et si d'ordinaire Presley se serait insurgé devant une telle remarque - on lui disait pas quoi faire à la petite - elle décida de laisser passer pour cette fois. De toute façon, elle l'avait bien cherché. C'était dans ses habitudes d'agacer les gens. C'était par amour, mais quand même. Elle voyait bien qu'elle allait devoir employer une autre tactique pour redonner le moral à son meilleur ami ce soir là. Restait seulement à trouver laquelle. Eli avait au moins eu la décence de la remercier pour lui avoir apporter de quoi manger. C'était un début. Après un moment, le pompier lui confia finalement qu'Isveig était passé à l'appart' quelques jours plus tôt pour récupérer ses affaires. Rien pour aider son état déjà lamentable. Ça n'a pas du être facile pour toi, la revoir. Enfin, je veux dire, après tout ce que vous avez vécu et cette fin abrupte... souffla-t-elle en se rappelant très bien cette journée et la détresse d'Eli. La blonde scrutait le visage du jeune homme du regard, tentant de déchiffrer l'émotion qui le traversait. Il était un peu comme elle quand elle était blessée. Il ne laissait rien paraître, ou du moins il essayait. C'était plus facile comme ça. Mais Presley voyait bien que l'absence d'Isveig le faisait souffrir. Les sentiments de l'américaine vis-à-vis la déserteuse était plus mitigés. Elle avait du mal à comprendre comment elle avait pu quitter le jeune homme d'une telle façon, alors qu'il tenait à elle comme à la prunelle de ses yeux. Et en voyant son meilleur ami dans un tel état, elle ne pouvait s'empêcher de la détester, même si ce n'était pas son genre d'avoir des sentiments si hostiles envers quelqu'un. Eli lui avoua ne plus arriver à dormir, en particulier dans son lit, là où Isveig avait bien laissé sa trace. Voilà qui expliquait en partie son humeur de merde, pensa-t-elle. Mais elle comprenait. Elle aussi avait eu du mal à retourner dans son lit après des ruptures douloureuses. Elle avait même carrément changé de matelas et de couvertures à un moment. Et bien je n'avais pas vraiment l'intention de dormir sur le sofa ce soir, pour tout t'avouer, déclara-t-elle en se rasseyant un peu plus droite. Peut-être que si j'y suis avec toi, t'arriveras à fermer l'oeil, qu'est-ce que t'en dis ? le questionna la blonde, pleine de bonnes intentions. Son ton de voix s'était révélé plus aguicheur qu'elle ne l'aurait voulu. L'alcool qu'elle avait consommé avant de se rendre ici et la bière quelle tenait à la main devait y être pour quelque chose.
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MessageSujet: Re: one blonde, too many (eli)   one blonde, too many (eli) EmptyMer 3 Jan 2018 - 4:22

