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MessageSujet: — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli)   — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli) EmptyVen 15 Déc 2017 - 2:45

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eli goldstein et isveig burston


Elle n’avait pas mit les pieds dans cette rue depuis des semaines. De longues et froides semaines, qui s’étaient enchainées pour lui laisser un goût bien plus qu’amer, de regrets plein la tête et de larmes sur les joues. Mais Isveig avait prit sur elle. Elle devait y retourner, lui faire face. Lui parler, après ces semaines, car une partie d’elle était inquiète. Personne ne passe cinq ans avec un être cher, et en ressort sans avoir le coeur brisé de devoir le laisser, lorsque tout s’arrête, surtout lorsque l’amour n’est pas le problème de la relation. Elle aimait Eli. Profondément, honnêtement. Elle n'avait bien heureusement jamais menti sur ses sentiments. Les cheveux remontés en chignon décoiffé, un simple jean taille haute et un petit haut recouvert d’un large gilet fin, c’est avec le regard fatigué qu’Is s’approche de la maison, cette maison où elle a passé tellement de journées et de nuits, toujours avec lui. Tant d’éclats de rire, de moments dans le confort des bras de celui avec qui, elle commençait à le croire, elle aurait pu passer sa vie entière. Mais il lui en a fallu bien peu pour tout gâcher, comme toujours, se jetant corps et âme dans une autre relation dès que la tentation eu été trop forte. Isveig, reine de l’auto-destruction, incapable d’accepter le bonheur qu’un homme tel qu’Eli voulait lui procurer, tout simplement par amour. C’est les mains tremblantes qu’elle arriva devant l’appartement du jeune pompier. Pas à cause du froid matinal, mais plutôt de l’angoisse et de la peur que lui provoquait le simple geste qu’elle allait devoir faire. Elle devait frapper à cette porte, et puis ensuite, quoi ? Elle n’avait aucune idée de la réaction qu’allait avoir Eli. Bien sûr, elle ne l’avait pas prévenu. Quelques affaires à elle trainait chez lui, et elle n’avait pas le courage de les lui réclamer par messages. À présent, ils étaient adultes, elle devait faire les choses bien. Affronter ses démons et ses erreurs, les regarder droits dans les yeux, voir les conséquences de ses actes. Simple excuse pour revenir le voir, probablement une dernière fois, afin qu’il ne lui dise tout ce qu’il avait sur le coeur, et qu’ils tournent enfin cette page de leur vie, s’ils y arrivaient. Sa main se leva, doucement, venant frapper trois coups à la porte, bien plus doucement qu’elle ne le faisait d’habitude, sa main toujours tremblante, comme si toutes ses forces et tout son courage l’avaient quitté et s’étaient enfuis bien loin, la laissant seule, sans aucun moyen de faire vraiment face à ce qui l’attendait. Soupirant pour reprendre le peu de dignité et de confiance en elle qui lui restait après ces quelques semaines désastreuses, elle enfouit rapidement sa main dans la poche de son gilet, regardant la porte, attendant et espérant qu’il ouvre enfin, même si revoir son visage après ses quelques semaines d’enfer allait sûrement lui procurer la pire des sensations.
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MessageSujet: Re: — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli)   — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli) EmptySam 16 Déc 2017 - 0:29

L’état dans lequel se trouvait son appartement était lamentable. Autant dire qu’il n’avait pas l’énergie nécessaire pour faire quoi que ce soit d’autre. Son instinct de survie était limité, mais Eli n’avait pas encore renoncé à la vie. Ceci dit, les conditions dans laquelle il allait la vivre avait, somme toute, subit un changement drastique au cours des dernières semaines. Et la seule responsable de son malheur portait un nom qu’il n’osait même plus prononcer, tant ça lui faisait mal. Isveig. Sa fiancée, le grand amour de sa vie. Celle avec qui il aurait pu la passer, si elle lui aurait laissé cette chance. Mais non, elle en avait décidé autrement, et Eliott n’avait plus qu’à recoller les pots cassés, qui étaient nombreux… trop nombreux. Avachi sur le canapé du salon sur lequel il s’était endormi, sa tête enfouie dans un des coussins et l’une de ses mains traînant au sol, il était loin d’avoir la tête d’un champion. Son allure en disait long sur la soirée qu’il avait passé, la veille. Et les bouteilles qui jonchaient le sol à ses côtés indiquaient, sans doute possible, à quel activité il s’était adonné pour oublier. Car c’est la seule raison pour laquelle il buvait : il adorait le brouillard que l’alcool créait dans son esprit, la brume qui l’enveloppait tout entière et qui le distrayait de ses petits malheurs personnels. La télévision jouait encore, une chaîne de sports quelconque rejouant en boucle des séquences du match de la veille. Le son avait été mis en sourdine, question de ne pas déranger les voisins. Le silence qui régnait dans son appartement le laissa entendre les quelques coups frappés à sa porte. Ils étaient subtils, délicats, et il grommela avant de se retourner sur le sofa, croyant à une hallucination auditives de sa part. Il eut cependant un léger doute, dans un éclair de lucidité, et quelques secondes plus tard, il tentait tant bien que mal de s’extirper du divan, en essayant de ne pas s’enfarger sur les contenants de verre à ses pieds. Se passant une main dans les cheveux par habitude, et laissant un bayement s’égarer jusqu’à ses lèvres, il se dirigea d’un pas nonchalant jusqu’à la porte. Ses vêtements de la veille étaient fripés, et il lissa maladroite sa chemise d’une main distraite avant de déverrouiller la serrure et d’ouvrir la porte sur son visiteur matinal. Le simple fait de la voir là lui donna l’impression d’une douche froide, si froide que vous avez l’impression que des centaines de couteau vous transpercent la peau. Mais cette fois-ci, c’est dans son cœur qu’ils s’enfoncèrent, à l’image de la trahison qu’elle lui ramenait en plein visage en ayant le culot de revenir ici. Il la jugea en silence pendant un court instant avant de carrément lui claquer la porte au nez, tournant le dos à celle-ci avant de filer à la cuisine pour y découcher la première bouteille de fort sur laquelle il tomba : de la vodka. Il en avala une longue gorgée, qui lui tira un grimace. Par mégarde, il oublia cependant de barrer derrière lui, et lorsqu’il entendit la porte s’entrouvrir doucement, il s’insulta intérieurement de sa bêtise. – Quel bon vent t’amène? – qu’il lui demanda d’un air arrogant. – Tu n’avais pas fait assez de dégâts, il fallait que tu reviennes pour terminer ta sale besogne? – Autant qu’il soit clair dès le départ : elle n’était plus la bienvenue chez lui, désormais. Cette époque était révolue. – C'est bien connu, le meurtrier revient toujours sur les lieux du crime qu'il a commis. – Il approcha à nouveau le goulot de sa bouche pour boire, et cette fois-ci, il se garda bien de démontrer son dégoût.


