- and if i get burned, at least we were electrified -
mina goldwater x bash fraser

Le ‘bip’ de son téléphone lui annonça la réponse à son dernier message, et un fin sourire étira ses lèvres marqua d’un rouge vibrant. Elle n’attendait que le ok de sa part pour se mettre en route jusque chez lui, et elle s’empressa d’enfiler un léger manteau, d’attraper sa bourse et ses clés avant de filer, verrouillant derrière elle sa porte d’entrée. Bash Fraser, l’un des voix qui berçaient le réveil des habitants de Brighton. Quand elle l’avait connu, il y a bientôt un mois, soit quelques jours à peine après son arrivée, elle ignorait tout de lui. Même ce léger aura de célébrité qui l’entourait. Ça avait tout de suite cliquer entre eux deux, et Mina avait prit l’habitude de visiter son lit, de temps en temps, quand le sien lui semblait un peu trop vacant. Elle appréciait ce genre de petits plaisirs de la vie, et maintenant qu’elle était libérée des filets de cet amant maudit, elle ne s’empêchait plus de batifoler avec le premier venu. Loin d’avoir un nouveau coup tous les soirs, elle s’attardait plutôt sur ceux qui avait su la satisfaire, d’une manière ou d’une autre, affectueusement ou sexuellement parlant. Tout dépendant de son humeur du moment. Elle contourna sa voiture, laissant cette dernière dans l’entrée, sachant pertinemment qu’il serait plus long d’y allant en roulant plutôt qu’en marchant. Le chemin piétonnier coupant entre les différents secteurs du quartier, et en quelques minutes à peine, la belle se retrouva devant la porte d’entrée de ce dernier. Elle frappa trois coups de par la jointure de ses doigts repliés, attendant qu’il daigne enfin lui permettre de rentrer. Le vent s’engouffra dans les replis de son par-dessus, qu’elle resserra tout contre elle pour tenter de se réchauffer. – Bash, merde, ouvre-moi. – qu’elle grogna entre ses dents. La patience n’était pas une vertu que la Goldwater possédait, et la faire attendre était une véritable offense à ses yeux, car son temps était précieux. Elle attrapa son téléphone, textant rapidement son interlocuteur, puis glissa à nouveau ce dernier dans sa poche, toujours coincé devant une porte d'entrée fermée.

Son téléphone sonna alors que le jeune Fraser trainait sur son canapé, zappant presque frénétiquement entre les chaines du câble, à la recherche du programme parfait, ou du moins de quoi que ce soit qui puisse l'intéresser un minimum. Il n'avait toujours pas prit son abonnement pour Netflix, mais il le regrettait presque tous les soirs, quand il se retrouvait seul dans son appartement, avec son chaton pour seule compagnie. Regardant rapidement son téléphone, il sourit en voyant le nom de la jolie Mina s'afficher. Dès qu'il l'avait rencontré, le courant était passé avec la brune. Il n'était même pas surpris qu'elle veuille passer. Répondant rapidement aux messages, il laissa trainer le téléphone dans un coin du canapé, éteignant la télévision pour aller se changer. Il enfila un tshirt propre et un vieux jean qui trainait par là. Son chaton monta rapidement sur le lit, s'attaquant au t-shirt que Bash avait posé là. Il était en train de se battre avec le chaton lorsqu'il entendit frapper à la porte d'entrée de l'appartement. Mina, probablement. Elle avait été rapide, plus que lui pour se préparer. Bash râla conte le chaton, récupérant finalement le t-shirt et le reste des affaires qui trainaient par là, qu'il lança dans son placard rapidement pour prétendre que la chambre était bien rangé. Comme si Mina en avait quelque chose à faire. Ça aurait été sa mère, par contre, en visite à l'appartement, il aurait fait en sorte que la chambre soit intacte, d'une propreté presque irréelle. Son téléphone sonna à nouveau, et le jeune homme lâcha un petit rire, comprenant vite de qui il s'agissait. — J'arrive, j'arrive. — Il se dépêcha finalement d'aller ouvrir la porte, reposant au passage le chaton encore un peu sauvage sur le canapé. Il sourit lorsque la jeune brune apparu de l'autre côté de la porte, s'écartant pour enfin la laisser rentrer. — T'es vraiment pas patiente, on te l'a déjà dit ça ? — commenta-t-il simplement en refermant la porte d'entrée derrière elle.