Isveig l’avait brisé, comme jamais une autre ne l’avait fait. Elle avait fait naître en lui un monstre de rage qui ne cherchait plus qu’à sortir, transformant l’homme qu’il avait été en un étranger pour ses proches et ses amis. Jamais il n’aurait tenu des propos de la sorte face à Presley, face à une femme qu’il estimait autant, voir même face à une inconnue. Ce n’était pas lui; ça ne lui ressemblait pas. Et la blonde le compris surement puisqu’elle se contenta de garder le silence, alors qu’il savait pertinemment que c’est le genre de chose qui aurait dû l’enrager. Peut-être avait-elle enfin saisi qu’elle s’avançait en terrain miné, et que chaque pas, chaque parole, pouvait le faire exploser. Non, ce soir-là, il n’entendait pas à rigoler. Il se força néanmoins à la remercier pour la pointe de pizza, qu’il mangea du bout des lèvres, sans grand appétit, un autre qui comptait au nombre des absents, et depuis quelques jours, déjà. À ce rythme, il ne resterait bientôt plus que de la peau et des os sur son corps qu’il négligeait un peu trop au goût de la blonde. Comment aurait-il pu s’occuper convenablement de lui alors qu’il ne parvenait même pas à avoir les idées claires, les noyant dans un flot d’alcool continu, comme s’il tentait de les supprimer. Tout ça ne servait qu’à endormir la douleur de façon temporaire. Elle revenait au grand gallot dès le lendemain, et tout était à recommencer. Ses performances au travail s’en ressentait. Wyatt l’avait remarqué et le message avait été clair : soit il se reprenait en main bien vite, ou soit c’est la suspension qui l’attendait. La situation était des plus sérieuses, mais Eli ne le réalisait toujours pas. Cette sanction risquait d’avoir l’effet d’une claque au visage lorsqu’elle tomberait. Mais c’était le moindre de ses soucis, dans le moment présent, alors qu’il était encore secoué par la visite de son ancienne fiancée. – J’ai eu l’impression de me faire poignarder en plein cœur une deuxième fois. Comme si la première, ça ne lui avait pas suffi. – Il sentait les larmes qui montaient jusqu’à son regard froid, mais il les réprima, trop fier pour pleurer. Trop orgueilleux pour laisser cette fragilité prendre le dessus, même devant Presley. Il ravala ses émotions en même temps que le reste de sa bière, puis confia à quel point le manque de sommeil le malmenait. La blonde lui confia ne pas avoir l’intention de dormir sur le sofa et proposa de lui tenir compagnie, cette nuit-là. Le timbre de sa voix éveilla quelque chose en lui et il releva les yeux sur l’humoriste. Il l’observa avec attention, sans vraiment réaliser qu’il s’attardait d’un peu trop près aux lèvres pulpeuses de sa complice, qui, soudainement, lui faisait envie. Au point où il se sentit le besoin d’y goûter, juste pour s’assurer qu’elle était aussi délicieuse qu’elle en avait l’air. Il s’approcha d’un geste trop brusque pour qu’elle puisse l’éviter, et bientôt, sa bouche s’empara de la sienne. Mais la raison lui revenu presque instantanément et il s’arrêta, retrouvant sa place en préférant ignorer ce qui venait de se passer. Il ouvrit pourtant la bouche pour parler, mais se ravisa. Attrapant l’assiette vide qui trônait sur la table basse, et il se leva et partit en direction de la cuisine pour la déposer dans l’évier. Eli posa ses deux mains sur le rebord du comptoir à ses côtés, s’y agrippant au point où ses jointures blanchirent légèrement. Il était en train de perdre la tête.  Rien d’autre ne pouvait expliquer ce geste inapproprié, ce baiser volé. La folie était enfin parvenu à l'emporter.


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MessageSujet: Re: one blonde, too many (eli)   one blonde, too many (eli) EmptySam 6 Jan 2018 - 19:58

Les mots de son ami lui faisaient de la peine, à Presley. Mais ils la fachaient aussi. Parce qu’elle se dit qu’Isveig aurait très bien pu ne pas remettre les pieds à l’appart et demander à Eli qu’il lui dépose ses affaires devant chez elle. Mais non. Elle avait préféré venir lui rappeler le souvenir de sa personne pour le faire souffrir davantage. Tout ça lui laissait croire qu’elle n’était peut-être pas satisfaite de son choix. Qu’elle regrettait sa décision. Qu’Eli lui manquait. Soit, elle ne méritait pas sa pitié si c’était le cas. Le seul dont la blonde se souciait réellement, c’était celui qui se trouvait devant elle. Et il était en piteux état. Elle voyait bien qu’il contenait ses larmes. Elle ne le quittait pas des yeux, espérant que le regard bienveillant qu’elle posait sur lui allait finir par lui faire comprendre qu’il pouvait se laisser aller. Qu’elle ne le jugerait pas. Qu’elle pleurerait avec lui, même. Elle cru un instant qu’il allait finalement céder. Qu’il allait laisser couler sur ses joues un mélange de tristesse et de colère.  Mais il en fut tout autrement. Il prit plutôt ses lèvres d’assaut sans qu’elle n’ait eu le temps de voir venir quoique ce soit. Otage de sa détresse, elle n’eut pas le temps de réagir que déjà il s’était écarté. Elle porta sa main à ses lèvres, peinant à croire ce qui venait de se passer. Il semblait presque aussi sous le choc qu’elle, comme s’il n’était plus tout à fait maître de lui-même. Elle voulu dire quelque chose, mais le pompier quitta le confort du sofa au même moment pour aller se réfugier à la cuisine. Sans trop réfléchir, puisque ça semblait être le modus operandi de la soirée, elle se leva et alla le rejoindre. Elle vint se coller dans son dos, passant ses mains autour de son corps. La tête posée contre son omoplate, elle se surprit à le tâter plus qu’elle n’aurait dû. Elle sentait la perfection musclée du corps du pompier sous ses doigts. L’alcool faisant toujours ses ravages en elle, elle le força doucement à se retourner. Ses mains se posèrent de chaque côté du visage du jeune homme et, sur la pointe des pieds, elle alla déposer un baiser sur ses lèvres. Ça n’avait rien d’un baiser amoureux. C’était plutôt un baiser réconfortant avec une pointe de désir de fin de soirée. Elle voulait surtout lui changer les idées, sans arrières pensées.
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MessageSujet: Re: one blonde, too many (eli)   one blonde, too many (eli) EmptyJeu 11 Jan 2018 - 2:24