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MessageSujet: Re: — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli)   — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli) EmptySam 16 Déc 2017 - 1:00

Son angoisse ne faisait que grandir alors que les secondes semblaient s’être stoppées, et qu’elle restait là, debout devant la porte de cet appartement qu'elle connaissait si bien, autant que le sien. Elle cru un instant que le temps s’était arrêté, ou qu’elle n’avait pas vraiment frappé à la porte, mais elle n’osait pas bouger. La brunette, pétrifié par l’accueil qui l’attendait, voulait simplement prendre ses jambes à son cou et disparaitre avant que l’homme a qui elle avait arraché le coeur si violemment ne la voit. Une légère agitation se fit entendre derrière la porte, un bruit de verrou, et elle savait. Elle savait que c’était le moment, celui qu’elle redoutait tant. Le revoir après ces longues semaines. Constater les dégâts qu’elle avait fait, regretté les choix qu’elle avait prit, juste à la vue du doux visage d’Eli. Et la porte s’ouvrit, laissant apparaitre un homme à l’allure peu plaisante. Elle savait qu’il était tôt, peut-être un peu trop tôt, mais elle doutait que l’heure soit la raison du changement si radical, entre le Eli qu’elle avait laissé quelques semaines plus tôt, et celui qui se tenait devant elle. Isveig hésita. Comment le saluer, comment dire bonjour sans avoir l’effet d’une bombe. Car elle le savait bien, son fiancé la détestait à présent. Ex-fiancé. Il n’avait pas besoin de le dire, elle le savait. Elle le comprenait, même. Mais la jeune femme n’eut pas le temps de réfléchir longtemps à comment briser ce silence, car la porte se referma plutôt violemment devant elle. Retour à la case départ, debout devant cette porte qu’elle commençait à avoir en horreur, qu’elle aurait voulu fracasser pour pouvoir parler avec celui qui se trouvait de l’autre côté. Une longue inspiration, une expiration, et elle retrouva son calme, ignorant les quelques larmes qu’elle avait pu sentir monter lorsqu’elle avait vu la porte se refermer, claire démonstration des sentiments d’Eli à son égard. Elle attendit, quelques secondes, de longues secondes, mais il ne rouvrit pas la porte. Il la laissa plantée là, alors qu’il n’était visiblement même plus de l’autre côté, à en croire les quelques pas qui s’éloignaient suivi du silence. Isveig dû prendre sur elle, rassembler à nouveau son courage, pour tourner elle-même la poignet et laisser la porte s’ouvrir devant elle. Eli n’était effectivement déjà plus là. Elle ne lui en voulait même pas. Elle n’osa pas aller plus loin, s’introduire dans cet appartement, même s’il lui avait si souvent dit de faire comme chez elle, même si elle y avait passées des journées et des nuits, généralement dans ses bras, devant la télévision ou à discuter de tout, des sujets les plus minimes aux plus sérieux. Car Is et Eli partageaient tout, de leur opinion sur la météo, à leurs journées de travail, à leurs secrets de famille et plus. Du moins, ils partageaient tout avant que la brunette ne se mette à avoir des secrets pour lui, et les pires des secrets. Un amant. La fin de leur relation, qu’elle avait signé dans son dos, sans jamais rien dire, pendant ces longs mois. L’homme qu’elle venait voir refit son apparition, alors qu’Is n’avait toujours pas ouvert la bouche. Elle ne mit pas longtemps à remarquer la bouteille qu’il avait à présent à la main. De la vodka. Ses sourcils se froncèrent légèrement, avant qu’elle ne relève les yeux sur l’homme qu’elle connaissait si bien. Ce n’était pas son genre. Boire de la vodka, boire de bon matin, boire sans raison, boire à même la bouteille. Tout ça n’était pas le genre d’Eli, pas de son Eli. Et il se mit à parler, enfin, brisant ce silence bien trop gênant, qui l’oppressait depuis son arrivée. Mais ses mots, aussi tranchants que des lames de couteaux qu’on venait d’aiguiser, n’avaient pas meilleur effet sur elle. Mais Isveig était forte, Isveig était fière. Bien trop fière pour montrer que ça la touchait, au plus profondément de son être et de son âme. Comme une épine qu’on plante le plus lentement possible, avant de remettre ça, encore et encore, avec chaque mot qui sortait de sa bouche. Même sa voix ne semblait plus être la même. — Je sais que tu n’as aucune envie de me voir, — dit-elle finalement doucement, pour lui répondre. Son ton était clair, discret. On ne distinguait ni de colère, ni de regret, ni de fierté. Rien, aucune émotion, juste le néant. Elle n’était là que pour ses affaires, rien d’autre. Du moins, c’est ce qu’elle essayait de se faire croire, à elle-même. Elle savait pourtant qu’elle était là pour bien plus que juste quelques t-shirts, sous-vêtements et livres qui devaient encore trainer dans l’appartement du jeune homme. — 