Être coincée sur le seuil de la porte d’entrée de Bash, en sachant que ce dernier se trouvait de l’autre côté et qu’il la faisait inutilement patienter la frustrait un tantinet. Non, la belle brune n’était pas patiente, elle ne l’avait jamais été. Caprice d’enfant gâtée, possiblement. Pourtant, elle n’avait aucune raison de l’être, mais elle ne pouvait s’en empêcher, c’était plus fort qu’elle. Elle exprima son mécontentement d’un texto bref à l’attention du garçon qu’elle venait visiter, et il ne tarda pas à venir enfin lui ouvrir, et elle s’empressa de s’engouffrer dans l’appartement de ce dernier, où il régnait une chaleur plus que réconfortante. Maintenant qu’elle se trouvait à l’intérieur, sa bonne humeur était revenue au gallot, et un sourire des plus innocents s’afficha sur son visage à la remarque du grand brun. – Je ne vois pas du tout de quoi tu parles. – Ce petit air angélique aurait pu berner n’importe qui, mais rien de tout ça n’était sérieux, elle s’amusait follement à narguer celui chez qui elle s’était invitée. Retirant son manteau qu’elle déposa sur le dossier du canapé, elle remarqua la petite boule de poils qui trainait là, l’attrapant avant qu’il ne se sauve en courant. – Tiens, si ce n’est pas ta petite terreur ambulante. – Elle caressa le petit chaton qui voulut se blottir dans le creux de son coup, son petit ronronnement laissant connaître sa satisfaction d’avoir ainsi obtenu un peu d’attention. Mais il ne s’attarda pas bien longtemps. Au bout de quelques secondes, Mina fut contrainte de le relâcher, au risque de se faire griffer, et ce dernier s’éloigna au pas de courses, filant se cacher sous la table, où il se mit à jouer avec une babiole qui trainait là, arrachant un sourire aux lèvres de la jeune femme. Elle replaça une mèche de ses cheveux derrière l’une de ses oreilles avant de se rapprocher de Bash, relevant la tête pour croiser son regard qui se trouvait là. Sa petitesse était flagrante au côté de ce dernier, mais ce n’est pas pour autant qu’il fallait la sous-estimer. – Alors… tu as un plan de match pour la soirée? – Mina se doutait bien de la façon dont elle risquait de se terminer, mais était-ce aussi de cette façon qu’il souhaitait aussi la commencer? La question se posait.

La brune ne tarda pas à entrer dans l’appartement qu’elle semblait tant convoiter, et toutes ses petites manières ne cessaient de faire sourire Bash. Depuis qu’il la connaissait, elle était comme ça. Sale caractère mais pourtant bien trop adorable pour qu’on puisse lui résister, voilà comme elle avait attrapé le jeune homme dans ces filets en quelques battements de cils. Elle clama ne pas savoir de quoi il parlait, et il se contenta de lever les yeux au ciel, exagérément, avant de reposer son regard sur la jolie brune. Mais son attention avait déjà été happée ailleurs, par la boule de poils qui attirait généralement tous les regards dès qu’il était dans une pièce. Bash en aurait presque était jaloux, s’il n’aimait pas autant la bestiole. S’approchant légèrement du sofa à son tour, il garda malgré tout les yeux rivés sur la demoiselle à ses côtés, souriant doucement quand elle le regarda à nouveau, alors qu’elle coinçait une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Il la trouvait si jolie, et pourtant si simple. — Un plan de match ? — Le brun pencha la tête, un petit air amusé sur le visage face à la question et à l’expression qu’elle venait d’utiliser. Ça n’avait beau pas être la première fois qu’ils se voyaient, Bash avait toujours peur de profondément ennuyer la demoiselle, avec ces plans. Elle, ou qui que ce soit d’autre. Il hésita quelques minutes, avant d’hocher les épaules légèrement, répondant finalement à sa question. — Je suppose que maintenant que tu es là, je pourrais déjà t’offrir à boire. Tu veux quoi ? — demanda-t-il à s’approchant de la cuisine, un coin séparé par le salon simplement par un grand comptoir. Le brun attendit une réponse, avant de leur sortir deux verres et de les servir, lui apportant ensuite son verre. — On pourrait s’asseoir et discuter, ou mater un film. J’ai pas mal d’alcool en stock, si tu veux me raconter tous tes malheurs et noyer ton chagrin. Tu sais que j’adore écouter les histoires des gens. — C’était vrai. Depuis tout petit, il avait toujours adoré écouter ce qu’on avait à lui dire, les histoires du quotidien des uns et des autres avaient pour lui une signification bien différente, et bien qu’il n’était pas doué pour donner le moindre conseil, il était simplement très doué pour écouter. Toujours un sourire aux lèvres, Bash fit un signe de la tête à la jolie Mina, vers son canapé, avant d’aller s’y asseoir, le chaton se hâtant alors de venir les rejoindre, se couchant contre la cuisse de Bash. — C’est une plaie, tu sais. — dit-il finalement en regardant l’animal, avant de regarder à nouveau la jeune femme. — Il essaye de déchirer mes t-shirts, dès que je les laisse trainer. Dans quelques semaines, j’en aurais sûrement plus à me mettre sur le dos. Heureusement qu'il est mignon.