Il avait omis de lui dire toute la vérité, à Presley. Un léger détail était passé sous silence, et il valait mieux ainsi. Ce baiser, aussi court fut-il, entre Isveig et lui, n’avait suffi qu’à le déstabiliser d’avantage et à lui remettre le goût des lèvres de son ancienne fiancée sur les siennes. Une saveur qui ne parvenait plus à effacer de ses souvenirs, et qui le hantait presque autant que ce parfum qui s’était incruster jusque dans les draps de son lit. Une étrange connexion se fit dans son cerveau quand la blonde à ses côtés lui proposa de dormir avec lui et pendant un bref instant, il perdit le contrôle de son corps, allant arracher un baiser à sa meilleure amie, qui sembla toute aussi surprise que lui face à ce revirement de situation. Une part de lui-même regrettait ce geste posé sans réfléchir, mais une toute petite parcelle de sa personne en réclamant encore, et il dut se faire violence pour s’éloigner, avant de céder à cette pulsion qui ne pouvait que tourner au désastre. Trouvant refuge à la cuisine, il n’y resta pour autant par seul très longtemps. Les bras de jeune femme entourèrent son torse, et il sentit le corps de cette dernière se blottir tout contre son dos, sa tête se logeant tout contre l’arrière de son épaule. Ce geste l’apaisa, comme si c’était tout ce dont il avait toujours eu besoin. Un peu d’affection, rien que ça. Lorsqu’elle le força à se tourner vers elle, afin de lui faire face, il voulut s’excuser de son comportement odieux, quelques instants auparavant. Mais elle le prit au dépourvu, le rôle s’inversant soudainement. Capturant son visage du bout des doigts, elle s’éleva jusqu’à poser sa bouche contre la sienne, scellant leurs lèvres dans un second baiser en l’espace d’une seule soirée. Même s’il aurait voulu protester, il n’en eut pas la force, et il se contenta de prolonger cet échange, entourant de ses bras la taille de celle qu’il n’avait toujours que comme une amie, et non pas une potentielle conquête. Ses pensées, pourtant, étaient loin d’être clair en cet instant, affecté par l’alcool qu’il avait ingurgité. Mais il avait encore un semblant de lucidité qui lui commanda de se défaire de ce contact réconfortant, et il s’exécuta, un soupir naissant sur ses lèvres qu’il se mordilla, plus par habitude que par nervosité. Il relâcha du même coup son étreinte, laissant la liberté à Presley de s’éloigner de lui. Une main alla se perdre dans sa masse de cheveux bruns, alors qu’il scrutait le regard de son opposée. Une pointe de désir était perceptible dans ses yeux, et il se demanda pendant un instant si ce n’était pas simplement le reflet du sien. – Je ferai mieux d’aller dormir avant de faire une connerie. – Il la contourna pour mettre une certaine distance entre eux, puis se retourna afin de lui adresser quelques mots de plus. – Tu peux prendre le lit… je passe juste récupérer un ou deux trucs à la chambre et j’irai dormir sur le sofa. – Non, il se doutait trop bien de ce qui pourrait se passer si tout deux se retrouvaient dans la même couche, ce soir-là. Et même si cette arrière-pensée lui semblait plutôt alléchante d’un côté, il avait trop de respect pour elle et pour leur amitié pour la risquer sur… ça. Il risquait d’avoir du mal à trouver le sommeil, à troquer le confort de son matelas contre son canapé, mais à moins qu’elle n’insiste vraiment, il lui laissait toute la place, comme l’hôte exemplaire qu’il avait toujours été.