Il faut que je récupère mes affaires, Eli. Tu n’as aucune envie de me voir, mais il faut bien que tu me les rendes, tu ne vas pas les garder telles des reliques, pas vrai ?

 — Elle espérait ne pas être trop dure dans ses mots, mais elle savait que si elle ne lui tenait pas tête un minimum, elle finirait sûrement en larmes, à s’excuser. Elle ne voulait pas ça. Ce n’était pas digne du caractère de chien qu’elle faisait semblant d’avoir, la femme qui encaisse les coups, même quand il s’agit des siens, qui lui reviennent en pleine face.
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MessageSujet: Re: — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli)   — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli) EmptySam 16 Déc 2017 - 1:57

Il n’aurait jamais dû se lever et répondre à cette porte. Il aurait dû suivre sa première idée, et se contenter de grommeler avant de replonger dans ce sommeil agité. Ignorer cette main qui cognaient les trois coups fatidiques qui résonnèrent dans tout son appartement malgré leur mollesse. Mais tout ceci n’aurait fait que retarder l’inévitable. Fallait-il mieux battre le fer pendant qu’il est encore chaud, brulant, ou attendre, attendre que le temps passe et continuer de voir ses effets personnels trainés ici et là, la ramenant continuellement à sa mémoire? En vérité, ce choix, il ne l’avait jamais eu. Elle avait pris la décision pour lui, comme d’habitude. Elle avait décidé de le tromper, elle avait accepté de se fiancer avec lui, et elle lui avait brisé le cœur en lui avouant la vérité. Et maintenant, elle lui laissait à peine le temps de penser ses blessures avant de revenir à la charge, et clamer son due. Ses effets personnels, il aurait dû les jeter à la rue. La plupart de ces choses n’avaient plus aucune valeur à ses yeux. Elles faisaient parties d’une vaste mascarade dont il n’avait été que la marionnette, et Isveig, la ventriloque. Celle qui lui faisait faire ou dire ce qu’elle voulait bien entendre. Il lui avait claqué la porte au nez, et malheureusement pour lui, ça n’avait pas suffi. Elle en redemandait encore. Elle osait s’introduire chez lui, sans invitation. Ce droit qui lui était auparavant acquis était désormais révolu, et cette violation de sa propriété irrita clairement Eli. Ça, et tout le reste, évidemment. Des moments ensemble, ils en avaient vécu des tonnes entre ses quatre murs, ils avaient parlé de leurs passés, de leurs futurs, de leurs rêves, de leurs déceptions. Ils s’étaient aimés sur le sofa, sur le tapis, sur la table de la cuisine, dans la douche et dans la salle à coucher. Partout où il allait dans cet appartement, un souvenir lui revenait de ces moments ensemble. Il n’arrivait pourtant plus à distinguer le vrai du faux. Six mois de mensonges, six mois de cachoteries et de tromperies. Six mois entiers où elle avait fait de lui l’homme le plus cocu de Brighton. Une belle connerie, tout ça. Plus il y pensait, et plus il avait envie de vomir. Ou peut-être que c’était les relents de vodka. Il préféra cracher ses mots au visage de son ancienne fiancée plutôt que les restes de son souper. Des mots aussi amers que la bile qui lui montait au fond de la gorge. Il se fichait bien de la voir froncer des sourcils en l’apercevant, bouteille à la main. Qu’elle le regarde, qu’elle observe bien son plus grand chef d’œuvre. Elle devient bien en rire de cette situation avec son tendre amant. — Et il t’a fallu te rendre ici pour t’en rendre compte? Félicitations. — Ironiquement, un éclat de rire traversa ses lèvres, l'espace de quelques secondes à peine. Quelle belle perte de temps. N’importe quel imbécile aurait sans doute compris que, vu la situation, il n'était pas de ceux qui l’aurait accueilli avec un large sourire aux lèvres et les bras grands ouverts. Si elle n’était venue que pour récupérer ses effets, il n’allait pas le lui empêcher. Plus vite elle s’exécutait, et plus vite il pourrait la foutre à la porte, une bonne fois pour toute. Il faudrait d’ailleurs qu’il pense à faire changer la serrure. Elle avait encore le double, après tout. — Non, j’avais l’intention d’en faire un énorme feu de joie. Tu sais, question de ‘purifier’ mon appartement de ta présence. — Oui, l’envie de faire flamber son logement lui avait peut-être légèrement traversé l’esprit. Mais la raison l’avait bien vite rattrapé. Ce n’était pourtant pas l’envie qui manquait. Il soupira, avala une nouvelle gorgée de vodka, puis déposa la bouteille sur le comptoir d’un geste brusque. — Prends-les tes choses, si tu y tiens tant. Sinon, c’est à la décharge que tu devras les récupérer. — C’était plus sage que de les faire flamber. — Je vais prendre une douche, et quand j’en sortirai, je préférais que tu ne sois plus là. — Et sans rien ajouter de plus, il se dirigea vers la salle de bain, où il s’enferma en claquant la porte, le temps de laisser l’eau chaude lui délier tous les muscles du corps, tendue par cette confrontation matinale et cette nuit inconfortable sur le sofa du salon. Inutile de dire qu’elle n’eut pas l’effet escomptée.