Mina n’avait eu aucune gêne à s’inviter chez Bash Fraser, mais maintenant qu’elle était sur place afin d’y passer la soirée, et possiblement la nuit, il n’en revenait qu’à ce dernier de la divertir, de l’occuper. Les possibilités étaient infinies, et la jeune femme n’avait aucune réelle attente. Elle avait troqué sa solitude contre un peu de compagnie, ce qu’ils feraient ensemble, ensuite, lui importait bien peu. Il sembla toutefois amusé de son questionnement, ou plutôt de l’expression qu’elle avait prise pour s’enquérir de ce qu’il avait prévu pour eux deux. L’expression sur son visage faisait ressortir certains de son visage, qu’elle appréciait tant. Son regard glissa d’ailleurs jusqu’aux lèvres de l’homme avant de se reposer dans ses yeux foncés qui la dévisageaient. Elle faillit presque s’impatienter, tant il tardait à répondre, mais il se décida enfin, lui proposant à boire. – La même chose que toi. – Ignorant ce que la maison avait à offrir, elle préférait laisser à son hôte le choix du breuvage en question. Il s’exécuta en allant rejoindre la cuisine pendant quelques instants, puis ne tarda pas à revenir avec leur verre, que la brune récupéra en le remerciant. – Tu sais me prendre par les émotions. – ironisa-t-elle lorsqu’il parla de son stock d’alcool qu’il avait à disposition. Bon, elle n’avait pas tant de malheurs à confesser, rien qu’il ne connaissait pas déjà, dans tous les cas. Les deux premières options semblaient, du coup, les plus intéressantes. – Discussions et films, ça me va parfaitement. – Un peu comme un Netflix & Chill, sans le premier. À moins qu’il n’ait enfin prit son abonnement. Elle le suivit jusqu’au divan où ils s’installèrent tout deux, bientôt rejoins par la petite terreur à quatre pattes, qui s’installa tout contre son maitre, alors que ce dernier se confessait à son invitée. Elle laissa un léger éclat de rire franchir ses jolies lèvres colorées par le rouge de son gloss, avant de regarder Bash, un sourire énigmatique au visage. – Je ne serai surement pas la seule à ne pas me plaindre si tu te retrouves dans cette situation. – Rien que de l’imaginer dans cette fâcheuse position lui rappelait à quel point l’animateur n’avait rien à envier aux autres hommes de la région.  Ce qui se cachait sous ce t-shirt valait la peine d’être vu, et elle savait de quoi elle parlait. – Il semble t’avoir adopté, dans tous les cas. – Même s’il s’apparentait plus à un ouragan qu’à un chaton depuis son arrivée dans la vie du brun, la minuscule boule de poils semblait s’être faite à son environnement et à la personne qui l’habitait. Elle porta son verre à ses lèvres, dégustant le liquide qui s’y trouvait, avant de le reposer sur l’une des ses jambes, sa main ayant toujours emprise sur ce dernier. L’autre, elle l’avait posé sur le dossier du canapé lorsqu’elle s’était installée à sa place, son corps tourné vers le principal attrait de la soirée. Hamilton, bien sûr. Elle s’avança pour déposer la verre sur la table basse à leur pied, et de sa main vacante, vint gratter la tête du minet qui ronronnait à leur côté. Si son bras frôla la jambe de l'homme à ses côtés, ça n'avait rien d'un geste volontaire. Ou peut-être bien que si, à bien y penser.

Mina était loin d’être compliquée, au contraire. Elle semblait toujours se contenter de ce qu’il avait à offrir, de ce qu’il voulait faire, et ça avait tendance à faire sourire Bash. Comme si rien ne lui importait vraiment, tant qu’ils pouvaient profiter un peu de ce temps ensemble. C’était le cas pour Bash, en tout cas. À discuter devant la télé ou à se perdre dans ses draps après une nuit torride, il s’en fichait bien. Il appréciait sa présence, son caractère bien trempé et ses commentaires qui le faisait toujours rire, tout simplement. Venant s’asseoir à côté d’elle il déposa deux bières sur la table basse avant de retourner son attention vers le chaton qui s’était faufilé à côté de lui. Bash ne tarda pas à passer sa main sur la boule de poils, plusieurs fois, le caressant délicatement un instant avant de regarder à nouveau la jolie Mina, qui lui annonça qu’elle ne se plaindrait pas. Il lâcha un rire honnête à son commentaire, haussant finalement un sourcil avec un léger sourire en coin. — Je ne sais pas pour les autres, mais je suis ravi de savoir que toi, tu ne t’en plaindrais pas. — se contenta-t-il de répondre, avant de lâcher un nouveau rire. Son commentaire n’était pas rentré dans l’oreille d’un sourd, il était même relativement heureux de savoir que Mina semblait toujours apprécier ce qu’il avait à lui offrir, physiquement. Attrapant sa bière et la télécommande de la télévision, il l’alluma, zappant rapidement entre les différentes chaines avant de soupirer. — Netflix manque à cet endroit, je vais pas te mentir. — Cela faisait des semaines qu’il en parlait, maintenant, de ce fichu abonnement. Mais Bash était du genre à remettre au lendemain les choses, éternellement, même s’il râlait tous les soirs devant les programmes de télévision toujours très limites. Il opta finalement pour une chaine qui diffusait en boucle des clips musicaux, baissant le son pour que la musique ne soit qu’un fond. Malgré tout, il laissa la commande non loin de la demoiselle, au cas où elle voudrait en changer. — Alors, quoi de nouveau depuis la dernière fois ? — demanda-t-il avant de venir boire une gorgée. Cela ne faisait que quelques semaines qu’ils se connaissaient, mais le duo avait de suite rapidement accroché. Et ce qui devait au début être un simple coup d’un soir, ou une relation purement physique, s’était vite changé en une sorte d’amitié avec pas mal de bonus, lorsqu’ils en avaient envie. Une relation qui convenait parfaitement à l’homme, à la fois incapable de s’engager et incapable de ne pas s’attacher aux personnes qu’il fréquentait. Mina, il ne voulait pas l’avoir que dans son lit, même si ça pouvait surprendre. Il voulait la connaitre, être là lorsqu’elle avait besoin de lui, peu importe la raison, au fond. Sa main ne tarda pas à revenir caresser le chaton à ses côtés, alors qu’il regardait la jeune femme, admirant simplement sa beauté sans rien dire de plus.