Dernière édition par Eli Goldstein le Mer 21 Fév 2018 - 20:40, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: one blonde, too many (eli)   one blonde, too many (eli) EmptySam 20 Jan 2018 - 2:57

Presley avait toujours su faire la différence entre l’affection et l’amour. Entre le physique et les sentiments. Et ce soir, Eli, il avait besoin d’affection. Il avait besoin que son esprit quitte la noirceur, ne serait-ce que quelques heures. C’est pour cette raison qu’elle l’avait suivi jusqu’à la cuisine pour lui rendre son baiser irréfléchi. L’alcool aidant, évidemment. Pour elle, c’était un rapprochement innocent, fait sous l’impulsion du moment. Elle n’y voyait rien de mal. Rien qui pouvait briser leur amitié. Mais Presley, elle vivait dans le moment présent. Elle pensait rarement aux conséquences possibles de ses gestes. Et puis, Eli, ça restait un homme. Raison de plus pour que ça ne soit rien de sérieux pour l’américaine. Elle n’avait donc pas pu s’empêcher de lever les yeux au ciel quand son meilleur ami s’était éloigné d’elle après avoir donné suite à son baiser en disant qu’il ferait mieux d’aller dormir plutôt que de faire une connerie. – T’as dit que tu dormais pas, tout à l’heure, cru-t-elle bon de lui faire remarquer alors qu’il lui avait déjà tourné le dos pour commencer à s’éloigner. Elle n’avait pas l’habitude de dormir seule, Presley. Et elle n’en avait pas vraiment l’intention après cet échange. Elle était en mission. – Hors de question que tu passes la nuit sur le sofa. La seule chose que tu prendras dans cette chambre, c’est moi, déclara-t-elle d’un ton qui ne laissait place à aucune discussion. Sans attendre, elle se dirigea en sa direction tout en retirant son t-shirt et s’arrêta un instant devant lui pour lui jeter un regard aguicheur avant de poursuivre sa route jusqu’à la dite chambre. S'il réussissait à lui résister après ça, c'est qu'il était vraiment mort à l'intérieur. Il n'y avait pas d'autre possibilité.
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MessageSujet: Re: one blonde, too many (eli)   one blonde, too many (eli) EmptyMar 23 Jan 2018 - 3:30

Évidemment qu’elle n’allait pas le laisser s’enfuir de la sorte, Presley. Il était vain de croire qu’elle acquiescerait sans rien ajouter. C’était bien mal la connaître. Alors qu’il s’éloignait en direction de sa chambre, afin d’y récupérer quelques effets pour faciliter - ou du moins, essayer de - sa nuitée à venir sur le sofa du salon, elle lui renvoya au visage ses propres paroles, qu’il avait dite plus tôt, ce soir-là. Évidemment qu’il ne dormirait pas. Il errerait surement entre sommeil et éveil sans jamais toutefois parvenir à se poser d’un côté ou de l’autre. Encore une fois, elle avait raison, mais il ne lui donna pas le loisir de lui accorder cette maigre victoire. La blonde avait pourtant d’autres… atouts dans sa poche. Quand elle s’arrêta à sa hauteur après avoir retirer son haut, laissait apparaitre sa poitrine avantageuse, et qu’elle lui jeta ce regard aux milles sous-entendus, le désir l’envahit de plus bel, et il s’en mordit à nouveau les lèvres, avant de la suivre du regard jusqu’à ce qu’elle rejoigne sa chambre. Il hésita tout de même pendant quelques instants, passant l’une de ses mains sur son visage, avant de tourner les talons et de partir dans la même direction. L’américaine l’attendait là, et il reconnaissait ce regard, cette détermination qui y brillait. Elle avait le même lorsqu’elle se mettait en chasse de sa prochaine cible, et visiblement, ce soir-là, il était celle toute désignée. Il poussa un soupir exaspéré avant de chasser d’un léger mouvement de tête les nombreux doutes et questionnements qui lui traversait l’esprit. Il pouvait bien arrêter de réfléchir pendant quelques heures. Demain, il aviserait les possibles conséquences de ses gestes. Pour l’instant, tout ce qu’il avait de faire, c’était de capturer les lèvres de la blonde, et de s’y abandonner. Et il n’hésita pas, cette fois-là. Quand il passa l’une de ses mains dans la nuque de l’humoriste, ce fut pour rapprocher plus encore ses lèvres des siennes, qu’il scella dans un baiser plus passionné que les précédents. L’autre se laissa tenter par le corps de la femme, ses doigts parcourant le satiné de sa peau, des courbes de son corps, avides de s’y perdre. Ils s’attardèrent sur son buste, se glissèrent sous le tissu qui le recouvrait pour caresser les seins qui s’y cachait, et las de cette barrière inutile, il s’occupera de la délester de ce soutien-gorge plus qu’encombrant. Se débarrassant d’un geste du chandail qu’il portait toujours, il récupéra bien vite les lèvres de la blonde, collant son corps contre le sien, ses mains glissant à la chute de ses reins. Il avait besoin de ce contact, de cette chaleur tout contre lui, de cette sensation d’être au moins important pour quelqu’un, en ce moment précis. Il avait besoin d’elle.
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