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MessageSujet: Re: — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli)   — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli) EmptySam 16 Déc 2017 - 2:02

Isveig voyait bien la façon qu’il avait de la regarder. Dépourvu complètement de l’amour qu’il y avait eu autre fois, il la jugeait, l’insultait sûrement intérieurement, de noms qu’elle ne pourrait supporter d’entendre. Elle ne pouvait s’empêcher de se demander à quel point il la détestait, à cet instant. Sûrement plus qu’elle ne l’imaginait. Elle prit malgré tout sur elle, faisant quelques pas dans l’appartement, mais ne le lâchant jamais du regard. Il avait tellement changé en quelques semaines, elle avait du mal à y croire. Elle aussi avait probablement changé. Elle n’était plus la même, mais elle faisait bonne figure. Elle gardait la tête haute, comme si tout se passait bien, même s’il n’y avait pas une heure qui passait sans qu’elle n’ai envie de se cacher pour pleurer toutes les larmes de son corps, s’auto haïssant pour les choix ridicules qu’elle avait pu faire. Choisir son amant face à Eli, en l’occurence. Ou tout simplement le tromper, à la base. C’était ridicule, elle aimait tellement Eli. Mais Isveig n’était jamais satisfaite, et si une opportunité de bonheur se présentait, elle la gâchait, tout simplement. Elle était devenue la reine, pour ça. La brunette continua d’écouter tous les mots blessants qu’il était capable d’enchainer en quelques secondes, ne brochant pas. Elle était forte, Isveig. Elle l’avait toujours été. Il le fallait bien, elle avait vu comme on abusait d’elle dès qu’elle baissait sa garde. Et étrangement, le seul avec qui elle avait pu se montrer faible, était le même homme devant qui elle essayait de ne pas craquer, même si son corps entier lui souffler de quitter cette pièce, cet appartement, cette rue et peut-être même cette ville. Eli annonça qu’il allait prendre une douche, la laissant finalement seule dans la pièce principale. Elle ferma les yeux un instant, s’accordant un moment de faiblesse face à ce qu’il venait de se passer. Un soupir, puis elle passa ses mains sur son visage, avant de renfiler son armure, ne voulant pas se laisser aller trop longtemps. Elle fit quelques pas de plus dans l’appartement, regardant autour d’elle. Elle reconnaissait à peine l’endroit. Les bouteilles vides étalés sur le sol, la télévision qui semblait tourner dans le vide depuis bien trop longtemps, le ménage qui n’était visiblement plus une priorité pour le jeune homme. Elle examina tout ça, constatant simplement les conséquences néfastes de ses actes. Comment avait-il pu changer autant ? Elle se doutait bien que cette séparation si brutale ne lui avait pas fait du bien. Même Is, en avait souffert, alors que c’était elle qui en avait prit la décision. Elle s’avança finalement vers la chambre à coucher, cette pièce tant remplie de souvenirs de leur amour qu’elle dû une nouvelle fois prendre sur elle pour ne pas éclater en sanglots. Le lit était encore fait, mais ça ne l’étonnait même pas. À en voir son allure et sa tenue si matinale, elle doutait bien qu’il ait pu passé une nuit confortable sous sa couette. Elle ne se gêna pas pour ouvrir les placards, retrouvant la plupart de ses affaires en boules, dans un coin. Une partie d’elle ne comprenait même pas comment il avait pu les garder si longtemps. Elle récupéra quelques t-shirts et culottes qui trainaient, les mettant immédiatement dans son sac, avant de tout refermer. Elle n’était pas là pour le confronter ou le faire souffrir encore plus. Non, elle l’avait bien assez fait souffrir, elle le savait. Et ça n’avait jamais été son intention. Eli, elle l’aimait. Elle l’avait aimé, et il était presque évident qu’elle l’aimait encore, malgré son manque de démonstration. C’était le seul homme avec qui elle avait pu se sentir pleinement heureuse, le seul avec qui elle avait pu imaginer un véritable avenir. L’épouser, avoir des enfants, vieillir à ses côtés pour de longues et heureuses années. Elle aurait tout fait pour lui. Et digne de la gamine instable qu’elle était, la jeune Burston avait tout gâché. Elle avait elle-même jeté aux lions la seule chose à laquelle elle tenait réellement. Elle resta finalement là, à observer la chambre, perdue dans ses pensées et ses souvenirs si heureux, qui n’étaient malheureusement plus que des souvenirs. Personne ne pourrait jamais plus lui offrir ce qu’elle avait vécu avec Eli, elle le savait bien.
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MessageSujet: Re: — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli)   — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli) EmptyLun 18 Déc 2017 - 3:24