Mina n’avait pas la réputation d’être une fille compliquée, bien qu’elle en donnait parfois l’impression, de par son entêtement et sa détermination. Elle savait où elle s’en allait, la Goldwater, et gare à celui qui se mettait sur son chemin. Mais du reste, la brunette savait se contenter de peu de choses, malgré la vie luxurieuse à laquelle elle avait été habituée. Une vaste comédie, ou les apparences avaient plus d’importances que la réalité. Elle avait connu l’aisance financière, elle avait eu tout ce qu’elle aurait pu désirer, mais jamais n’avait-elle était aussi que depuis le jour où elle avait renoncé à tout ça, le jour où elle avait enfin tourné le dos à ce père qui ne la méritait pas. La relation avait son géniteur était des plus compliqués, et peut-être cherchait-elle à compenser avec tous les hommes qui partageaient sa vie, pour un temps ou rien qu’une nuit. Elle cherchait ce réconfort dans des bras pouvant la supporter, la cajoler, l’aimer pour ce qu’elle était, réellement. Mais son cœur, lui, était désormais verrouillé à double tour. Elle crachait sur l’amour comme elle cracherait sur la tombe de son père, quand la faucheuse l’accaparait.  Le sourire au coin des lèvres de Bash suffit à la distraire de ses pensées austères. – J’ai eu le loisir d’observer la marchandise, tu sais. Si je suis encore là, c’est bien parce qu’elle me plait, tu ne crois pas? – Et comme pour appuyer sa remarque, elle passa l’une de ses mains sur le torse de l’homme, ses doigts suivant les formes qui se cachait sous ce tissu et qu’elle avait bien envie de redécouvrir, ce soir-là. Elle ne poussa pas plus son approche, récupérant elle aussi son breuvage alors que son hôte zappait d’une chaîne à l’autre afin de trouver de quoi les satisfaire. Les programmes offerts laissaient à désirer. – Je te l’accorde. – Elle-même ne pouvait se passer de son abonnement à ce site maudit, où elle pouvait se perdre pour une bonne partie de la nuit. – Je te refilerai mes infos. On pourra toujours partager mon abonnement, si ça te va. – Après tout, pour un si petit prix, elle était bien prête à le mettre à sa disposions, ne serait-ce que pour un temps. – Il faudra seulement s’entendre sur la façon de payer ta part, mais j’ai quelques idées en réserve. – Elle appuya le tout d’un clin d’œil complice, approuvant d’un léger signe de la tête le choix de la chaîne télévisé où Bash s’était finalement arrêté. Une musique d’ambiance se faisait entendre en sourdine, alors que l’homme se tournait vers elle, question d’entamer pour de bon cette discussion. – Oh, la routine, le boulot. Je commence lentement à m’y faire. – lui mentionna-t-elle en haussant les épaules. – Mon supérieur m’a refilé un cas considéré ‘difficile’, mais franchement, je n’ai toujours pas compris pourquoi. Je crois que ce pauvre garçon en avait marre du docteur grincheux et qu’il apprécie d’avantage ma compagnie. – Se faire tâter par une jolie fille comme elle, quel homme n’en serait pas heureux? Puis, elle songea soudain à sa rencontre fortuite avec cette femme, cette inconnue avec qui elle partageait un pan de son ADN. – Et j’ai découvert l’existence de ma demi-sœur. Enfin, l’une d’elle, parce que je suis convaincue qu’il y en d’autres… Elle s’est pointée chez moi, tout ça. C’était un peu flippant, quand on y pense. – Comme une idiote, Mina l’avait laissé pénétrer dans sa résidence, aveuglée par les aveux qu’elle venait de lui faire. Par chance, cette rencontre n’avait point tourné au drame, sinon, c’est à la première page du journal local que Bash aurait pu voir son portrait.

Mina était honnête. Parfois un peu brute de décoffrage, et ça faisait tout son charme. Il aimait ça, le Fraser, sa façon dont elle ne passait pas par quatre chemin, dont elle était parfaitement capable de lui dire pourquoi elle venait, ce qu’elle voulait de lui. Complètement charmé, lui ne faisait qu’obéir, pour son plus grand plaisir. Il ne doutait pas qu’il lui plaisait, aussi. Ce n’était pas la première fois qu’elle le lui disait, qu’elle le lui faisait comprendre. Elle lui plaisait aussi, beaucoup. Elle était belle, Mina, et terriblement sexy lorsqu’elle le voulait. Il ne lui cachait pas ce qu’il pensait d’elle, autant sur le plan physique, que sur le fait qu’il la trouvait adorable, et vraiment drôle. Il hocha la tête doucement à son idée de partager son abonnement. — Puis, on pourra toujours regarder les films ensemble, en plus. — Il lui lança un regard, un peu amusé par sa façon plus ou moins discrète de lui proposer plus de soirées à ses côtés. — Enfin, si ça te va. Je voudrais pas bouleversé tes plans pour un film. — Ce n’était rien de sérieux, entre eux, et Bash le savait bien. Il n’avait pas envie que ça change, ce n’était pas son genre. Mais il appréciait assez Mina pour la voir plus souvent, passer des soirées à lui raconter sa vie, à regarder un film, avant de finir dans le lit de l’un ou de l’autre. Cette idée lui plaisait. Il lâcha un petit rire. — Des idées sur comment payer ? J’ai pas besoin de te devoir de l’argent pour vouloir te payer… comme ça. — Son clin d’oeil l’amusa, et il décida de jeter un coup d’oeil à ce que la télévision proposait. Pas grand chose, mais le bruit de fond n’était pas désagréable. Assez discret pour qu’ils puissent discuter. — Qui n’apprécierait pas ta compagnie comparé à celle de docteur grincheux, honnêtement ? — Il avait du mal à imaginer qui que ce soit choisir le dit docteur face aux soins de la jolie Mina. Le reste de ses histoires lui fit légèrement écarquiller les yeux, sans elle semblait quelque peu dingue, tout droit sorti d’un film. Il l’écouta attentivement avant de froncer doucement les sourcils. — Attend, ton père a d’autres filles, que tu ne connais pas ? C’est quand même dingue, surtout si l’une d’elle se pointe chez toi comme ça. J’aurais complètement halluciné à ta place. — L’air rieur, il regarda à nouveau la jolie brune, avant d’hocher les épaules. — Tu me diras, je suis pas à l’abris de voir débarquer quelqu’un de ma famille, non plus. Je vais devenir parano maintenant, bravo Mina.

Elle appréciait Bash, la Goldwater. Et pas que physiquement parlant, bien que c’’est d’abord ce qui la frappa chez lui. C’est aussi la première chose qu’elle découvrit de l’homme qui devenait, peu à plus, plus qu’un simple rencard de fin de soirée. Un ami, peut-être, avec quelques petits avantages supplémentaires non négligeables, dirons-nous. Il l’appréciait assez pour supporter son honnêteté un peu trop directe, autant dire que ce n’était pas toujours le cas, avec les hommes qu’elle fréquentait, qui préférait qu’elle la ferme… ou qui s’arrangeait pour la faire taire, à leur manière. Elle se sentait plus elle-même en sa compagnie qu’avec n’importe qui d’autres, et elle le connaissait à peine. Curieuse chose que l’amitié. Lui propose de partager son compte Netflix lui vint donc naturellement, comme une évidence pour sortir ce pauvre garçon de son ennui de fin de soirée. – On pourra toujours essayer, mais je doute qu’on n’atteigne jamais la fin du film… - Il comprendrait très bien ce qu’elle pouvait insinuer avec ce sous-entendu pour le moins assez peu discret. Inévitablement, ils finiraient par délaisser la soirée cinéma, à un moment ou un autre, pour s’occuper à une activité plus ludique, quitte à finir de visionner le programme de la soirée en étant complètement dévêtue sur le divan. Cette option-là lui convenait aussi. – Je ne pensais pas à ça, voyons. – s’offusqua-t-elle face à ses propos, avant de laisser entendre son rire cristallin, incapable de contenir son air sérieux plus longtemps. Et de mentir, aussi. Bien sûr que c’est exactement ce à quoi elle pensait. – Au fait, je crois que tu as quelques paiements de retards… - Elle blaguait, même si sa remarque laissait sous-entendre que Bash avait manqué à quelques-uns de ses engagements. Assurément, il allait se faire pardonner ce soir-là, elle n’en doutait aucunement. Elle évoqua rapidement l’hôpital et ce nouveau dossier qu’on lui avait confié. La remarque de l’homme ne faisait que confirmer ce qui lui avait traversé l’esprit, quelques instants auparavant. – Je crois même qu’il apprécie un peu trop ses soins en ma compagnie, si tu vois ce que je veux dire. – Elle poussa comme une écolière en souvenir du malaise qui avait envahi le jeune homme en remarquant que ses bijoux de famille s’affichaient avec un peu trop d’ardeur. Le brusque changement de sujet l’amena à perdre son sourire franc, alors qu’elle avouait à Bash l’existence d’une parente dont elle ignorait l’existence. – Mon père était – et il est toujours – un coureur de jupons, il ne s’est jamais empêché d’aller voir ailleurs, même après son mariage. Il réfléchissait un peu trop avec sa queue, et regarde où ça nous a mener. – Freyja n’était qu’une parmi tant d’autres, Mina en était convaincu. Mais combien aurait l’audace et les moyens de faire comme elle, et de partir à la recherche de ce père inconnu? Mina ne s’en serait même pas donner cette peine, et à vrai dire, elle aurait nettement préféré ce scénario. – Si jamais tu te découvres l’existence d’un frère aussi beau que toi, tu me le présentes, on est d’accord? – Et à nouveau, ce petit clin d’œil aguicheur, sa signature. Elle voulut porter à nouveau sa bière à sa bouche, mais elle dû se contenter d’étouffer un bâillement du revers de la main. Un rapide coup d’œil à l’horloge de sa montre la fit pincer des lèvres : il se faisait tard. Avalant la dernière gorgée de son breuvage, elle tourna la tête vers son hôte. – Je dois me lever tôt demain, alors je vais aller dormir. Tu n’as qu’à me rejoindre quand tu voudras. – Un doux baiser fut déposé à la commissure des lèvres de l’indien, avant qu’elle ne file en direction de la chambre, laissant sur la route jusqu’à la pièce, un à un, les vêtements qui la recouvrait. Ses chaussures et son haut furent le premier à tomber, suivit de sa jupe, à proximité de la porte. Elle s’arrêta finalement au pied du lit, s’attardant à se défaire de l’emprise de soutien-gorge. Elle parvenait sans problème à le détacher toute seule, mais un coup de main du brun n’allait pas être de refus.