Il était incapable de se défaire de l’idée que celle qui l’avait trahi, celle qu’il avait tant aimé – et qu’il aimait encore, malgré tout – se trouvait dans son appartement, là, tout juste de l’autre côté de cette porte. Ça le tuait de la savoir si près, mais pourtant si loin. Mais la rage, la violence qui régnait en roi et maître dans son cœur n’avait de cesse de lui ramener en tête tout ce qu’elle avait fait, la traitresse. Si ça n’avait été qu’une seule fois, qu’une erreur de parcours, il aurait pu accepter de passer au travers, mais c’était bien pire que tout ce qu’il avait pu imaginer. Six mois. Vingt-six semaines. Cent quatre-vingt deux jours. Elle lui avait mentis tout ce temps, elle l’avait trompé durant de cette longue période sans n’avoir aucun remord pour lui, acceptant même sa demande en fiançailles avec tellement de joie qu’Eli y cru presque, pendant un moment. Désormais, il songeait à quel point il avait été stupide, naïf, idiot. Les filles comme Isveig ne sont jamais satisfaites d’un mec comme lui. Nice Guys Finish Last chantait Green Day. Peut-être qu’il aurait dû porter un peu plus attention à cette chanson, question d’apprendre la leçon. L’eau coulait sur ses épaules crispées depuis une bonne quinzaine de minutes, mais l’apaisement qu’il était venu chercher le fuyait comme la peste. Soupirant, agacé par la situation, il entreprit de se laver en vitesse avant de fermer l’eau et d’attraper la première serviette qui lui tombait sous la main pour se sécher. Il croisa son regard dans le miroir à moitié embué, et il ne vit que les cernes sous ses yeux qui se creusait de plus en plus, et ses traits tirés qui lui donnait cet air aigri. Cette impression d’avoir vieilli de dix années en l’espace de quelques semaines se reflétait dans chacun de ses traits. Plutôt que de se laisser tenter à cogner dans la glace, il détourna la tête, enroulant la serviette autour de sa taille, près à quitter la salle de bain. Un rapide coup d’œil au salon suffit à le convaincre qu’elle avait enfin quitté les lieux, le laissant panser ses blessures en paix, mais quand il débarqua dans sa chambre à coucher, il faillit la percuter de pleins fouets, et un juron s’échappa de ses lèvres. Sans dire de mot, il se contenta seulement de la contourner afin d’aller rejoindre le coin de sa chambre où ses vêtements se trouvaient, entasser sur une chaise qui trainait là depuis longtemps et dont il n’avait probablement pas vu la couleur depuis des semaines. Les rares fois où il avait la force de s’occuper de sa lessive, sa motivation se sauvait à la course quand venait le temps de ranger ses vêtements, et ils s’accumulaient là depuis ce temps. Rien que l’idée d’ouvrir ses placards et de voir les effets personnels d’Isveig, à vrai dire, l’avait un peu poussé à les éviter. Mais il pourrait enfin reprendre ses quartiers, maintenant qu’elle avait débarrassé l’endroit de ses restes. Distraitement, il jeta sur le lit pantalon, chandail et sous-vêtements, avant de se tourner vers l’objet de son irritation. – Tu vas rester là encore longtemps? – qu’il dit en la toisant du regard, ses yeux aussi sombres que son humeur. Ses poings s’étaient serrés le long de son corps, et il se retenait presque de l’attraper par le bras pour la jeter lui-même dehors. Mais l’approcher d’aussi près, sentir son parfum qu’il connaissait par cœur, frôler la douceur de sa peau, sentir son cœur battre sous ses doigts, il savait qu’il n’y résisterait pas. Une part, très profondément enfouie en lui, l’aurait poussé à se jeter à ses genoux pour lui dire de rester, la supplier de lui revenir. Mais il avait trop d’orgueil pour se laisser faire, pour oser s’abaisser à ces comportements désespérés. Elle ne le méritait pas, de toute façon. – Profite-en, savoure la vue qui s’offre à toi. Crois-moi, c’est probablement pour la dernière fois. – lui cracha-t-il finalement à la figure, provocateur, avant de se retourner pour s'habiller, laissant tomber sa serviette de bain. Oh, oui, elle allait le regretter. Pour ça, il en était certain. Et il comptait bien en faire profiter à ces autres à qui il s’était toujours refusé par respect pour elle, parce qu’il l’aimait. Quelle connerie.


Dernière édition par Eli Goldstein le Mer 3 Jan 2018 - 0:50, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli)   — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli) EmptyMar 19 Déc 2017 - 1:05