Sa relation avec Mina, il n’était pas prêt de la sacrifier, pour rien au monde. Il était comme ça, Bash. Lorsqu’il appréciait quelqu’un, il ne laissait pas tomber cette relation. Elle évoluait, certainement, mais ne s’arrêtait pas. S’il couchait avec quelqu’un, homme ou femme, après une soirée, il n’allait pas s’enfuir au petit matin comme un voleur. Non, Bash prenait le temps d’apprendre à connaitre les personnes avec qui il pouvait être. Il développait des amitiés, comme celle qu’il vivait avec Mina, aujourd’hui. Ils s’asseyaient dans un coin, discutaient un moment. Ils finissaient généralement dans un lit, mais ça n’empêchait pas tout ce qu’il y avait autour. Ce n’était jamais que du sexe. Mina, elle le faisait rire, avec ses grands airs et ses commentaires toujours au point. Elle avait toujours le bon mot, pour lui changer les idées lorsqu’il semblait s’aventurer vers des pensées qu’il aurait préféré éviter, ou simplement pour le faire rire, peu importe le sujet qu’ils abordaient. Elle avait cette honnêteté un peu trop brusque, face la joie de vivre quasi omniprésente du brun, un mélange original qui fonctionnait pourtant si bien, dans leur cas. Rapidement, un énième éclat de rire traversa ses lèvres, alors qu’elle s’étendait sur l’idée des possibles moyens de paiement pour le dit compte Netflix, rire qui fut rapidement rejoint par celui de la jolie brune à ses côtés, alors qu’elle tentait de jouer les offusqués. Un beau duo. Il la regarda avec un léger sourire. — Si j’ai manqué des paiements, je suis désolé. J’essayerais de rattraper ça, d’accord ? — Il fut tenter de l’embrasser tout de suite, sur ce sofa. Ça n’aurait pas été la première fois qu’ils n’atteindraient même pas la chambre à coucher. Mais il se contenta de sourire, écoutant le reste des histoires de patients un peu trop enthousiastes et de familles inconnues. Histoires qui firent rapidement se questionner le jeune Bash à propos de sa famille, sa véritable famille, mais il chassa bien vite cette idée de sa tête. Si on l’avait abandonné, ce n’était pas pour rien. Maintenant, c’était les Fraser, sa famille. Ça l’avait toujours été. Il fronça finalement les sourcils à l’une de ses questions. — Sérieux ? Tu coucherais avec mon frère, si j’en avais un ? — Il trouvait ça curieux, mais ça lui arracha malgré tout un sourire amusé. L’air aguicheur qu’elle prenait aurait fait passer n’importe quelle confession ou question bizarre si facilement. Il n’était pas jaloux à l’origine, Bash. Il n’avait aucune raison de l’être, puis qu’il était bien loin de passer ses nuits avec une seule et même personne. Pourtant, l’idée de devoir la partager avec un possible frère l’inquiéta plus qu’il ne l’aurait dû. Il n’avait pas de frères, de toute façon. Il était fils unique, et c’était tout. Mina termina sa bière avant de venir l’embrasser doucement, clamant qu’elle était fatiguée. Et elle se leva, laissant ses vêtements sur le sol de l’appartement, tels les cailloux blancs du Petit Poucet, sa jupe tombant en dernière. Un sourire s’afficha au coin des lèvres des l’hommes. Éteignant rapidement la télévision, il rapporta leurs boissons à la cuisine, avant d’attraper le petit chaton qui vagabondait dans l’appartement pour le poser sur le sofa. — Toi, tu restes là. Je rigoles pas. — Il lui fit les gros yeux, tentant autant que possible de l’impressionner, avant de lui caresser doucement la tête et de partir en direction de sa chambre. Refermant la porte derrière lui, il lui sourit doucement en la voyant au pied du lit. Son sourire s’agrandit, mais il resta immobile un instant, se contentant de l’observer, même s’il commençait à connaitre son corps par coeur. — Tu aurais dû me dire, que tu venais ici simplement pour te reposer dans mon lit. J’ai failli me faire de faux espoirs, moi. — dit-il doucement, tentant de garder un ton des plus sérieux. Le brun s’avança finalement vers la jeune femme, glissant doucement ses mains sur ses hanches sans rien dire, se contentant de l’observer, de la dévorer du regard.

Évidemment que le Fraser n’avait pas manqué à ses engagements : il était de ceux qui livrait toujours la marchandise, qu’importe le moment ou l’endroit. Mina aurait cessé de l’embêter depuis longtemps si ça n’avait point été le cas, trouvant ailleurs une autre personne avec qui passer ses soirées, et ses nuits, aussi. Mais elle l’aimait bien, ce Bash, et la relation qu’ils avaient, une relation sans fausse promesse, sans attente et sans engagement à long terme. Elle éclata de rire alors qu’il lui demandait, étonné, si elle coucherait vraiment avec son possible frère fictif. – S’il te ressemble, je ne vois pas pourquoi je m’en priverais. – Petit compliment détourné au passage, pour marquer un peu plus ce regard aguicheur qu’elle lui avait lâché, quelques secondes plus tôt. Et peut-être le rassurer, aussi, le pauvre petit qui voyait déjà sa place auprès de Mina menacée par le spectre d’un frère qui n’existait probablement pas. Qu’importe, qu’il y en ait deux ou douze, des garçons qui lui ressemblait, aucun ne risquait d’être à sa hauteur, de toute façon. Elle préférait encore se contenter de lui, et de lui seul. Pour l’instant, du moins. Quand ils étaient ensemble, dans son appartement, ou chez elle, dans sa maison, il n’y avait qu’eux. Mais le reste du temps, ils vivaient leur vie chacun de leur côté, libre d’agir comme bon leur semblait. Bash avait même une relation plus ou moins officielle, quoiqu’il lui en parlait très peu. Elle ne s’empêchait non plus d’ailleurs voir ailleurs. La véritable beauté de cette relation, c’était ça. Oh, et ce qui se passait dans un lit, bien sûr. D’ailleurs, c’est vers ce dernier qu’elle se dirigea, délaissant l’homme derrière elle. Elle parsema néanmoins son chemin de quelques offrandes à son attention, se délaissant peu à peu des vêtements qui la recouvrait, afin de la guider dans la bonne direction, si jamais il venait à se perdre, en chemin pour la rejoindre. Il ne tarda pas à venir la retrouver, fermant derrière lui afin que la terreur ne vienne pas perturber la suite de cette soirée. Elle ne put s’empêcher de tourner la tête vers lui, le regardant par-dessus son épaule alors qu’il se plaignit de ces chastes intentions. Bien vite, elle sentit les mains de l’homme sur son corps, à l’orée de ses courbes féminines. Elle haussa doucement les épaules. – Si tu te montres assez convainquant, je pourrai peut-être changer d’idée, qui sait. – Toujours uniquement vêtu de ses sous-vêtements, elle s’arracha à la chaleur de ses mains pour grimper sur le lit, où elle alla se poser, assise, le dos enfoncé dans les oreillers à sa tête, le corps offert à la vue de Bash. – Mais pour ça, il faudrait que tu viennes me rejoindre. – Et d’un léger signe de l’index, elle l’invita à l’approcher, à venir cueillir ce qu’il avait tant envie de gouter.

Il l’appréciait, à Mina. Ce n’était pas un secret. Il aimait son petit air sur d’elle, son humour parfois incertain, ses courbes parfaites, son regard mystérieux, la façon dont tout semblait si simple lorsqu’il était à ses côtés. Il n’avait aucun mal à se confier à elle, et vice versa, il l’espérait. Bash avait trouvé en cette inconnue bien plus qu’un simple boots call, mais une véritable amie, avec des avantages. Beaucoup d’avantages. Il ne comptait même plus le nombre de nuits qu’ils avaient passé dans les draps et les bras l’un de l’autre, le nombre de fois où il l’avait entendu soupirer son prénom de la plus belle des façons. Il voyait presque en Mina une version féminine de lui, tout en étant bien plus intéressante qu’il ne l’était, bien plus complexe et irrésistible. Il ne tarda pas à se retrouver dans la chambre avec la belle brune qui, dos à lui, semblait malgré tout le toiser du regard. Il se sentait bien trop habillé pour l’occasion, face au corps dénudé de la Goldwater. — Convainquant ? Est-ce que je suis convainquant, d’habitude ? — la questionna-t-il, ses mains glissant sur ses hanches, avant qu’elle ne s’en arrache, venant se poser sur son lit, totalement offerte à lui. Il l’avait déjà vu, ce corps, mais c’était toujours un spectacle des plus merveilleux, lorsqu’elle l’utilisait pour le faire craquer. La façon dont elle l’aguichait était des plus simples mais des plus efficaces. Rares étaient les fois où il lui avait résisté, à la jolie brune. Le Fraser ne tarda pas à la rejoindre comme elle le priait presque, son corps surplombant le sien, son regard détaillant ses courbes et sa peau avant de se reposer sur son doux visage. — T’es vraiment superbe, Mina. — Il chuchota lorsqu’il arriva au niveau de son visage, un léger sourire au coin des lèvres. Bash ne mit pas longtemps à venir approcher sa bouche de la sienne. Lentement, longuement, ses lèvres effleurèrent celles de la brunette plus d’une fois, avant de s’y poser pour de bon, l’embrassant finalement, avec passion et tendresse. Il connaissait ses lèvres pulpeuses et roses presque par coeur, et pourtant, c’était toujours avec la même envie qu’il y revenait, encore et toujours, envouté par la sensation qu’elle provoquait en lui, par leur douceur et leur chaleur. Une de ses mains ne mit pas longtemps avant de venir se poser sur la joue de la jeune femme, alors qu’il se maintenait comme il le pouvait au dessus d’elle, son corps à quelques centimètres seulement de la peau quasi nue de Mina.