Eli était blessé, et elle pouvait le voir dans ces moindres gestes, l’entendre dans ses moindres paroles. Elle aurait même pu l’entendre dans le silence et le voir les yeux fermés, tant c’était flagrant. Il était blessé dans son âme d’homme, d’amoureux, de personne qui ose enfin faire confiance tout ça pour être trahi. Et Isveig ne pouvait pas le contredire, elle l’avait trahi. Et pas qu’une fois. Chaque nuit, elle s’allongeait et regrettait. Mais ça, jamais elle n’oserait le lui dire. Lui faire face, et s’excuser. Le supplier de la pardonner, de la reprendre dans sa vie, pour être heureuse à nouveau à ses côtés, comme ils l’étaient, quelques semaines plus tôt. Mais c’était trop tard, les pots étaient cassés, et jamais n’oserait-elle avouer ses erreurs si ouvertement. Même si Eli avait été le seul homme à qui elle s’était ouverte et avait osé montrer ses faiblesses, c’était le passé, et les récents événements de sa vie l’avait fait se renfermer un peu plus qu’elle ne l’était déjà. L’homme arriva dans la chambre d’un pas décidé, marqué, ne se doutant pas une seconde que c’était là que se trouver Isveig, à remettre sa vie entière en question. Il manqua de la percuter de peu, et elle pouvait être qu’heureuse des quelques centimètres qui séparaient toujours son corps du corps presque nu d’Eliott. Il jura, puis s’écarta, l’évitant sans rien dire, sans même lui accorder un regard. Pendant un instant, Isveig se demanda si les mots blessants qu’il lui balançait n’était pas moins douloureux que la façon dont il avait de l’ignorer, ou que ses regards remplis de haine, haine qui avait remplacé l’amour qu’elle voyait il y a peu dans ces mêmes yeux bleus. Elle le regarda sans rien dire alors qu’il récupéra quelques habits. La brunette n’était pas sûre, si elle devait prendre la parole, ou le laisser commencer. À un moment donné, un des deux devraient bien parler, et entre la haine d’Eli ou l’indifférence peut convaincante qu’elle tenté de mettre dans sa voix, elle ne savait pas ce qui valait mieux, pour reprendre un semblant de conversation. Il lui fit finalement face, la regardant de toute sa hauteur. Elle se sentait petite, Is. Petite en taille, petite en estime. Elle avait tout gâché, et chacun de ses regards le lui rappelait. Tentant de garder la face coûte que coûte, Is ne baissa pas le regard malgré tout, alors que tout son être lui criait de mettre les voiles avant que ça ne s’envenime. Les poings serrés de l’homme lui rappela des images et des réactions bien plus récentes dans sa vie, mais elle chassa ces idées en se rappelant que c’était Eli. Même s’il la détestait aujourd’hui, ça ne restait qu’Eli, l’homme le plus doux et le plus aimant de la terre. Il avait changé, lui crachait son venin en pleine face, cherchant sûrement à la blesser autant qu’elle l’avait fait, mais ça ne restait qu’Eli. Il se tourna finalement, lui annonçant qu’elle pouvait profiter de la vue, avant de retirer la serviette qui couvrait le bas de son corps, s’offrant entièrement nu devant elle. C’était loin d’être la première fois, bien sûr, mais c’était bien trop différent pour qu’Isveig puisse le regarder alors qu’il se rhabillait. Elle détourna le regard, le posant sur le sac qu’elle tenait toujours, rempli des affaires qu’elle venait de récupérer, avant de se mettre à fouiller dedans. Laissant à Eli le temps de couvrir un minimum son corps, elle sorti un livre de son sac, le posant sur le lit, à la hauteur de l’homme. — C’est le tien. — Sa voix était neutre, calme, posée. Tout le contraire de ce qu’elle ressentait, au fond d’elle-même. Il faut croire qu’elle était plus doué pour prétendre aller bien qu’elle ne l’aurait cru. — Je l’ai trouvé dans ma chambre, t’y tenais, il me semble. Mais il ne reste plus grand chose à toi chez moi, en dehors de ça. — Ce livre, il l'avait trainé avec lui jusqu’au petit appartement de la jeune femme. Et même si elle n’y avait que très peu mit les pieds, depuis leur séparation, le nouvel homme de sa vie demandant bien plus d’attention qu’elle ne l’aurait cru, c’était la première chose qu’elle avait trouvé, en rentrant dans sa chambre si froide et terne. Isveig se souvenait des heures qu’ils avaient passé à lire et à partager leurs avis sur ce genre de roman, comme ils partageaient tout. Bien plus qu’elle ne partageait avec Philip, l’homme pour qui elle avait laissé Eli. Elle ne s’imaginait même pas lui parler d’un livre. Il lui aurait probablement dit que c’était stupide, que ce n’était que de la fiction. Il l’aurait fait se sentir comme une idiote, et ces temps-ci, la fille Burston avait prit la fâcheuse habitude de se sentir comme une idiote face à n’importe qui. Elle qui était pourtant si sûre d’elle, quelques semaines plus tôt. — Mais si tu veux vraiment récupérer le reste, je te le déposerais. — conclua-t-elle finalement, après un léger silence inconfortable, où elle attendait qu’Eli ne réagisse, même si c’était pour l’insulter.
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MessageSujet: Re: — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli)   — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli) EmptyMer 3 Jan 2018 - 3:35