OUTFIT | Elle aimait ce petit jeu qu’ils jouaient, tous les deux. Elle, tout autant que lui, savait très bien quelle direction prenait cette soirée, mais le chemin pour s’y rendre ne devait pas, pour autant, toujours être le même. Titiller son intérêt, Mina savait faire, et elle en abusait, continuellement. Suis-moi, je te fuis, sa technique favorite. Mais jamais ne s’en était-il plaint, Bash. Fort probablement qu’il ne le ferait jamais, d’ailleurs.  Pas alors qu’elle s’offrait à lui d’une manière quasi explicite, étendue sur son lit dans la plus délicate des tenues. Pour un bref instant, elle crut même l’avoir exaspéré en remettant en question ses compétences masculines, mais le simple fait qu’il ait céder aussi rapidement à ses avances suffit à la convaincre du contraire. De toute façon, ce n’était une matière dans laquelle il devait douter de lui-même. Pas du tout. Il remonta doucement le long de son corps, tel un félin en quête de sa proie, son regard ne ratant rien du spectacle qui s’offrait à lui. Et quand ses yeux croisèrent les siens et qu’il la complimenta, elle aurait pu rougir si elle avait été de ces filles-là. Elle lui fit tout de même un sourire charmeur en retour, bâtant ses longs cils noirs telle la séductrice qu’elle était, qu’elle avait toujours été. L’homme se rapprocha enfin de ses lèvres, et elle ne put s’empêcher de se mordiller celle du bas alors qu’il ne faisait que frôler les siens, sans s’y attarder. Mina n’avait pas envie d’être patiente, et l’animateur du le comprendre, car il s’empara finalement de sa bouche avec une ardeur dévorante mais à la fois douce et tendre qui témoignait à la fois de l’attirance réciproque qu’ils ressentaient l’un pour l’autre, mais de l’affection qu’ils se portaient. Ça n’avait rien d’une simple histoire de baise, mais ça n’était pas de l’amour non plus. Il y avait un juste milieu entre les deux où ils avaient su trouver un terrain d’entente qui leur convenaient très, très bien. Bash laissa l’une de ses mains s’aventurer sur la peau de son visage, et la sulfureuse n’eut qu’une seule envie : se rapprocher plus encore de lui. Elle se détacha pourtant de ses lèvres de celle de l’homme, affichant une moue miséreuse sur celle-ci. – Et toi, tu portes beaucoup trop de vêtements. – finit-elle par lui rétorquer, référence à ce éloge faite un peu plus tôt. La Goldwater ne laisserait pas, pour autant, ce fait gâché leur moment, et ses doigts agiles partir bien vite en exploration sur le corps de son amant jusqu’à atteindre la base de son chandail, qu’elle s’empressa de lui retirer sans lui laisser le temps de protester. Le bout de tissu fut balancer un peu plus loin sur le matelas, alors qu’elle laissait l’un de ses ongles se balader tout en douceur contre le torse de l’homme qui la surplombait, l’effet s’apparentant à celui d’une plume : frisons garanti. – Hmm, c’est mieux ainsi. – admit-elle à elle-même, sans en être toutefois convaincu. Sa patience avait des limites, et ses envies avaient ce don de la réduire en poussières. Se réappropriant les lèvres du bellâtre avec une rage dévorante, rongée par l’impatience, elle laissa l’une de ses mains se perdent dans l’ondulé des cheveux du brun, attirant du même fait l’homme un peu plus vers elle.

Mina était belle, délicate comme une plume mais piquante comme une épine de rose. Elle était à elle seule tout ce que Bash adorait chez les femmes. Et à ce petit jeu qu’elle jouait sans cesse avec lui, il perdait à chaque fois, il perdait avec plaisir. Il perdrait pour ses beaux yeux, pour ses sublimes courbes. Il n’avait pas besoin de lui résister, il ne voyait pas ce que cela lui apporterait, de toute façon. La brune faisait tout pour faire tomber l’homme sous son charme, sachant pertinemment qu’il y était depuis bien longtemps, maintenant. Elle n’était pas la seule à le faire craquer de la sorte, ça non. Mais Mina le savait bien, et il savait que, de son côté, elle vivait aussi sa vie comme elle l’attendait. Aucune contrepartie à leur relation, aucune exclusivité ou jalousie maladive qui aurait pu tout gâcher. Ils appréciaient la compagnie l’un de l’autre sans jamais se prendre la tête, et c’était bien ce qui rendait tout cela si magique. Les mains de l’homme découvrait la douce peau de Mina pour la énième fois, chaque parcelle, chaque recoin, juste parce qu’il le voulait et qu’il le pouvait, alors que ses lèvres s’attardaient contre les siennes, la tension montant doucement mais sûrement dans la chambre. Et pourtant, elle recula ses lèvres des siennes, le faisant froncer les sourcils un instant, un sentiment d’inachevé l’envahissant. Mais lorsque la belle brune commença à le déshabiller, Bash retrouva bien rapidement son sourire, alors qu’il laissa ses mains habituées faire. Son t-shirt se retrouva sur le sol en premier, et les doigts de Mina ne tardèrent pas à explorer le torse de l’homme pour lui donner un peu plus de sensations que ce n’était déjà le cas avant. Leurs lèvres se retrouvèrent assez vite, et Bash ne tarda pas à coller un peu plus son corps à celui de la jeune femme. Si elle avait toujours eu tendance à être bien trop impatiente, dans ce contexte, il pouvait la comprendre. Pour lui aussi, cela devenait trop long. Il aimait la faire patienter, juste pour la frustrer un peu plus, mais cela avait toujours le même effet sur lui, et l’homme finissait toujours par craquer plus tôt qu’il ne l’aurait souhaité. Alors que ses lèvres continuaient à profiter de cet instant contre celles de Mina, ses mains glissèrent une nouvelle fois sur son corps avec un but bien ancré en tête: finir de la déshabiller. Les derniers bouts de tissus ne tardèrent pas à finir sur le sol de la chambre, suivit de très près par les derniers habits de Bash, qui étaient de trop dans cette équation. Les deux amants profitèrent de la nuit comme ils le faisaient le mieux, perdus dans les bras l’un de l’autre, dans les draps bientôt froissés de lit, jusqu’à ce qu’ils s’écroulent sur le matelas, tous deux épuisés et satisfaits. — Il est trop tard pour que tu rentres chez toi. — se contenta de chuchoter Bash, attirant Mina dans ses bras pour l’embrasser une dernière fois. Et après quelques minutes, c’est dans les bras de l’animateur qu’elle vint s’endormir, lui accordant le reste de sa nuit.