Sa présence emplissait l’air d’un parfum qui aurait dû l’enivrer, ce même parfum qu’il adorait sentir lorsque son visage se blottissait dans le creux du cou d’Isveig. Cet effluve qui s’était incrustée dans des moindres recoins de son appartement et qu’il ne parvenait plus à chasser, ramenant sans cesse le souvenir de la brune à ses pensées. Il fuyait, depuis leur rupture, sa chambre à coucher, ce lieu où il était plus persistant que partout ailleurs. L’odeur avait incrusté ses draps, ses propres vêtements et l’air ambiant. Une odeur qui désormais, lui levait le cœur, le répulsait. Une odeur qu’un autre s’appropriait désormais.  Il capta la flagrance en la contournant et son cœur se serra, mais il n’en démontra rien, gardant cet air désenchanté sur son visage, les traits de son front plissés face à son agacement. Il se retrancha dans le coin opposé de la pièce, comme s’ils avaient tout deux pris place dans une arène, attendant de savoir lequel des deux feraient le plus de mal à l’autre dans cet ultime combat, cette dernière rencontre. Mais les points serrés le long de son corps n’auraient jamais effleuré le corps de la jeune femme. C’est avec des paroles qu’il attaquait, le poids des mots ayant, parfois, bien plus d’impacts que quelques coups. C’est l’âme de la personne qu’on touchait, et pas son corps. C’était plus profond, plus vicieux. Cinq années de sa vie perdue à la partager avec cette fille qu’il ne reconnaissait plus, qui était devenue, à ses yeux, rien de plus qu’une étrangère aux traits familiers. L’arrogance perça au travers de sa voix quand il eut l’audace de jouer de la provocation en s’adressant à elle. La serviette tomba à ses pieds, et il attrapa ses dessous qu’il enfila sans réellement se soucier de la présence de son ancienne fiancée à quelques mètres de là. Les pantalons suivirent de peu et quand il se retourna pour attraper son chandail, le seul effet qu’il lui restait à enfiler, il trouva sur le lit bien plus que ce qu’il comptait récupérer. Un vieux bouquin abimé qu’il reconnut avec aise, puisqu’il s’agissait du sien. Une copie d’un titre d’Agatha Christie, qu’il avait laissé chez Isveig il y a de cela plusieurs mois. Avant que leur couple ne vole en éclat. Avant que la réalité ne lui saute au visage, détruisant tout sur son passage. La seule raison pour laquelle ce livre avait autant de valeur, malgré son usure, est qu’il portait la plume de l’auteure elle-même. Un précieux présent qu’on lui avait offert, il a bien longtemps déjà. Il devrait la remercier de le lui avoir rendu, mais il n’y parvient pas. Les mots se coincent dans sa gorge, la rage l’empêchait d’exprimer ne serait-ce qu’un peu de gratitude à l’égard son opposée. Eli récupéra pourtant le bouquin du bout des doigts, les coinçant entre ses deux mains comme un précieux trésor, avant de se retourner et de s’asseoir sur le seuil de son matelas, le regard fixé sur la couverture abimé du roman. Les paroles d’Isveig ne parvenaient même plus jusqu’à ses oreilles, ils s’en fichaient bien des quelques effets personnels qui trainait encore dans son appartement. Elle pouvait en faire ce qu’elle voulait, ça n’avait plus d’importance. Elle pouvait les jeter, les donner, les bruler, au moins où ils en étaient, ces items n’avaient plus de valeurs à ses yeux. La seule chose qui avait cru perdu à jamais se retrouvait désormais entre ses mains. – Ça ne sera pas nécessaire, fait ce que tu veux avec le reste, je m’en fous. – Il avait repris ses esprits et se contenta de déposer le livre sur sa propre table de chevet, avant d’enfiler son haut et de se relever, s’approchant de ce qui faisait toujours vibrer son cœur, même si ce dernier se fissurait un peu plus à chaque battement. Il pouvait sentir la douleur qui s’insufflait dans chacune des cassures, comme un venin cherchant à l’empoisonner. Il la toisa de ce regard sombre où toutes traces de lumières avaient disparus, et même s’il chercha à se convaincre qu’elle n’avait plus aucun effet sur lui, et que le charme avait été rompu, Eli ne pouvait s’empêcher de sentir cette attraction qu’elle ne cessait d’exercer sur lui, comme s’il était désormais condamné à graviter autour d’elle, sans toutefois pouvoir l’approcher. Il n’était qu’à quelques centimètres d’elle, il savait que s’il s’approchait d’avantage, il s’en brulerait les doigts. Mais il avait envie de souffrir, le masochiste. Quand ses lèvres s’emparèrent avec fureur de celles de la félonne, c’est par rage et non par amour. Il était trop brusque, trop agressif dans son approche. Ça n’avait rien à avoir avec les nombreux baisers qu’ils avaient partagés au cours de leur relation. Rien du tout. Il s’arracha à ses lippes après quelques secondes seulement, reculant comme si une décharge venait de le frapper. – Va-t’en Isveig. – Il ne la suppliait pas, mais c’était tout comme. La belle ne bougea pas et il sentit la colère remonter en lui comme la lave d’un volcan sur le point d’exploser. – FICHE LE CAMP DE CHEZ MOI. – Sa voix s’éleva alors qu’il lui crachait ses quelques mots au visage, et on pouvait sentir la craqure dans son intonation. Son cri en était un de désespoir. Sa résistance faiblissait et il ne pouvait plus supporter de la voir là, devant lui. Elle ne lui appartenait plus, et sa place n'était plus entre ses bras, mais bien dans ceux de cet autre, qui le lui avait arraché.
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MessageSujet: Re: — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli)   — bring back the lies, hang them back on the wall. (eli) EmptyJeu 4 Jan 2018 - 18:30

Il y eu un moment de flottement, d’absence, lorsque les yeux de l’homme se posèrent sur le livre. C’était, sans qu’elle ne se l’avoue vraiment, le but recherché. L’envie qu’il réalise tout ce qu’ils avaient perdus. Elle n’attendait que ça, Isveig, qu’il tente de la sauver de cette situation minable dans laquelle elle se trouvait depuis qu’elle était partie. Certes, c’était elle qui l’avait quitté. Elle l’avait lâchement abandonné pour un autre, mais aujourd’hui, elle n’aurait pas pu plus regretter. Eliott lui manquait. Ses bras, ses mots, ses gestes et ses regards si doux. L’homme en face d’elle n’avait pourtant rien à voir avec cet homme là, si ce n’était qu’ils se ressemblaient sur le plan physique. Difficile de croire que, quelques semaines plus tôt, cet homme était fou d’elle, assez pour mettre un genou à terre, et faire la grande demande. Mais ça, c’était avant. Avant qu’elle le brise, avant qu’elle ne jette toute leur relation aux oubliettes. Et pour quoi ? Pour qui ? Un homme à peine capable de lui prouver qu’il tient à elle, dont elle ne préférait même pas penser. Il avait lui décidé de troquer leur passion contre de la routine, leur amour contre de la violence, laissant Isveig plus perdue que jamais, à regretter. Mais ça, elle n’oserait jamais le dire. Elle se l’avouait à peine. Jamais elle n’aurait pu en parler à quelqu’un, encore moins à Eli. Le silence de l’homme l’angoisse et l’apaise à la fois, incapable de savoir ce qu’il va dire ou faire, mais heureuse de ne plus l’entendre dire toutes ces méchancetés. Elle le fixe, silencieuse elle aussi, attendant une réaction, une expression, quoi que ce soit. La façon dont il prit le livre entre ses mains, délicatement, avant de s’asseoir sur le lit, pourtant, rappela immédiatement à Is la tendresse dont il était capable. Oui, lui. Celui qui buvait de la vodka au petit matin et était à deux doigts de la traiter de sorcière pour sa trahison. Son regard s’était calmé, et Isveig eu presque envie de s’approcher de lui, de le prendre dans ses bras, un instant. Elle renonça. Rien n’y ferait, elle le savait pertinemment. Un livre ne le ferait pas revenir. La brune se contenta d’hocher la tête lorsqu’il annonça qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait du reste des affaires. Elle n’en avait aucune idée, en réalité. Peut-être les mettrait-elle dans un coin, au cas où il change d’avis, un jour. Après tout, ces possessions étaient chez elle, et rares étaient les moments où elle y mettait les pieds, bien trop accaparée par Philip, qui ne voulait pas la savoir dans un autre lien que celui de sa villa, ne serait-ce que pour une nuit. À ces mots, le Eli qu’elle chérissait tant disparu à nouveau, faisant place à cette copie sarcastique et désagréable. Le livre se retrouva sur la table de chevet, et elle su que c’était le moment où, à nouveau, il allait lui faire des remarques, lui prier de partir. Cette fois, elle n’avait plus rien qui justifié sa présence ici. Eli se mit face à elle, la regardant, longuement, et elle fit de même, incapable de décrocher son regard du sien ou de prononcer le moindre mot. Elle attendait que ce soit lui, qui fasse le premier pas. Celui de la mettre à la porte, évidemment. Son regard, pourtant, trahissait bien d’autres émotions que cette colère apparente. Et sans qu’elle ne puisse le réaliser vraiment, les lèvres de l’homme se retrouvèrent sur les siennes de la jeune femme, dans un baiser dur, presque violent. Mais elle se laissa faire, profitant des lèvres de l’homme pendant quelques secondes, ces lèvres qui lui avaient tant manqué. Et même dans cette violence, ce baiser restait plus agréable que ceux qu’elle avait dû échanger ces dernières semaines. Il s’écarta néanmoins avant qu’elle n’ai le temps de le comprendre réellement. Son regard trahissant à quel point elle se sentait perdu, elle le fixa à nouveau sur le visage d’Eli, tentant de comprendre, d’en savoir plus, d’en avoir plus. — Eli, je … — C’est tout ce qu’elle eu le temps de marmonner, alors qu’il la pria de partir. La brune ne bougea pas, restant sous le choc de ce geste qu’elle n’attendait pas. Et soudain, une expression qu’elle connaissait bien fit place sur les traits de ce visage qu’elle connaissait pas coeur. Il lui cria de sortir, et par automatisme, elle recula d’un pas, prête à éclater en sanglots ou à se protéger le visage, avant qu’elle ne se rappelle. C’était Eli, pas Philip. Elle prit une inspiration pour se ressaisir, lui lançant un regard froid, cachant sa peau et tous les autres sentiments dont elle venait de faire l’expérience, en l’affaire d’une minute. — C’est bon. Pas la peine de crier. — lâcha-t-elle avant de se détourner, commençant à se diriger vers la porte. — Je connais la sortie, te dérange pas. — Elle aurait voulu rester, lui demander. Qu’est-ce que ce baiser voulait dire ? Elle n’en savait rien. Il la détestait, ça pouvait se voir comme le nez au milieu du visage. Elle n’était plus rien pour lui, seulement la garce qui l’avait trompé, qui l’avait trahi, qui l’avait brisé. Elle n’avait pas une plus haute opinion d’elle-même. Trahir Eli la brisait, à chaque fois qu’elle y pensait. Isveig l’aimait, honnêtement, et elle comprenait ce qu’il ressentait. Elle lui lança un dernier regard avant d’ouvrir la porte d’entrée et de sortir, le voyant, elle le pensait, sûrement pour la dernière fois.
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